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Fiche technique :
Avec John Cameron Mitchell, Miriam Shor, Stephen Trask, Rob Campbell, Theodore Liscinski, Michael Aronov, Ben Mayer-Goodman, Alberta Watson, Gene Pyrz, Karen Hines, Maurice Dean Wint et Sook-Yin Lee. Réalisation : John Cameron Mitchell. Scénario : John Cameron Mitchell et Stephen Trask. Directeur de la photographie : Frank DeMarco. Compositeur : Stephen Trask.
Durée : 90 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
Hedwig Schmidt, un transsexuel allemand, est la star du rock la plus étonnante et la plus méconnue du monde. Avec son groupe, elle sillonne les États-Unis de restaurants miteux en halls de centres commerciaux. Pourtant, chacune de ses chansons révèle son incroyable destin et sa vision du monde. Hedwig raconte, en chansons, son enfance est-allemande, sa solitude, son opération de changement de sexe et ses passions. Elle poursuit également le célébrissime Tommy Gnosis, le jeune homme qu'elle a tant aimé et pour qui elle a composé certaines musiques.
L’avis de Matoo (aidé par Niklas) :
Cette œuvre est dans la liste de mes films cultes, je le regarde régulièrement et il me plait toujours autant. Il s’agit d’un opéra-rock déjanté et queer qui raconte l’histoire d’un transsexuel « raté » qui est aussi auteur-compositeur-interprète rock : Hedwig.
Un film produit, réalisé et joué par John Cameron Mitchell (Hedwig en personne) qui avait eu un grand succès avec sa comédie musicale du même nom. En effet, il porte le film sur ses épaules, et s’en tire merveilleusement bien tant du point de vue vocal, que de l’histoire ou de son jeu. Hedwig est un chanteur de rock inconnu et frustré, qui suit la tournée d’un ex-amant à lui, devenue star de rock internationale après avoir été coaché par Hedwig et lui avoir volé ses titres phares. La genèse de cette intrigue est racontée pendant tout le film qui, par flash-back ou chansons biographiques, débute par l’enfance d’Hedwig en Allemagne de l’est, et qui explique les circonstances de sa transsexualité biaisée.
Hedwig est le personnage queer par excellence, il est diva, drôle, « mauvaise » et transcende dans ses chansons des épisodes funestes de sa vie. Du genre, il décide de changer de sexe pour épouser un GI et fuir la RDA. Il arrive au US et se fait lamentablement larguer. Tout ça six mois avant que le mur ne tombe. Et la télévision qui scande : « Le peuple allemand est un peu peuple patient. Et la patience est toujours récompensée ». En plus son changement de sexe est foiré, il lui reste un petit bout de rien du tout : « an angry inch ». Ni fille, ni garçon. C’est à ce moment là d’ailleurs que la chanson « Wig in a box » est jouée.


On jongle vraiment entre le rire et une situation qui concrètement relèverait plutôt du drame, si elle n’était pas servie avec cette ironie, à la fois acide et drolatique, et cette foi en la vie. Et puis, les morceaux de rock sont d’une grande qualité, et dans les paroles et dans la musique. Ils s’intègrent merveilleusement bien à l’histoire et apportent des pointes d’émotions fabuleuses. Notamment « The origin of love » qui est celui qui m’avait le plus ému à l’époque, et qui reste une chanson dont les paroles sont superbes.

Un petit bijou d’originalité et de folie, musiques qui déchirent, émotions sans mièvrerie et confusion des genres aussi gênante que délectable.
L’avis de Diego Maratumba :
Très souvent les chefs-d'œuvre flirtent avec le ridicule. Le génie se situant dans l'exagération qui voisine avec le grotesque pour mieux toucher au sublime. A priori tout pouvait transformer Hedwig and The Angry Inch en un monument kitsch pour amateurs de plaisirs cinématographiques très déviants. L'histoire d'un transsexuel tout droit venu de Berlin Est, qui tente d'exprimer ses tourments en devenant une diva rock'n'roll. Il faut avouer que sur le papier, on se situe plus du côté du Rocky Horror Picture Show que de Amadeus.
Et pourtant, pourtant on se souvient avoir été bouleversé par les tribulations de travestis australiens ou par les peines et les rêves d'une fan complexée de Abba. Alors on se plonge avec candeur dans ce conte moderne. Car Hedwig, derrière son apparence de grande œuvre rock, voire punk, est avant tout le bouleversant récit d'une quête identitaire douloureuse. Et le personnage principal de me toucher immédiatement, dans sa fragilité provocante, avec ses poses entre Bowie et Lou Reed. Cette théâtralité baroque qui ne parvient jamais à apaiser totalement la souffrance d'être un « misfit », un « freak ». Et peu à peu, passé les premiers abords entre comique et pathétique, Hedwig révèle des blessures attendrissantes, en se sentant trahi par le monde entier, en cherchant une unité physique, psychologique et amoureuse à jamais perdue. Ce personnage, incarné par l'incroyable John Cameron Mitchell, épidermique, à vif, aussi électrique que la musique qu'il déclame ou murmure, toujours dans la grande veine du hard-rock le plus glam, est une véritable icône. Et pas seulement dans le sens spectaculaire de l'expression, non, c'est une icône existentielle. Dont les questions, aussi uniques, aussi particulières soient-elles, font instantanément échos à nos propres expériences, nos propres croyances, nos propres doutes.

Hedwig and The Angry Inch est une fable, où les histoires d'amour transcendent les genres pour acquérir une pureté surprenante. Une délicatesse infinie se dessine derrière la trivialité apparente des thèmes abordés, et cette délicatesse nous affecte d'autant plus qu'elle surgit de manière totalement inattendue. Et quand on pensait ne trouver qu'un divertissement plaisant, c'est un récit extrêmement personnel qui nous accueille. Une œuvre introspective, follement pudique dans son exhibitionnisme, un mélodrame musical dans la grande lignée des Chaussons Rouges ou de Phantom of the Paradise. Et les errances d'Hedwig de résonner avec les nôtres. Ses colères, ses peines, sa tendresse, sa personnalité brisée, d'atteindre une universalité qui noue la gorge. Un crescendo émotionnel qui culmine sur un final qui laisse entre larmes et émerveillement, empli d'une joie inexplicable, heureux jusqu'à l'enthousiasme, transporté par l'intelligence, la justesse, la puissance vitale de ce chef-d'œuvre inestimable.
Et d'avoir soudainement envie de faire partager ce bonheur singulier, de parler, de rire, de charmer, de fonder un groupe de rock, de faire du cinéma, de chanter en chœur : « I put on some make up, and turn on the tape deck and pull the wig down on my head... ». De s'accomplir en se retrouvant, d'une manière ou d'une autre.

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