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L'auteur :
Née en 1967 à La Nouvelle-Orléans, récompensée en 1994 par le British Fantasy Award, Poppy Z. Brite fait figure de chef de file d'une nouvelle génération d'auteurs entre littérature underground et terreur. Son oeuvre provocatrice dévoile la réalité froide et crue d'une société puritaine à la dérive.

L'avis de Olivier P. :
Poppy Z. Brite était considérée comme l'icône d'une littérature glam-trash gothique, placée sous le patronage sexe, drogue et rock'n'roll. Toujours aux environs de la Nouvelle-Orléans, son univers bariolé mettait en scène tour à tour des vampires, des serial killer et presque systématiquement des personnages gays. A travers ses nouvelles et ses romans passés, elle avait provoqué de violentes polémiques, certains trouvant ses œuvres trop extrêmes, et/ou trop racoleuses. Elle avait cependant un bon nombre de défenseurs, qui reconnaissaient les justes qualités de son œuvre, que nous apprécions et défendions sur le blog.
Depuis quelques années, Poppy semble prendre un virage à 180°. Finis la violence et la drogue à outrance, le sm trash et le fantastique gore. Toujours portée sur l'homosexualité, elle apparait ici plus sensible, plus introspective aussi. Petite cuisine du diable, son nouveau recueil de nouvelles, marque de façon nette ce basculement a priori irrémédiable. Que ses fans se rassurent, nouvelle orientation ne veut pas dire perte de talent. Bien au contraire. On y retrouve, bien sûr la Nouvelle-Orléans, et son quartier gay. Mais dépouillé des oripeaux du vampirisme, des tueurs en série impitoyables, et de toute sa faune gothique.
Petite cuisine... s'ouvre sur une préface qui explique la genèse de ce recueil, véritable clé de voûte de la mutation de l'auteur. Avant de parler des textes, où l'homosexualité est comme toujours centrale, je voudrais dire que ce recueil est tout simplement ce que Poppy a écrit de meilleur. Différent, plus sensible et introspectif, ce recueil annonce une nouvelle Poppy, enfin arrivée à sa maturité.
Si la plupart des textes tournent autour de l'homosexualité, ou comportent des personnages homosexuels, certains n'en parlent pas. Heureusement, ce sont souvent les meilleurs qui parlent d'homosexualité, sujet que Poppy maîtrise ici à merveille, comme jamais. Tout commence avec le superbe "Rien de lui ne s'étiole", titre magnifique pour texte sublime, sur l'amour de deux êtres condamnés, qui sauront transcender la mort par l'amour. D'une rare sensibilité, ce texte est l'un des plus beaux jamais écrits sur l'homosexualité. Rien de fantastique au sens littéraire, non. Mais une incroyable acuité à sonder l'âme et le corps de ses personnages. "Pansu" est une amusante variation autour de la possession démoniaque, où la femme d'un restaurateur se met à faire des propositions scabreuses à un couple gay. On découvre vite qu'elle est envoûtée, reste alors à l'exorciser, mais comment ? La sensibilité est à nouveau à l'honneur, quoique marginalement, avec "Tout feu tout flammes", histoire d'une mutante écrite en hommage à la BD Hellboy. La marginalité d'une mutante trouve un écho avec le racisme et l'homophobie. "Bayou de la mère", situé en pleine Louisiane, met en scène un couple de restaurateurs partis faire un voyage touristique. La religion et la culpabilité, dont elle sait accabler la sexualité en général et l'homosexualité en particulier, sont les thèmes majeurs de ce texte au fantastique diffus, dont on retrouvera les personnages dans le plus beau texte de ce recueil, "Une saison d'enfer". Ce texte se passe dans le restaurant des deux protagonistes du "Bayou de la mère". Il mettra un jeune face à sa conscience, face à la conscience de son homosexualité. Thème souvent douloureux, traité ici avec une brillante maestria, et l'on a vraiment peine à croire qu'il ne peut être autobiographique, tellement son ton est incroyablement juste. C'est simple, ce texte devrait être obligatoire, car jamais on n'a su, dans l'imaginaire, traiter la prise de conscience de son identité sexuelle avec une telle sensibilité, mais surtout une telle justesse. On devrait d'ailleurs retrouver ces personnages dans le prochain roman de la Poppy, Liquor. Donc, autant le dire, ce roman s'annonce grandiose, tout simplement.
Nous défendions Poppy, nous continuerons à la défendre. Elle peut changer de style, peu nous importe, car elle reste une figure talentueuse et incontournable. Ame gay dans un corps de femme, comme elle aime à se définir, elle signe avec ce recueil une brillante introspection dans l'âme gay, avec une sensibilité et une maîtrise nouvelles, qui font de ce recueil un superbe cadeau.
Pour plus d'informations :
Disponible au Diable Vauvert (France)
Site de Poppy Z. Brite (anglais)
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