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Fiche technique :

Avec Jim Carrey, Ewan McGregor, Leslie Mann, Rodrigo Santoro, David Jensen, Jessica Heap, Marc Macaulay, Antoni Corone, Griff Furst et Morgana Shaw. Réalisation et scénario : Glenn Ficarra et John Requa, d'après le livre de Steve McVicker. Image : Xavier Perez Grobet. Son : Paul Urmson et Mark weber. Montage : Thomas J. Nordberg.

Durée : 96 mn. Actuellement en salles.

 


Résumé :

L’histoire vraie d’un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant du codétenu Phillip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne jamais être séparé de l’homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison. Jusqu’où peut-on aller par amour ? Très loin si l’on en croit l’histoire incroyable de Steven Russell, un génie de l’évasion rattrapé par son romantisme.


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L’avis de Frédéric Mignard :

Mensonges et arnaques au cœur d’une histoire d’amour folle et enjouée entre Jim Carrey et Ewan McGregor. Est-ce que l’acteur de The Mask s’écarte tant des personnages qu’il interprète habituellement ? On en doute.

Vendu comme une performance en contre-registre dans la carrière de Jim Carrey, I Love you Phillip Morris est effectivement une prise de risque considérable pour le comédien de The Mask, puisqu’il campe un homosexuel éloigné des pitreries grand public de ses blockbusters habituels. Toutefois à travers cette histoire d’amour à l’eau de rose-gay, le comédien change-t-il radicalement de bord ? La réponse serait plutôt négative.

Incarnant Steven Russell, un homme qui ne s’embarrasse d’aucune honte à l’égard de sa sexualité, malgré l’écart que cela implique vis-à-vis de la religion et de la famille, le comédien retombe dans les travers fatigants d’hyperactivité de ses anciennes personnalités. Passant avec l’agilité d’une anguille du mari aimant au prisonnier en fuite, de l’agent d’assurance à l’avocat ou encore au flic, il synthétise le mensonge dans tout ce qu’il a de plus névrotique. Menteur compulsif à la frontière de la schizophrénie, Carrey s’amuse dans un rôle type qu’il connaît sur le bout des doigts pour le jouer régulièrement depuis plus de 19 ans maintenant !


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Fidèle à son jeu aux antipodes de la subtilité, il trouve néanmoins la repentance dans la véracité qu’il apporte à son histoire d’amour avec Ewan McGregor. Seule constance positive de son personnage, une passion inconditionnelle pour l’homme de sa vie. L’arnaqueur va multiplier les escroqueries et les entourloupes extraordinaires pour se rapprocher de son bien-aimé, malgré les menaces judiciaires et la réalité pénitentiaire. La romance, agrémentée d’une sacrée dose d’humour, évite le communautarisme et les clichés pink pour se concentrer sur l’universalité de l’amour. Il n’y est finalement jamais question d’homosexualité, mais toujours de passion entre deux êtres. Bref, une histoire de couple (tirée de vrais personnages) qui prend des proportions extraordinaires. Au final, c’est plutôt enjoué et frais ; il faut juste adhérer au jeu extravagant de Jim Carrey, et ça, on peut le comprendre, ce n’est pas donné à tout le monde.


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L’avis de Voisin blogueur :

Steven semble mener la vie parfaite avec sa famille complice et croyante. Mais ce n’est qu’un leurre. En douce, Steven s’offre des aventures avec des hommes. Menteur ? Complètement ! Alors qu’il se sépare de sa compagne pour mener une vie de gay très « bling bling », notre ami se retrouve à court d’argent. Il décide alors de faire de nombreuses magouilles vis à vis des assurances… Il sera finalement arrêté et mis en prison. C’est là qu’il va rencontrer l’amour de sa vie : Phillip Morris. Un homme un peu timide, toujours gentil, dont la confiance a trop souvent été abusée. Steven lui promet de lui offrir la relation qu’il mérite. Mais les péripéties ne vont pas manquer, menaçant de séparer les deux tourtereaux. Entre transferts de cellule et mensonges, l’amour aura-t-il le dernier mot ?


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Énorme buzz autour de ce premier long-métrage d’un duo de scénaristes. Pour le moment privé de sortie en salles aux États-Unis, I Love you Phillip Morris choque plus par certains de ses propos que pour sa vision de l’homosexualité, extrêmement caricaturale. Steven comme Phillip sont des gays très typés (l’un est plus masculin et sûr de lui, l’autre plus féminin et sensible). Mais ce côté cliché est incorporé dans un univers très coloré, décalé, qui fait que l’on accepte volontiers cette vision réductrice de l’homosexualité. Dès les premières minutes l’excellent scénario fait son effet : des gags et répliques extrêmement efficaces et surprenants, le principe que l’on peut rire de tout (et donc aller très loin), de l’audace.


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Alors que la réalisation s’amuse à être plus ou moins explicitement phallique (des objets placés pour dessiner les formes du sexe masculin ou des plans composés pour faire ressortir ce fascinant phallus), la comédie prend le dessus tout en essayant de se muer de temps en temps en vrai film romantique susceptible d’arracher quelques larmes aux yeux. Brillant de bout en bout dans sa première partie, le film perd un peu de sa force comique dans sa seconde moitié. Mais le niveau reste très haut. Jim Carrey et Ewan McGregor font de leurs caricatures homos des personnages amusants mais surtout crédibles. On croit directement à cette histoire d’amour, impossible de ne pas s’attacher à ses deux hommes qui font la pair.

À la fois romance gay décomplexée et souvent kitsch, portrait d’un arnaqueur fantasque, critique de la société américaine, I Love you Phillip Morris ravira les amateurs de comédie comme les autres de par l’efficacité de son écriture garantissant de nombreux fous rires. Rares sont les comédies qui parviennent à obtenir ce résultat. Oui disons-le : I Love you Phillip Morris est l’une des meilleures comédies de ces dernières années. Adaptée d’une « histoire vraie », ce long-métrage phallique et parfois féroce finit bel et bien par être jubilatoire.


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L’avis de Bernard Alapetite :

Steven Russell, un flic lambda de Géorgie, marié à une bigote et père d'une gamine qu'il adore, a un grave accident de voiture. Le choc lui fait prendre conscience de la fausseté de sa vie et il décide d'être vraiment lui-même. C'est à dire de vivre son homosexualité au grand jour. Il démissionne de son travail de policier et quitte sa femme. On le retrouve dans la séquence suivante en tata cossue et dépensière, dans un palace de Floride, doté d'un petit ami (Rodrigo Santoro) et de deux chihuahuas. Il énonce ensuite cette sentence on ne peut plus vraie : « Être gay coûte cher. » Il est donc devenu un escroc de haut vol pour payer son fastueux train de vie. Mais la dolce vita se termine derrière les barreaux. Il a bientôt le coup de foudre pour un autre prisonnier, Phillip Morris ( Ewan McGregor), qui devient l'amour de sa vie. Steven ne tarde pas à s'évader et réussit rapidement à faire sortir de prison l'élu de son cœur. Le couple mène grand train grâce aux différentes arnaques de Steven, qui est parvenu à se faire embaucher comme directeur financier d'une grande firme. Mais une nouvelle fois les malversations de Steven sont découvertes. Retour à la case prison. Suivent plusieurs épisodes où notre héros connait des hauts et des bas, surtout des bas mais toujours amoureux de Phillip Morris, qui a lui décidé de prendre ses distances avec son soupirant. La comédie devient de plus en plus sombre pour se muer en un mélodrame lacrymal.


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I Love you Phillip Morris nous propose trois films en un seul. C'est d'abord une comédie dont le modèle serait celles des frères Farelli ; un film de prison, façon Oz light et enfin un mélodrame qui regarderait du coté de Brokeback Mountain. Dès le générique de début, on nous annonce que l'histoire qui va nous être racontée est vraie. Et c'est peut-être la plus grosse erreur des cinéastes car pas un seul instant nous pouvons croire à ce que nous voyons. On aurait sans doute été mieux intentionné pour le film sans cette annonce qui le condamne dès les premières scènes. On l'aurait accepté alors comme une des nombreuses comédies gays farfelues et bâclées qui, généralement, sortent directement en vidéo et l'on aurait attribué son incongrue sortie en salle en raison de son casting. À propos, le fait que les protagonistes de cette laborieuse pochade soient gays n'a que peu d'importance. Ils seraient hétéros que cela ne changerait rien à l'affaire.


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Comment croire qu'un petit flic du sud se transforme instantanément en un flamboyant escroc ? Le scénario se garde bien d'ailleurs de nous l'expliquer et ce n'est malheureusement pas le seul raccourci pris par le duo qui met le spectateur devant le fait accompli de nombreuses invraisemblances. D'autre part, comment admettre que toutes les personnes que rencontre Steven tombent sous le charme de son discours alors que nous ne voyons qu'un camelot de troisième zone débitant des fadaises d'un air fat ? La première règle pour un escroc est de ne pas paraître ce qu'il est, mais avec Steven Russell, le plus naïf des spectateurs aura décelé d'emblée le faisan. À partir de là, il est difficile de s'intéresser à la pantomime qui se déroule sur l'écran.


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À mesure que se déroule le film, on pense de plus en plus à Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg, mais Glenn Ficarra et John Requa n'arrivent pas au doigt de pied de ce dernier et la comparaison de Jim Carrey avec Di Caprio est accablante pour le premier. Car ce qui plombe I Love you Phillip Morris, ce n'est pas que son scénario peu crédible, c'est aussi son interprétation. Jim Carrey joue comme au temps du muet où l'art de l'acteur se résumait souvent à de pénibles roulements de quinquets. Durant les 1h36 du film, Jim Carrey nous sert toujours le même numéro aux grimaces convenues. Dans les scènes de mélodrame, gêné, on se distrait en essayant de se souvenir depuis combien de temps on n’a pas vu un aussi mauvais acteur au cinéma. Jim Carrey, vieilli, émacié, m'a fait penser aux vieux comiques des tournées miteuses qui font un sort à chaque mot. J'ai toujours pensé que les stigmates de l'âge ne vont pas aux comiques. Le pitre doit être dans la fleur de l'âge, sinon ses grimaces sont plus pitoyables que drôles. Ewan McGregor ne relève pas le niveau. Il est inexistant en godiche molle et n'a rien pour inspirer l'amour, ce qui rend encore plus improbable toute cette histoire.


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Si le filmage est correct, au standard des productions commerciales américaines, le montage est d'une grande mollesse ce qui est d'autant plus étonnant pour un film fait de petites scènes mises bout à bout.

Au final, on en veut à cette médiocre équipe d'avoir gâché ce roman d'un tricheur qui n'aurait que l'amour pour se raccrocher à la vie.

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