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Fiche technique :
Avec Ricardo Meneses, Beatriz Torcato, Alexandre Melo, Andre Barbosa et Eurico Vieira. Réalisation : Joao Pedro Rodrigues. Scénario : Alexandre Melo, José Neves et Joao Pedro Rodrigues. Image : Rui Poças. Montage : Paulo Rebelo et Joao Pedro Rodrigues.

Durée : 90 mn. Disponible en VO et VOST.
 



Résumé :
Sergio est un bel et jeune éboueur qui travaille la nuit dans une Lisbonne désertée propice aux rencontres sexuelles que Sergio recherche avec avidité. Lors d'une de ses tournées nocturnes, il doit vider une vieille maison de ses meubles. Là, il aperçoit ce qui semble être l'idéal de son désir sous la forme d'un jeune motard briquant sa moto.


Sergio n'aura plus de cesse que d'épier l'objet de sa convoitise. Il fétichise bientôt tout ce que touche son motard : sa moto bien sûr, un de ses vieux slips, l'eau de la piscine dans laquelle le garçon a nagé, jusqu'à la paroi de la douche où il s'est rincé (ce qui nous vaut une scène d'une grande invention sexuelle puisque Sergio jouit du seul fait de lécher cette paroi !).


L'avis de
Bernard Alapetite :

O Fantasma est le premier film de son très francophile réalisateur, né en 1966 à Lisbonne où il a suivi des études de cinéma.

Le titre est très astucieux et donne une bonne idée des desseins du réalisateur. « Fantasma » veut dire en portugais, à la fois, selon le contexte, « fantasme » et « fantôme ». Le récit n'est nourri que des fantasmes du jeune et beau héros. Ils lui permettent de s'échapper de son triste quotidien au point de se transformer progressivement en une sorte d'âme damnée des ordures, condamnée à hanter les décharges publiques.


Les lieux ne sont pas des endroits du réel, seulement des propositions où peuvent se développer les rêveries lubriques du jeune homme. Le temps n'est pas plus soumis au vérisme. Il est tantôt compressé, tantôt dilaté.

Dans la première partie du film, de loin la plus intéressante, dans laquelle Sergio fait une fixation sur le jeune motard, on pense beaucoup à Les Rebelle du Dieu Néon de Tsai Ming-Liang. On retrouve dans le film portugais la même atmosphère nocturne que dans celui du taiwanais. O Fantasma ne se déroule quasiment que la nuit. On y retrouve aussi le même mutisme. Il y a très peu de dialogues dans O Fantasma. Autres points communs entre les deux œuvres : la même omniprésence de l'onanisme et le même voyeurisme.


Il faut regretter que Joao Pedro Rodrigues ne soit pas resté sur l'obsession de Sergio pour son motard et ait bifurqué dans la deuxième partie du film sur une métamorphose presque kafkaïenne, Sergio étant "customisé" par une combinaison de latex noir avec cagoule qui évoque à la fois les Batman de Tim Burton et surtout l'Irma Vep d'Assayas. Être que les Cahiers du cinéma, qui ont parfois beaucoup d'imagination, qualifie de cafard gracile. Cette chose dès l'instant qu'elle est affublée de cette peau caoutchouteuse ne semble plus s'intéresser au sexe mais seulement aux ordures dont il se nourrirait (?). Le spectateur, s'il ne possède pas la même fascination que Sergio pour les monticules de détritus, s'ennuie ferme. Sergio glisse de plus en plus vers l'animalité jusqu'à marquer son territoire...


Mais le film ne se contente pas, si l'on peut dire, de ces deux pistes. C'est aussi un catalogue des fantasmes gays du coté S.M., un peu comme Pink Narcissus pour les fantasmes kitsch. Ces fantasmes sont plus ceux des débuts des années 80 que ceux de l'an 2000. Il n'y a aucune allusion au SIDA.


O Fantasma
a généré une prose aussi délirante que réjouissante. Sa première partie n'est guère autre chose qu'un porno qui serait proprement filmé, quant à la seconde moitié son ennui abyssal m'a empêché de penser... Mais il n'est tout de même pas trop compliqué de comprendre que le cinéaste fait un parallèle entre deux activités souvent nocturnes et qu'encore beaucoup jugent sales : le sexe (d'autant que les pratiques décrites sont homosexuelles) et le ramassage des ordures. Sous des dehors libérés, on peut voir ce film comme une transcription moderne du puritanisme.


Lors de sa conférence de presse à Venise, où le film fut présenté en compétition, ce qui suscita quelques remous, Joao Pedro Rodrigues expliqua que son personnage était en butte au rejet d'un autre qu'on aperçoit de loin en loin (j'ai pourtant scruté suite à cette déclaration et je n'ai rien vu !). Peut-être, mais c'est en délaissant peu à peu toute psychologie et tout réalisme que le cinéaste perd ses spectateurs.


Rodrigues filme frontalement le désir brut. O Fantasma ne cache rien des beaux garçons qui le traversent, ni du héros qui se masturbe régulièrement durant tout le film, ni de ses amant dont un que l'on voit se laver soigneusement le sexe après usage, pas plus qu'une mise en bouche d'une minute, ce qui est beaucoup plus long que ce qu'autorisait le Code Hayes, jadis, pour de chastes baisers...


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