Il est déjà temps de préparer mes bagages pour un nouveau départ. Telle une Grande-Duchesse de Russie chassée de sa datcha
par les diables rouges, je vais devoir affronter les rigueurs de l’exil. Destination : les marches du duché de Bretagne aux confins des Pays de la Loire. En français compréhensible par
le plus con des lecteurs (celui qui se serait retrouvé sur ce blog de façon inopinée car, par définition, notre lectorat est intelligent), je veux parler de Nantes, chef-lieu du département
de la Loire-Atlantique.
Cela fait quelque temps que je sais qu’il me faut quitter notre dépravée capitale pour aller humer le vent du large qui
souffle sur la côte ouest. Trêve de poésie, je ne vais pas à Nantes pour faire une cure thermale ou une thalassothérapie, mais pour suivre un stage intensif censé donner une valeur ajoutée à
mon acquis professionnel. Or il se trouve que cette situation devrait entraîner moult péripéties.
Premier drame : cet exil va m’éloigner un
peu plus de la sphère géographique de ma famille au moment où le premier représentant de la nouvelle génération des Zanzi va pousser son premier cri. Rien que ça, c’est un déchirement. Je me
console en me disant qu’un bébé, c’est pas tout à fait terrible durant les six premières semaines, et qu’ainsi je commencerai à le découvrir au moment où il deviendra
intéressant.
Deuxième drame : je ne peux pas emmener
avec moi mon maître d’hôtel, ma camériste et le surintendant de mes menus plaisirs. Aussi vais-je me retrouver dans une situation inédite et gênante. En effet, j’ai appris avec effroi que je
devrai me faire à manger le soir, laver mon linge et le repasser !!! C’est là précisément que l’exil entre dans son aspect le plus rigoureux. Je n’ai pas été élevé pour m’occuper de ces
questions domestiques auxquelles je n’entends rien ! Pour ce qui est de la cuisine, je sais faire cuire des œufs, des pâtes et réchauffer des conserves, donc je devrais pouvoir m’en
sortir. Pour laver le linge, il paraît que les instructions figurent sur les machines. Mais pour ce qui est du repassage, j’ai dû prendre en toute hâte des cours de rattrapage…
Troisième drame : récemment terrassé par
les prémices de l’automne, Daniel C. Hall m’a remis les clés d’administration de son blog. J’ai, il y a quelques minutes, changé le paramétrage de la plateforme d’administration (le
« Pentagone » du blog) afin de me l’approprier, et me retrouve donc Suprême Commandeur des Forces Intergalactiques Toilerosiennes. Malheureusement, dans cet exil qui m’attend, je
n’aurai pas accès à Internet. En ce moment précis, je suis confronté à un dilemme cornélien capable de dégénérer en drame shakespearien. À l’image d’un chef d’État nucléaire dont l’index est
suspendu au-dessus du bouton symbolisant sa force de frappe atomique, j’hésite entre deux options :
1. Mettre le blog en sommeil pendant mon absence, soit six
semaines.
2. Fermer de façon irrévocable et définitive Les Toiles Roses qui, de toute façon, ne
sauraient survivre à mon départ…
Dans tous les cas de figure, les fans de la Star Ac’ pourront toujours se rabattre sur le blog de Cathy.
Copies des échanges d’emails personnels entre Daniel et Moi lorsque je l’ai informé, comme il se doit, de ma
prise de pouvoir et de mes intentions :
Daniel : Il existe une troisième option !
Zanzi : Quoi ? Laquelle ?
Daniel : Je suis désolé Zanzichou, mais tu ne me laisses pas le choix. Je dois sauver Les Toiles
Roses !
Zanzi : Daniel, arrête… Je plaisantais… Ne fais pas ça ! Nooooooonnn !!!…
BANG ! BANG !! BANG !!!
Copies des messages relevés sur MSN après les coups de feu. Ou avant. Ou dans une autre dimension ? Ou
dans la réalité ?
Daniel : Espèce d’hétérosexuel honteux ! Tu m’as volé mon bébé, mon blog et tu voulais le
détruire !
Zanzi : Daniel, laisse-moi t’expliquer, ce n’est pas ce que tu crois…
Daniel : Ah oui ? Menteur ! Rhââââ pas lovelyyyyy !!!
Zanzi : Aaaaaaaaaaaaaahhhh !!!
PAF ! BING ! POUF ! WIZZ ! DZZZ ! SHLACK ! PSCHIIIITTTT
!
Et hop, j’appuie sur le bouton et éteins Les Toiles Roses.
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