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L’auteur :

 Edmund White est né à Cincinnati en 1940. Son œuvre compte des romans et des nouvelles, parmi lesquels Oublier Elena, Nocturnes pour le roi de Naples, Écorché vif, L’Homme marié, une biographie de Jean Genet couronnée par le National Book Critics Circle Award et un recueil d’essais, La Bibliothèque qui brûle. Il enseigne actuellement à l’université de Princeton.

L'avis de Jean Yves :
Un Jeune américain est un titre trompeur. A boy's own story (L'histoire d'un garçon) dit mieux le propos du livre d'Edmund White. Histoire intime d'un enfant de sexe masculin, ce roman décrit une révélation authentique de l'homosexualité. L'adolescent fait l'apprentissage de la solitude et du silence. Ses expériences brutales ou sordides laissent vacant l'espoir plus vaste de l'amour.
« Il est clair pour moi aujourd'hui que ce que je voulais, c'était être aimé par des hommes et les aimer, et non pas devenir homosexuel. »
Cette phrase du narrateur exprime le sens véritable de ce récit. Histoire d'un jeune garçon avant qu'il ne s'admette homosexuel…
Le roman s'ouvre sur la rencontre du narrateur (15 ans) et de Kevin (12 ans). Ils font l'amour ensemble. Le plus jeune est l'initiateur. Il sodomise l'aîné, demande la réciproque, tout cela en évacuant tendresse et commentaires. Kevin se conduit en futur hétéro... et Edmund White marque bien la différence. Etre gay, ce n'est pas jouir avec un homme, c'est savoir définitivement que l'essentiel de la vie se construira autour d'une certitude au départ tragique : dans un monde hétérosexuel je ne peux concevoir le plaisir, la tendresse, la véritable intimité... qu'avec un homme.
« Je rêvais d'un amant qui serait plus âgé que moi, plus riche et plus puissant mais aussi plus fidèle, plus sociable. Il attacherait la plus grande importance à ma sexualité qui était à la fois mon essence et mon attribut que je connaissais mal ; elle était comme le vrai nom d'un orphelin ou l'identité magique que celui-ci ignore totalement jusqu'au moment où on la lui révèle. »
Plus importante que la famille, plus préoccupante que les études, la quête de son identité sexuelle devient, pour le jeune garçon, l'obsession majeure, le fil conducteur, développant un sens particulier qui lui fait rencontrer ceux qui l'aideront (par opposition, sympathie ou répulsion) à se retrouver seul devant l'évidence : je suis homosexuel et je dois découvrir mon équilibre dans cette réalité.
Pas de belle histoire d'amour dans ce roman. La seule qui puisse prétendre à l'exaltation, c'est la rencontre de Helen, la belle fille du campus, qu'il croit aimer, pour ressembler aux autres. Le désir va vers les hommes :
« Dans la journée, je passais mon temps à désirer secrètement les hommes. »
Ce désir est sans équivoque, net et dur comme les corps musclés qu'il convoite. À Eton où son père accepte qu'il soit interne, il ne se passe rien... Il rêve au corps du professeur de gymnastique comme plus jeune il avait rêvé de se blottir dans les bras du répétiteur d'allemand.
D'un côté les amis, Howard, Chu
ck et surtout Tommy avec qui il connaît toutes les nuances de la communication jusqu'au seuil de l'interdit.
De l'autre la sexualité brutale, sordide ou frustrante parce qu'elle supprime l'amour. C'est Ralph. l'obsédé sexuel qu'il sucera furtivement, c'est Kevin avec qui il baise mais qu'il ne faut pas embrasser, c'est aussi M. et Mme Scott, qui le mettront dans leur lit pour une partouze d'intellectuels... Les adultes se dérobent, trichent, répondent par la peur. Le père ne veut pas savoir, la mère, fantasque et fragile, n'est d'aucun secours. M. Scott, le professeur de lettres, semblera comprendre mais cèlera son propre secret : sa liaison avec le père Burke... révélations surprenantes, comme chez Proust arrachées aux événements, mais jamais surgies d'un miracle de l'écoute ou de l'amitié. Il est seul. Contre l'hypocrisie, pour faire exploser sa propre peur, il tend un piège à M. Beattie, jeune musicien drogué. Il le dénonce avant de s'enfermer avec lui pour quelques minutes de sexualité brutale :
« ...Ce déroulement était la formulation idéale de l'impossible désir d'aimer un homme sans être homosexuel. »
Edmund White raconte une enfance sans apitoiement et sans réalisme artificiel. L'enfant qui n'aimera que les hommes n'a pas de références. Assoupli aux exercices du jeu social hétéro, il vole, à l'ombre de ses fantasmes, les ersatz affectifs et sexuels qui l'aident à survivre jusqu'au jour de la déchirure, quand une autre vie commence...
Ce petit d'homme, qui cherche en vain l'amour d'un homme, lucide et courageux, se heurte au silence.

Pour plus d'informations :
Publié aux éditions 10/18 (2005)

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