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Jusqu’à présent, j’ai évoqué les feuilletons de l’après-midi, ces petits savons qui font les riches heures de la télévision américaine depuis les années cinquante. Les petits savons de l’après-midi sont diffusés quotidiennement, du lundi au vendredi. Aujourd’hui je vais étudier un feuilleton du soir, dont le genre connut son heure de gloire dans les années 80. Le « prime time soap », contrairement au petit savon, est quant à lui diffusé à raison d’un épisode par semaine. L’intrigue n’est donc pas traitée selon le même rythme.

L’année 1981 vit la naissance de deux nouveaux « prime time soaps ». Le 12 janvier, la chaîne ABC lançait Dynasty pour concurrencer directement Dallas avec le même produit raffiné : le pétrole. Le 4 décembre, la chaîne CBS sur laquelle on pouvait voir les Ewing et les Barnes évoluer dans leur univers impitoyable, lança un nouveau feuilleton avec son cortège d’intrigues, d’amour et de haine, de passions et de jalousies entre gens riches et beaux (les pauvres et les moches n’intéressaient personne). Ce fut Falcon Crest, dont l’action se situe en Californie, dans la région de San Francisco, et plus précisément dans la Tuscany Valley (littéralement : la vallée de Toscane). Au risque de vous décevoir, je me dois de vous apprendre que cette région californienne est une pure invention scénaristique. Les épisodes furent tournés dans la Napa Valley, région du nord de la Californie connue pour sa production vinicole. Car, il faut le savoir, le premier personnage de Falcon Crest, c’est le vin ! (Hips ! Du Guerrouane gris, chef, siyouplé ! re-Hips ! [Note de Daniel C. Hall])

Tandis que les millionnaires du Texas et du Colorado ne juraient que par l’or noir, les familles Channing, Gioberti et Agretti se disputaient l’or rouge de la vallée de Tuscany. On observera au passage que les personnages sont des latins, et en particulier des descendants d’immigrés italiens qui fondèrent à la fin du XIXe siècle la Tuscany Valley censée leur rappeler leur Toscane natale. Et si la matriarche incarnée par Jane Wyman s’appelle Angela Channing, c’est uniquement par mariage avec un yankee car elle est née Gioberti.

Une fois n’est pas coutume, le pivot central du clan principal est une femme. Angela Channing (Jane Wyman) est la propriétaire et maîtresse absolue du domaine de Falcon Crest. De son mariage avec Douglas Channing (Stephen Eliot), baron de presse dirigeant le San Francisco Globe, elle a eu deux filles : l’énigmatique Julia (Abby Dalton) et la fantasque Emma (Margaret Ladd). Elle est la grand-mère d’un play-boy rebelle, le beau Lance (Lorenzo Lamas), fils de Julia et de Tony Cumson (John Saxon). Angela a un frère, Jason Gioberti, dont le trépas accidentel et mystérieux au commencement du premier épisode est le prétexte à l’arrivée de son fils Chase (Robert Foxworth), qui débarque en Californie avec sa femme Maggie (Susan Sullivan) et leurs enfants Victoria (Jamie Rose) et Cole (William R. Moses). Sur un coup de tête, Chase décide de « retourner aux sources » et, au grand dam de sa tante, de reprendre la partie du domaine de Falcon Crest qu’exploitait son père. De son côté, Angela, qui a un esprit un peu féodal, arrange le mariage de son petit-fils Lance avec la belle Melissa Agretti (Ana-Alicia), unique héritière du domaine vinicole de son père qui se trouve être l’amant de la mère de Lance. Les choses vont empirer lorsque le père de Melissa sera mystérieusement assassiné. Douglas Channing meurt lui aussi à la fin de la première saison, et son décès apporte la révélation d’un fils adultérin, Richard Channing (David Selby) qui hérite du journal Le Globe ! L’un des rebondissements de la saison 2 sera la révélation par la mère de Chase, la flamboyante Jacqueline Perrault (d’origine française, incarnée par Lana Turner !) que Richard Channing est son demi-frère. Dès lors, tout est en place pour une succession de drames. Vengeances sur fond de vendanges…

Mes personnages préférés : d’abord Melissa Agretti Cumson Gioberti, interprétée par la splendide Ana-Alicia. La bomba latina, épouse successive de Lance Cumson et de son cousin Cole Gioberti. Son personnage connut un destin tragique, et j’ai beaucoup pesté quand elle a été renvoyée par la prod. La nouvelle beauté latine qui la remplaça pendant deux ans fut Kristian Alfonso, à l’époque en congés de Days of our Lives (ouiiiiii, c’est Hope Williams Brady et la princesse Gina !). J’aimais beaucoup le personnage de Maggie Gioberti Channing. J’avais découvert Susan Sullivan au côté de Peter Strauss dans Le Riche et le Pauvre – Les Héritiers. Les plus jeunes de nos lecteurs(trices) la connaissent dans le rôle plus récent de la mère de Dharma dans Dharma and Greg. Son petit air de Greta Garbo humaine et accessible m’a toujours beaucoup plu. Du côté masculin, mon kiff est pour David Selby, le tourmenté Richard Channing, brillante synthèse du vice et de la vertu, probablement le caractère mi-ange mi-démon le plus contrasté et qui passe sans cesse de l’ombre à la lumière.


Falcon Crest eut la particularité d’être la saga dramatique qui accueillit dans son casting le plus grand nombre de stars hollywoodiennes. À commencer par Jane Wyman, oscar de la meilleure actrice en 1948 pour son rôle dans Johnny Belinda, et accessoirement première épouse de Ronald Reagan. Lorenzo Lamas, qui joue son petit-fils, est quant à lui le rejeton de l’un des latin lovers de la MGM Fernando Lamas (1915-1982) et de sa troisième épouse l’actrice Arlene Dahl, et le beau-fils de la sirène de Hollywood Esther Williams. Beaux quartiers de noblesse cinématographique ! La somptueuse Lana Turner (1920-1995), grande figure de la MGM des années quarante et cinquante, a incarné Jacqueline Perrault au cours de la deuxième saison (1982-83). Sa rivalité avec Jane Wyman était patente. Le feuilleton accueillit aussi Mel Ferrer, Gina Lollobridgida, Kim Novak, Cesar Romero, Celeste Holm, Eddie Albert, Rod Taylor, la première James Bond girl Ursula Andress, la française Leslie « Gigi » Caron, l’ancien mannequin Lauren Hutton, et beaucoup d’autres encore. Il lança les carrières des jeunes Tahnee Welch (fille de Raquel), Carla Gugino (vue dernièrement au cinéma au côté de Ben Stiller dans La Nuit au musée) et Mariska Hargitay (fille de Jayne Mansfield et de Mickey Hargitay) qui triomphe à la télévision dans les séries Law & Order (New York District et New York Unité Spéciale).

Falcon Crest s’est arrêté à la fin de la neuvième saison, en 1990. C’est, à ma connaissance, le seul feuilleton auquel les scénaristes ont donné une fin cohérente. Placée sous le signe du « happy end », la dernière scène voit Angela Channing faire le bilan de sa vie et rendre hommage aux gens qui l’ont traversée. À la fin, elle porte un toast à son domaine en lui souhaitant longue vie. Malade du diabète, Jane Wyman avait fortement décliné au cours de la saison 8. Cette femme à la silhouette impeccable mais dont le visage avait conservé les rondeurs de ses jeunes années avait perdu tellement de poids qu’elle n’avait plus que la peau sur les os ! Au cours de la dernière saison, un rebondissement fit disparaître son personnage pendant plusieurs mois, le temps pour la comédienne de se refaire une santé et de revenir fermer le ban.

 


Si Angela Channing était fière de son cabernet sauvignon (Hips ! [Note de qui-vous-savez]), Falcon Crest est un feuilleton bon comme un vin de Bordeaux. Ce grand cru classé des savons américains préfigurait, avec trois ans d’avance, le français Chateauvallon
 

dont l’univers était semblable (vignobles et monde de la presse). Présenté à l’époque comme le « Dallas à la française », Chateauvallon mourut au berceau au bout d’un an, victime du dramatique accident de son héroïne Chantal Nobel. Ce fait divers sonna le glas de sa production, alors qu’en Amérique, l’indisposition de l’actrice principale aurait servi à faire rebondir l’intrigue dans une autre direction. Dallas ne s’est pas arrêté au décès de Jim Davis, mais la mort de Jock Ewing a ouvert la voie à une longue bataille entre J.R. et Bobby pour le contrôle de la Ewing Oil…

Et des trépas, Dieu sait qu’il y en a dans les sagas ! Au moins un mort à chaque saison, la Grande Faucheuse est gourmande. Falcon Crest lui offrit à plusieurs reprises des victimes aux bons soins de cliffhangers spectaculaires (un accident d’avion et un séisme), quand celle-ci ne venait pas se servir en cours d’année. Cela donna un casting évolutif et un générique soigné. À plusieurs reprises, des saisons furent présentées avec deux génériques successifs, que malheureusement la télévision française, habituée aux traficotages irrespectueux de l’œuvre originale, n’a jamais diffusés. Cet oubli sera réparé dans les commentaires, et sera l’occasion de réécouter le thème de Bill Conti, l’un des grands compositeurs de feuilletons et de films américains, qui est notamment le père de la musique de Rocky.



Pour les curieux qui souhaitent aller plus loin, je recommande un site allemand (également disponible en anglais) très complet qui rend merveilleusement hommage à la saga : http://www.falcon-crest-tv.de/.

Et n’oubliez pas : si l’abus d’alcool est mauvais pour la santé (De quoi que quoi ? N’importe hips… euh… n’importe quoi ! Hips [Dote de Naniel H. Call]), boire trop d’eau à la fin n’est pas beau.

Cheers !



Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
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