À moins d’une semaine de l’échéance fatidique que j’évoquais dans ce billet, il me semble important de faire le point sur ce qui peut constituer un début d’explication à la solitude de ceux qui,
comme moi, désespère de trouver l’âme sœur (et non pas « frère », l’âme étant du genre féminin).
J’ai très souvent ouï dire que les contraires s’attirent, tandis que, de façon antinomique, un autre adage énonce que ceux qui se
ressemblent s’assemblent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il y a du vrai dans les deux maximes.
1. Les contraires s’attirent. L’être humain, seul, est un
être incomplet. Il est à la recherche de sa moitié. L’âme sœur est celle qui fusionnera avec la sienne pour ne faire plus qu’un. Je + tu = NOUS. Nous deux, tout un. « Two hearts that
beat as one » comme dans la chanson interprétée par Lionel Richie et Diana Ross Endless Love. Dans cette théorie, notre complément est différent, il représente ce qui par
essence nous fait défaut. L’on pourrait dire que chaque être humain est composé de pièces d’un puzzle, et que quelque part, il y a les pièces qui lui manquent pour achever l’œuvre.
2. Qui se ressemble s’assemble. À de nombreuses reprises,
j’ai été frappé par les similitudes que présentent certains couples que je croise au hasard de mes promenades. Il s’agit, en particulier, de couples gays et lesbiens. Certains me sont
apparus si semblables que je n’ai pu déterminer s’il s’agissait d’un couple ou de jumeaux. Avec le temps, mon œil exercé a appris à les discerner. Un jour, à la librairie Mona
Lisait, je suis tombé sur un livre qui a donné un nom savant au vieux dicton que nous connaissons tous : l’homéomorphisme. Dans un couple homéomorphe, les
conjoints présentent les caractéristiques suivantes : mêmes traits du visage, même coiffure, même look, même vêtements. Chacun est comme une copie de l’autre, un reflet de miroir qui
renvoie une image étonnamment narcissique. J’aurai, j’espère, l’occasion d’en reparler plus longuement et d’illustrer avec des exemples.
L’homéomorphisme n’est pas spécifique aux gays et aux lesbiennes. L’amour à vue d’œil, les couples expliqués par leur image
traite essentiellement de couples hétérosexuels et je me suis amusé à étudier tous ceux que je vois sous l’angle du jeu des ressemblances. Selon les sujets, la ressemblance est
immédiatement remarquable ou est plus nuancée. Je dirais que lorsqu’elle est flagrante, elle procède davantage de l’acquis que de l’inné et qu’il s’agit d’une ressemblance
travaillée.
Qu’importe. Selon ce postulat a priori plus répandu que le premier, « tu » n’es pas un autre, mais « tu es mon
double ». Les ressemblances seraient donc plus fortes que les différences. On est attiré par son contraire, mais on se « marie » avec son semblable. Et là, bon sang mais
c’est bien sûr ! Je tiens l’explication à mon célibat et à tous mes échecs sentimentaux : je n’ai pas trouvé mon autre moi, mon double homéomorphe. C’est aussi simple que ça,
mais il fallait y penser !
La mauvaise nouvelle, c’est que je suis terriblement unique. Comme le Bresse Bleu, des Zanzi, y’en a pas deux. Je vous laisse un
portrait de moi (voir ci-dessus). Si vous connaissez quelqu’un qui me ressemble ou si vous me ressemblez, écrivez à la rédaction qui transmettra.
Sur ce, cher public, je te laisse. Je dois partir en repérage au Canada. Brrrrr je suis frileux, je sens que je vais avoir très
froid…
Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the
City, cliquez ici.
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