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Le Père Docu s'appelle Gérard Coudougnan, il est né en 1962 et a pour qualification « enseignant-documentaliste », vous savez la dame qui râle au C.D.I. (centre de documentation et d'information) : c'est lui. Pour des raisons indépendantes de sa volonté, il est en ce moment éloigné de son lieu de travail habituel mais a toujours un C.D.I. (contrat à durée indéterminée) avec les bouquins pour qui il a une vraie A.L.D. (affection de longue durée).

Au hasard de ses lectures, il a croisé Marc-Jean Filaire puis Môssieur Daniel C. Hall (« The Boss ») qui lui a proposé de regrouper ici quelques « recensions » d'ouvrages à thématique LGBT.

Toute remarque, toute suggestion sera la bienvenue. Les avis, sous forme de commentaires, pour échanger des points de vue encore plus !

La bibliothèque rose est ouverte… vous avez lu Le Club des Cinq d'Enid Blyton ? Claude, le « garçon manqué » est peut-être alors votre première rencontre avec une petite lesbienne ou une future transgenre ? Ah bon, vous n'avez pas connu les Bibliothèques Rose et Verte ? Qu'importe, entrez (couverts !) ici et faites ce que vous voulez entre les rayons, ne soyez pas sages ...


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 Théâtre : 

MOI, CARAVAGE

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Le 18 juillet dernier, cela faisait exactement quatre siècles que mourrait Le Caravage. Pourtant, en sortant du Théâtre des amants, Place du grand paradis à Avignon, on avait le sentiment d'avoir passé un extraordinaire moment avec cet homme totalement hors normes.

Le beau Cesare Capitani donne vie au peintre maudit avec une fougue et un talent qui touchent un public enthousiaste, qu'il connaisse ou non la vie ou l'œuvre de Michel Angelo Merisi.

Martine Midoux l'accompagne de diverses manières : en chantant a cappella, elle évoque avec une voix de soprano parfois envahissante l'ambiguïté de ce révolté, l'érotisme de ses relations avec les femmes, avec Mario, avec Gregorio.

La lumière est tout naturellement le troisième acteur de ce moment théâtral : le jeu des bougies, des boîtes noires, des étoffes transparentes ou opaques, le discret projecteur de Stanislas Grassian donnent un relief saisissant aux expressions des deux humains qui évoluent sur scène.

Cesare Capitani a su saisir l'essentiel du roman de Dominique Fernandez, La Course à l'abîme, pour faire ressortir la personnalité de l'artiste dont la cohérence et les ambiguïtés sont mises en évidence avec une force faite de gestes et de mots qui frappent.

Quel plaisir de découvrir les affrontements théologiques qui opposent l'idéaliste inventeur du clair-obscur à d'obscurs clercs aux motivations si bassement matérielles !

Ce monologue vivant, tenu par l'artiste sur le lieu même de sa mort, offre un voyage humain en posant des questions qui, quatre siècles plus tard et à travers la perspective de l'auteur de L'Étoile rose, gardent une valeur intemporelle. S'y ajoute un contexte historique finement évoqué qui, sans jamais laisser le spectateur sur sa faim, lui donne envie de plonger dans les livres d'histoire de cette époque, les albums d'art pour donner encore plus d'éléments à toutes les questions posées par Merisi.

Si vous êtes à Avignon, dépêchez-vous de réserver : ce lieu charmant est minuscule (46 places) et la liste d'attente déjà très longue. Sinon, retenez bien ce titre Moi, Caravage et ne tardez pas quand vous le verrez annoncé près de chez vous !

 

Fiche technique :

Collectif Hic et Nunc/Comme il vous plaira

Interprète(s) : Cesare Capitani, Martine Midoux 

Metteur en scène : Stanislas Grassian 

Décorateur : Jacques Courtes 

Costumière : Evelyne Guillin 

Photographe : Béatrice Cruveiller 

Chargée de diffusion : Sabrina Zielinski

Production déléguée : Sophie Lagrange

 

Pour en savoir plus :

Sur Cesare Capitani : http://www.youtube.com/watch?v=eZC6mSiKvCQ

Critique du site « Un fauteuil pour l'orchestre »http://unfauteuilpourlorchestre.com/?p=2016

Biographie wiki du Caravage : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Caravage

Infos pratiques Avignon Off :

http://www.avignonleoff.com/programmation/2010/public/M/moi_caravage_4860/lieu/amants_theatre_des-_346/

 

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Dominique Fernandez, La Course à l'abîme, Grasset, 2003, 638 p.

ou Le Livre de Poche, 2005, 790 p.,

22 € (grand format) ou 8 € (poche).

 

Dominique Fernandez est un maître du roman. Pas plus que Dans la main de l'ange, il n'avait souhaité de lien absolu entre P.P.P. et Pasolini, il ne revendique ici de vérité historique concernant Merisi, « Le Caravage ».

Pourtant, quel voyage, quelle épopée dans la Rome de la Contre-Réforme où naît un nouveau genre artistique, l'opéra !

Le contexte historique est un vrai bouillon de culture artistique, théologique et humaine. Le fil conducteur est la théorie de l'Académicien Fernandez qui voit en l'homophobie le moteur d'une créativité artistique ou intellectuelle pouvant parfois aboutir à un anéantissement souhaité et perçu comme un sommet de jouissance.

Au lieu d'un morne débat sur le sexe des anges, l'interprétation des toiles de Caravaggio va donner lieu à d'éblouissants morceaux de bravoure : les prostituées servant de modèles à la Vierge Marie, l'ombre du pénis de l'Amour triomphant, les ongles des orteils de saint Matthieu et tant d'autres "détails" vont être passés au crible de théologiens et de monsignori plus pervers, intéressés et hypocrites les uns que les autres.

Deux personnages que l'Église catholique a érigé aux rangs de saints ressortent périodiquement des débats et réflexions : Thérèse d'Avila et son orgasmique dard et Paul de Tarse, qui apparaît ici comme à l'origine des castrats (p. 244 « Que les femmes restent silencieuses à l'église ») et pourfendeur du « vice innommable » (p.432) des sodomites. Pour peindre « La vocation de saint Paul », le Caravage émet une curieuse hypothèse et représente Paul de Tarse « capitulant sous le plaisir » qu'il va ensuite condamner. Le peintre lui donne le visage de celui qui est pénétré et jouit d'être l'élu d'un Dieu qui va le charger d'une nouvelle mission. Ce thème de Paul « sodomite teigneux » a été depuis repris sous la forme d'un brillant thriller par Olivier Delorme dans La Quatrième révélation (H&O, 2005).

Ce roman est baroque comme l'époque qu'il décrit, foisonnant et passionné comme les débats entre protestants et catholiques aux lendemains du concile de Trente (1563) et de la conversion d'Henri IV (1594).

Et l'amour occupe toujours une place centrale avec une sensualité qui donne à ce roman (plus ou moins historique : quelle importance ?) une force supplémentaire.

 

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Eberhard König, Le Caravage, Könemann, 1998, 140 p., 9,89 €.

 

Emporté dans la vie de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage que "raconte" si bien Dominique Fernandez dans La Course à l'abîme, je cherchais un recueil de reproductions des œuvres autour desquelles se nouent tant d'aventures, d'ébats et de débats, théologiques et esthétiques et sensuels.

Ce livre en contient une grande quantité, ordonné par un historien de l'art qui les présente dans une intéressante approche thématique qui apporte un solide complément à la vision historico-romanesque de Fernandez.

 

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