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Mylène Farmer tour 2009

Nouvelle tournée XXS, mais le cœur y est.

 

Par Cyril Legann en direct de Nice 

 

 

 


C'est peu de dire qu'il est cliché pour un gay d'être fan de Mylène Farmer, mais après être passé par tous les stades, du déni à la honte, en passant par la dérision, j'ai décidé d'assumer, voire de revendiquer. Il est d'ailleurs amusant de constater qu'en dix ans (mon premier concert date de 1999), son public n'a guère rajeuni.

Chez les jeunes générations de gays, ceux qui ont entre 15 et 20 ans aujourd'hui, lorsque l'on évoque l'icône rousse, c'est synonyme de ringardise et de vieilles tapettes. Peut-être ceux-ci assument-ils mieux ce qu'ils sont, et ils ne se reconnaissent plus dans les textes romantiques surannés de l'auteur, qui parlent de la solitude, du mal-être et de la fascination pour le sexe et la mort, thématique morbide adolescente par excellence. C'est en tout cas ce que j'ai pu constater après un rapide sondage.

Toujours est-il que s'il y a dix ans elle pouvait se permettre d'articuler la set-list de ses spectacles autour du dernier album sorti, ce n'est plus le cas aujourd'hui, les ventes de ses disques n'étant plus ce qu'elles étaient. Aussi la tendance amorcée à Bercy en 2006 se confirme-t-elle cette année. Après avoir relégué au placard les tubes de ses débuts pendant la décennie 90, Mylène ne coupe plus aux « Libertine », « Pourvu qu'elles soient douces » et autres « Sans Contrefaçon » pour animer son public vieillissant (et beaucoup plus hétéro qu'on ne croit). Heureusement elle semble trouver enfin le ton juste pour les interpréter et les mettre en scène avec suffisamment de distance et créer une certaine jubilation sans lasser les fans.

L'auteur de ces lignes est quant à lui un enfant de la génération désenchantée qui est tombé à pied joint dans les mélodies entêtantes et l'imagerie sexy-gothique de la diva rousse depuis sa plus tendre enfance. Comme beaucoup d'autres je me suis demandé « Mais mon dieu à quoi je sers ? Sans doute à rien du tout » (cadeau à ses fans que de reprendre ce titre cette année, merci Mylène) tout en pensant que « tout est chaos » et que « je t'aime mélancolie » mais « pourvu qu'elles soient douces » durant les années de ma puberté.

Il était donc tout naturel que je fasse le déplacement jusqu'à Nice en ce samedi 2 mai pour assister à son grand retour seulement trois ans après son dernier spectacle qui n'avait été joué qu'à Bercy (pour des raisons d'infrastructure), et le moins qu'on puisse dire c'est que la crise est passée par là.

Je n'irais pas jusqu'à soupçonner Mylène de cachetonner en enchaînant les concerts pour compenser la crise du disque, ce qui semble être le cas de beaucoup d'artistes (Madonna la première). Sauf qu'en termes de moyens techniques, elle nous avait habitué à mieux.

Certes le décor est impressionnant (deux squelettes animés, plein d'écrans géants, des mannequins dans des casiers) mais assez peu d'effets « live », surtout par rapport aux tournées précédentes.

Ainsi vous ne verrez pas Mylène s'envoler dans les airs sur une araignée cette fois-ci, ni faire de la balançoire, ni sortir de la tête d'une statue ou d'un sarcophage, encore moins traverser la salle sur un chandelier géant. Il faudra se contenter d'un show « light » certes soigné côté costumes et chorégraphies, mais assez peu spectaculaire. L'entrée et la sortie de scène sont particulièrement décevantes et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle nous avait habitué à beaucoup mieux. Gageons que quelques ajustements seront pensés pour le Stade de France, sans quoi beaucoup seront déçus...

Mais il ne faudrait pas bouder son plaisir, ainsi la star est-elle particulièrement à l'aise et ce dès la première date (ce qui est rarement le cas), l'ambiance était électrique, le public conquis et participatif ce qui n'est pas toujours le cas en province.

La tracklist contient donc cinq titres sur les dix que compte son dernier album « Point de suture », dont l'excellent « C'est dans l'air » entonné par la une foule électrisée. Mais l'un des plus beaux moments reste la pause balades durant laquelle elle interprète la chanson titre donc « Point de suture » au texte superbe sur une mélodie qui l'est tout autant (prends-moi dans tes draps, refais-moi l'amour / des mots sur mes rêves, déposer mes doutes et sur mes blessures, point de suture...), mais également l'une de ses chansons les plus touchantes : « Ainsi sois-je ».

La communion atteint son paroxysme sur « Désenchantée » et même Christian Estrosi (maire de Nice, ancien ministre et grand ami de Nicolas Sarkozy) se lève et entonne le refrain, applaudissant à tout rompre à côté d'un Jean-Paul Gaultier déchainé (il est le concepteur des costumes, là c'est un progrès par rapport aux tours précédents). Mais les vrais fans eux trouveront leur compte dans le choix surprise de « Nous souviendrons nous... », sublime chanson de 1993 qui clôturait l'album « L'autre » et qui n'avait jamais été interprétée sur scène. La star y confie ses doutes et fait preuve d'une humilité rare, faisant démentir les rumeurs de cynisme émanant du voile de mystère qui l'entoure (Aux vies qui s'abaissent à voir la mienne, je sais qu'il me faudra prendre congé d'elles un jour ou l'autre / Aux vies qui ont soutenu la mienne je n'ai qu'un long monologue poudré de neige à partager).

Alors on oublie vite ses réticences et on se laisse aller à ce plaisir facile et coupable de la pop culture qui, au final, remplit pleinement son contrat premier : divertir. Ça, elle sait le faire, et avec classe...

 

Cyril Legann pour Les Toiles Roses (4 mai 2009)

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