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Fiche technique :

Avec Robert McLane, Curt Gareth, Bo White, Jay Pierce, Anthony McKay, Marilyn Meyers, Barnaby Rudge, A. Bailey Chapin, Scott Eisman, Michael Kell, Sheila Rock, Linda Weitz, Robert Grillo, Howard Blakey et George Diaz. Réalisation : Christopher Larkin. Scénario : Joseph Coencas.

Durée : 86 mn. Disponible en VO et VOSTfr.



 

Résumé :

New York années 70. David (Robert McLane), un ancien séminariste, vit une relation figée dans le moule hétérosexuel avec un jeune cadre, Mark (Curt Gareth). L'échec de ce couple amène David à vivre l'expérience des gays de New York : saunas, partouzes, bref la consommation du sexe prônée à cette époque de libération sexuelle. Le jour de la marche des fiertés, David rencontre un beau militant gay très actif, Jason... Tous deux décident de tenter un autre mode de vie, qui exclurait le couple fermé du modèle hétérosexuel et la frénésie consumériste de la libération sexuelle...


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L’avis de Voisin blogueur :

David (Robert McLane) quitte son monastère pour devenir professeur dans un lycée public… et surtout tenter d’assumer enfin son homosexualité. Un soir dans un bar gay, il craque sur un inconnu qui semble également le trouver à son goût. Il s’appelle Mark (Curt Gareth), il l’invite à danser et ils finissent par passer la nuit ensemble. Mark est un homme d’affaires qui n’a jamais connu de vraie histoire d’amour avec un garçon. David non plus. Assumer son homosexualité est quelque chose d’encore récent, nous sommes au début des années 70. Si rapidement David tombe amoureux et rêve d’une relation avec Mark, ce dernier tient à garder sa liberté, a du mal à avouer ses sentiments, à s’engager.


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Les mois passent et les « je t’aime » finissent par arriver. David et Mark emménagent ensemble. La vie de couple ne semble malheureusement pas leur aller à merveille : David n’a pas des envies sexuelles aussi fortes que son compagnon et refuse parfois de coucher avec lui, ce qui le frustre. Mark a pour sa part besoin d’espace, refuse tout le temps de tout partager avec son partenaire, de n’exister que par lui. Lassitude du quotidien et petites tromperies vont amener le couple à se briser peu à peu…


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Une chose très naturelle (A very natural thing en VO) commence avec des images de la Gay Pride à New York. Le militantisme gay est en marche, l’affirmation semble enfin possible. Oui, l’homosexualité est une chose très naturelle. Mais pour les gays eux-mêmes, son affirmation est quelque chose de nouveau. Beaucoup découvrent ce qu’est une histoire d’amour entre deux garçons et réalisent que le fonctionnement n’est peut-être pas le même que celui des couples hétérosexuels. Pas de mariage, pas forcément d’enfants (même si l’on voit plusieurs personnages d’hommes fraichement divorcés et pères de famille enfin sortis du placard), un rapport au sexe plus facilité…


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Alors qu’on pouvait s’attendre à une œuvre sur le coming out, sur la difficulté de gérer ses attirances homosexuelles, on est agréablement surpris de voir que le réalisateur filme l’histoire de David et Mark comme justement quelque chose de très naturel. L’homosexualité n’est pas un problème, les problèmes viendront de la relation entre les deux hommes, qui se découvrent au fil du temps et seront bien amenés à comprendre qu’ils ne regardent pas vers la même direction.


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Christopher Larkin sonde le couple gay. Il nous montre de façon parfois presque documentaire comment deux hommes amoureux vivent ensemble, quelles sont les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Les problèmes sont souvent les mêmes que pour les hétéros : sentiment d’étouffement, de manquer d’espace, supporter la mauvaise humeur de l’autre, devoir faire des compromis, un engagement au quotidien... Mais à l’heure du début des 70’s où une certaine liberté sexuelle est de mise, il n’est pas vraiment facile de se caser. Bon nombre de gays s’éclatent dans les saunas, font des partouzes… Si David, le plus romantique, ne ressent pas de frustration, Mark lui est travaillé par son envie de plaire encore, de rester un objet de désir pour les autres. Les disputes (parfaitement mises en scène et bénéficiant d’une écriture d’une rare justesse) se succèdent, l’amour devient affrontement et incompréhension. Nos amoureux essaieront de s’ouvrir aux autres, d’être plus libres ensemble mais David aura bien du mal à envisager que Mark ne soit pas totalement à lui.


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L’intrigue n’est peut-être pas particulièrement novatrice mais le film offre une vision tellement réaliste sur le couple gay dans les années 70 qu’il dépasse le stade de la curiosité pour atteindre le statut de film culte. L’envie d’aimer, la désillusion, l’affirmation de soi au sein d’un couple puis seul… David va avoir droit à son éducation sentimentale, découvrir ce qu’est la vie gay dans le New York des 70’s entre sexe facile et complexité des sentiments. Si Une chose très naturelle met en scène des situations très sensibles voire dramatiques, il reste toujours étrangement lumineux. Tout est filmé avec une énorme délicatesse et il est quasi-impossible de ne pas s’attacher à ces personnages si bien croqués. Des décennies plus tard, les questions abordées continuent de toucher droit au cœur. L’approche de Christopher Larkin est à la fois sensible et frontale, ce long-métrage ne manquant pas de chair (plusieurs scènes de sexe sensuelles ou vraiment troublantes – comme celle où David, célibataire, se laisse aller dans un sauna entre peur, malaise et excitation). Deux hommes peuvent-ils vraiment reproduire le schéma du couple hétérosexuel ? L’homosexualité permet-elle de passer outre les règles de la fidélité sans faire de drames ? La vie à deux n’est-elle pas une prison qui détruit l’amour et qu’il faut prendre soin d’éviter ? Avec beaucoup de tendresse, ce film séduit, captive autant qu’il interroge. Indispensable.

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