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Fiche technique :
Réalisateur : Olivier Meyrou. Compositeur : François-Eudes Chanfrault. Monteuse : Cathie Dambel.

Durée : 85 mn. Disponible en VF.



 

Résumé :
À Reims, suite à l'agression mortelle de leur fils François, Jean-Paul et Marie-Cécile Chenu ont accepté de se livrer à la caméra. Avant, pendant et après le procès aux assises, le film montre le parcours d'une famille qui dépasse sa douleur pour s'engager dans un combat en faveur de la tolérance et du respect de l'autre, pour aller Au-delà de la haine.



L’avis de Matoo :
François Chenu n’est pas très connu, et pourtant il est le « Matthew Shepard » français. En septembre 2002, trois skins le rencontrent dans le parc Léo Lagrange de la ville de Reims. Faute d’avoir trouvé un arabe à casser, ils décident de retourner leur haine sur un pédé. François Chenu n’a pas survécu à cette attaque, ils l’ont d’abord laissé pour mort, battu à mort, puis l’ont jeté dans une rivière pour se débarrasser du corps, ce qui a finalement noyé le garçon.


Ce documentaire est un extraordinaire témoignage des parents et de la famille de François. Deux ans après le drame, alors que les assassins passent aux assises, le réalisateur, Olivier Meyrou, filme les parents. Des parents qui sont arrivés à pardonner à ceux qui leur ont enlevé leur fils aîné.
Ce documentaire est bouleversant du début à la fin, et ne laisse vraiment pas indemne. Il est aussi prenant qu’il est sobre et pudique, et cela met finalement encore plus en valeur, subtilement, la dureté et l’âpreté des faits. Car ce crime fut horrible et crapuleux, une décharge de haine sanglante et la bêtise incarnée qui a tué un homme innocent, et a plongé sa famille dans une inconsolable douleur.


Et malgré tout cela, le film se contente de nous montrer ces gens qui tentent de faire leur deuil, même sans avoir vu le corps qui n’était presque pas identifiable tant il était tuméfié, et surtout qui essaient de comprendre les meurtriers. Et en effet, on peut comprendre ces mecs paumés, ces skins aux idées d’extrême droite et de néonazisme, l’intolérance chevillée aux corps, et une imbécillité congénitale qui fut certainement le meilleur engrais de cette haine. « Congénitale » car le documentaire en ébauchant simplement un portrait des parents des skins nous fait rapidement comprendre la misère sociale, morale et intellectuelle de ce milieu.


Il reste les parents de François, et son frère, ses deux sœurs, qui s’interrogent, qui alternent entre colère et lutte contre l’envie de vengeance. Et cette sacro-sainte morale républicaine qui les retient de devenir comme leurs bourreaux, mais au contraire les pousse à croire et espérer en la Justice. D’ailleurs la mère de François l’explique bien en réalisant qu’elle a donné des bases morales dans l’éducation de ses enfants, du respect d’autrui et de la tolérance, des choses que ces skins n’ont malheureusement pas eues.


La réalisation d’Olivier Meyrou est parfois presque aride, mais ces longs plans fixes sur le parc, avec le témoignage de la sœur ou des parents, sont autant de moments où l’émotion se cristallise. Ces gens sont remarquables à bien des égards, et ce sont des gens simples, pas des intellos ou des CSP++, des français tout à fait moyens, qui montre que la raison humaine et humaniste n’est pas encore complètement perdue.


Ils pardonnent aux meurtriers de leur fils, et ils souhaitent qu’ils regrettent leurs actes (ce qu’ils n’ont pas encore fait), et qu’ils changent pour devenir un jour heureux avec eux-mêmes.
Le documentaire ne se focalise pas sur l’homosexualité de François, puisqu’il s’agit d’un acte d’intolérance qui aurait pu avoir une autre cible. Mais on ne doit donc pas oublier que ce genre de chose est toujours possible aujourd’hui, et que des personnes d’extrême droite paumées comme cela, et dangereuses, il en existe pléthore encore aujourd’hui dans nos rues.


En tout cas, voilà un témoignage d’exception, à ne rater sous aucun prétexte.
Pour plus d’informations :

 

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