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Fiche technique :
Avec
Rikki Beadle-Blair, Mat Fraser, Karl Collins, Noel Clarke, Paul Keating Pui, Fan Lee, Frances Lima, Michael Dotchin, David Fairbanks, Carleen Beadle,Dee-Dee Samuels, Matt Harris, Gavin Delaney, Lisa Harmer, Preeya Kalidas, Silas Carson, Helen Sheals, Joni Levinson, Danielle Murphy, Marianne Sheenan, Jonathon Pembrocke, Paddy Glym, David Squire, Rebecca Varney, Deobia Oparei et Josh Moran. Créateur : Rikki Beadle-Blair. Réalisation et scénario : Rikki Beadle-Blair. Producteur : Carol Hardin.
Durée : 6 épisodes de 26 mn. Disponible en VO et VOST.



Vidéo des six génériques différents pour les six épisodes.

Paroles du générique :
Je sais qu’ils disent que je suis fou
Qu’ils disent que je suis louche
Qu’on devrait m’enfermer
Qu’on devrait me retirer mon enfant.
Mon unique enfant !
C’est lui, ma fierté, ma joie, mon bébé !
Mon sourire, ma vie, mon garçon, mon bébé !
Ils auront beau dire,
Nous on sait que c’est l’amour
Ça c’est notre vérité
Nous on sait que c’est l’amour !

 


Résumé :
Après Queer as Folks, la chaîne anglaise Channel Four renouvelle son exploit avec une série extravagante en six épisodes. La vie, les amours d'un groupe d'ami(e)s, d'amant(e)s mêlant toutes les cultures, toutes les couleurs, toutes les tendances. Ils habitent le quartier branché de Notting Hill à Londres, ils s'aiment, ils se détestent, ils se réconcilient, ils sont inséparables, unis par un seul et même désir : l'amour. Avec Kwame et tout le petit monde de Notting Hill, Metrosexuality s'aventure dans la famille du XXIe siècle : une famille avec un enfant, deux papas, une soeur, des amis et plein d'amour.
La vie à Londres est déconcertante quand vous avez 17 ans et que vos deux pères gays sont séparés. Pour ajouter à la confusion, le nouveau petit ami de papa Jordan est parachutiste, votre meilleur ami est amoureux de papa Max, un autre de vos amis a des problèmes avec son copain, quant à vous, vous ne parvenez pas à séduire la fille de vos rêves !



L’avis de Delphine :
Bienvenue dans le quartier de Nothing Hill à Londres où vivent un groupe de personnages tous plus délirants les uns que les autres !  Dans Metrosexuality, chaque combinaison est possible : un mec rencontre des mecs, les filles des filles mais des mecs rencontrent aussi des filles et des filles des mecs. Certains ont des problèmes de couples, d'autre de drogues… Mais tous ont un point commun : ils recherchent l'amour, le grand le vrai !
Le personnage central est Kwane, super bien foutu et aux hormones déchainées ; il essaie par tous les moyens de remettre ses pères ensemble comme le ferait un autre adolescent dans un monde aux amours moins débridées ! Kwane essaie aussi de conquérir Asha, un petit ange de 17 ans qui a pour meilleure amie une lesbienne.


Bref, on suit la vie trépidante de tous ces personnages au rythme d'un montage énergique, d'un langage technoïde argotique dans un monde bariolé où les couleurs ternes sont banies !
Metrosexuality est un bol de fraicheur, une série décoiffante ; elle a le mérite de revendiquer la tolérance et la vie en communauté. Cependant, tout va très vite, trop vite, ça part dans tous les sens ! Certains sujets graves (parents alcooliques,...) sont abordés mais de façon superficielle et donc la série reste lègère ! Il n'y a pas de quoi en faire une série culte à moins que l'on soit passionné de fringues !


L’avis d’Isabelle B. Price :
Metrosexuality est une série anglaise dans la même veine que Queer As Folk (UK) qui compte 6 épisodes. Comme sa grande sœur, elle est totalement désinhibée, complètement extravagante et définitivement gay. Elle s'intéresse à la vie d'un groupe d'ami(e)s et d'amant(e)s vivant dans le quartier très tendance de Notting Hill à Londres.


Le héros, Kwame (Noel Clarke) a 17 ans et deux pères, Max (Rikki Beadle Blair) et Jordan (Karl Collins) qui sont séparés et qu'il essaye de rabibocher. Mais Jordan est amoureux d'un autre, Jonno (Silas Carson) et Max tente de passer à autre chose et de faire de nouvelles rencontres. Les deux meilleurs amis de l'adolescent sont gays. Bambi (Davey Fairbanks) est très amoureux d'un homme allergique à tout engagement qu'il souhaite épouser alors que Dean (Paul Keating) est toujours vierge. Kwame, quant à lui, est amoureux d'Asha (Rebecca Varney), mais ils se sont séparés après une première expérience sexuelle désastreuse. La meilleure amie d'Asha, Jaye (Pui Fan Lee) est lesbienne et très attirée par Flora (Preeya Kalidas) qui vient se faire coiffer dans leur salon. Il ne faut pas non plus oublier la sour de Max, Cindy (Carleen Beadle) qui vit en couple avec Doris (Dee Dee Samuels) et leurs deux enfants. Ainsi que de nombreux autres protagoniste dont le frère dealer de Dean, les parents hippies de Bambi, le père d'Asha qui est amoureux de Gerri (Frances Lima), Madame S.O.S. Conseils mariée mais malheureuse.


Dès le début, le ton est donné. Les costumes extravagants et flashs, les dialogues incisifs et crus, les personnages multiethniques et un seul et même désir : la recherche de l'amour.
Lors du premier épisode, Kwame donne rendez-vous à ses deux pères dans l'espoir de les réconcilier et de les voir se remettre ensemble. En effet, il souhaite vivre dans un foyer uni. Après ce plan, l'adolescent se rend devant le salon de coiffure où travaille Asha, son ex-petite amie. Accompagné de Dean, son meilleure ami, perché sur le toit d'une voiture, il observe la femme qu'il aime avec des jumelles.


À l'arrivée d'une jeune femme, Flora, dans le salon de coiffure, on découvre Jaye, la meilleure amie d'Asha, complètement paniquée. Jaye installe Flora sur un fauteuil et lui propose une coupe ou une couleur. Hystérique, elle se retourne ensuite vers Asha et lui demande son aide.
JAYE  : Asha, vite, un conseil ! Rappelle-moi ce qu'on avait dit !
ASHA  : C'est juste une nana. (Jaye paniquée fait semblant de pleurer) Ok, le plan. Si elle vient, tu lui dis ?
JAYE  : Mon ange, tu t'es fait mal en tombant du ciel ? J'ai de quoi te soigner, suis-moi. Et là, elle répond.
FLORA  : Pas trop tôt. Encore une séance ici et je deviens chauve. Voilà mon numéro. Appelle-moi.
Et Flora sort de la boutique alors que Jaye est aux anges. On revient alors à Kwame puis on le quitte pour passer à ses parents et finalement arriver à deux femmes disant au revoir à leurs enfants qui partent en voiture avec leur oncle. Elle se précipitent ensuite dans leur maison et se jettent littéralement l'une sur l'autre dans les escaliers. Elles s'embrassent passionnément lorsque Cindy se lève brusquement et déclare :
CINDY  : Chut !
DORIS  : J'ai rien dit.
CINDY  : Ecoute ! Ce silence me rend folle !
[...] Cindy se précipite sur le téléphone pour appeler son frère Max, qui est parti avec leurs enfants.
DORIS  : Ca fait 10 minutes ! Ils sont pas arrivés ! Arrête de jouer à la mère juive !
CINDY  : On se croirait dans une morgue. Ce n'est pas naturel. On est des parents ! Il faut des cris, des gosses qui courent, du bruit, de la vie. Là, c'est vide !
DORIS  : Notre vie familiale est bruyante et notre vie sexuelle silencieuse à cause des gosses. J'aime notre famille mais pour une fois, tu vas pas te servir de mes seins pour étouffer tes cris. Dans une semaine, on retrouve notre vie, les gosses, etc. En attendant, je veux sortir, aller au ciné et te faire jouir à gorge déployée. On va pas oublier les gosses mais on va un peu penser à nous. Alors ?
CINDY  (qui a posé le téléphone et se rapproche de Doris, séduite) : À gorge déployée ?
Elles s'embrassent, font l'amour et Cindy hurle de plaisir à gorge déployée. On les retrouve enlacée, nues sur le sol du salon, endormies. Doris, ouvre les yeux, s'empare d'un jouet en plastique et le fait couiner. Non, elle n'a définitivement pas oublié ses enfants !


Durant les épisodes 2 et 3, Jaye et Flora continuent à se voir. Flora apparaît exigeante, jalouse et possessive. Elle demande des comptes à Jaye pour leur rendez-vous manqué. Elle cherche à savoir pourquoi Jaye n'est pas venue et n'a même pas appelé pour s'excuser. Jaye lui ment et cherche à se justifier avec difficulté. Elle fait ensuite une crise de jalousie lorsqu'elle découvre que Jaye a appris à Asha à se masturber. Une représentation certes excessive mais plus proche de la réalité que bien d'autres.
En parallèle, Doris est jalouse de découvrir que Cindy a couché avec un homme avant de la rencontrer. Les deux femmes se disputent d'ailleurs plusieurs fois à ce sujet.
CINDY  : On est un vieux couple de lesbiennes rangées. Vachement rebelle !
DORIS  : C'est toi qui voulais des gosses.
CINDY  : Je voulais un million de choses !
L'accent n'est pas mis sur le couple Doris-Cindy. On ne retrouvera les deux jeunes femmes que peu de fois après ce passage. Et leurs principales discussions concerneront cet homme qui a eu une courte liaison avec Cindy. Doris, veillant jalousement sur sa femme lorsqu'elle celle-ci s'amusera en boîte.


Par contre, le couple Jaye-Flora aura le droit à plus d'attention lors des derniers épisodes. Toutes les deux finissent par trouver le temps de faire l'amour. Mais en pleine action, Jaye est soudain interrompue par Flora qui lui demande si elle a une digue dentaire. Jaye fait celle qui connaît et lui répond qu'elle va en chercher une. Une fois seule, elle se précipite sur le téléphone et appelle S.O.S. Conseils pour avoir des précisions.
JAYE  : C'est quoi une digue dentaire ?
GERRI (S.O.S. Conseils)  : Un carré de latex placé sur le sexe féminin qui empêche la contamination par le Sida ou les MST. Surtout utilisé par les lesbiennes.
JAYE  : On est les élues ! On peut pas attraper le Sida !
GERRI (S.O.S. Conseils)  : Si vous utilisez une digue dentaire.
JAYE  : Où en trouver en pleine nuit ?
Jaye part donc à la recherche d'un préservatif pour fabriquer une digue dentaire. Lorsqu'enfin elle trouve et qu'elle revient auprès de Flora, elle reprend où toutes les deux s'étaient arrêtées. C'est alors que Kwame arrive à la recherche d'Asha. Jaye lui précise qu'elle ne fait pas les parties à trois et lui referme la fenêtre au nez.
Lors de l'épisode suivant, Flora est endormie dans les bras de Jaye et celle-ci s'interroge. Elle se pose des questions qui aborde le « C'était génial » et le « Et maintenant » et ne parvient pas à dormir. La jeune femme finit par se lever, s'enferme dans la pièce à côté et appelle S.O.S. Conseils.
JAYE  : OK. C'est pas moi. Je suis une fille libérée et rebelle, une lesbienne du 21e siècle.
GERRI (S.O.S. Conseils)  : D'accord.
JAYE  : Après une semaine avec elle, je rêve de me ranger, je planifie nos vacances, j'envisage de cuisiner. L'aliénation totale ! Je peux pas être amoureuse. Je suis irresponsable, fantasque. Gerri, Gerri, Gerri ! Comment savoir si c'est de l'amour ?
Un peu plus tard, alors que chacune est dans sa famille pour fêter la fête des mères, Jaye et Flora se téléphonent.
FLORA  : Tu peux parler ? T'es où ?
JAYE  : Dans le jardin. Et toi ?
FLORA  : Dans le débarras. Tu me manques.
JAYE  : Nous, c'est du sérieux ?
FLORA  : Ahhh !
JAYE  : C'est pas comme si on était amoureuses, hein ?
FLORA  : Pas question ! Pas de sentiments, comme les mecs.
JAYE  : D'accord. Moi non plus. Cool.
FLORA  : Réglé. On peut avoir envie de se voir ?
JAYE  : Mais on n'en parle pas.
FLORA  : OK, on fait comme si de rien n'était.
JAYE  : Cool.

Alors que tout le long de la série, les hommes passent leur temps à courir après l'amour, les deux femmes de celle-ci, refuse d'y succomber. Elles veulent être libres et faire « comme les mecs » alors que c'est précisément ce que ces derniers ne veulent plus : être seuls et libres. Comique.
Le personnage de Jaye est fantastique. Il est rare de voir de jeunes lesbiennes refuser tout engagement, tomber amoureuse mais le nier et s'interroger sur leur avenir tout en refusant de changer. Elle est fantasque, imprévisible et légèrement hystérique. Elle porte des couleurs flashs à longueur de journée et des bonnets étranges. Elle est perdue par ses sentiments. Elle n'est pas perdue parce qu'elle aime une femme mais tout simplement parce qu'elle est amoureuse. Or elle n'était pas du tout préparée à cela. Et elle ne veut absolument pas être dépendante de qui que ce soit, et elle ne veut absolument pas changer quoi que ce soit à sa vie. Un personnage comme vous n'en avez jamais vu.


Metrosexuality est une série qui met définitivement en avant un autre mode vie, une autre manière d'imaginer la famille. Ricki Beadle Blair, le scénariste, réalisateur, acteur (il interprète le rôle de Max) qui chante le générique qu'il a écrit tient cette série comique à bout de bras grâce à son talent et à sa fougue. Les acteurs sont géniaux dans des rôles originaux, exceptionnels et rares. On peut reprocher à la série une réalisation sans surprise, des dialogues pas toujours à la hauteur et des scénarios parfois confus mais elle n'en reste pas moins un appel à la tolérance et à la découverte de ce que l'on nomme régulièrement « l'anormalité ».
Cette série a pris le parti de faire évoluer les mentalités des personnes bien-pensantes qui jugent sans connaître. Il est juste dommage que les personnages lesbiens soient si peu représentés en fin de compte. Et également dommage qu'il y ait encore un couple de lesbiennes-mères de famille. Bien que Doris et Cindy ne ressemblent en rien à Kerry et Sandy (Urgences) ou Melanie et Lindsay (Queer as Folk US) tant du point de vue physique que psychologique, elles ont également des enfants. Et même si ces derniers ne sont pas au centre de leur vie, elles ont du mal à les oublier et ils sont présents dans les conversations. Heureusement Jaye et sa douce folie contrebalance le conformisme de Doris et Cindy et son histoire avec Flora est aussi intéressante que celle de Bambi (avec son mec) ou celle de Dean (toujours à la recherche du sien).
Pour terminer, je voulais finir sur le générique de présentation, un bijou d'audace ou tous les acteurs sont en sous-vêtements, dansent, s'amusent et s'écrivent dessus et donne envie de découvrir la série et cette famille du XXIe siècle.
Pour plus d’informations :
Lire l’interview de Rikki Beadle-Blair
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