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Le Père Docu s'appelle Gérard Coudougnan, il est né en 1962 et a pour qualification « enseignant-documentaliste », vous savez la dame qui râle au C.D.I. (centre de documentation et d'information) : c'est lui. Pour des raisons indépendantes de sa volonté, il est en ce moment éloigné de son lieu de travail habituel mais a toujours un C.D.I. (contrat à durée indéterminée) avec les bouquins pour qui il a une vraie A.L.D. (affection de longue durée).

Au hasard de ses lectures, il a croisé Marc-Jean Filaire puis Môssieur Daniel C. Hall (« The Boss ») qui lui a proposé de regrouper ici quelques « recensions » d'ouvrages à thématique LGBT.

Toute remarque, toute suggestion sera la bienvenue. Les avis, sous forme de commentaires, pour échanger des points de vue encore plus !

La bibliothèque rose est ouverte… vous avez lu Le Club des Cinq d'Enid Blyton ? Claude, le « garçon manqué » est peut-être alors votre première rencontre avec une petite lesbienne ou une future transgenre ? Ah bon, vous n'avez pas connu les Bibliothèques Rose et Verte ? Qu'importe, entrez (couverts !) ici et faites ce que vous voulez entre les rayons, ne soyez pas sages ...

 

en collaboration avec  homo6  

 

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Cathy Devignard, Un camion à la croisée des chemins, Éditions Gaies et Lesbiennes, 2010, 192 p. ‒ 11 €.

 

Voici la rencontre improbable entre Mattia ‒ jeune homme en conflit avec un père qui refuse d'admettre que son fils est gay ‒ et Chris, routier sympa et tranquille, un peu revenu de tout.

Les deux hommes que tant de choses séparent vont faire un bout de chemin ensemble : Chris parle de sa femme qui est partie avec leur enfant, de sa passion pour les camions et... de la pêche à la ligne.

Mattia évoque Yoann, son dernier amour, ses problèmes familiaux et ses doutes face à l'avenir.

Un happy end est-il possible dans ce genre de situation et quelle en sera la portée ?

Cathy Devignard nous embarque en quelques pages sur les autoroutes européennes et à la découverte des sentiers intimes de chacun des deux personnages. À petites touches, elle nous emmène sur des itinéraires dont elle nous dévoile les richesses inattendues avec une grande maîtrise.

Premier roman réussi, ce livre rejoint un grand mouvement de solidarité auquel s'est associé notre blog. Les droits d'auteurs issus de sa vente seront ainsi intégralement reversés à l'association nationale Le Refuge  dont le président, Nicolas Noguier, a rédigé la préface.

Car l'histoire est évidemment à mettre en relation avec le vécu des jeunes recueillis par Le Refuge après avoir été rejetés par leurs parents. Sans stéréotypes, sans pathos, sans jamais vouloir donner de leçon ni d'exemple, l'auteure réussit un vrai roman subtilement militant que l'on referme le cœur plein d'énergie et d'espoir.

Acheter, lire et/ou offrir (à toutes occasions) ce livre est donc un moyen très simple et peu coûteux de réunir plaisir et acte militant vers les jeunes générations encore victimes d'une homophobie familiale déjà dénoncée ici au moment de la publication du livre de Jean-Marie Périer, Casse-toi ! (Oh!Editions, 2009).

 

Pour en savoir plus :

Sur l'auteure, son blog : http://cathyd65.skyrock.com/

Sur Le Refuge : http://www.le-refuge.org/

Voir aussi notre dossier spécial permanent : http://www.lestoilesroses.net/categorie-11317559.html

 

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INTERVIEW DE CATHY DEVIGNARD

par Gérard Coudougnan

 

« (…) l'homosexualité n'est pas une question de sexe, de vrais ou faux hommes, de vraies ou fausses femmes, mais bien une question de sentiments, c'est de l'amour dont il s'agit. » 

 

Les Toiles Roses : Bonjour Cathy et merci de m'accorder ta première interview d'écrivaine ! Nous nous sommes rencontrés au siège du Refuge à Montpellier le 13 février dernier et depuis, nous sommes restés en contact amical. Aujourd'hui c'est encore Le Refuge qui nous rassemble puisque tu viens de publier ton premier roman sur un sujet lié aux activités de cette association au profit de laquelle tu as décidé d'offrir tes droits d'auteure. Quand nous avons fait connaissance, tu étais restauratrice à Grenoble et te voici maintenant auteure en Ardèche : peux-tu nous en dire plus sur ces changements ? 

Cathy Devignard :Et bien, en effet, de nombreux changements sont intervenus dans ma vie en une année. La vente du restaurant a été un hasard. C'est la vie qui suit son cours. Ce roman, je l'ai écrit bien avant cette vente. Et aujourd'hui, je suis une jeune écrivaine, en Ardèche, parce que notre maison s'y trouve, dans un coin isolé, propice à la réflexion et où je me ressource. C'est ici qu'est née l'histoire de Chris.

 

Si j'ai bien compris, tu es allée vers Le Refuge sans avoir d'enfant homosexuel ? 

Eh oui, je n'ai pas d'enfant homosexuel, mais en tant que maman, je me suis posée une question essentielle : « Et si j'avais un enfant homosexuel ? » Je pense que cette question m'a travaillée inconsciemment au travers d'un téléfilm qui m'a interpellé et qui a donné jour, une nuit (rires), à ce roman.

J'ai découvert Le Refuge après avoir écrit mon roman au hasard des blogs que j'ai visités pour en apprendre toujours plus sur le « comment devient-on homosexuel ? »

J'ai trouvé que cette association méritait d'être aidée et naturellement j'ai adhéré. D'emblée la rencontre à distance avec Nicolas Noguier, le Président, m'a énormément marquée. J'ai tout de suite compris que j'avais affaire à quelqu'un de hors norme, un être à part. Et puis j'ai découvert son engagement énorme pour ces jeunes abandonnés, rejetés par leurs familles, chose que je n'aurais pas imaginée possible. Dès lors, Le Refuge est entré dans ma vie et il m'est inconcevable aujourd'hui de ne pas faire le maximum pour épauler cette association.

 

Avant cette discussion, j'avais envie de te demander ce qui avait transformé ton engagement en source d'inspiration romanesque mais je me rends compte que c'est en fait ton inspiration qui est devenue un engagement ! 

Oui, en effet : en faisant naître cette histoire qu'il m'est apparu nécessaire d'écrire, uniquement pour moi au départ, sans aucune volonté de prétendre à l'éditer un jour, j'ai voulu savoir et comprendre l'homosexualité. Je n'ai pas voulu écrire une histoire qui ne tenait pas debout, toucher un sujet aussi délicat sans le maîtriser. Je me suis donc documentée au travers de livres psychologiques puis de blogs. J'ai découvert alors que l'on pouvait souffrir à cause de son orientation sexuelle. Et puis des jeunes gens isolés, écorchés vifs, en mal-être ont croisé mon chemin. Et au fil des jours, je me suis sentie portée vers eux, encore une fois, comme une évidence. Mon cœur de maman ne pouvait pas faire autrement que de leur ouvrir une place au chaud et surtout une oreille pour qu'ils puissent y déverser leur désespérance et leur souffrance. Une échappatoire, en somme.

 

Une fois cette étape franchie, tu as donc trouvé un éditeur : as-tu senti qu'il partageait ta motivation ? 

Oui, totalement. J'ai eu l'agréable surprise d'être contactée très peu de temps après avoir envoyé mon manuscrit par Jean-Paul Gisserot qui m'a dit « avoir beaucoup apprécié l'intelligence, la finesse d'analyse et la générosité de mon ouvrage » ainsi que le côté optimiste de mon récit. J'en suis très fière d'ailleurs ! Et il se trouvait que mon écrit correspondait complètement à ce qu'il recherchait. 

 

On peut donc saluer ce soutien des Éditions Gaies et Lesbiennes qui t'ont édité à compte d'éditeur. Même s'il y a pour le puriste que je suis un peu trop de coquilles dans le texte, ton roman est un bel objet ! 

Oui, je remercie énormément les Éditions Gaies et Lesbiennes de m'avoir fait confiance dans cette aventure. D'autant plus, qu'au delà de la joie et de la fierté de me voir éditée, c'est pour l'association Le Refuge que je souhaitais voir naître ce roman pour m'en faire l'ambassadrice et puis également, si je le peux, apporter un plus dans la lutte contre l'homophobie. J'ai appris énormément de choses sur ce sujet en me documentant et j'espère avoir fait ressortir des messages pour beaucoup de personnes dans l'ignorance comme je l'étais avant.

 

Ta perception de l'orientation sexuelle est très subtile et rendue avec extrêmement de délicatesse. J'ai envie de te demander si tu es fille ou épouse de camionneur tant ce domaine-là est décrit avec une précision étonnante ! 

Non, je ne connaissais rien non plus au milieu routier, pas de camionneur dans mon entourage et j'avoue que j'ai un tout autre regard sur les transporteurs qui nous sont indispensables d'ailleurs dans notre quotidien. Là aussi je me suis documentée (merci internet).

 

C'est donc un des aspects du travail du romancier : se documenter à fond sur des sujets méconnus. Je trouve intéressant que tu aies fait de Chris un camionneur provincial. Cela donne encore plus de force à ton histoire que s'il avait été coiffeur, antiquaire ou styliste dans le Marais : sa passion pour son métier est-elle aussi la traduction d'une expérience personnelle, la volonté de montrer que nul n'a besoin d'être un intellectuel coupé du monde ou un jet-setteur pour avoir grande une richesse humaine ? 

Non. Chris est né d'un rêve, sans aucune volonté spéciale de ma part. Mais je tiens à dire que s'il n'avait pas été un personnage crédible, cette histoire n'aurait jamais trouvé une suite concrète et serait tombée dans les oubliettes de mon cerveau.

Mais en effet ce camionneur, viril, homme, dans un monde viril, absolument pas dans un contexte qui pouvait laisser prévoir que, montre que bien sûr l'homosexualité n'est pas une question de sexe, de vrais ou faux hommes, de vraies ou fausses femmes, mais bien une question de sentiments, c'est de l'amour dont il s'agit.

Et puis, oui, aussi, la richesse humaine ne trouve pas ses origines forcément dans des milieux privilégiés, c'est encore une fois, une histoire de sentiments, de sensibilités, et de réflexion aussi je crois.

 

Ce livre riche en réflexions est un acte militant : peux-tu nous en dire plus sur tes expériences au Refuge ? 

Mes expériences au Refuge ? Tout d'abord, je tiens à souligner que l'accueil que j'ai reçu au Refuge m'a réellement motivé à m'investir pour cette association. Et qu'aujourd'hui, rien ne m'a démotivé.

Je suis un peu loin de Montpellier, ou des délégations, mais il y a des moyens de participer à distance. Ce qui est important pour moi c'est d'aider à la mesure de mes moyens, notamment en représentant le refuge lors de forums associatifs par exemple. Comme je le disais un peu plus haut, une "ambassadrice", d'ailleurs c'est comme ça que me nomme Nicolas Noguier dans la préface qu'il a eu la gentillesse de faire pour mon roman.

Le Refugea besoin d'argent pour vivre et pour permettre à tous ces jeunes à la rue d'être hébergés le temps de refaire surface. Et si mon livre peut être un moyen de faire connaître cette structure, et de faire connaître ses besoins alors tant mieux.

Il est aussi indispensable de lutter contre l'homophobie en parlant de l'homosexualité, en apportant des réponses aux questions. Et je crois qu'en tant qu'hétéro, non concernée par le sujet ni directement, ni indirectement, je peux en parler beaucoup plus librement, sans crainte et avec peut-être plus de poids que des gens concernés.

Mais je pourrais et j'aimerais parler de l'un de mes p'tits loups (c'est le nom que je donne aux jeunes à qui je consacre du temps grâce à internet). Il m'a été "confié" par Nicolas alors qu'il avait lancé un véritable appel au secours au Refuge. Il était à la limite du suicide, obligé de cacher son homosexualité à sa famille, la peur au ventre qu'on le découvre. Il ne sortait plus de chez lui, ne s'octroyait plus aucun plaisir, s'interdisait de vivre sa vie de jeune de 18 ans. Au fil des jours, grâce à internet, au téléphone, au Refuge et à ma présence à distance à ses côtés, il a repris l'envie de se battre. Il a des projets, de beaux projets. Il a recommencé à sortir et à sourire. Et même s'il n'est pas encore libéré du poids qu'il a sur les épaules, qu'il y a encore un bout de chemin à parcourir, quel bonheur et quelle satisfaction personnelle que de faire partie de ce chemin à ses côtés vers le mieux.

Et c'est à ça que sert aussi Le Refuge. Pas seulement héberger, mais aussi à distance, aider des jeunes chez eux dans leur univers qui n'est pas loin d'être l'enfer pour certains, les accompagner au quotidien vers un chemin meilleur.

 

Madame l'Ambassadrice du Refuge, je vous remercie très sincèrement de votre attention ! Merci et bravo chère Cathy pour ce superbe engagement à nos côtés ! 

Merci à toi Gérard et aux Toiles Roses !

 

 

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