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(6.06)


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Ce billet s’adresse tout particulièrement aux adolescents et aux jeunes adultes qui nous lisent, et sont confrontés à la problématique du coming-out. Je le leur dédie.

En ce moment, on parle davantage des réfugiés climatiques que des réfugiés familiaux, ces enfants qui, à cause de leur différence, quelle qu’elle soit, sont rejetés par leurs parents. Dans le cadre de l’action du blog en faveur de l’association Le Refuge, la différence dont il est question est l’homosexualité.

Vous êtes jeunes, vulnérables, traversez une phase délicate et de remise en question de vous-même, et vous vous demandez si vous devez en parler à vos parents. J’ai lu çà et là l’emploi malheureux du verbe « avouer ». Il est maladroit. On avoue une faute ou un crime, quelque chose dont on serait coupable. Être homosexuel, ce n’est pas un crime, ce n’est pas une faute, ce n’est pas une culpabilité. Même dans la belle chanson de Lara Fabian, « La Différence », je regrette l’emploi du verbe « tolérer » pour parler de « l’exceptionnelle différence » de Verlaine et de Rimbaud. Tolérer n’est pas accepter. Et vous vous demandez donc si vous devez confier votre secret à vos parents, s’ils vont l’accepter, ou au mieux, le tolérer, ou au pire, vous renier et décréter à votre encontre une sentence de mort familiale.

Je l’ai déjà dit : ne pas vouloir d’enfant est un choix égoïste, mais faire des enfants l’est tout autant, voire davantage. Avant même que vous ayez poussé votre premier vagissement, vos géniteurs complètement projetés ont déjà planifié ce que sera votre existence, conforme en tous points aux rêves qu’ils font pour vous et à travers vous ; ils vous ont choisi une profession que vous n’aurez sans doute aucune envie d’exercer, et attendent que vous vous conformiez à l’ordre naturel des choses et que vous leur donniez des petits-enfants, comme eux-mêmes le firent pour leurs propres parents. La réalité est que les choses ne se passent pas toujours ainsi, et vous en êtes – nous le sommes tous – les preuves vivantes.

En vérité, il arrive à tout le monde de décevoir un jour ses parents, et cela vaut également pour le Polytechnicien avec sa tête de premier de la classe dont les bulletins scolaires ont toujours fait la fierté de ses père et mère. Mais un cas n’est pas l’autre, et vous savez qu’en tant qu’homosexuel, vous allez décevoir papa et maman plus durement qu’avec un zéro en maths. Les parents exercent l’autorité sur leurs enfants, c’est un fait et le législateur qui s’occupe de tout le reconnaît aussi. Vos parents vous diront que vous avez des comptes à leur rendre : ce n’est pas faux, s’agissant de la scolarité et des questions relatives à la discipline, aux sorties le samedi soir et au couvre-feu ; mais ce n’est pas valable pour tout. Vous avez droit à une vie privée et le droit de la protéger. Je pense, par ailleurs, que ce sont vos parents qui devraient vous rendre des comptes pour avoir eu l’égoïsme de vous faire naître dans ce monde particulièrement cruel. Leur devoir est d’assumer cet acte jusqu’au bout. À cet égard, je vous cite le code civil :

Art. 371-1 (Loi n°2002-305 du 4 mars 2002) : « L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. »

Art. 371-2 : « Chacun des parents contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, ainsi que des besoins de l’enfant. Cette obligation ne cesse pas de plein droit lorsque l’enfant est majeur. »

Traduction : si vos parents vous jettent dehors parce que vous êtes homosexuel, ils sont hors la loi car ils ne respectent pas leurs obligations envers vous, mettent votre sécurité en péril et ne vous respectent pas en tant que personne. En vous fondant sur la loi n°2002-305 du 4 mars 2002 et les articles 371-1 et 371-2 du code civil, vous pouvez les attaquer en justice, et croyez-moi, vous gagnerez, d’autant plus si vous organisez un battage médiatique autour de l’injustice qui vous est faite.

Cependant, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de garder le silence sur votre vie privée. Je n’ai jamais considéré le coming-out comme un rite de passage obligé, et surtout pas durant l’adolescence ou le début de la vie d’adulte. Votre vie privée, protégez-là, faites-en votre jardin secret. Concentrez-vous sur un objectif indispensable : l’accès à votre indépendance. Que vous fassiez des études supérieures, passiez un brevet de technicien, de l’artisanat ou deveniez barman, peu importe la voie que vous vous choisirez pour prendre votre envol dans la vie, faites-en votre priorité. Une fois que vous aurez acquis votre indépendance, vos parents n’auront plus d’emprise sur vous et s’ils sont assez cons pour vous vouer aux gémonies, laissez-les tomber.

Cela dit, chaque cas est différent et si de sérieux indices vous laissent penser que vos parents vous accepteront tel que vous êtes et vous soutiendront, alors n’hésitez pas à dialoguer avec eux. Pour ma part, je ne l’ai jamais fait. De mon adolescence à mon indépendance, je me réfugiais dans mon monde imaginaire. Quelquefois, la réalité venait buter contre les murs d’ivoire de ma tour, mais je me suis protégé. Je savais qu’à l’époque, je ne pouvais rien dire sauf à me mettre en danger. Souvent, la sagesse des trois petits singes est la meilleure méthode : ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre.

Je dois rendre hommage à mes parents qui ont évolué avec les années, sans que j’eue le besoin de les y pousser. Le temps seul a fait tout le travail. Dans les faits, il n’y avait que les vieilles douairières de la famille pour m’interroger sur ma vie privée, et j’éludais la question avec une pirouette. Daniel vous dira que je sais être adroit dans mes réponses. Maman et Papa ne m’ont pas vraiment ennuyé avec des questions indiscrètes. Au fil du temps, l’évidence s’est imposée d’elle-même, sans heurt ni douleur. Mes parents m’aiment et ne veulent que mon bonheur, cela suffit. Tous n’ont pas cette chance. Voilà pourquoi nous avons un devoir d’information (voir code civil), de témoignage, de soutien et d’aide. Voilà pourquoi je soutiens Le Refuge et suis à votre écoute si vous avez besoin de parler.

 

 

TO BE CONTINUED...

5 février 2010

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