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(Zanzi) Lundi soir, j’avais rendez-vous avec le boss. Daniel C. Hall à Paris, c’était l’événement à ne pas rater, et surtout l’occasion de faire le point sur notre collaboration. Au programme de notre entretien : whisky sec, cigarettes de contrebande et biscuits apéritifs hyper-caloriques.

(Dany) Lundi soir, j’étais à Paris pour quelques jours afin de former des commerciaux d’une très grande marque de voitures (pour vous dire à quel point ma vie est passionnante !). Dans un moment de folie pure, j’avais goupillé une rencontre avec le nouveau chroniqueur de ce blog : le grand Zanzi. Enfin « grand », je me comprends. Journée de boulot terminée, évals de la Star’ Ac regardées, coups de fil passés (à ma Môman, à mon ami Imad qui s’installe à Paris et à mon chéri pour le rassurer), je faisais les dix pas dans ma chambre d’hôtel (oui, impossible de faire les cent pas dans 20 m2 !) lorsque le réceptionniste me téléphone : « Y a un monsieur Jean Zich qui vous demande ! », et moi de répondre : « Qu’il monte, fi diantre ! ». Et plutôt deux fois qu’une ! Deux minutes plus tard, quelques grattouillis chatouillent ma porte. J’ouvre et là, bang, rien ! Personne ! Je referme et immédiatement re-gratouillis. J’ouvre encore et me retrouve à nouveau face au vide. Pourtant, une voix lointaine me parvient : « Chui’ là ! Chui’ là ! » Baissant les yeux, je remarque un petit jeune (enfin « jeune », je me comprends) homme charmant en train de sautiller en battant des bras, tel le Big Jim préféré de mon enfance (ou l’âne dans le menu interactif du dvd Shrek). Je le laisse entrer, en faisant bien attention de ne pas lui marcher dessus ; me plie en huit pour lui faire une grosse bise amicale et le laisse s’installer sur mon lit. Suspense…

(Zanzi) Je soupçonne ce petit-fils d’Al Capone d’avoir chargé le Glenfiddich pour tenter de me soutirer des infos compromettantes. Mais je n’ai rien dit. En revanche, je n’étais pas loin de rouler sous la table…

(Dany) Heureusement, ma maman m’avait acheté un dé à coudre pour repriser mes chaussettes lors de mes déplacements. J’avais acheté une bonne bouteille de Glen’ 12 ans d’âge et me suis retrouvé à essayer de faire couler quelques gouttes dans le dé (un exercice pas facile, croyez-moi !). Un fait : le Zanzi ne tient pas l’alcool ! Au bout d’une gorgée, il commence à me raconter TOUTE sa vie : la marque des couches de son enfance, sa love story avec une certaine Phénicia, sa passion orgasmique pour les têtes couronnées (dont ses aventures avortées avec Fergie ou le Grand-Duc du Luxembourg), son plaisir presque physique de bloguer sur Les Toiles Roses (ça, c’était bien ! J’avais commandé un Stéphane Bern à Noël et, franchement, je n’étais pas déçu) et tout le tutti, et en plus le quanti, c’est vous dire si j’ai souffert… Après la seconde rasade, mon Zanzi s’allonge sur le lit et commence à psalmodier des incantations à Michel Delpech, Lady Di et une mystérieuse Queen of Sheba. Certes, la conversation me plaisait mais devant la tournure extrême de la situation, je décidai de sonner la retraite vers un petit resto près de la gare de l’Est. Je ne savais pas à quel point le cauchemar avait déjà commencé, pauvre David Vincent provincial que j’étais…

(Zanzi) Au restaurant, dont j’ai oublié le nom, nous étions déjà tellement pétés (moi surtout, le Dany ayant beaucoup de bouteille tient beaucoup mieux l’alcool) que nous avons commandé un « Victor Buono ».

La serveuse (très pince-sans-rire, aucun humour) :
— Je ne sais pas ce que c’est !
La pauvresse n’était pas née lorsque Patrick Duffy jouait les naïades dans L’Homme de l’Atlantide.


Par conséquent, elle n’a pu, comme nous, être marquée à vie par la vision fantastique de son maillot orange… et par la vision horrifique de son cruel ennemi, « Monsieur Schubert » (surnommé « La Truite »).

(Dany) Oui, Zanzi a oublié le nom du resto. Bon, dans l’état lamentable qui était le sien, cela peut se comprendre (il me faisait penser à Renaud chantant « Pochtron » !). Mais même ivre, notre conversation fut riche, passionnante et drôle (ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri, en fait pas depuis que le petit maître à gerber Sarko s’était déclaré contre le mariage homo et l’homoparentalité, c’est vous dire ma bonne dame…) Oui, je le reconnais aussi, c’est moi qui ai fait souffrir cette pauvre serveuse, mélange incestueux du Blob et de Cosette, pour couvrir les rires gutturaux et les délires brailleurs de mon chroniqueur alcoolisé. Néanmoins, la chair fut bonne, mais elle ne fut pas faible (je te jure mon chéri, toi qui me lit !)…

(Zanzi) Au terme de cette soirée mémorable, je suis rentré chez moi en titubant et en chantant tous les titres du Milliardaire (film de George Cukor, 1960).

(Dany) Mon éthylique compère oublie de vous raconter (et c’est au-then-ti-que !) qu’avant cela, moi-même pris dans la folie de cet épisode de la Quatrième dimension, nous entamâmes dans le resto déserté et ensuite dans les rues de Paname, en chœur et en hurlant, avec des chorégraphies dignes du fils caché de Fred Astaire et de Kamel Ouali, tous les succès de notre enfance (Zanzi étant sensiblement aussi VIEUX que moi) : « Candy », « Zora la rousse », « Les Visiteurs de Noël », « Autobus à impériale », « Albator », les mille et une versions de « Goldorak » et bien d’autres encore. C’est devant la gare du Nord que j’ai laissé mon mini-schtroumpf bidibulant, lui claquant avec un plaisir sincère deux gros bécots sur les joues… Une chose est sûre, le Zanzi a de l’avenir sur ce blog !

PS de Dany : Et ce con de me réveiller vers minuit et demi pour me dire qu’il était bien arrivé et qu’il avait chanté tous les titres du Milliardaire. Moi, je ne me souviens plus beaucoup de ce film, mais y a une chose dont je suis persuadé : avec Zanzi, j’ai décroché le gros lot !

TO BE CONTINUED...

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