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(4.25)




À peine rentré de Paris où je venais de redécouvrir l’amour auprès d’Andréa, je dus accueillir avec ma mère une partie de ma famille paternelle que je ne connaissais pas. Prisonnier en Silésie durant le dernier conflit mondial, mon oncle A. y laissa un souvenir dans les entrailles d’une jeune polonaise. De leur amour bref et intense naquit un fils qui ne connut jamais son père, lequel fut à jamais séparé de son héritier par le rideau de fer qui en 1945 coupa l’Europe en deux.

Plus tard, dans les années cinquante, oncle A. épousa l’ancien béguin de l’un de ses jeunes frères, l’oncle L., qui fut, lui aussi, une victime de la Deuxième Guerre mondiale. Il mourut des suites d’un bombardement, vidé de son sang par un éclat d’obus, durant la Bataille de Normandie, alors qu’il rejoignait sa petite amie. Celle-ci fut à jamais blâmée par ma grand-mère qui n’assista jamais au mariage précité. Cette union fut sans postérité. Au même moment, du côté du Pacte de Varsovie, un cousin inconnu était élevé par sa mère, mariée elle aussi à un homme qui ne lui fit pas d’autre enfant. C’est ainsi qu’il demeura fils unique.

L’histoire du fils caché de mon oncle A. fut le secret de famille qui hanta régulièrement les conversations des tantes. Le cousin P. était en quelque sorte notre Mazarine Pingeot. Mais, de lui, nous ne connaissions ni le nom ni le visage. Ce n’est qu’au tournant du millénaire que sa fille aînée, après de nombreuses années de recherches, finit par retrouver la trace de la famille de son grand-père. Le contact fut noué et un pont jeté entre la France et la Pologne, bien avant que ne se pose la question des plombiers sexy toujours prêts à venir réparer nos tuyauteries défectueuses.

Tous mes oncles et tantes paternels étant passés dans un monde meilleur (la dernière douairière de sa génération rendit son dernier soupir il y a un an), mon père, fringant octogénaire, se trouve être l’ultime représentant des enfants de ses parents. L’aînée de mes cousines germaines est plus âgée que ma mère, et trente-sept ans la sépare de mon frère sur la même ligne généalogique. À la ligne suivante, quarante-neuf ans séparent la fille aînée de cette cousine de ma nièce âgée de 21 mois. J’ai donc préparé un Who’s Who de la famille Zanzi pour que chacun puisse se retrouver dans les méandres de la descendance de mes grands-parents paternels. La réunion des branches séparées par les affres de l’Histoire donna lieu à un grand moment d’émotion.

Un autre secret fut révélé à l’occasion de l’anniversaire de mariage de mes parents : le conjoint de mon cousin C. de Montréal faisait ses débuts officiels dans la famille. « Cushion » (car une fois il avait écrit « coussin » au lieu de « cousin ») créa lui aussi l’événement, si l’on peut dire. Non-événement pour une grande partie de la famille qu’il nous fait plaisir de constater moderne et ancrée dans son époque, à l’exception notable d’un cousin par alliance, pas réellement méchant mais exemple typique du beauf attardé que cette « bombe » pétrifia. Il se trouve être le mari de la vieille cousine précitée. Le plus drôle dans cette affaire est que ce vieux hâbleur autrefois expert en rodomontades mais dorénavant usé n’hésitait pas à déclarer à son gendre (un mec adorable et super-friendly) : « Moi, les pédés, je les sens à deux kilomètres ». Aussi pouvons-nous penser que sa propre vanité en a pris un coup lorsqu’il a découvert qu’il s’était trompé sur toute la ligne pendant des années.

Le terrain est désormais pavé pour que je puisse, à mon tour, annoncer un jour une relation stable et épanouissante. Bien qu’officiellement célibataire à la date de cette réunion familiale, tout me laisse penser qu’à l’exception notable de la cousine et de son époux beauf, le secret qui m’entoure n’en est déjà plus un.



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