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Traduit par Ursula Burger Oesch
Publié dans la presse : 25 mars 2005
Mise en ligne : dimanche 10 avril 2005

Presque personne n’a encore vu « Go West », le prochain succès annoncé du cinéma bosniaque, mais les médias et les milieux conservateurs islamiques se déchaînent déjà depuis des mois. Le film raconte en effet une histoire d’amour entre deux jeunes hommes, un Serbe et un Musulman, durant le siège de Sarajevo.

Par Snjezana Pavic

Ce film de guerre bosniaque dont les protagonistes principaux sont deux homosexuels – un Serbe et un Musulman a, comme le note le correspondant de la BBC à Sarajevo, suscité une foule de réactions de la part des groupes religieux, et son metteur en scène a même été menacé de mort.
« Go West », drame de guerre sur l’amour de deux jeunes hommes qui sortent de Sarajevo encerclé et veulent s’évader vers l’Ouest, est devenu le film bosniaque le plus attaqué dès le moment où ses premières scènes ont été tournées. Les premiers commentaires issus des premières projections internes du film, notamment celle organisée au Centre André Malraux, devant une vingtaine d’amis, laissent entendre qu’il s’agit d’un nouveau chef d’œuvre du cinéma bosniaque.

Les médias dénoncent « une moquerie sur la tragédie bosniaque »

Ahmed Imamovic, le metteur en scène du film, lauréat du Prix de l’Académie européenne pour son court métrage « Dix minutes » (Deset minuta), est l’un des metteurs en scène de la jeune génération le plus apprécié de Sarajevo, on attend qu’il répète le succès de Danis Taninovic qui quelques années auparavant a triomphé aux Oscars pour son film « No man’s land ». Après le tournage des toutes dernières scènes avec l’actrice française Jeanne Moreau au début du mois de mars, le film a été envoyé à Vienne pour la post-production.
« Nous espérons que la première mondiale du film aura lieu pendant le festival de Cannes, et la première nationale à l’occasion du festival d’été de Sarajevo », explique le régisseur du film, Samir Smajic. Si ce n’est pas Cannes, alors ça sera Venise. Samir Spajic semble y croire. Ahmed Imamovic nous a gentiment refusé une interview, en disant que « cela fait déjà six mois qu’il ne communique pas avec les médias balkaniques ».
En effet, les attaques des médias sont de plus en plus violentes, en prétendant qu’à travers une histoire sur le destin de deux homosexuels durant la guerre, le film se « moquerait de la tragédie bosniaque ». Mustafa Ceric, le chef de la communauté islamique de Bosnie et Herzégovine, dans son discours adressé aux croyants à l’occasion de la fête de la fin du Ramadan, a parlé de l’homosexualité comme d’un mal qui a été importé en Bosnie et Herzégovine par l’Occident pour salir la tradition bosniaque, et qu’il faut donc chasser.
Le plus important est que le film est une excellente histoire, pleine d’émotions, de chaleur et de tolérance. S’il s’était agi de deux amis et non pas de deux amants, personne ne se serait intéressé à l’histoire, prétend Samir Smajic. Dans le film, Tarik Filipovic, jouant le personnage de Milan, et Mario Drmac celui de Kenan, sont deux étudiants dans Sarajevo assiégé. Milan parvient à sortir Kenan à travers les positions serbes en le déguisant en femme. Il l’amène dans son village, chez son père, dont le rôle est joué par Rade Serbedzija. Il le présente comme une jeune fille, du nom de Milena. Les jeunes hommes se préparent pour partir vers l’Occident, à Amsterdam, mais avant cela le père veut marier son fils et prépare la fête de mariage.

Pas de scènes de sexe

Le régisseur Smajic ne s’attend pas à des problèmes une fois que le film sera distribué : les critiques ont déjà vidé leur poumons, et une fois que le film aura été vu, on s’apercevra que les attaques n’avaient aucun lien avec l’histoire. De toute façon, il n’y a pas de scènes explicites de sexe dans le film, affirme le journaliste Dino Bajramovic, pour qui le film est « génial ». Le co-scénariste Enver Puska dit qu’il est tragique que, dans le Sarajevo du 21ème siècle, existent des gens aussi « ignorants et malades », capables de commenter un film qu’ils n’ont même pas vu. « Notre problème est que durant la guerre, notre hôpital pour les maladies psychiques a été dévasté, ce qui fait que les gens qui y séjournaient sont sortis et devenus journalistes », affirme Enver Puska.
Senad Avdic, le rédacteur en chef du journal Slobodna Bosna, qui lui-même a subi des attaques brutales après avoir pris la défense du film, dit que ceux qui ont réagi contre le film étaient des cinéastes radicaux bosniaques, qui considèrent qu’aucun film jusqu’à maintenant n’a montré la tragédie dont les Bosniaques victimes étaient. « Les soi-disant gardiens de la révolution n’ont pu supporter qu’à la place de choisir comme thème le génocide commis contre les Bosniaques, cette équipe tourne un film sur la souffrance des homosexuels dans Sarajevo assiégée », explique Senad Avdic.

L’hebdomadaire
Walter attaque avec bassesse
Le principal journal à lancer l’attaque a été l’obscur hebdomadaire Walter, dont Senad Avdic affirme qu’il est le porte-parole de la « droite radicale ultra-primitive ». Pour Vanja, coordinatrice de l’association Queer de Sarajevo, tout ce bruit soulevé autour du film est une chose excellente. Il y a eu plus de réactions positives que d’attaques. Il est très important qu’on parle publiquement de ces choses-là, affirme Vanja. « Les positions sont totalement partagées, mais c’est toujours le cas quand on touche à la problématique liée à la population homosexuelle », estime-t-elle. Une fois que « Go West » sera diffusé, Senad Avdic s’attend pourtant à des attaques encore plus violentes, et cela non pas de la part des radicaux bosniaques mais des Serbes. « Car c’est avant tout un film antiserbe, un film qui parle ouvertement du fascisme de l’armée serbe durant cette guerre », dit l’influent rédacteur en chef de Slobodna Bosna.

© Tous droits réservés Jutarnji List
© Le Courrier des Balkans pour la traduction
Reproduit avec l’aimable autorisation du Courrier des Balkans

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