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PREMIER BAISER

 

Une nouvelle d'Isabelle B. Price, d'Univers-L
 



La première s’appelait Marion. La seconde Alexandra.

La première était infirmière en service de chirurgie digestive. La seconde était infirmière sur le pool général.

La première était blonde aux cheveux mi-longs toujours rebelles. La seconde était brune aux cheveux courts toujours coiffés en bataille.

La première était grande. La seconde plus petite.

La première avait 25 ans. La seconde 23.

La première était lesbienne. La seconde un mystère.


Elles s’étaient rencontrées un an et demi plus tôt. La seconde terminait ses études d’infirmières et réalisait son stage pré professionnel dans le service de la première. Marion l’avait immédiatement bien accueillie mais elle accueillait tout le monde du mieux qu’elle le pouvait, se rappelant régulièrement de ses propres premières heures dans des lieux inconnus. Elle avait fait une blague sur cette odeur particulière des services de digestif mêlant sueur et selles, loin de ce picotement des antiseptiques qui l’avaient autrefois fait aimer l’hôpital.


Alexandra avait apprécié cette rencontre, cet accueil. Ce lieu, violent, difficile, inhospitalier et dur prenait un visage plus humain. Et ses huit semaines allaient la confronter pour la dernière fois aux réalités du statut d’élève avant de la voir assumer pleinement les responsabilités de professionnel. Elle aima donc immédiatement l’humour teinté de réassurance de la jeune femme.

 

Les heures et les jours passèrent, Alexandra apprit à se faire confiance encadrée par une équipe jeune et motivée. Elle apprit à suivre son instinct, à se fier aux signes, à écouter, à analyser. Elle apprit au contact de Marion, de Vincent, de Stéphanie, de Chantal, des infirmières et des aides soignantes de ce service. Elle trouva pour la première fois sa place sur un lieu de stage et vécu comme une déchirure le fait d’avoir à le quitter. Elle avait intégré une équipe et on lui avait fait confiance. Pleinement.

 

Mais la formation était ainsi faite. Alexandra quitta le service à la fin de son stage sans un regard en arrière, avec simplement ce pincement au cœur qui rappelle qu’on a vécu d’excellents moments et qu’on aspire à en vivre d’autres encore mieux. Seulement ce n’était pas possible. Ce n’était ni son équipe ni ses amis. Elle n’était qu’une étrange en terrain dur et glacé.

 

Lorsqu’elle obtint son diplôme, son premier réflexe fut de venir avec une bouteille de champagne pour fêter la nouvelle là où elle était enfin devenue compétente à ses yeux. Là où elle avait enfin volé de ses propres ailes. Le sourire de Marion lui réchauffa le cœur plus qu’elle ne s’y attendait. Ses yeux disaient sa confiance et sa fierté. C’était bon, doux, agréable et terriblement rassurant à l’heure où il fallait intégrer le monde du travail, pour de vrai.

 

C’est ainsi qu’Alexandra intégra le grand hôpital universitaire qui l’avait formé. Elle devint un rouage de cette machine à la mâchoire d’acier et au cœur d’or, elle devint une partie de cette humanité en prise avec la réalité matérielle. Elle se retrouva dans le service affecté aux remplacements dans les unités de soins. Un jour par ci, un jour par là. Pas de suivi des patients sur le long terme mais la possibilité d’être formée à un grand nombre de spécialité.

 

La peur la tenait au corps, l’empêchait régulièrement de dormir. Elle était en proie à des démons puissants et surtout à une crainte de ne pas bien faire, à une crainte de mal faire. Elle savait écouter, réconforter, soulager mais si elle ne savait pas suffisamment faire, pas si bien faire. Les angoisses étaient là, présentes, tapies dans l’ombre. Le seul moyen qu’elle avait trouvé pour les éloigner quelques instants était le sport, ce besoin viscéral de se dépenser et de ne plus réfléchir à la somme colossale de responsabilités qui pesait sur ses épaules.

 

Le jour où elle remit les pieds dans le service qui l’avait formé, elle était encore plus angoissée que d’habitude. Elle savait la pression, la charge de travail, ces huit heures qui filaient comme des grains de sable entre les doigts. Elle savait la réputation méritée de service difficile et épuisant. Elle savait qu’elle allait devoir travailler d’arrache pied et sans filets cette fois. Elle avait donc peur. Peur comme rarement.

 

Mais c’est avec le sourire qu’Alexandra arriva dans le service. Rien n’avait changé. Ni cette odeur tenace, ni ces chariots qui s’alignaient dans les couloirs pour cause d’absence de rangement. Une bouffée de nostalgie l’envahie. Elle pénétra dans l’office pour ranger son sac et découvrit l’équipe du matin en train de manger rapidement avant une relève pour le moins imminente. Alexandra fut accueillie aussi bien que la première fois. On se souvenait d’elle. De son prénom, de son passage, de son retour. Une conversation légère s’engagea jusqu’à l’arrivée de Marion.

 

Lorsque la jeune femme pénétra dans l’office quelques minutes après elle, les railleries commencèrent à fuser. Ils aimaient s’asticoter entre eux pour resserrer les liens et se prouver que malgré les difficultés ils seraient toujours là les uns pour les autres. Alors Vincent fit un nouveau commentaire sur son absence de casque alors qu’elle venait en vélo. Elle surenchérit sur le fait qu’il était absolument évident qu’elle donnerait tous ses organes et on finit par lui jeter dessus les quignons de pain. Tout le monde riait et s’esclaffait. L’ambiance était légère.

 

Marion l’avait reconnue. Le magnifique sourire qu’elle lui adressa et le fait qu’elle se souvienne de son prénom rassurèrent Alexandra. Elle lui confia qu’elle s’occupait du secteur rouge, comme le chef des Bioman s’amusait-elle souvent à dire à l’époque de son stage. Elle travaillait déjà depuis deux jours et commençait à connaître les patients. Ce qui toucha le plus Alexandra, ce ne fut pas cette brève explication mais le fait qu’avant de commencer, Marion la rassura en lui disant qu’elle était là, qu’elle ne devait pas hésiter à lui poser des questions et à la déranger. Des paroles simples mais tellement peu de fois entendues. Un sourire léger sans plus.

 

La journée se passa fort bien. Comme les suivantes d’ailleurs. Alexandra était intégrée à l’équipe à chaque fois qu’elle était amenée à venir. On lui faisait confiance, on l’écoutait et elle se sentait à l’aise. Bien sûr, à chaque fois, elle se maudissait de sa lenteur et se confondait en remerciement quand Marion ou les autres lui avançait son travail. Mais personne ne lui en tenait rigueur. Marion s’amusait même en lui disant qu’elle avait été pire à son arrivée. Elle lui proposait des courses de vitesse en préparation de médicament pour la détendre et n’hésitait pas à s’amuser d’un rien et à tourner ce qu’elle jugeait insignifiant en dérision.

 

Parfois, quand la tension devenait trop importante ou que chacun avait besoin de se détendre, ils s’amusaient à s’arroser. Avec les pipettes de sérum physiologique, les seringues remplies d’eau. Ils aimaient s’amuser, se faire des blagues entre eux. C’est connu, c’est le propre des services lourds et difficiles, ce besoin de créer des liens ailleurs que dans l’adversité. Marion, de par son âge très proche de celui des autres infirmiers avait tout de suite été intégrée à ces batailles. Et puis elle appréciait beaucoup cela et n’hésitait pas, parfois, à commencer.

 

Tout dérapa ce jour de mai. Alexandra ignorait tout de la vie privée de Marion qui ne s’étendait pas sur le sujet. Elle savait qu’elle aimait lire, aller au cinéma et qu’elle venait d’acheter un appartement dans lequel elle faisait d’importants travaux. Elle se sentait proche de la jeune femme mais il n’y avait jamais rien eu de plus. Il n’y avait jamais rien eu d’ambigu. Jusqu’à ce jour de mai…

 

Ce jour là la chaleur était insoutenable. Le cadre de santé était en vacances tout comme le principal chirurgien et l’activité du service avait sensiblement diminué. Tellement diminué qu’ils avaient eu le temps de manger et que le dernier tour, celui de 20h00 venait de s’achever une demi heure avant l’arrivée de la relève.

 

C’est donc tout naturellement qu’une bataille d’eau s’engagea. Marion avait une longueur d’avance puisqu’elle avait prévu des munitions qu’elle avait dissimulées un peu partout dans le service. Après avoir reçu une seringue de cinquante millilitres d’eau glacée en provenance directe de la bassine à glaçon, Alexandra comprit que sa survie ne résidait que dans la fuite. Elle se mit donc à piquer un sprint dans le couloir, poursuivie par Marion, armée d’une nouvelle seringue. Elle prit un virage très serré pour arriver dans la salle de soin au moment où Marion vidait le contenu de sa seringue. Ce que la jeune femme n’avait pas calculé c’était qu’elle allait devoir prendre un virage tout aussi serré pour poursuivre Alexandra mais elle, sur un linoléum mouillé.

 

Alex se retourna au moment où Marion passait la porte. Elle la vit déraper et perdre l’équipe en direction du bureau. Avec sa vitesse, elle risquait fort de se blesser sur le coin du meuble le plus proche. Au lieu de reculer d’un pas pour se mettre en sécurité et s’éloigner de Marion, Alexandra avança d’une longue enjambée pour se positionner entre sa collègue et le bureau. Et c’est ainsi qu’en un quart de millième de seconde, elle réceptionna Marion qui lui tomba dans les bras. Ne pouvant maîtriser sa vitesse et le mouvement cette dernière s’aplatit de tout son corps contre Alexandra. La jeune femme passa alors instinctivement ses bras dans le dos de sa collègue pour la retenir.

 

Lorsqu’elle se recula de quelques centimètres en prenant appui sur le bureau de chaque côté du corps d’Alexandra, Marion révéla à la jeune femme qu’elle avait les joues légèrement rouges, la respiration courte et le pouls rapide. Elle avait senti qu’elle risquait de se faire vraiment mal et appréciait de s’être heurtée à quelque chose d’aussi agréable.

 

Une mèche blonde tomba devant les yeux de Marion et, sans réaliser la signification de son geste, Alexandra s’en empara et la replaça en douceur derrière l’oreille de sa collègue. Ce qu’elle ne s’attendait pas à découvrir derrière les cheveux de la jeune femme fut ce regard bleu électrique et captivant. Ce regard océan rivé à ses lèvres. L’atmosphère changea alors complètement. Il n’était plus question d’amusement mais de désir. Consciente qu’elle avait été trop loin, Marion se recula alors rapidement en se mordant la lèvre inférieure sans oser lever les yeux vers Alex. Qu’aurait-elle vu alors ? Le même désir, si soudain, si violent, si dévastateur.

 

Elle se recula de ces jeunes bras chauds, rassurants et sécurisants pour reprendre son équilibre et remettre une distance de sécurité entre elles. Même si son corps n’aspirait qu’à plus de contact, son cerveau lui rappela que ce n’était ni le moment, ni le lieu, ni la personne. Et elle eut raison car le reste de l’équipe arriva alors pour s’assurer que tout allait bien. Ils avaient vu de loin arriver l’accident et se félicitèrent des réflexes d’Alexandra. Personne ne remarqua la gêne, le silence, les regards en coin. Personne ne nota la soudaine retenue, le refus de continuer à jouer.

 

Les armes furent rangées, le service nettoyé sans que Marion ni Alexandra ne s’adressent la parole. Marion se maudissait de n’avoir pas pu contrôler ses réactions physiques. Bien que le fait ne pas l’avoir embrassé pouvait s’avérer un exploit. Alexandra de son côté chercha à confirmer ce qu’elle venait de découvrir. Elle tenta d’accoler bout à bout ce qu’elle savait de sa collègue, ses rires, ses silences, ces sujets qui la mettaient mal à l’aise, ces impasses volontaires qu’elle faisait sur sa vie… Autant de questions, d’absence de réponses qui se bousculèrent pour finalement la perdre encore plus.

 

La relève se déroula dans un calme rare. Chacune parlait de son côté et les coups d’œil échangés à la dérobée n’aidaient pas les deux jeunes femmes. Finalement il fut l’heure de regagner le vestiaire pour se changer. Une fois le trajet avec les collègues terminé, Alexandra et Marion entrèrent dans le vestiaire qu’elles partageaient avec d’autres infirmières et aides soignantes mais pas avec celles du service. Il était vide. Elles étaient seules.

 

Toutes les deux étaient conscientes qu’elles ne s’étaient pas adressées la parole depuis l’incident. Seulement elles en étaient incapables. Elles ouvrirent chacune leur placard en silence. Marion était dans un coin, loin d’Alexandra qui était à l’entrée. De ce fait elles ne se voyaient pas et cela semblait les soulager l’une et l’autre. A défaut d’avoir rassasié les désirs de leurs corps, elles avaient au moins déclenché une tempête dans leurs esprits.

 

Apanage de la jeunesse peut être, ce fut Alexandra qui franchit la ligne et botta en touche. Ce fut elle qui après avoir quitté ses baskets et secoué la tête en se disant que de toute manière si elle ne tentait rien, elle allait le regretter toute sa vie, s’approcha en direction de Marion. Cette dernière ne la vit pas arriver tant elle était préoccupée par ce qu’elle voulait faire et qui ne correspondait en rien à ce qu’elle devait faire. Deux questions totalement antinomiques quand il s’agissait d’Alexandra.

 

Elle avait quitté ses baskets et enlevé le haut de sa tunique tant et si bien qu’elle était en soutien-gorge lorsque Alexandra arriva à sa hauteur. Un soutien-gorge blanc et simple pour ne pas apparaître sous la blouse. La vue de la jeune femme à moitié dévêtue failli faire renoncer Alex. Qu’est-ce qu’elle était belle ! Elle posa pourtant sa main gauche contre le casier, à hauteur de la tête de Marion et murmura à son oreille : « Pourquoi est-ce que tu n’as pas été jusqu’au bout ? »

 

Marion se retourna brusquement comme prise en faute mais avant qu’elle ne se sauve à nouveau, Alexandra colla son corps au sien et appuya sa main droit comme l’autre casier. Cette fois c’était elle qui décidait en toute connaissance de cause. Elle n’était plus prisonnière du grand corps de la blonde, coincée contre un bureau, attendant un signe en vain. Cette fois c’était elle qui avait le contrôle. Et pourtant, aussi incroyable que cela paraisse, c’est à cet instant précis qu’elle paniqua et qu’elle se dit qu’elle était complètement folle. Elle songea à faire marche arrière et à disparaître à l’autre bout du monde lorsqu’elle vit Marion se pencher dans sa direction et poser délicatement ses lèvres sur les siennes.

 

Ce fut comme lorsqu’elle avait vu pour la première fois des centaines de nuées d’oiseaux s’envoler en même temps, comme lorsqu’elle avait vu pour la première fois le soleil se coucher et teinter d’orange et de rouge sang le ciel bleu, comme lorsqu’elle avait vu pour la première fois les feux d’artifices du 14 Juillet… Ce fut l’un de ces souvenirs inoubliables qu’il est si difficile de décrire parce qu’aucun mot n’arrive à sa hauteur. Ce fut l’un de ces souvenirs qui rend tous les moments de la vie ordinaire tellement terne qu’on se demande pourquoi on a attendu si longtemps avant d’avoir le droit d’y goûter.

 

Les lèvres de Marion étaient douces et tendres. Elles étaient sensuelles et chaudes. Elles étaient exigeantes et respectueuses. Elles étaient exceptionnelles et inoubliables. Et, alors qu’elle prolongeait le baiser en ouvrant légèrement les siennes, Alexandra su qu’elle avait eu raison. Mais, par-dessus tout, elle sut ce jour-là qu’elle ne voudrait jamais plus que ses propres lèvres se posent sur d’autres lèvres que celles-là.

 

Isabelle B. Price (02 Juillet 2008)

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