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Ce qui est passionnant dans les films de Mel Gibson (en tant que réalisateur), c’est qu’ils sont en version originale. Et la version, elle est vraiment originale, dans tous les sens du terme. Après une Passion du Christ dialoguée en araméen et en latin, voici que Mad Mel nous livre une fresque en langue yucatèque, Apocalypto. Le yucatèque est la langue que parlaient les Mayas. La bonne nouvelle est que cette langue n’est pas tout à fait morte, puisqu’au Mexique et en Amérique centrale on trouve encore aujourd’hui quatre millions de personnes qui descendent en droite ligne du Peuple des Abeilles.
— Mais Zanzi, il ne s’agit pas de Maya l’abeille…
— Ah mais si ! Il y a une scène avec des abeilles, et même tout un essaim !

J’en reviens à mon propos. Mel Gibson se pique d’authenticité et c’est la raison pour laquelle ses films ne sont pas doublés mais livrés en version originale. Cela présente plusieurs avantages. Le premier réside dans cette touche d’exotisme qui caresse nos oreilles habituées au français et à l’anglais. Un peu de variété, c’est toujours bien venu. Certes, le film est présenté avec des sous-titres, mais à moins d’être borgne ou simple d’esprit, on s’en sort très bien. Ce n’est pas pour rien que nous avons deux yeux : l’un pour fixer les images, et l’autre pour suivre le sous-titrage. Si vos yeux comme les miens fonctionnent en parfaite coordination, le tour est joué et vous ne perdez rien du spectacle.

Le deuxième avantage est, justement, d’éviter le doublage. Quand « Patte de Jaguar » offre à un de ses compagnons de chasse les couilles du cochon qu’ils ont tué, les sous-titres sont on ne peut plus clairs, et on peut lire : « pour toi, ce seront les couilles ». Le malheureux guerrier, victime de la persécution de sa belle-mère qu’il appelle « la vieille », a des problèmes pour féconder sa femme. Les autres lui font croire que le fait de manger des couilles va le rendre fertile. Et donc, on parle bien de couilles ! Point de testicules, du latin testiculus que les peuples d’Amérique centrale ne pouvaient pas connaître. Non, des couilles. Le mot est différent en yucatèque, mais le sous-titre le rend dans sa réalité communément admise dans notre langage courant.

Mel Gibson s’en bat les couilles du politiquement correct, et il a bien raison ! Au moment où son film investit nos écrans noirs, surgit en France une polémique entre, d’une part, les auteurs de doublage et de sous-titrage de films et de téléfilms, et d’autre part, les chaînes de télévision, les éditeurs de DVD et les distributeurs de films, leurs clients, qui exigent des versions françaises ne contenant aucun vocabulaire « politiquement incorrect ». Et cela va très loin ! D’abord, et apparemment à cause du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (cet illustre descendant de la censure gaullienne), il faut bannir toute référence à une marque. Ainsi, « Coca-Cola » doit-il être traduit par « soda », tandis qu’un cabriolet « Mercedes » devient une « voiture de sport allemande », et ce au mépris de la synchronisation sur les lèvres des comédiens. Je m’étonne que les marques ne soient pas encore floutées. Comme nous vivons au milieu des marques, films et téléfilms ressembleraient très vite à la vision du monde qu’a un myope sans ses lunettes. Et pourtant, on en est presque là… Dans ces versions édulcorées, « fuck you » se transforme en un gentil « va te faire voir », tandis que « mother fucker » (« enfoiré » ou « enculé ») devient « espèce de voyou ». D’où, au bout du compte et pour certaines œuvres, un gros décalage entre l’image et le son.

Si je m’insurge contre ces pratiques débiles qui affadissent les œuvres originales soi-disant pour ne pas choquer Pierre, Paul et Jacques, en revanche, j’aimerais qu’il en soit autrement à mon boulot. Je suis quotidiennement consterné de voir ma sous-directrice employer un vocabulaire en totale discordance avec ses attributions, le prestige de sa fonction et tout ce qu’elle est censée représenter. Comment est-il possible de jurer comme un charretier et de parler avec le langage d’un soudard, quand on a un diplôme d’études approfondies en histoire moderne et contemporaine, une maîtrise de sciences politiques et le diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg (ah c’est peut-être pour ça…) ?

Petit florilège des expressions favorites de la dame (41 ans, visage avenant et un physique propre à exciter les émirs et les cheikhs) :
— Ça grenouille.
— Les XXX font chier, machin est un con, machine est une conne, et le troisième il sait parler ?
— Ils te chient dessus, merde !
— On va les enculer !
— On l’a entubé bien profond.
— C’est de la merde.
— Y’en a ras le cul, on n’est pas leur chaouch.
— On peut pas torcher les gens et leur remettre une couche derrière…

Sans oublier toutes ces expressions merveilleusement imaginées qui se rapportent à l’anatomie en général et au sexe en particulier. Voilà ce que mes infortunés collègues et moi devons supporter tous les jours. La V.O., je ne l’aime qu’au cinéma. 


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.

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