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« (…) Karim, à Tizi Ouzou, a encore des parents. Qui l’ont battu, insulté, chassé. Comme ses camarades de classe. L’homosexualité est punie de trois ans de prison ferme en Algérie, sans compter ce qu’elle suppose de vexations, de discriminations, voire de mise en danger si l’on tombe dans les mains des extrémistes religieux, particulièrement actifs dans cette région. Le préfet débouté avait osé faire valoir que l’homosexualité du jeune homme était « alléguée », mais pas « prouvée », et qu’il s’en servait comme argument pour frauder l’administration française et obtenir une autorisation de séjour. Le témoignage du compagnon de Karim ne lui ayant, visiblement, pas suffi, le préfet ira-t-il jusqu’à réclamer l’installation de caméras pour évaluer la réalité de la vie privée du jeune homme ? »
« Pour Karim, que toute cette médiatisation gêne, le seul espoir est de vivre en paix, de finir ses études calmement. « Je ne peux pas retourner là-bas, je n’y ai plus personne, plus rien. Je risquerais ma vie... Pourquoi ? Au nom de quoi ? »
L’Humanité.
« Je tiens à exprimer à nouveau mon soutien total à Karim (nom d'emprunt). Ce jeune lycéen algérien est l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, annulé par le Tribunal administratif de Bordeaux.
Je ne m’explique pas l’acharnement de la Préfecture de Gironde, qui a fait appel de la décision du tribunal administratif.
Du fait de son orientation sexuelle, Karim encourt une peine de prison de 3 ans en Algérie. On ne peut innocemment renvoyer un jeune homme vers une persécution certaine.
La France, qui célèbrera en 2007 les 25 ans de la dépénalisation de l’homosexualité décidée par François Mitterrand, a le devoir d’offrir asile et protection à ce jeune homme, qui a choisi de poursuivre parmi nous ses études et d’assumer librement dans notre pays sa vie sentimentale.
L’accueillir dignement en France est une fierté. L’expulser serait une honte. »
Jack Lang
(qui vient d’écrire au Premier Ministre, Dominique de Villepin)
Les associations homosexuelles qui suivent de près l’affaire estiment que l’Etat fait tout pour ne pas faire jurisprudence, et jugent l’argument présenté par l’avocat de la préfecture « inacceptable ».
Stéphane Corbin, président de la Coordination Interpride France affirme qu’« on ne prouve pas que l’on est homosexuel en apportant la preuve d’une vie commune, même si Karim a un petit ami. En droit positif l’orientation sexuelle n’a pas à être prouvée, et il n’existe, fort heureusement, aucun certificat en attestant. On est rempli d’effroi à l’idée de devoir prouver que l’on est homosexuel, comme dans le passé il fallait prouver que l’on n’était pas Juif ! »
Coordination Interpride France
« Le ministre de l’Intérieur bien qu’informé de la situation, a demandé au préfet de la Gironde Francis IDRAC de poursuivre la procédure, dans l’objectif d’expulser Karim, quitte à l’exposer à de graves dangers pour son intégrité physique ou morale.
L’acharnement administratif de Francis IDRAC ne nous étonne guère, en effet c’est lorsqu’il était en poste à la préfecture de l’Hérault que les associations portant la mémoire des déportés pour homosexualité rencontraient les plus grandes difficultés pour participer aux cérémonies du souvenir de la déportation. Aujourd’hui c’est à Bordeaux qu’il sévit et fait preuve d’ostracisme à l’égard des associations gaies et lesbiennes (sur la question de la déportation pour homosexualité notamment).
L’acharnement politique du Ministre de l’Intérieur dans cette affaire révèle le vrai visage de Nicolas SARKOZY : inhumain et jusqu’au bushiste ! »
Collectif contre l’homophobie.
L’Inter-LGBT dénonce cet acharnement administratif et cet aveuglement, directement cautionnés par un ministre de l’Intérieur visiblement peu préoccupé par la situation tragique des personnes LGBT dans de nombreux pays du monde. Elle demande à Nicolas Sarkozy de donner les instructions nécessaires pour que le préfet de Gironde abandonne la procédure et régularise Karim.
Inter-LGBT.
Karim, sans-papiers, homo, expulsable vers « l'enfer »
L’article de Libération.
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