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Fiche technique :
Un spectacle de Paul Rudnick.
Mis en scène par Christian Bordeleau.
Interprété par Julien Baptist, Loïc Blanco, Emilie Coiteux, Samuel Ganes, Jean Leloup, Cyril Montero, Renato Ribeiro et Edouard Thiébaut.

Actuellement au théâtre Clavel à Paris.



Résumé :
Jeffrey, déstabilisé par les nouveaux rites amoureux apparus avec le sida, décide de cesser toute activité sexuelle et amoureuse, pour jeter toutes ses énergies dans le sport. Mais, dès son entrée dans la salle de gym, Stéphane, le prince charmant tant attendu, désiré, fantasmé, lui «saute» dessus.
Sauf que Jeffrey se l’était juré : « Les aventures, c’est fini! » S’en suit alors une course-poursuite doublée d’un voyage initiatique au coeur des peurs de Jeff et des certitudes de Stéphane.
Au passage, c’est tout notre quotidien d’urbains moyens qui sera mis en abîme. Pour mieux en rire !
Jeffrey cherche un sens à la vie. Le trouvera-t-il ?


Vidéos des répétitions de la pièce (merci Jean-Pierre Noël)

L’avis de Matoo :
Jeffrey, c’est une pièce qui a eu un grand succès à New York, et qui a été adaptée en film en 1994. C’est donc comme cela que je l’ai découvert ce Jeffrey, un peu comme Torch Song Trilogy ou bien Love ! Valour ! Compassion !. D’ailleurs, c’est le même auteur qui a signé les adaptations françaises de Jeffrey et de la version de Torch Song Trilogy que j’avais vue : Christian Bordeleau. Je trouve un sacré talent à ce type du coup pour ces adaptations tant en terme de texte que de mise en scène. Il s’agit de deux bons spectacles, même si Jeffrey ne m’a pas fait une aussi bonne impression.
Ces pièces dont je parle sont des œuvres qui se focalisent à 100 % sur la communauté gay, et qui sont extrêmement datées, il est donc assez difficile de les appréhender aujourd’hui avec le même regard qu’il y a dix ou quinze ans, car il s’est passé tellement de choses depuis. Jeffrey date de 1993, dans une période assez spéciale d’émancipation des homosexuels, une ère dont on saisit aujourd’hui les véritables évolutions morales de la société, et en même temps un moment charnière de l’épidémie de Sida. Ces quelques années, 1992-1995, très particulières, que j’ai à peine connu en tant que pédé (j’ai vaguement fréquenté le Queen en 1994-1995, puis vraiment le milieu gay en 1996), qui ont vu l’émergence des nouvelles thérapies (et surtout la trithérapie en 1995-96).
La pièce Jeffrey traite précisément de la peur du Sida chez son héros éponyme, un jeune comédien-loseur new-yorkais, serveur pour se faire de la thune. Ce dernier aime le sexe, mais il a tellement peur de la maladie et des déconvenues amoureuses qui en découlent, qu’il décide un jour de devenir chaste. No Sex ! Évidemment, alors qu’il a l’idée d’aller faire du sport pour compenser, il tombe sur un superbe mec qui le drague éhontément, Stéphane. Alors qu’il va céder à la tentation, Stéphane lui apprend qu’il est séropositif. Jeffrey prend peur, puis décide de ne pas donner suite. La pièce est alors une succession de rencontres et de saynètes qui confrontent Jeffrey avec ses peurs, ses fantasmes, ses désirs, ses aspirations et son choix de vie.
Le film n’avait pas eu une très bonne presse, mais moi je l’avais vraiment bien aimé. Ce film me parlait carrément, et c’est toujours le cas. Aujourd’hui le truc, c’est que ça a drôlement vieilli et que certaines lourdeurs ne passent plus très bien. Donc d’un point de vue formel, je trouve que l’adaptation française de Christian Bordeleau est excellente, mais je regrette qu’elle n’ait pas été dépoussiérée et expurgée de quelques moments longuets ou carrément superfétatoires. La scène avec le curé, par exemple, ne passe vraiment pas et ne rime à rien. Celle où il se fait casser la gueule aussi, manque un peu de lien avec le reste (et dommage, Mère Thérèsa revient normalement à ce moment dans le film) etc.
Donc quelques moments un peu chiants et qui alourdissent un peu la narration. Mais globalement, le spectacle est bon parce qu’il repose sur une histoire qui accroche et surtout qu’il est servi par de très bons comédiens. Jeffrey (Julien Baptist), surtout, m’a vraiment bluffé. Ce garçon est extraordinaire dans le rôle, et je lui ai trouvé un vrai talent. Sa prestance, sa voix et son jeu qui est tout en nuance et qui suit bien les évolutions du personnage, lui donnent une crédibilité qui porte vraiment le spectacle. Il est très conforme au Jeffrey original, tandis que Samuel Ganes (Stéphane) s’approprie plus le rôle, et avec pas mal de bonheur. Les seconds rôles sont à saluer, les mecs jouent pas mal de personnages et alternent facilement dans des profils vraiment divers, passant du rire au drame… Et puis, l’unique personnage féminin de la pièce, qui joue donc toutes les femmes, Émilie Coiteux, est géniale. Sacrée nana qui donne une énergie folle dans toutes ses interprétations, et qui est un pilier incontestable du show.
La mise en scène est très efficace, elle enchaîne avec beaucoup de fluidité et naturellement, des dialogues (parfois un peu laborieux, comme je l’indiquais) et des chorégraphies, des sortes de sketchs queer assez drolatiques, ainsi que des visions de Jeffrey plus ou moins fantasmées ou oniriques. On joue sur le répertoire de la folle tordue, de la culture et des mœurs gays, et forcément l’auditoire s’y identifie. Du coup, on est vraiment dans le produit très orienté, alors que Torch Song Trilogy distillait pour moi un plus grand (et salutaire) œcuménisme.
Donc globalement, un spectacle sympathique, bien joué, dynamique et rythmé, mais avec pas mal de maladresses ou lourdeurs qu’on doit plus reprocher à la pièce elle-même qu’aux comédiens ou à la mise en scène. Au contraire, la pièce vaut vraiment la peine pour les comédiens et ce qu’ils donnent d’eux-même pendant le spectacle.




Pour plus d’informations (Merci à Samuel Ganes pour son site, les infos et les vidéos ! Sam, nous le retrouverons bientôt sur ce blog pour une semaine spéciale !) :
Jeffrey fut créée à New York début 1993 dans une petite salle de Chelsea. Succès immédiat. Des producteurs à l’œil aiguisé s’en emparent et la mettent à l’affiche du Minetta Lane Theatre, Off-Broadway. Un an et demi de succès et le OBIE (Molières off-Broadway) de la meilleure pièce de l’année 1993.
En 1994, Paul Rudnick, l’auteur, écrit et co-produit la version cinématographique. Présenté l’année suivante au Festival du Film Américain de Deauville, Jeffrey y obtient le PRIX FUN RADIO.
Janvier 2007, Christian Bordeleau, metteur en scène, met un point final, après plusieurs années de travail, à l’adaptation française du texte de Rudnick, en l’actualisant dans une version musicale, pour sa création au Théâtre CLAVEL, à Paris.

À l’origine de Jeffrey :
« J’avais un ami à l’hôpital... Mais, Eddie n’était pas seulement en train de mourir du sida, il faisait des caprices pour tout, insultait les infirmières, se promenait dans les couloirs avec son goutte-à-goutte pour fumer dans toutes les zones non-fumeur possibles... Nous étions nombreux à lui rendre visite. Un après-midi, nous nous retrouvâmes dans le hall de l’hôpital et fûmes tous saisis d’un irrépressible fou rire.
Décidément, Eddie n’était vraiment pas un mourant digne et respectable. Notre rire nous permit de poursuivre les visites. C’est là que je compris que vivre avec le sida requérait aussi une bonne dose d’humour.

Paul Rudnick

L’adaptation :
À l’origine, il y avait l’envie de créer un spectacle qui raconte nos peurs face à la maladie et le désir que ce spectacle ne soit pas seulement le sombre constat d’une tragédie.
Le sida n’est pas un sujet de pièce, ce sont nos changements de comportement qui le sont.
Il fallait donc une comédie puisque c’est le rire qui depuis toujours permet à l’être humain de surmonter les pires tragédies. Aller à la rencontre de l’univers de Paul Rudnick et le transposer dans le mien fut magique.

La mise en scène :
« Jeffrey est une comédie féroce qui parle de l’essentiel : la vie, l’amour, la mort, mais qui choisit l’humour, la dérision et une apparente superficialité pour toucher le spectateur. Le spectacle aura donc le rythme fou des revues de music-hall et les couleurs d’un conte de fée à la Jacques Demy – qui le premier fit chanter sur la guerre. Le sida reste une guerre de tranchées, ne l’oublions pas. C’est pourquoi il fallait trouver un autre chemin que le réalisme pour se réapproprier la réalité ; la voie du rêve… Pour réapprendre l’espérance. »

Christian Bordeleau

Le site de la pièce : c’est ici !

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