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Fiche technique :
Avec Yasmine Belmadi, Pierre-Loup Rajot, Mohammed Damraoui, Margot Abascal, Dora Dhouib, Karim Belkhadra, Réjane Kerdaffrec et Malik Zidi. Réalisation : Sébastien Lifshitz. Scénario : Stéphane Bouquet & Sébastien Lifshitz. Montage : Stéphane Mahet & Jeanne Moutard. Directeur de la photographie : Pascal Poucet. Musiques : AKHENATON, Rob DOUGAN, L'orient imaginaire et ALLA.
Durée : 48 mn. Disponible en VF.

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Résumé :
Rémi, 18 ans, participe un jour à un casting pour rompre la monotonie de sa vie. Marc, le réalisateur, est charmé par Rémi. Les deux hommes couchent ensemble. Déboussolé par cette expérience ainsi que par la maladie de son père, Rémi erre dans les rues, multipliant les rencontres sexuelles, filles et garçons confondus.

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
L'adolescence est l'un des grands sujets du cinéma d'ici, de Truffaut à Téchiné pour prendre des exemples presque clichés. Dans ce moyen métrage (45 mn), Sébastien Lifshitz se montre largement à la hauteur de l'héritage en renouvelant avec talent la manière de filmer la douleur et l'exaltation de cet âge des possibles.

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Son adolescent, Rémy, un lycéen d'origine maghrébine, se rend un jour à un casting où il se fait draguer par le metteur en scène. Cette scène houleuse et tendue est le centre nerveux du film. A tel point que Sébastien Lifshitz l'a fragmentée et disséminée tout au long du récit. Une formidable intuition qui engage à parler de metteur en scène à son propos. Car entre deux plans du casting au sens strict, les autres scènes deviennent le casting de l'identité que Rémy se cherche. Face à son père, il tient le rôle du fils prévenant et travailleur. Face à sa soeur, il joue le grand frère méditerranéen et responsable.

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Face au personnage de Margot Abascal, il s'essaie à l'emploi d'amoureux. Mais il est surtout préoccupé par les garçons. Un rôle un peu ingrat quand on a 18 ans : Rémy a bien du mal à articuler le "Je suis pédé" fatal. Au détour d'une scène, dans les toilettes sombres d'un sex-shop de la rue Saint-Denis, il rencontre un garçon pour une relation qu'on imagine purement sexuelle. Et puis une tendresse amoureuse prend le relais, et sans que grand-chose se soit passé ou dit, on sent Rémy délesté à la fin de la scène. Ce partenaire de passage est incarné par Sébastien Lifshitz lui-même, doublement présent par ce rôle et par le personnage du metteur en scène.

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Une transparence un peu soulignée, mais après tout pas si courante. Et si le film échappe à la pure théorie, à la maîtrise stérile, c'est à la faveur de trouées bienvenues dans la narration. Ainsi, ce beau plan au début du film où une araignée court sur le torse nu de Rémy. La scène n'offre que ça, mais l'offre complètement. Plus tard, on sentira de façon presque épidermique la rumeur de la nuit. En ce sens, le film mérite complètement son titre. Les corps y sont à vif. Les sens, en alerte. Et pendant la fameuse scène de casting à répétition, la plus violente, Yasmine Belmadi et Pierre-Loup Rajot se donnent généreusement dans un affrontement intime. Mais vient quand même un moment où le spectateur se sent de trop. Il est alors temps que Les Corps ouverts se referme.

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Ce qu’en pense Vincent Dieutre :
Les Corps ouverts
est un film envoûtant. Rien ne nous sera imposé, ni la sacro-sainte histoire, ni aucun jugement ou analyse. Il faut tout ouvrir comme disent les danseurs, s'ouvrir au film comme son jeune personnage s'ouvre au monde.
Un monde auquel Rémi cherche avec nonchalance à donner un sens tant bien que mal. Pour cela, au gré des rues, des hasards, des rencontres, il glane des bouts de certitudes, des sensations imprécises. C'est Paris, c'est aujourd'hui, c'est, très exactement la peinture d'un éclatement de soi.

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Et le film avance, entre l'affection d'un réalisateur aux projets vagues, le père qu'il faut aider à mourir doucement, et l'errance de ce jeune homme bientôt adulte, à la recherche de sa sexualité. Pas pressé de trouver, la flânerie est si belle. Il apprendra qu'il est beau, qu'il est fils d'immigré, et qu'il a le droit d'être aimé. Et nous, de cette balade instable, entre boites de nuit et cuisine vieillotte, entre masculin et féminin, nous n'aurons que les brides, les morceaux choisis.
Alors on pense à Pasolini, à Warhol, mais Les Corps ouverts est d'abord un film extrêmement contemporain, touchant et tendu. Sebastien Lifshitz arrive à y dire la complexité du monde, des gens, et des situations, sans tricher ni grossir : car il plonge son cinéma comme son spectateur, dans la fragile sidération du fragment.

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