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Fiche technique :

Avec Daniel MacIvor, Joshua Peace, Jonathan Torrens, Carroll Godsman, Jack LaLanne et Joe D’Allesandro. Réalisé par Thom Fitzgerald.
Durée : 93 mn. Disponible en VO, VF et VOST.


Résumé (dos du dvd) :

Beefcake raconte l'histoire vraie de Bob Mizer, le fondateur de l'athletic model guild, une compagnie qui produisait des photos d'hommes nus musclés pour le magazine "Physique Pictorial".
Bob Mizer va connaître le succès et va entraîner sa mère, puis toute sa famille, dans une entreprise basée sur l'homo-érotisme, avant de finir pourchassé par la censure, puis la loi américaine.

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L'avis de Jean Yves :
À cette époque, les photographes pouvaient photographier en toute impunité des corps d'hommes beaux et musclés, images et expression abstraite de la beauté masculine. Mais, de leur côté, les éditeurs des magazines de culture physique pouvaient être poursuivis et arrêtés pour pornographie. Vingt ans avant le procès de Larry Flint, tout était question de dosage dans cette « nebulous interpretation of art ». Le film commence par des entretiens avec d'anciens modèles. L'un d'eux explique que la plupart des modèles ne soupçonnèrent jamais qu'il pût y avoir la moindre note d'érotisme gay dans leurs séances de pose. Ils pensaient donner à la jeunesse un modèle de santé et de force physique.

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Le film mêle un noir et blanc très théâtral et des images acidulées dans le style du magazine « The athletic model guild ». Le passé est évoqué sur un mode hallucinatoire, à tel point qu'on ne sait plus très bien où se situe la limite entre l'érotisme et les fantasmes du jeune homme. Pour Thom Fitzgerald, cette absence de frontière est au cœur même du personnage de Mizer. Pas plus homosexuel qu'amateur de beauté masculine, Mizer devient la métaphore d'une culture qui s'éveille à sa sexualité sans vraiment savoir qu'en faire.
Quel jugement porter sur Bob Mizer ? Photographe de génie pour les uns, pape de la pornographie pour les autres, le personnage ne laisse pas indifférent.

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L’avis de Gui :

Sous cet étrange titre peu évocateur, Beefcake rejoint les rares films dans la lignée de Larry Flint et Boogie Nights, c'est-à-dire des films consacrés au cinéma et à la photo pornographique. « Pornographique », ou du moins, considéré comme tel par la censure américaine à l’époque de Mc Carthy… Beefcake relate l’authentique histoire de Bob Mizer, créateur de la revue très controversée Athletic Model Guild.

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Si ce nom est moins significatif d’émoustillement que Playboy ou Hustler pour nous autres hétérosexuels, il en est tout autrement pour la gente masculine homosexuelle. Athletic Model Guild (AMG) était en effet la référence absolue dans le domaine du magazine de photographie d’étalons nus aux muscles saillants; de sa création en 1952 à son tout dernier tirage en 1993. Tous les grands noms du body-building (qu’ils soient gays ou non) de la seconde partie du XXe siècle sont passés sous l’œil du fondateur et photographe en chef de l’AMG, Bob Mizer, de Joe Dallesandro (acteur fétiche de Warhol et Morrissey dans la trilogie Flesh, Trash, Heat) à Jack Lalanne.

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Tous ceux qui aiment d’habitude les récits biographiques seront ici comblés par le style du film qui mêle tout du long les véritables photographies de Mizer, aux documents vidéos d’époque et reconstitutions (librement réinterprétées). Par contre, ceux pour qui voir des jeunes hommes nus exhiber leurs biscotos sous une épaisse couche de crème solaire, pose un problème quelconque passeront leur chemin sans savoir ce qu’ils ratent. Car au-delà du simple film gay, Beefcake est avant tout une attendrissante comédie chargée en candeur et en bonne humeur comme on aimerait en voir plus souvent.

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