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L’auteur :
Quelques livres (dont Vice-Versa, Les Grands singes et surtout Mon idée du plaisir) ont suffi à Will Self pour s’imposer comme l’un des auteurs les plus marquants de la nouvelle fiction anglaise, et comme l’exemple le plus convaincant d’une école subversive apparue au début des années 90.
Héritier d’une certaine tradition de la science fiction, il se passionne pour les phénomènes psychiques plutôt que pour les utopies techniciennes. Psychédélique et cultivé, son univers dépourvu de repères rationnels évoque à bien des égards les épopées paranoïaques de Philip K. Di
ck.
L'avis de Matoo :
Je suis fan de Will Self, ses bouquins sont parmi mes préférés de la littérature anglaise contemporaine (avec Jonathan Coe) avec notamment Les Grands singes. Il s’agit ici d’une transposition assumée (d’où le titre « imitation ») du Dorian Gray d’Oscar Wilde à un siècle d’écart, dans les années 1980/1990. C’est une grandiose réussite, tant du point de vue de l’écriture, que de l’esprit du roman original et dans l’intelligence de la translation temporelle et culturelle.
Dorian Gray est un jeune éphèbe, un aristocrate au corps superbe, qui s’acoquine avec Basil Hallward, un vidéaste homo tendance un peu paumé et écorché vif. Ce dernier réalise une installation vidéo appelée Cathode-Narcissus où sur neuf écrans, Dorian se prélasse devant la caméra, exhibant fièrement son corps et sa jeunesse. Et comme dans le roman de Wilde, il fait le vœu de rester tel que sur ces vidéos. Alors c’est l’installation qui vieillit tandis que le temps n’a plus de prise sur le personnage réel.
Will Self a respecté l’esprit du roman de son prédécesseur, mais a aussi mis beaucoup d’originalité dans ses choix narratifs, et dans la manière dont il transpose son intrigue à un siècle d’écart. Il substitue avec énormément de subtilité la fin du XIXe siècle avec son lot de décadences aristocratiques londoniennes, par des années 80 engluées dans un thatchérisme qui asphyxie les classes populaires et fait la part belle à la drogue et à la superficialité. Dorian Gray a alors l’allure des personnages de Bret Easton Ellis et ressemble pas mal au héros de American Psycho ou de Glamorama. Il est complètement autocentré et succombe à toutes les tentations et dépravations.
Il est intéressant de voir dans cette version une manière moderne d’assumer ce qui n’était que sous-entendu dans le roman d’Oscar Wilde. Dorian Gray fait donc partie d’une clique de dandys homosexuels pervers et débauchés, mais Dorian se vautre dans le stupre et couche non seulement avec des hommes, mais aussi des femmes, se fait enfiler par tout le Mineshaft (club Gay SM) de NewYork, expérimente les drogues dures et joue à user de son charme diabolique pour mieux détruire les gens qui l’entourent. Il devient rapidement séropositif, et il s’amuse à infecter le plus de personnes possibles. Ses vidéos, elles, ressentent les effets dévastateurs de cette vie dissolue et corrompue, tandis que l’homme est toujours aussi beau et intact. Il va plus loin, fort de cette pseudo-immortalité, en assassinant même froidement des gens.
Will Self exploite jusqu’au bout le lien avec le roman imité, dans l’éventualité même que l’histoire soit une simple mise en abîme de Wotton. Il fait raconter certains épisodes de Gray par Basil ou par d’autres protagonistes, et écrit avec une rare intensité et virtuosité. Ce bouquin est passionnant de bout en bout, et l’auteur a vraiment accompli un exploit en réussissant à réécrire cette histoire, sans la trahir, et avec un regard saisissant et singulier.

Pour plus d'informations :
Publié aux Editions de l’Olivier (Grand Format) et en poche chez Points Seuil (2004)
Biographie et bibliographie de Will Self

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