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Souvent, quand ils me voient, les gens se demandent pourquoi je suis seul dans la vie. Comment est-il possible qu’un homme jeune, beau et riche soit désespérément célibataire ? Pour couper court aux rumeurs les plus folles et aux théories les plus invraisemblables sur un éventuel défaut caché, je leur réponds que je suis célibataire par choix. Je leur mens. C’est un état que je subis comme les populations du Sahel subissent la sécheresse. Si l’eau de l’amour n’irrigue pas ma vie, ce n’est pas parce que je le refuse. C’est parce que je suis maudit.

Flash-back. Il y a cinq ans, j’étais plus fou, moins sage. Je m’enivrais d’expériences et de rencontres éphémères. Encore que de tout mon cœur et de toute mon âme j’aie toujours aspiré à l’amour vrai, sincère et durable, il était encore trop tôt car la vie ne m’avait pas encore appris l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour construire une histoire avec la bonne personne. À l’époque, je ne faisais pas vraiment de plans cul. J’étais surtout dans un mood de séduction et je flirtais pour le plaisir. J’avais envie, besoin de plaire, d’être désiré. C’était une époque où je sortais beaucoup. Peu de rencontres via Internet. Cependant, je me suis laissé aller à draguer par ce biais. Et c’est alors que les choses ont dégénéré.

Au printemps 2002, je me suis lancé dans un marivaudage virtuel avec un certain Freddy. C’était amusant, plaisant, divertissant. Ça n’aurait jamais dû avoir les conséquences qui, aujourd’hui encore, pèsent sur le cours de ma destinée. À la manière des personnages des Liaisons Dangereuses de Laclos, nous nous sommes adressés des missives. Ce qui, pour moi, n’était qu’un badinage printanier, fut pris par Freddy pour quelque chose de beaucoup plus sérieux. À ce moment-là, j’étais à quelques mois d’un premier départ professionnel à l’étranger et n’avais aucune intention de m’engager avec qui que ce fût. Cependant, je jouais sur plusieurs tableaux et contais fleurette à plus d’un durant cette période. Lorsque Freddy se fit insistant pour me rencontrer enfin, je me suis montré stupide et lâche. Plutôt que de lui dire la vérité, j’ai inventé un prétexte pour me débiner et sortir de ce jeu de cache-cache qui prenait des proportions qui commençaient à me dépasser. Je lui ai donc dit que j’avais renoué avec une ex qui ne voulait pas me partager. La foudre m’est alors tombée sur la tête. En un dernier message désespéré et rageur, Freddy m’a maudit en ces termes : « Non ! Tu es trop cruel. Et il te faudra aimer dans la miséricorde divine pour être sauvé. »

Sur le coup, j’étais plus fâché qu’ébranlé par cet anathème. Cinq ans après, je me dis que je suis depuis ce temps sous le coup d’une véritable malédiction. Les esprits cartésiens et rationnels pourront me dire que je me fais des idées, que ce ne sont là que coïncidences et qu’il ne faut pas y prêter attention. Mais enfin, ces cinq dernières années, je n’ai connu aucun amour heureux, ni vécu aucune relation aboutie. J’étais comme abonné aux mecs pas libres, et lorsqu’ils l’étaient, il y avait toujours quelque chose qui clochait. L’emprise du passé, la peur de l’avenir, les incertitudes du présent. Cette triple combinaison étend encore son ombre funeste sur ma dernière rencontre. Même motif, même punition. Et tandis que tous les éléments objectifs sont réunis pour donner naissance à une belle histoire et aboutir à l’épanouissement à deux, la fatalité qui m’accable s’acharne contre cet amour naissant et s’efforce de briser l’élan vital.

Je suis tenté de céder au découragement. Dois-je m’obstiner, sachant que tout est contre nous, contre moi ? Me faudra-t-il renoncer à mon vœu le plus cher, au moment où je n’aspire qu’à stabiliser mon existence et à lui donner des bases solides ? Toi qui me lis, et qui sais que je parle de toi, pourquoi me demandes-tu de ne pas t’aimer ? N’as-tu pas ressenti, lorsque tu t’es blotti contre moi, les sensations les plus douces, et un sentiment de paix et de sécurité ? N’as-tu pas éprouvé, lorsque que tu as dormi dans mes bras et que nous nous sommes aimés aux premières lueurs du printemps, ce même sentiment de plénitude qui m’a submergé ? N’as-tu pas envie qu’il en soit ainsi tous les soirs et tous les matins de notre vie, et de réaliser, avec moi, la promesse de l’aube ?

Et toi, Freddy, si tu me lis, je te demande pardon pour t’avoir fait du mal. Je n’avais pas de mauvaises intentions mais je me suis laissé entraîner dans un jeu où, visiblement, nous n’avions pas les mêmes règles. Le temps a passé et peut-être que ta vie a trouvé son équilibre et sa sérénité. Quoi qu’il en soit, je te supplie de me pardonner et de lever la condamnation qui m’opprime. L’erreur est humaine, le pardon est divin. Je te demande cette clémence au nom de Celui qui nous a créés.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

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