Fiche technique :
Avec Gonzalo Heredia, Diego Trerotola, Gregory Dayton, Moro Anghileri, Rafael Ferro, Dario Tripicchio, Susana Varela, Roman Chaploski et Jana Bokova. Réalisé par Edgardo Cozarinsky. Scénario :
Edgardo Cozarinsky. Directeur de la photographie : Javier Miguelez. Compositeur : Carlos Franzetti.
Durée : 80 mn. Disponible en VO et VOST.
Résumé :
Buenos Aires, la nuit.
Victor, à peine sorti de l’adolescence, déambule dans les rues de son quartier.
Protégé par un inspecteur de police, il partage son temps entre le racolage, la drague dans les saunas de luxe et les soirées privées. Sa soif de découvertes et d'expériences le conduit à côtoyer
la lisière des deux mondes.
L’avis du Dr Orloff :
Cette note sera plus courte qu’à l’accoutumée car je vous confesse humblement que je n’ai strictement rien à dire de ce film. Rares sont les films dont je me souvienne si peu après 24 heures
(même pas !) de digestion. Et comme je ne connais aucun des autres films de l’argentin Cozarinsky, je ne peux même pas me raccrocher aux filets de sécurité que les critiques emploient dans ces
moments-là (thèmes récurrents, parenté avec les œuvres précédentes…)
Buenos-Aires, en ce début de 21e siècle. Un jeune homme erre dans la nuit, vend de la drogue pour subsister et parfois même son corps. La caméra de Cozarinsky suit ses traces à travers
ce monde interlope et nocturne et dresse un tableau assez réaliste des bas-fonds et de la pauvreté de cette grande métropole. À la mi-parcours, le réalisme cède un peu ses droits à la fable :
notre prostitué est témoin d’une tentative de meurtre et voit resurgir des êtres de son passé. Des scènes semblent se répéter (ô Borges !) et former des boucles…
La seule idée qui me soit venue en découvrant ce film, c’est qu’à l’instar du très médiocre Dancing, Ronde de nuit et son tournage en DV ne fait mine d’emprunter le chemin du fantastique que pour
masquer sa vraie nature : un naturalisme sordide et étriqué.
Mille fois, nous les avons vu ces étreintes entre hommes dans des décors glauques ! Mille fois cet éternel ballet des prostitué(e)s minables, des enfants des rues et des trafics de drogue dans
des chiottes publiques. Cozarinsky reste à la surface des choses, se montre incapable de donner un peu de chair à ces silhouettes ectoplasmiques auxquelles le spectateur aura bien du mal à
s’attacher. C’est du naturalisme creux, sans la moindre idée de mise en scène ni vision, qui pense pouvoir porter un regard sur le monde en se contentant de laisser tourner la caméra.
Sur la fin, le côté un brin fantasmagorique produit deux ou trois jolis plans éthérés mais qui ne suffiront pas à nous secouer de la torpeur
qui nous tombe dessus dès les premières minutes.
Aucun intérêt !
L'avis de Patrick Antoine :
Ce n'est pas un film, ce n'est pas un documentaire, ce n'est rien. Ça commence la nuit, ça s'achève au petit matin. Entre les deux, les
tribulations d'un jeune homme dans Buenos Aires, mi-dealer mi-prostitué, ses errances sur le trottoir, au sauna, dans une soirée privée, ses rencontres nocturnes, tout et rien, même un cours de
taï-chi-chuan dans la rue. Quand le générique de fin apparaît on ne sait pas si on est surpris que ce soit la fin ou si on est soulagé que ce soit enfin fini.
L’avis de Niklas :
À Buenos Aires, la virée nocturne de Victor jeune prostitué qui vend aussi de la drogue et qui se sent un petit peu suivi...
After Hours à Buenos Aires par
Edgardo Cozarinsky.
Ok, j'avoue, quand j'ai vu la bande annonce lundi dernier, j'ai eu un léger revival Happy Togetheresque. « Quoi un film de pd, qui se passe à Buenos Aires ? La nuit en plus ? Que j'ai même pas
besoin de payer une place MK2 puisque c'est diffusé chez UGC ? et dont le héros a tout pour plaire à mes petits yeux de cinéphage maladif pour cause de chômage passager ? Mais il faut aller voir
ça, et surtout y aller tout seul, en juif, ne le partager avec personne ! Gnark ! »
Alors voilà, on suit le parcours de Victor, jeune Gabriel Garcia Bernal local, beau gosse ténébreux, petit frappe qui tapine, sniffe, et fait le tour des saunas de la capitale Argentine. J'attise
bien l'intérêt ?
Et pourtant, le personnage principal reste tout de même la ville dont le réalisateur fait un portrait nocturne très autocritique. Les virées de notre jeune héros finissent par lasser un peu, et
ce scénario qui ouvre plusieurs pistes tout au long de cette heure et demie devient lui même assez vague et ne suscite pas l'engouement.
On survole tel ou tel sujet, et le spectateur que je suis passe à côté du film sans vraiment y rentrer. C'est la
dérive quoi. La photo est belle et les acteurs (pas que pour leurs physiques) sauvent le film de ce qui aurait put n'être finalement qu'un film froid et glauque. Il n'y a pas de quoi crier au
génie, on y trouve quand même l'oeil aviser de l'argentin pour filmer la misère, mais malheureusement le côté documentaire qu'il donne par moment à son film se mêle difficilement à la
fiction.
J'en suis ressorti pas vraiment emballé de ce film pas indispensable mais qui laisse tout de même augurer un bel
avenir à son réalisateur. Et puis y'a le tango aussi... ahhh le tango... je vais peut être y retourner tiens, je ne devais pas être en bonne disposition, c'est pas
possible...
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