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Fiche technique :
Avec Mel Brooks, Anne Bancroft, Tim Matheson, Charles Durning, Christopher Llyod, José Ferrer et Henry Brandon. Réalisé par Alan Johnson. Scénario de Ronny Graham, Thomas Meehan et Ernst Lubitsch. Directeur de la photographie : Gerald Hirschfeld. Compositeur : John Morris, Mel Brooks et Ronny Graham.
Durée : 107 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

L'avis de Jean Yves :
Un film où le parti pris du burlesque n'occulte pas la gravité. Inspiré de la comédie sur la Résistance polonaise réalisé en 1942 par Ernst Lubitsch, To be or not to be est d'un bout à l'autre imprégné de la présence envahissante et tentaculaire de Mel Brooks.
En août 1939, tandis que les troupes d'Hitler font tache d'huile sur la carte de l'Europe, et que la Pologne est à la veille de la guerre, Frederich Bronski (Mel Brooks) dirige à Varsovie un spectacle qui jouit d'un immense succès. Son registre : la danse, la chanson et le rire, excepté un extrait d'Hamlet que Bronski s'obstine à déclamer comme un tragédien et qu'il assassine chaque soir avec le même aveuglement de cabotin, sûr d'être génial. Depuis deux soirs, il est pourtant moins mauvais que d'habitude, car il a constaté, scandalisé, qu'un spectateur osait quitter la salle pendant la fameuse tirade « To be or not to be » : la fureur lui insuffle quelques accents de sincérité qui masquent son insupportable affectation. Le spectateur est le lieutenant Sobinski (Tim Matheson). Bronski court rejoindre sa femme Anna (Anne Bancroft, décédée en juin 2005, elle fut aussi l'épouse de Mel Brooks) dans sa loge : la star, victime de la mesquinerie et de la mégalomanie de son mari, a une prédilection pour les beaux garçons, tout comme son habilleur Sacha (James Haake) qui lui sert aussi de complice et de confident.
Mais la Pologne est envahie, la Gestapo réquisitionne le luxueux appartement des Bronski qui se réfugient chez Sacha, pendant que dans les sous-sols du théâtre se cachent la troupe et une famille juive. Sobinski rejoint Londres où il découvre qu'un des meneurs de la Résistance, le professeur Siletski (José Ferrer) est un traître acquis à l'idéologie nazie.
Le film va alors mêler tout ensemble l'amour et la jalousie, la peur et les actes de courage, la lucidité et l'inconscience, le rire et l'émotion, sur fond d'histoire d'espionnage qui, à l'issue d'une suite de gags, débouche sur un monumental pied de nez à Hitler.
Retour de Sobinski à Varsovie aux trousses de Siletski qu'il a mission de supprimer, installation du couple Bronski et de leur chien Mutki dans le minuscule appartement de l'habilleur Sacha, transformations de Bronski en officier nazi, en Siletski et, pour finir, en Hitler lui-même, spectacle de la troupe devant une salle remplie de soldats allemands et le Führer (le vrai !) venu se distraire à Varsovie, fuite de toute l'équipe de Bronski dans le propre avion privé d'Hitler et cap sur l'Angleterre, ce ne sont que les repères autour desquels fusent les situations comiques, trop nombreuses pour être toutes évoquées.
Hitler et le nazisme sont ridiculisés au dernier degré sans que cela interfère un seul instant avec l'aspect tragique que revêtent les événements. Jamais le comique ne vient affaiblir la réalité des souffrances et du drame vécu par la Pologne d'une part, et par les minorités juive et... homosexuelle d'autre part. Le film est d'une rigoureuse honnêteté sur ces deux points, comme en témoignent certaines répliques que j'ai relevées dans la bouche de Mel Brooks :
« Tout le monde nous piétine, la Pologne sera-t-elle éternellement le paillasson de l'Europe ? »
« Sans juifs, sans pédés, sans gitans, il n'y a pas de théâtre ! ».
La chasse aux pédés est d'ailleurs étroitement associée à la chasse aux juifs tout au long de To be or not to be. Sacha, l'habilleur d'Anna, est une « folle » caricaturale, efféminée et servile, qui saura cependant se montrer courageux et héroïque lorsque, grâce à son sang-froid, « elle » sauvera la fuite de la troupe et de la famille juive un instant compromise par une grand-mère paniquée.
On a un serrement de cœur quand Anna est arrêtée et doit se rendre dans les bureaux de la Gestapo ; on en a un autre quand Sacha fixe sur son manteau l'horrible triangle rose, puis quand il accourt éperdu auprès d'Anna : « Cache-moi, ils raflent tous les homosexuels ! », et quand finalement on vient le chercher jusque sur la scène où Anna a tenté de maquiller sa grande carcasse (le subterfuge de Sacha en danseuse est bien vite dévoilé).
Mel Brooks, évidemment, est au centre des effets burlesques. Dans l'affaire d'espionnage, il est d'abord totalement « largué », ne comprend rien à ce qui arrive, fait preuve de courage par pur cabotinage et par pure mégalomanie, par amour pour son personnage et pour la performance. Il ne prendra conscience des véritables enjeux qu'une fois embarqué dans son processus de mystification, qu'il sera contraint de réussir pour survivre. La façon dont il se joue de l'officier allemand Erhardt (Charles Durning), grosse bedaine abrutie par la hiérarchie totalitaire, offre des moments de franche hilarité. C'est l'illustration comique et moderne du vieux combat du peuple hébreu contre les envahisseurs philistins, avec la victoire de David contre Goliath et tout son contenu symbolique.

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