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Fiche technique :

Avec Stephan Bender, Maximillian Roeg, Rickie Lee Jones, Randy Wayne, Owen Beckman, Diana Scarwid et Rooney Mara. Réalisation : James Bolton. Scénario : James Bolton, adapté du livre éponyme de Jim Grimsley. Musique : Richard Buckner.

Durée : 86 mn. Disponible en VO et VOSTfr.



Résumé :

Nathan (Stephan Bender), 15 ans, fraîchement débarqué avec sa famille dans une petite ville du sud profond des États-Unis, est un adolescent intelligent mais timide qui veut s'échapper de l’emprise de son père abusif et violent. Il fantasme sur une relation avec Roy (Maximillian Roeg), un garçon un peu plus âgé que lui qui vit juste à côté de son domicile.


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Roy fréquente la même école secondaire que Nathan ; il conduit d’ailleurs l’autobus scolaire. Progressivement, les deux garçons commencent à se parler. Petit à petit leur relation s'approfondit. Rapidement, l'un et l'autre s’aperçoivent de leur commune attirance, mais Roy peine à assumer pleinement leur passion. Un soir, le père de Nathan tente de violer son fils. Ce n'est clairement pas la première fois que cela se passe et l’on comprend alors le désir de Nathan d’échapper à sa famille, d’autant que la mère sait mais ferme les yeux. Nathan doit à la fois cacher les abus dont il est victime et son amour secret pour Roy. Nathan est accepté dans le cercle social de Roy. Il est bientôt invité à aller camper avec Roy et ses amis, Randy et Burke. Pendant cette escapade, ils découvrent une maison abandonnée (et peut-être hantée) dans une ancienne plantation. Une nuit, dans cette maison abandonnée, Roy et Nathan sont découverts en pleins ébats par Randy et Burke, les amis de Roy...


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L’avis de Bernard Alapetite :

On appréhende totalement différemment le film si on connaît le roman de Jim Grimsley, au titre éponyme, dont il est issu et si on s’y réfère ou si on l’ignore. En effet, le film que je considère assez réussi est une trahison à un peu près totale du roman, à tel point qu’il me semble qu’il est un véritable abus que le film porte le même titre que le livre. Bolton aurait du en changer et faire figurer dans le générique une expression semblable à « Très librement inspiré du livre » suivie du titre et de son auteur. Ce qui l’aurait libéré des contraintes du roman dont il ne parvient pas à traduire le côté fantastique.


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Une fois débarrassés de cette importante réserve, regardons l’objet libéré de ses références.

La première qualité de Bolton est de croire au langage spécifiquement cinématographique et en particulier à la force de l’image. On peut même avancer qu’il lui fait même un peu trop confiance. Ne pas laisser les dialogues, ici malheureusement particulièrement plats, faire avancer l’histoire que l’on raconte est souvent (pas toujours) une bonne chose et une preuve de la qualité d’un cinéaste. Dream Boy est un film peu bavard. Mais il aurait tout de même été utile, par quelques répliques supplémentaires d’éclairer le spectateur sur différents points précis, par exemple comment se fait-il que Roy collégien (dans le sens américain du terme) se retrouve à conduire le bus de ramassage scolaire…


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Le cinéaste avait été particulièrement bien inspiré pour son premier film, Eban et Charley, de choisir pour le rôle principal Giovanni Andrade ; disons-le tout de suite, il a eu la main beaucoup moins heureuse pour Dream Boy. Non que Stephan Bender et Maximillian Roeg soient mauvais acteurs, même si Bender a une panoplie d’expressions un peu limitée, mais ils ne correspondent pas aux rôles qu’ils interprètent. Ils paraissent et sont tous les deux trop âgés (je ne parle pas des personnages du roman qui sont beaucoup plus jeunes) pour les situations qu’ils jouent, ce qui nuit à la crédibilité de l’ensemble.


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Problème subsidiaire, Stephan Bender (Nathan) est plus grand que Maximillian Roeg (Roy) alors que le personnage doit avoir deux ans de moins que Roy. C’est une erreur tellement grossière que l’on ne comprend pas comment personne ne l’a expliquée à Bolton avant le tournage. Néanmoins ils arrivent à nous faire sentir la délicate incertitude qui caractérise la situation de Nathan et de Roy, qui est mise en valeur par l’interprétation empreinte d’érotisme des deux jeunes acteurs.


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Le cinéaste semble d’ailleurs très heureux de ses interprètes comme en témoigne cette réponse faite à un interviewer qui lui demandait comment les deux garçons avaient abordé les scènes intimes : « Ces jeunes gens sont des professionnels. Ils ont pris leur rôle très au sérieux. Ils ont beaucoup puisé dans les personnages du roman. Ils ont aussi passé du temps avec les jeunes de Louisiane. Ils ont également parlé longuement de leur rôle avec moi et des personnages avec Jim Grimsley. Ils n'étaient pas du tout craintifs pour les scènes intimes du film. Il faut dire que Max est le fils du réalisateur Nicolas Roeg et a grandi dans le milieu du cinéma; il a par exemple, parmi tant d’autres côtoyé David Bowie à la table familiale ce qui a fait que c’est un garçon très ouvert d'esprit et professionnel. Quant à Stephan, sa première expérience derrière une caméra, il l’a fait dans Superman Returns. Il ne se demandait pas si son rôle pourrait lui procurer une plus grande célébrité, mais comment puis-je faire pour que mon personnage soit celui que l'auteur et le réalisateur ont envisagé ? Comme ils sont très professionnels, je pense que tous les deux vont continuer à jouer dans beaucoup de films. »


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Bolton a choisi de ne pas exactement dater son film. On peut penser qu’il se déroule dans la Louisiane dans le milieu du 20ème siècle.

Le cinéaste est assez inspiré dans la première scène de sexe entre les deux garçons. S’il ne montre pas grand chose, il réussit bien cependant à suggérer leur émoi, leur maladresse, leur fougue et leur plaisir.

La réalisation posée donne au film intensité et puissance. Le souci constant du détail lui apporte une touche très authentique. Le réalisateur a échangé le style urbain de son précédent film, The Graffiti Artist, à la dominante froide pour des images plus romantiques que baigne une lumière dorée.


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Peu de cinéastes ont autant de courage que Bolton qui n’hésite pas à s’attaquer à des sujets tabous comme à un amour entre un garçon de 15 ans et un homme qui a le double de son âge dans Eban et Charley et comme ici à l’inceste entre un père et son fils. En filmant les conséquences de l’acte et non celui-ci, le cinéaste n’évite pas l’obstacle, mais réussit mieux à peindre l’atmosphère irrespirable qui règne dans la maison de la famille de Nathan.


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Alors que James Bolton était l’auteur des scénarii de ses deux premiers films, dans un journal de Chicago il explique la raison du choix d’adapter un roman aussi difficile que Dream Boy d’autant que son auteur Jim Grimsley est aussi un auteur dramatique : « J'ai pensé que c'était une belle histoire qui me touchait de multiples façons. Y compris, les lieux. Je suis né et j’ai grandi dans le Sud, à St. Augustine, en Floride. Je ne crois pas que beaucoup de choses aient changé en Amérique si vous habitez en dehors des grandes villes, c'est encore très difficile d'être jeune et gay. Les enfants sont toujours harcelés dans les petites villes où ils doivent cacher et réprimer leur sexualité. Le fondamentalisme religieux est galopant et à tant d'égards l'estime de soi de ces jeunes est détruit. Je voulais faire un film qui traite de toutes ces choses pour aider à promouvoir un dialogue sur ces sujets. »


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Dans la même interview, il revient sur les difficultés de tournage dans le sud : « Mes deux premiers longs-métrages Eban & Charley et The Graffiti Artist ont tous deux été filmés dans le Nord-Ouest du pays sur la côte du Pacifique. Le tournage dans le Sud a été beaucoup plus difficile que je le pensais. Nous y sommes allés principalement pour retrouver l’atmosphère du roman. C'est une histoire très sudiste et je voulais faire quelque chose d'un peu différent de mes films précédents. Nous avons rencontré beaucoup d'homophobie lors du tournage. Ce qui n'a fait que renforcer les raisons pour lesquelles je voulais faire le film. Il y avait aussi des gens merveilleux... »

Mais Bolton a un peu présumé de ses forces en voulant traiter en un seul film, trop court, des sujets aussi complexes que l’inceste, l’amitié adolescente, la bigoterie du vieux sud et les légendes fantastiques qui le travaillent. C’est tout ce versant onirique du livre de Grimsley que le cinéaste peine a agréger dans un film par ailleurs convaincant par son âpre naturalisme.


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Le dvd :

Comme presque toujours chez Optimale, aucun bonus. Pour un tel film, quelques explications du réalisateur sur son choix et les problèmes qu’il a rencontré pour adapter un roman aussi culte n’aurait pourtant pas été inutiles. L’encodage du film est correct.

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