Berthelot Francis, Hadès Palace, 2005, (grand format) Le Bélial, 263 p, 14 € ; (poche) Folio
SF, 337 p., 7,10 €.
Présentation de l'éditeur :
Paris, début 1979.
Maxime Algeiba est le mime-serpent, un jeune artiste au talent exceptionnel. Aussi est-il contacté par
l'impresario de l'Hadès Palace ‒ demeure tentaculaire au luxe magnétique, palais prestigieux où les grands du monde se pressent pour assister aux représentations du gratin artistique
international.
Comment refuser pareille offre : un contrat au sein d'un lieu aussi mythique ? C'est un tremplin, une
occasion inespérée. Pourtant, une fois logé dans les dorures du Palace, Maxime ne tarde pas à remarquer des faits étranges. Pourquoi ces hommes armés qui quadrillent théâtres et couloirs ? Et ce
malaise qui pétrifie Maxime dès qu'il s'éloigne dans les jardins alentour ; cette terreur sourde qui paraît régner chez les artistes ; ou encore ces « trois cercles » évoqués à demi-mot
par certains ? Des questions qui ne trouveront réponse qu'une fois percés les secrets enclos derrière le visage impénétrable du maître du Palace, Bran Hadès. Mais à quel prix ?
Biographie de l'auteur :
Francis Berthelot est né à Paris en 1946. Polytechnicien, docteur en biologie moléculaire, chercheur au CNRS
dans le domaine de la théorie littéraire, il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire à quatre reprises et, fait unique, dans quatre catégories différentes ‒ dont celle du meilleur roman pour
Rivage des intouchables, chez Gallimard Folio SF. Hadès Palace, récit subtil aux frontières du merveilleux et d'un fantastique des plus noirs, est son dixième roman.
L’avis de Samuel Minne :
Après avoir chanté les amours masculines dans ses romans de science-fiction, Francis Berthelot s’engage
cette fois dans le fantastique pour Hadès Palace.
Son écriture flamboyante et serpentine s’attache à un contorsionniste, Maxime, attiré dans un prestigieux
lieu de spectacle. Peu à peu, la demeure luxueuse où son talent est censé s’épanouir s’avère sinistre. Les artistes jugés imparfaits sont voués à un entraînement inhumain, et ceux qu’on considère
comme inaptes disparaissent à jamais… Maxime, le mime-serpent, pense troubler Rhad Matteo, le viril chef de la sécurité, et l’un des trois sbires d’Hadès, le maître des lieux. Mais trouvera-t-il
un allié en lui ?
Construit en cercles comme l’œuvre de Dante, mais suivant un ordre inversé, du Paradis à l’Enfer, ce roman
présente une relecture audacieuse du mythe d’Orphée. Une version à la fois homosexuelle – c’est Rhad (transposition de Rhadamante) qui sauve Maxime d’entre les morts – et chargée d’espoir.
Reprenant les thèmes de sa Ville au fond de l’œil, comme le frère disparu, l’amie sacrifiée ou le
bourreau séduisant, Berthelot propose à nouveau, après Rivage des intouchables, un hymne vibrant à l’amour rédempteur.
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