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Fiche technique :

Avec Mohsen Mohieddin, Naglaa Fathi, Ezzat el-Alayli, Mahmoud el-Meligui, Mohsena Tawfiq, Ahmed Mehrez, Gerry Sandquist, Youssef Wahbi et Yehia Chahine. Réalisation : Youssef Chahine. Scénario : Youssef Chahine & Mohsen Zayed. Musique : Fouad El Zahuy. Images : Mohsen Nasr. Montage : Rashida Abdal Salam.

Durée : 133 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :

1942 : le maréchal Rommel est aux portes d’Alexandrie. La ville est en ébullition et la population réagit diversement. Certains se réjouissent de la victoire allemande annoncée, et organisent des opérations anti-anglaises. D’autres comme la famille Sorel, de confession juive, font leurs valises. Adel Bey, oncle de Yehia, aristocrate dilettante, sorte de dandy décadent, nationaliste, fait enlever des soldats anglais ivres pour les tuer. C’est pour lui une sorte de sport cruel et élitiste. Il tombe amoureux de l’un d’eux. Il lui laisse la vie sauve, mais l’Anglais mourra au front...



L’avis de Bernard Alapetite :

Ce film commence le cycle autobiographique de Chahine. Il sera suivi en 1982 par Alexandrie encore et toujours et clos en 1989 par La Mémoire. Il y invente le personnage de Yehia, véritable double du cinéaste.

Dans Alexandrie pourquoi ?, Chahine réinvente son adolescence et sa jeunesse, de la période de la guerre jusqu’à son départ pour les États-Unis pour y apprendre le cinéma. Mais loin d’être centré sur sa personne, le cinéaste a voulu visiblement ressusciter des personnages qui le hantaient encore à l’époque du tournage comme celui d’Adel Bey, ici présenté comme son oncle.

Adel Bey a appris à convertir sa haine en amour ; la revendication politique va se changer en une passion sensuelle. Le cinéaste réussit à nous faire comprendre cette métamorphose en un plan superbe : l’Égyptien apportant son repas à l’Anglais, nu dans le lit de la chambre à coucher du premier. Très peu sera montré mais l’émotion est très forte qui culmine lorsque, plus tard, on voit l’oncle se recueillir sur la tombe du tommy qui a été tué à El-Alamein : rares sont les images aussi belles qui ne laissent pas disparaître l’amour homosexuel dans les oubliettes de l’histoire.

L’amour homosexuel chez Chahine est toujours apprentissage mais un apprentissage inversé par rapport à la tradition grecque classique : c’est l’aîné, l’homme de savoir, qui a la révélation de la vérité par l’entremise de l’objet du désir, c’est ce que l’on retrouve dans Adieu Bonaparte. C’est un amour libérateur et positif à l’opposé de la contemplation morbide de la jeunesse dans Mort à Venise de Visconti.



Chahine a donné à Yehia les rêves de son adolescence, comme lui il rêvait de partir pour étudier le cinéma aux USA... Ce qu’il fit. A-t-il connu la passion de son double – comme lui pétri de cinéma américain, et qui veut devenir acteur et prépare un spectacle avec ses camarades du lycée catholique – que nous suivons, parallèlement à l’intrigue principale, cette amitié passionnelle pour un garçon de sa classe, une amitié qui exclut toute autre histoire d’amour ? Comme dans Adieu Bonaparte, Chahine mêle habilement l’Histoire et histoires d’amour, tissant un scénario complexe où se croisent et se mêlent intimement amitiés, amours, trahisons, idéologies contraires, religions différentes et sexualités variées.

Alexandrie pourquoi ? est certainement le film de Chahine qui s’inscrit le plus dans une filiation littéraire, bien sûr dans celle de Cavafy mais aussi celles de Durrell et Mahfouz.

Ce mélodrame flamboyant est aussi un grand film documentaire. D’ailleurs, faute de moyens pour reconstituer les moments historiques, le cinéaste utilise habilement des bandes d’actualité. Il nous apprend surtout comment une population vivait ces événements, subissait la guerre tout en étant dans une certaine mesure extérieure au conflit. Alexandrie pourquoi ? nous en apprend beaucoup sur la vie quotidienne à Alexandrie de 1942 à 1952.

Alexandrie pourquoi ? est aussi un film sur le « Je », utilisé sans doute là pour la première fois dans le cinéma arabe, d’un garçon qui prend sa vie en main avec courage et détermination.

On peut parler d’audace folle de Chahine à propos de ce film dans lequel il évoque ouvertement une aventure homosexuelle entre un Égyptien aisé et un soldat britannique, et ose en parallèle une histoire d'amour entre un Musulman et une Juive… et suggère une amitié particulière entre deux garçons.

Ce film a été primé au Festival de Berlin où il reçut l’Ours d’Argent et le Grand Prix du Jury.

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