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Le Père Docu s'appelle Gérard Coudougnan, il est né en 1962 et a pour qualification « enseignant-documentaliste », vous savez la dame qui râle au C.D.I. (centre de documentation et d'information) : c'est lui. Pour des raisons indépendantes de sa volonté, il est en ce moment éloigné de son lieu de travail habituel mais a toujours un C.D.I. (contrat à durée indéterminée) avec les bouquins pour qui il a une vraie A.L.D. (affection de longue durée).

Au hasard de ses lectures, il a croisé Marc-Jean Filaire puis Môssieur Daniel C. Hall (« The Boss ») qui lui a proposé de regrouper ici quelques « recensions » d'ouvrages à thématique LGBT.

Toute remarque, toute suggestion sera la bienvenue. Les avis, sous forme de commentaires, pour échanger des points de vue encore plus !

La bibliothèque rose est ouverte… vous avez lu Le Club des Cinq d'Enid Blyton ? Claude, le « garçon manqué » est peut-être alors votre première rencontre avec une petite lesbienne ou une future transgenre ? Ah bon, vous n'avez pas connu les Bibliothèques Rose et Verte ? Qu'importe, entrez (couverts !) ici et faites ce que vous voulez entre les rayons, ne soyez pas sages ...

 

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Meurtre d'un gigolo, Mehmet Murat Somer, trad. de Gökmen Yilmaz, Éditions du Masque, 2009, 346 p. – 18 €.

 

Mort d'un gigolo... à Istanbul. Trans turque en détective chic & choc…

Il y a des livres que vous rencontrez par hasard, par ouï-dire... qui vous font penser que vous avez eu ce jour-là un sacré coup de chance. Meurtre d'un gigolo appartient, dans le genre polar, à cette catégorie de titres que vous avez le devoir de conseiller à certains de vos amis. Vous savez immédiatement à qui il va plaire.

Le héros de celui-ci est un transsexuel turc qui est amené à livrer une enquête suite à la mort suspecte d'un conducteur de minibus aux appâts et aux charmes faisant des ravages dans la jet-set stambouliote du début des années 2000. Le narrateur joue avec le style Agatha Christie et envoie enquêter, selon les circonstances, Miss Poirot ou Hercule Marple.

Ce personnage fera plaisir aux fans d'Audrey Hepburn : quand il s'habille en femme, c'est à elle qu'il aime s'identifier et lit dans les regards des hommes une intensité et une chaleur qui la font vibrer et qu'elle sait admirablement faire partager. Le T de LGBT trouve ici un talentueux porte-parole, doublé d'un excellent constructeur d'intrigue policière. La force de Mehmet Murat Somer est de bâtir un récit où la transsexualité du narrateur est un atout premier, dont il sait jouer avec finesse et sans faux-semblants : l'humain qui navigue entre les deux genres est une nature sensible, intelligente et remarquablement organisée. En plus de ses talents de hacker, cette princesse sait, le moment venu, s'offrir des « repos du guerrier » dans les bras de jeunes gens amateurs d'exotisme sexuel.

N'usant jamais de grosses ficelles entre virilité et féminité (1), on se retrouve ici sur une frontière mouvante et fluide, sur laquelle on a plaisir à flâner au rythme donné par Mehmet Murat Somer.

Istanbul est aussi un élément clé de cette énigme. Ceux qui l'ont fréquenté en retrouveront l'ambiance brute d'une mégalopole où Atatürk, le voile des femmes et le chant des muezzins sont les éléments d'une modernité originale, à cheval sur deux cultures et deux continents. Entre les milieux interlopes des bas quartiers et les yali des milliardaires, la boîte de nuit spécialisée dans les spectacles transformistes de l'ami(e) Pompon, le monde des hackers et celui des business(wo)men, on est amené à traverser le Bosphore pour tenter de résoudre cette énigme intercontinentale. Un jeune homme au membre « siffredien » a été assassiné...

La solution ? Donnée dans une confrontation où une trans musulmane joue sa Christie !

 

(1) Comme dans le triste Cherry Darling de Serge Delhay.

 

Plus d’informations :

Fiche biographique et bibliographique de l'auteur.

 

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Meurtres sur le Palatin : Une enquête de Kaeso le prétorien, Christina Rodriguez, Editions du Masque, 2009, 323 p., 13 x 20,5 ‒ 16 €

 

Meurtres sur le Palatin de Christina Rodriguez… Serial killer sans romantisme, mais avec sex-appeal !

Un bon polar dans la Rome impériale, cela vous tente, au moment ou l'on va nous servir d'autres festivités, bien sages, en direct du Vatican ?

Nous sommes sous Tibère. Caligula est un jeune homme proche du héros, Kaeso. Des bordels à filles et à garçons aux riches demeures patriciennes en passant par les « élevages » de gladiateurs, cet enquêteur singulier, accompagné d'un léopard, recherche l'auteur de meurtres sauvagement perpétrés.

Ceux qui ont vu Satyricon pourront s'aider des images de Fellini pour planter le décor. L'intrigue est riche, foisonnante de chair, d'or et de sang. De beautés aussi : féminines et masculines. Et pas de contresens historiques sur les mœurs de l'époque : sans être un lupanar homo, les hommes aimant leurs semblables ont leur place dans le récit. On va même suivre d'assez près un superbe handigay et ses conquêtes !

Un éphèbe qui fait tourner bien des têtes est au centre de tous les regards : est-il partie prenante dans ces meurtres où le prédateur laisse un signe mystérieux, un droit de passage pour franchir le Styx, dans la bouche de ceux qu'il torture ?

Une plongée dépaysante dans un monde qui nourrit beaucoup de nos fantasmes, avec pour guide, une romancière qui sait exciter tous nos sens en menant notre imagination et notre réflexion dans des ruelles tortueuses où l'on vend de la chair humaine pour le plaisir des spectateurs avides de sang, comme pour ceux qui achètent les étreintes dans le satin comme dans la fange.

On ressort tout ébouriffé de ces aventures avec l'envie de caresser Io... ou Apollonius ! Attention : ils n'appartiennent pas à la même espèce...

 

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HOMO-GHETTO : Gays et lesbiennes dans les cités : les clandestins de la République, Franck CHAUMONT, Le cherche-midi : Documents, 2009, 197 p. ‒ 15 €

 

Handicap social dans la France d'aujourd'hui...

Voici un livre dont l'introduction rappellera beaucoup de choses à tous ceux qui, sur Handigay, Les Toiles Roses ou sur des sites plus « généralistes » tentent d'organiser des rendez-vous. Entre les timides, les mythos, les fantasmeurs, les branleurs du clavier et les interlocuteurs sincères et capables d'aller au bout de la démarche, c'est-à-dire la rencontre, il y a des heures de clavardage, des rendez-vous manqués, des lapins et autres impolitesses.

Pour Franck Chaumont, il ne s'agissait pas de faire « un plan » mais de recueillir des témoignages sur le vécu de l'homosexualité dans les banlieues de la République Française à la fin de la première décennie du XXIe siècle.

Il a gardé douze profils de garçons et de filles qui racontent leur quotidien, leur jeu de cache-cache pervers, cruel et avec si peu de repos dans un univers hostile. Il faut lire ces confessions, ces récits incroyables de dureté et d'absence de repères.

Pédé ou gouine : la honte !

Dans une architecture déglinguée où seul l'esprit de bande permet de se donner un semblant d'identité, où tout n'est que rapports de force et de pseudo-esprit de groupe, malheur à la brebis qui s'égarerait dans les voies d'une orientation sexuelle anormale. La norme c'est un homme et une femme, et pas de chabada, même si c'est dans une tournante, c'est comme ça. Les parents l'ont dit, les frères et sœurs confirmé et ils ont l'appui des imams et des textes religieux auxquels on ne connaît rien mais qui racontent bien cette histoire de Loth, Sodome et Gomorrhe vues côté Coran.

Prendre un appartement en collocation ? Tout simplement impossible, tant la « convivialité » et le regard des autres sont invasifs.

Et les autres ? Leur aide n'est pas de toute première qualité. Si aux soirées BBB (Black, Blanc, Beur) il y a bien des Gaulois ayant le goût de l'exotisme, quel intérêt y a-t-il à être d'abord considéré comme objet de fantasmes en fonction de tel ou tel critère physique ou comportemental, ressassé depuis tant d'années ? Ces Devotees de l'Arabe ou du Black bien membré et actif sont humainement aussi passionnants et enrichissants que ceux qui courent après les amputés ou qui veulent à tout prix s'envoyer en l'air avec un handi sur le Küschall R33…

Franck Chaumont se livre ensuite à un bref et efficace état des lieux en analysant le contexte social et culturel de cette situation. « La République à deux vitesses » est le titre de ce constat qui devrait faire avancer les choses en leur donnant une visibilité jusqu'ici jamais atteinte.

 

Plus d’informations :

Interview de l'auteur dans Le Nouvel Observateur du 24 septembre 2009,

Kelma, le site ethnique des beurs de la banlieue parisienne,

Soutien aux gays et lesbiennes des banlieues au sein d'un groupe FaceBook.

 

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Des amants, Daniel ARSAND, Stock, 2008, 174 p., 15 €.

 

Amour naissant et finissant sous le règne de Louis XIII…

Puisque le XVIIe siècle semble être une mine pour écrivains sensibles aux amours masculines du début du XXIe, reconnaissons à chacun une solide personnalité : Gimet et Puzin ont été commentés ici, chez leurs éditeurs spécialisés.

Chez Stock, Daniel Arsand, en 174 pages et cent chapitres, nous entraîne sans artifices ni fioritures, avec une écriture taillée à la serpe, au cœur d'un couple d'hommes au destin fatal.

L'auteur est un alchimiste de la langue, qui sait mettre au service d'un idéal d'amour absolu une plume affûtée sur diverses pierres philosophales et trempée dans une encre aux pouvoirs surnaturels dont Sébastien le paysan a le secret. Son amant, Balthazar de Créon, de noble famille, est prêt à tout affronter pour vivre ce sentiment absolu et évident. Inutile de le comparer à l'amour entre un homme et une femme, nous sommes ici dans une autre dimension, que chacun vit avec ses repères : Sébastien qui jouit du corps des autres garçons et le jeune seigneur à la passion exclusive et dévorante, que les accusations de la cour n'effraient pas.

Sodomie et alchimie : tels seront bien sûr les chefs d'accusation de la « justice » de Louis XIII contre ces bardaches sorciers.

Il y a dans ce roman qui se lit d'un trait beaucoup plus que ce qui est annoncé dans le commentaire de la quatrième de couverture :

« Des amantsest un magnifique chant d'amour et d'humanité. À travers l'histoire incandescente de Balthazar et Sébastien, il dénonce l'intolérance de la société d'hier et d'aujourd'hui. »

Amour éclatant, passion, injustice, mort, deuil, amours discrètes et dissimulations fatales, Daniel Arsand éclaire avec force et lucidité quelques belles âmes et dénonce avec une discrète lucidité l'implacabilité de la bêtise et la cruauté qui leur font face.

Une écriture minimaliste, « janséniste » qui transporte avec douceur mais sans ménagements sur des territoires d'un intérêt intemporel.


Note de Daniel C. Hall : Si les éditeurs ou les auteurs (auto-édités ou non) souhaitent envoyer un service de presse à Gérard en vue d’une critique sur ce blog, merci de prendre contact avec le chef Daniel C. Hall qui vous communiquera ses coordonnées : lestoilesroses@hotmail.fr.



TO BE CONTINUED…

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