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Entre deux épisodes de mon feuilleton intersidérant, je vous livre un authentique billet d’humeur ancré dans l’actualité brûlante. Dans quelques jours, les Français voteront pour élire un homme ou une femme à la magistrature suprême. Le choix est inédit. Jusqu’à présent, la République française s’est toujours montrée plus machiste que ne le fut jamais le royaume des lys avec la loi salique. Si la monarchie française n’admettait pas qu’une femme puisse accéder au trône, préservant ainsi le caractère national et unique de sa dynastie, en revanche, de Blanche de Castille à Anne d’Autriche, en passant par les princesses et les favorites royales, nombreuses furent les femmes qui exercèrent, pour les unes le pouvoir, pour les autres une influence considérable à l’ombre du trône de France. Si dimanche prochain Ségolène Royal (au nom prédestiné ?) est élue Présidente de la République, elle deviendra la première femme à gouverner la France depuis la Régence de la mère de Louis XIV, soit environ 350 ans…

Voici pour le rappel historique. L’histoire, vous le savez, est vivante. Toujours en marche, elle s’écrit chaque minute, chaque jour, offrant à nos yeux les rebondissements les plus inattendus. Le duel Sarkozy-Royal, longtemps annoncé par les sondages officiels, n’était pourtant plus garanti quelques jours avant le premier tour. Un sursaut civique, une prise de conscience, une participation massive, et l’horreur redoutée a pu être évitée. Mais rien n’est joué, rien n’est acquis. Tout reste encore à faire. L’élan du premier tour doit se poursuivre et se concrétiser pour que dimanche 6 mai, une certaine vision de la France l’emporte sur une autre.

Je ne vais pas vous cacher que je fus longtemps réticent à l’idée de voter pour Ségolène Royal. Je n’avais pas envie de le faire sur la seule base du motif qu’elle serait « la candidate des gays ». Un choix de société ne peut se résumer à deux points de programme imposés par la ligne directrice d’un parti à quelqu’un qui, de prime abord, n’en voulait pas entendre parler. Aujourd’hui encore, je ne suis pas certain que cette dame soit la personne la mieux qualifiée pour prendre en main le destin de 60 millions de Français et redresser notre pays. D’un autre côté, je n’en pense pas moins de Nicolas Sarkozy. Ni l’une ni l’autre ne m’enthousiasment outre mesure, mais il est vrai que je suis difficile à enthousiasmer.

La France souffre cruellement d’un déficit d’hommes (et de femmes) d’Etat capables, de par leur charisme, de susciter l’adhésion de tout un peuple et de créer l’élan vital autour d’eux-mêmes et de leur projet. Pour charismatiques qu’ils furent, chacun selon son style, François Mitterrand et Jacques Chirac n’ont jamais réussi à réaliser l’union sacrée. Etant chefs de partis, ils ne pouvaient par définition idéologique obtenir le ralliement de l’autre camp. Il eut fallu pour cela des heures graves qu’ils n’ont pas connues. La personnalité singulière du Général De Gaulle et les circonstances exceptionnelles qui, par deux fois, l’ont porté au pouvoir, ont pendant quelque temps permis de recréer l’union nationale autour de la figure du chef qu’incarnait l’homme du 18-Juin. Mais les Français adorent brûler le lendemain ce qu’ils ont adoré la veille. Censée revêtir la forme d’un plébiscite du père de la patrie, la première élection présidentielle au suffrage universel direct portait en elle les ferment de la contestation et de l’opposition qui devaient conduire quatre ans plus tard le vieux soldat à la retraite.

J’en viens à considérer qu’il faut des circonstances critiques et un péril majeur pour la Nation pour que des figures providentielles émergent du lot. De telles circonstances ne sont pas encore réunies et les deux candidats qui briguent nos suffrages n’ont pas, à mon sens, l’envergure nécessaire pour diriger la France. Pourtant, il faut faire un choix. Celui du vote blanc ne résoudrait rien.

Depuis que je suis électeur, j’ai plus souvent voté à droite qu’à gauche. Peut-être par atavisme familial. Je n’en tire ni gloire ni honte. C’est ainsi. Français moyen, je ne me suis jamais vraiment senti comme appartenant au « peuple de gauche » ; a contrario, je ne pense pas non plus que je puisse me dire comme étant membre de « l’élite de droite ». Voyez comme je mets entre guillemets de vieux clichés qui ont la vie dure. En vérité, j’aimerais que l’on parvienne à dépasser ces clichés, à transcender les clivages qui régissent la vie politique depuis deux siècles, et à travailler ensemble pour le bien commun. Vœu pieu d’un rêveur qui aimerait bâtir un monde meilleur. Voilà pourquoi j’ai été tenté par le vote Bayrou. Mais c’est une utopie de vouloir rassembler les forces vives de la Nation en procédant d’un système partisan.

Puisqu’il faut choisir, je choisis le vrai changement, la vraie rupture. En 2007, la France qui a longtemps éclairé le monde ne brille plus que par son absence. Elle est en retrait et en retard. Que ce soit sur le plan économique ou sur les questions de société, elle tient la queue du peloton. Dimanche prochain, les Français doivent envoyer un signal fort à la face du monde qui les regarde, ils doivent proclamer que leur pays n’a pas perdu son audace et son humanisme. C’est pourquoi je voterai et appelle à voter pour Ségolène Royal. Je le dis avec d’autant plus de force que si je sais et n’oublie pas d’où je viens, je sais aussi où je veux aller.

Je veux pouvoir être libre d’embrasser mon chéri en public si je veux, libre de l’épouser si nous voulons nous marier, libre d’élever des enfants ensemble si nous en avons envie. Je suis – pratiquement – un citoyen de première classe dans ma vie professionnelle, je ne veux pas être considéré comme un sous-citoyen de seconde zone dans ma vie privée. Je refuse que celle-ci soit espionnée et fasse l’objet de fiches de renseignements. J’ai toujours été libre comme le vent, et j’entends le rester. Je proclame que quiconque veut empêcher le vent de souffler provoquera des tempêtes. J’ai envie de pouvoir respirer, lundi matin, un air de liberté.

Le 6 mai, je voterai et appelle à voter Ségolène Royal.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
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