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Le Père Docu s'appelle Gérard Coudougnan, il est né en 1962 et a pour qualification « enseignant-documentaliste », vous savez la dame qui râle au C.D.I. (centre de documentation et d'information) : c'est lui. Pour des raisons indépendantes de sa volonté, il est en ce moment éloigné de son lieu de travail habituel mais a toujours un C.D.I. (contrat à durée indéterminée) avec les bouquins pour qui il a une vraie A.L.D. (affection de longue durée).

Au hasard de ses lectures, il a croisé Marc-Jean Filaire puis Môssieur Daniel C. Hall (« The Boss ») qui lui a proposé de regrouper ici quelques « recensions » d'ouvrages à thématique LGBT.

Toute remarque, toute suggestion sera la bienvenue. Les avis, sous forme de commentaires, pour échanger des points de vue encore plus !

La bibliothèque rose est ouverte… vous avez lu Le Club des Cinq d'Enid Blyton ? Claude, le « garçon manqué » est peut-être alors votre première rencontre avec une petite lesbienne ou une future transgenre ? Ah bon, vous n'avez pas connu les Bibliothèques Rose et Verte ? Qu'importe, entrez (couverts !) ici et faites ce que vous voulez entre les rayons, ne soyez pas sages ...

 

Perreau Bruno, Homosexualité : Dix clés pour comprendre, Vingt textes à découvrir, J'ai lu – Librio, 96 p.

Pour deux euros à investir gaiement, un Libriomo en dix chapitres et vingt textes fait le tour d'une question aussi vaste… ou en aborde les principaux aspects.

Pari réussi par Bruno Perreau qui réalise un balayage assez étonnant de ce que Ménie Grégoire avait dans une mémorable émission de radio baptisé « le douloureux problème de l'homosexualité » !!! (1)

Sans prétendre à l'exhaustivité, ce livret lance des idées sur les pistes de l'identité, de l'histoire, de la santé, de la famille, de l'école, de l'homophobie, des droits...

Chaque chapitre est illustré de textes d'auteurs aussi variés que Sartre, Genet, Foucault, Freud ou... Himmler.

L'ensemble est complété par une bibliographie de base et des sites internet de référence.

Une somme claire, accessible, vivante : INCONTOURNABLE.

(1) RTL, 10 mars 1971 version ciné dans http://www.lestoilesroses.net/article-13567665.htm



Delorme Olivier, Le Château du silence, H&O, 2003, 256 p.

En mars 2009, au moment où cette recension est écrite, qui a conscience qu'un mur comparable à celui de Berlin s'élève encore en Europe, divisant en deux l'île de Chypre ? Un article du quotidien Le Monde vient de rappeler cette situation (1).

Histoire, actualité et littérature se télescopent dans un roman d'un historien qui mêle avec force ses connaissances, son engagement et un style qui tient en haleine le lecteur de la première à la dernière ligne.

C'est un silence étourdissant qu'Olivier Delorme rompt ici : celui qui entoure la disparition de centaines de Chypriotes grecs lors des divers combats qui ont marqué la scission de l'île.

Silence et cris de désespoir alternent au long d'un récit exceptionnel par ses angles d'attaque et la force de cette plume qui entraîne le lecteur dans les profondeurs avant de le hisser sur des sommets.

Le journaliste-narrateur est tellement imprégné de la cause de l'un de ces disparus qu'il va voir se fondre deux personnalités en lui. Cette fusion, qui n'est pas un dédoublement de personnalité, va ouvrir la porte à des révélations humaines et philosophiques : orientation sexuelle, interrogations gnostiques, expériences artistiques.

Il est impossible de ne pas se fabriquer des images de ce château tirées de Midnight Express, mais là, dans cette « gare » on n'entend que des hurlements et aucun train ne s'arrête.

Contrairement à ses autres romans, Delorme offre ici peu de clins d'œil au lecteur, très peu de connivence intellectuelle sous forme de clés en lien avec l'actualité, c'est une TOTALE EMPATHIE à la mesure de la fusion journaliste/disparu qui est possible dans cet incroyable Château...

On est ici en présence d'une œuvre inclassable par sa force et sa singularité.

(1) Le Monde, 6 mars 2009 : http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/03/06/la-recherche-des-disparus-de-1974-rapproche-les-chypriotes-turcs-et-grecs_1164452_3214.html



Peyrefitte Roger, Wilhelm von Gloeden, Éditions Textes Gais, 2008, 93 p. plus un cahier de 55 pages de photographies.

Dans la mémoire visuelle de certains d'entre nous sont enfouis des clichés en noir et blanc où des éphèbes posent nus dans des poses inspirées de l'antiquité, alanguis sur des rochers ou langoureusement appuyés sur les colonnes de temples.

Roger Peyrefitte, cinq ans après la publication des Amitiés particulières, a rédigé une biographie de l'auteur de ces photographies, le peintre allemand Wilhelm von Gloeden. Les Éditions Textes Gais les rééditent aujourd'hui dans une belle présentation complétée par une intéressante préface d'Alexandre de Villliers, exécuteur testamentaire de R. Peyrefitte, et surtout par un cahier de 55 photos sur un papier mat convenant parfaitement à ces chairs adolescentes.

Le sauveteur des plaques photographiques s'est fait le narrateur d'une « autobiographie » du baron von Gloeden (1856-1931). Le peintre allemand a débarqué en Sicile où il a eu un véritable coup de foudre pour la région de Taormine où il s'installe. Abandonnant les pinceaux pour une technique nouvelle, il obtient sans peine de jeunes Taor-minets qu'ils posent pour lui nus dans des poses qui ne sont jamais pornographiques. Ses clichés sont vendus par correspondance mais de vrais amateurs de « raisins verts » de l'élite européenne politique, culturelle ou… religieuse font le voyage de Taormine pour choisir les images… ou les modèles. On perçoit depuis Taormine les échos d'une Europe où Magnus Hirchfeld et Marc-André Raffalovitch essaient de donner un cadre intellectuel et une reconnaissance juridique à ce que l'on commence à peine à nommer « homosexualité ».

Avec malice et à mots à peine plus couverts que ses modèles, Peyrefitte se glisse dans la peau de von Gloeden pour nous faire partager les jours heureux et les tracas d'un esthète précurseur, ses certitudes personnelles et son combat contre les clichés d'une morale dont il essaie de repousser les frontières comme on élargit l'angle d'une photo.

Pour en savoir plus :

Superbe album-photos de Von Gloeden :

http://vongloedengayhistory.free.fr/index.html

Von Gloeden : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_von_Gloeden

Liens sur Roger Peyreffitte : http://www.rogerpeyrefitte.com/liens.html



Cardon Patrick, Discours littéraires et scientifiques fin-de-siècle : La discussion sur les homosexualités dans la revue Archives d'anthropologie criminelle du Dr Lacassagne (1886-1914) autour de Marc-André Raffalovitch, Orizons, coll. Homosexualités, 316 p.

Têtu devrait vous en parler en avril… Les Toiles Roses le font en mars !!!

Imaginons qu'un penseur contemporain mette au même rang la littérature, les revues médicales et les rapports de police pour élaborer une pensée cohérente sur un fait de société. C'est ce que fit Marc André Raffalovitch (1864-1934) avec Emile Zola, Oscar Wilde et d'autres pour construire des modèles de sexualités dans la « Revue d'anthropologie criminelle » du Docteur Lacassagne.

Dans un ouvrage au style à la fois universitaire et militant, Patrick Cardon dresse le tableau passionnant d'une réflexion « fin de siècle » où le vocabulaire manque encore pour qualifier l' « innommable », l'attirance pour des personnes de son propre sexe. Cette étude minutieuse, fruit de plus de vingt ans de travail, reflète les débats et le vécu d'une Europe où entre Londres, Paris et Berlin, tandis que des espaces de libertés s'ouvrent aux « invertis », philosophes, médecins et criminologues s'affrontent par revues interposées pour définir l'unisexualité qui deviendra bientôt homosexualité. Alors que le Dr Freud et sa « psychoanalyse » n'ont pas encore envahi le champ de la réflexion sur les comportements sexuels, Magnus Hirschfeld, Marc-André Raffalovitch et d'autres intellectuels dont des écrivains ouvrent un débat aux résonances assez étonnement contemporaines pour ceux qui ont été entendu parler du pacs, du mariage gay ou d'homoparentalité.

On va ainsi croiser Emile Zola et même... Dorian Gray, dont l'inspirateur, John Gray fut le compagnon de Raffalovich : les amateurs de "romanesque" apprendront ainsi que quand John Gray fut nommé prêtre à Édimbourg, Raffalovitch qui finit par entrer dans l'ordre des Dominicains sous le nom de Sébastien participa non seulement aux frais de construction de la nouvelle église dont le bien-aimé Gray devait être le curé, mais il habitait à côté de celle-ci pour rester dans son voisinage. Ils restèrent ensemble jusqu'à leur mort, qui survint pour tous deux en 1934, et ils furent enterrés l'un à côté de l'autre.

Un étonnant voyage intellectuel où la littérature revêt une place inhabituelle.

Pour en savoir plus :

Article de Patrick Cardon sur M.-A. Raffalovitch dans Gai Pied du 12 octobre 1989 :

http://semgai.free.fr/contenu/textes/cardon_Raffalovitch.html

Fiches biographiques de

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_André_Raffalovich

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Lacassagne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Magnus_Hirschfeld

Le site Gay Kitsch Camp :

http://www.gaykitschcamp.com/



Tin Louis-Georges, L'Invention de la culture hétérosexuelle, Éditions Autrement coll. Mutations, 2008, 201 p.

Tout simplement révolutionnaire... Un homme, une femme : quoi de plus naturel ?

Pas partout, pas tout le temps, et sous des formes ô combien diverses !

Un universitaire brillant et audacieux pose une question qui devrait ouvrir de vastes débats : quand et comment la notion d'"hétérosexualité" est-elle apparue, comment s'est-elle imposée au point de devenir un modèle incontesté, incontestable, le socle de la "normalité" pour tant de sociétés ?

Louis-Georges Tin analyse sous cet angle des textes médiévaux dont il ressort que l'époque charnière est le passage de la féodalité à l'esprit chevaleresque au XIIe siècle en Europe.

Il dissèque les résistances sociales, religieuses et médicales à la naissance de l'hétérosexualité et avec le même brio qui lui a permis de tracer un portait vivant et contrasté de l'homosexualité aux débuts du XIXe siècle dans son Dictionnaire de l'homophobie, il trace les contours de l'émergence d'un modèle totalitaire. 

Ce modèle a réussi à aveugler les historiens et historiens de la littérature qui ont, en toute bonne foi, écarté les thèmes de l'"homosociabilité" de leurs présentations des textes médiévaux. Lagarde et Michard leur ont emboîté le pas et ont formé des générations de lecteurs à ce moule dominant.

Les lecteurs de ces commentaires qui auront, en une lecture assez époustouflante, acquis (ou contesté !) les schémas proposés par L-G Tin auront du mal à ne pas confronter leurs livres aux grilles proposées ici.

Décapant, érudit, accessible et très excitant : on aimerait que des bibiophiles amoureux et connaisseurs de la littérature "ancienne" confrontent leurs repères aux nouveaux outils ébauchés dans cette étude.

Les instruments d'analyse proposés peuvent évidemment, avec la même force, s'imposer au lecteur de tous les romans contemporains !

Pour en savoir plus :

Interview télé de L-G Tin : pourquoi l'hétérosexualité ?

http://www.dailymotion.com/mychannel/telerama/video/x738o0_linvention-de-la-culture-heterosexu_news

Interview radio :

http://cdn3.libsyn.com/studio6/homomicro_podcast_114.m4a?nvb=20090313132342&nva=20090314133342&t=054c3d68b2b819f4b6e8e



Stabenrath Bruno de, Cavalcade, Pocket, Paris, 2003 – 404 p.

Poisson-Chat est le narrateur à qui la vie sourit : son métier d'artiste, son physique « avantageux » (ce fut l'un des bogoss de … L'Hôtel de la plage !), son charme et son assurance lui donnent des joies infinies qu'il savoure avec délectation. En tête de ses occupations se trouvent les femmes dont il est un grand consommateur et les plaisirs du sexe sont ceux qui le font le plus vibrer, avec des partenaires multiples et variées.

Un accident de voiture le rend tétraplégique... Et c'est une nouvelle vie qui va se construire. La famille et les amis sont là, les copines aussi : tout un réseau de soutien se crée, dans la douleur, la fraternité et l'espérance, autour de cet aquarium bizarre qu'est la chambre d'hôpital de Poisson-Chat.

Tout va très vite : cette autobiographie prend des allures de roman d'aventures et pourtant le lecteur qui a fréquenté les hôpitaux et centres de rééducation fonctionnelle, tous ceux qui ont confié leur vie aux médecins, leurs membres aux kinésithérapeutes, passé des heures et des heures sur les tables de Bobath, reconnaîtront l'authenticité du vécu ici rapporté.

Quel est le principal sujet de préoccupation des patients ? Leur sexualité, qui alimente tant de conversations et de blagues plus ou moins douteuses en salle de rééducation. Poisson-Chat aime le sexe et ne s'en cache pas : il fait partager au lecteur ses angoisses, ses doutes, ses espoirs, ses exploits aussi... Quitte à passer pour un « obsédé » auprès d'un public non averti !

C'est l'un de charmes de ce livre : un hétérosexuel fin, drôle et qui assume sans machisme son goût pour les plaisirs du sexe avec les femmes… qu'un gay aurait certainement traité différemment… ou alors son livre, s'il avait trouvé un éditeur, n'aurait jamais connu un tel succès (dont une adaptation au cinéma !).

En fait, c'est un témoignage d'une pudeur qui pourra paraître excessive : Poisson-Chat fait pipi mais jamais caca, Poisson-Chat fait son deuil très (trop ?) rapidement ou de façon très évasive : est-ce pour ne pas faire fuir le lecteur valide qu'il est si discret sur les blessures de l'âme, celles qui sont les plus longues et les plus difficiles à cicatriser ?

Cavalcade est un objet littéraire inclassable, à la fois roman et témoignage, impossible à refermer une fois ouvert, source de réflexions d'une infinie sagesse, d'un optimisme... désespérant !

Pour en savoir plus :

Interview de Bruno de Stabenrath : http://www.psychologies.com/article.cfm/article/1537/Bruno-de-Stabenrath-Meme-paralyse-je-peux-les-aimer.htm

 

Note de Daniel C. Hall : Si les éditeurs ou les auteurs (auto-édités ou non) souhaitent envoyer un service de presse à Gérard en vue d’une critique sur ce blog, merci de prendre contact avec le chef Daniel C. Hall qui vous communiquera ses coordonnées : lestoilesroses@hotmail.fr.

TO BE CONTINUED…

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