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Fiche technique :

Avec Gitte Lederer, Hans Gerd Mertens, Bernd Broderup, Orpha Termin, Peter Fahrni, Dieter Godde, Klaus Schnee, Bernd Kroger, Markus Voigtlander, Irmgard Lademacher, Gregor Becker et Frank Ripploh. Réalisation : Frank Ripploh. Scénario : Frank Ripploh.
Durée : 92 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :
Frank, instituteur d'une trentaine d'années, raconte sa vie, sa relation avec son ami, avec ses élèves et tous les autres. Qui sont ces autres ? Des mecs rencontrés dans des bars. Les infidélités de Frank provoqueront la séparation de son couple avec Bernd.
Taxi zum Klo n'est pas un film militant mais un film à mi-chemin entre la fiction et le reportage. Il se contente de nous montrer un mode de vie, celui de Frank et de son homosexualité. Une autre façon de la banaliser.

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L’avis de Jean Yves :
Ce long métrage montre la crudité de la sexualité sans l'avilir. Il questionne la quête jamais désarmée de nouveaux partenaires, sans la réduire à une pathologie et fréquente le ghetto homo sans laisser croire qu'il est le seul centre d'intérêts.
Un film sans complaisance et sans pudeur, beau de sa seule sincérité qui parle du désir de liberté que la peur de choquer n'arrête pas.

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Derrière un titre provocateur (« Taxi pour les chiottes ») le réalisateur, Frank Ripploh, qui s'est mis en scène lui-même en se dénudant physiquement et surtout moralement, réussit à faire partager ses joies, ses doutes, ses choix.

La vertu de ce film est que chacun peut s'y reconnaître entier, autrement dit multiple, parfois généreux, parfois désabusé ou cruel, tendre, salaud, amoureux, désiré, drôle, égoïste... Ce film fait échec au manichéisme de la représentation de l'homosexuel qui peut aider une vieille dame à traverser la rue, et, cinq minutes plus tard, sucer le premier sexe disponible dans des toilettes publiques tout en corrigeant les devoirs de ses élèves.

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Peggy (Frank Ripploh), homosexuel berlinois, est un instituteur adoré dans son école, un dragueur invétéré la nuit qui affronte la vie avec bonne humeur et une santé morale et physique à toute épreuve : avec le vocabulaire d'aujourd'hui, ce héros serait qualifié de « 
cool », « sympa », « convivial ».
Grand amateur de tricks (référence à Renaud Camus), Peggy, raconte le développement d'une liaison, vite passionnée, qui devient un grand amour. Mais ce dernier se transforme lentement, il s'édulcore et s'accommode mal du désir sexuel libéré et multiforme que Peggy, qui tout en restant sincèrement épris de son amant Bern (Bern Broaderup), veut continuer d'assumer.

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Ce demi-échec vécu par son amant qui rêve de s'installer à la campagne et de fidélité conjugale, sera plutôt l'apprentissage d'un nouvel ordre amoureux.
La première scène d'amour entre Peggy et son amant, dans une baignoire, est un moment de partages érotiques particulièrement vibrant, rarement montré au cinéma.

Ce film montre le respect de l'autre, alors que Peggy est dans une recherche continuelle de sensations interdites : chacun avançant avec l'autre, au-delà de ses propres inhibitions initiées par sa propre éducation ou propagées par ceux qui règlent l'ordre répressif.

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La jouissance peut-elle aller de pair avec le partage ?
Un film qui évite tant la mièvrerie, que le misérabilisme ou l'exhibitionnisme gratuit : des fragments de vie qui pulvérisent les stéréotypes et font apparaître un homme, Frank Ripploh.
Ce film a reçu le prix « Max Ophüls » en 1981.

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Un bonus de Jean Yves prolongeant cet avis :
Direction : la tasse !
Film autobiographique qui raconte l'histoire d'un couple d'hommes.
Peggy (Frank Ripploh), instituteur, drague Bernd (Bernd Broaderup), ouvreur dans un cinéma. Ils se rencontrent plusieurs fois, s'essayent à la vie commune dans un quotidien à la fois drôle et grinçant, mais sont vite piégés par les stéréotypes du couple hétéro le plus traditionnel : Bernd est la femme au foyer, fidèle et bonne cuisinière, attendant que Frank, le mari, rentre du boulot.
Mais Frank continue de draguer par-ci par-là, pilier des « Klo » (tasses) berlinoises pendant le week-end et professeur modèle en semaine.

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Une histoire banale, entre deux hommes, dans la routine d'une relation. Histoire agressive, impertinente, qui ne propose aucun modèle ni aucune solution, et qui peut donner des homosexuels une détestable image d'eux-mêmes.
Film qui peut gêner, car écrit avec ces milliers de détails qui font et défont la vie de tous les jours, loin des théories et des grands discours, et criant le besoin insatiable d'amour et de tendresse de chacun.
Réalisé en 1980, Taxi zum Klo est le terme d'un come-out : Ripploh était enseignant et il a été licencié en 1978 après parution dans Stern – le Paris Match allemand – d'un article où plus de 250 pédés allemands avaient accepté de laisser publier leurs photo, nom et adresse.

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Taxi zum Klo : film qui exprime tous les conflits, les angoisses, les contradictions de son réalisateur. Combat pour le quotidien, une histoire d'amour, qui, certes, se déroule dans le milieu homosexuel, mais pourrait tout autant être transposée dans le milieu hétérosexuel. Film calme et humoristique. Film qui provoque des émotions plus qu'à défendre des idées.
Taxi zum Klo, film qui pose une seule question : pouvons-nous faire mieux que nous répéter sans cesse ?
Le film, vu par Renaud Camus (merci à Jean Yves) :
L'image est à peine un peu crasseuse pour mon goût, et je n'aime pas trop la scène où le narrateur-auteur se déguise en femme, tombant ainsi dans l'un des clichés dont il est si heureusement exempt partout ailleurs : il y a bien entendu des homosexuels qui aiment se déguiser en femme, et c'est le moindre de leurs droits ; mais on les a déjà beaucoup vus.
Taxi zum Klo à force d'éviter la tragédie rituelle, s'approche ici de la farce codée qui lui fait face et la soutient en grande stéréotypie. Le reste du temps, il suit son chemin, et l'invente.

Je ne souhaite pas d'embellissements de la réalité, ni ne crois qu'ils l'entraîneraient à leur suite, la forçant à se faire plus douce. Rien se serait plus imbécile que de prétrendre imposer telle ou telle image supposée « positive », et d'interdire ou rejeter les autres. Mais les maîtres de la manière noire me paraissent en retard sur la vie. L'homosexualité a ses bonheurs, je ne les ai tout de même pas rêvés. Pourquoi les voit-on si peu cinéma ? « Montre les toi-même, fais ton propre film, puisque ceux des autres ne te suffisent pas », me disent mes amis, lassés par mes doléances. Chiche ! Mais j'aurais besoin d'un fameux conseiller technique.

Renaud Camus

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