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Ce n’est pas très confortable de vivre sans visage, surtout lorsque cette particularité est étonnante au point que, même sans yeux, je vois encore très bien, et que même sans bouche j’arrive encore à boire et à manger. La première fois qu’il m’a vu faire disparaître un bâtonnet de surimi dans mon néant facial, Martin a cru devenir fou. Très vite, il nous est apparu évident qu’il fallait cacher cette aberration de la nature. Je dissimulai donc mon non visage sous un masque.

Imprudemment, Martin avait mis sa belle-sœur, Caroline Dion, dans la confidence de mon infortune. Celle-ci avait entendu parler d’un chirurgien esthétique miraculeux officiant à Los Angeles. Le docteur Harry Glassman, qui fut pendant vingt ans l’époux de l’actrice Victoria Principal, avait la réputation de pouvoir accomplir de véritables exploits en chirurgie plastique et réparatrice. Malheureusement, mon cas éminemment complexe le laissa plus que perplexe. Il ne pouvait rien faire pour moi.

J’étais au désespoir, mais tant qu’à faire, c’est dans un hôtel cossu de Beverly Hills que je versais mes larmes. Le masque d’Hannibal Lecter étant par trop effrayant, je le troquai contre un masque de carnaval vénitien, et c’est sous l’incognito de comte Luigi Trani que je séjournais au Four Seasons.

Normalement, un aristocrate excentrique noyé dans une foule de milliardaires qui n’avaient rien à lui envier aurait dû passer inaperçu. Et c’est ce que je fis. Hélas ! C’était compter sans la trahison de Caroline Dion qui m’a vendu au FBI sans le moindre état d’âme ! Le deuxième soir, les Fédéraux débarquèrent en masse pour se saisir du mystérieux « homme sans visage ». Je n’eus pas le temps de prendre la poudre d’escampette.

Ceinturé par deux hommes en noir, j’étais conduit hors de l’hôtel et n’avais aucune issue… Mon esprit carburait à 200 à l’heure et soudain, au beau milieu du hall, je saisis ma chance et tombai le masque en poussant un horrible hurlement. Les deux agents spéciaux qui m’escortaient furent décontenancés, tandis que les clients témoins de la scène furent épouvantés. Une grosse dame de 150 kilos tomba dans les pommes, entraînant dans sa chute un groupe de touristes japonais qui commençaient déjà à flasher sur moi. Un tumulte fabuleux s’ensuivit, que je mis à profit pour m’enfuir.

Sitôt dehors, je m’emparai d’une puissante Mercedes roadster que je fis vrombir en 6e vitesse. Direction : droit devant moi, n’importe où. J’avais le FBI à mes trousses, et j’étais le héros d’une course poursuite sous les collines de Hollywood. En quelques minutes, j’étais devenu l’homme le plus recherché d’Amérique, tout ça parce que ces satanés Yankees sont attirés par le paranormal et parce qu’une arriviste Québécoise m’avait balancé pour seulement 10’000 dollars ! (Je vaux beaucoup plus, merde ! – note de Zanzi) Il paraît que c’est pour payer son opération des seins. Le Dr Glassman n’a pas tout perdu…

Par je ne sais quel miracle, j’avais réussi à prendre la route du Nevada et à semer les flics. Abandonnant la Mercedes sur le bas-côté de la route aux portes du désert, je fis du stop et fut pris… en pitié par un brave routier. Le bougre avait dû en voir de drôles au cours de sa vie, à moins qu’il ne fût déjà bien torché à la Budweiser, quoi qu’il en soit, il ne manifesta pas la moindre surprise en voyant (ou devrais-je dire, en ne voyant pas !) ma tête. Néanmoins, il devait être en partie lucide car non seulement il conduisait son truck sans le faire zigzaguer, mais en plus il se mit à me parler de la créature de Roswell. Il trouvait que je lui ressemblais…

Nous nous arrêtâmes à quelques kilomètres de Las Vegas pour faire étape dans l’un de ces motels bon marché qui sont nombreux sur les routes des Etats-Unis. Nous prîmes une chambre avec « two double beds », car mon routier bien sympa était du genre costaud qui prend toute la place. Il ressemblait tout à fait à ces brutes bourrues du Far West, mais il avait l’air gentil.

Quelle ne fut alors ma surprise lorsque son accent rocailleux du Kansas fit place à l’accent élégant de Boston, tandis qu’il se défaisait de son déguisement de routier ! Son épaisseur diminua de moitié, et, tel Jean Marais ôtant le masque de Fantômas, il retira une fausse peau sous laquelle se cachait une gueule d’amour vraiment glamour. Malheureusement, le beau mec BCBG (beau cul, belle gueule) qui se tenait devant moi à la place du gros « trucker » qu’il était encore cinq minutes auparavant me dit :
— Je suis l’agent spécial Matthew Sharp, et je vous arrête.

(To be continued…)

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

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