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par  BBJane Hudson

 

 

Sept (autres) films de trouille pour la fête des citrouilles, sept joyaux méconnus du cinéma fantastique queer pour teinter de rose les nuits pourpres de votre Hallo-week...
Comment ? Vous ne les possédez pas dans votre DVDthèque ?.. Dans ce cas, vous avez une année pour vous les procurer et vous préparer un Halloween 2011 d'enfer !..

 


  

 

N.B. : Pour visionner la bande-annonce ou un extrait de chaque film, cliquez sur son affiche.

1) LEMORA, A CHILD TALE OF THE SUPERNATURAL (Lemora - 1973)

Réalisation : Richard BLACKBURN - Avec : Lesley GILB, Cheryl "Rainbeaux" SMITH, Richard BLACKBURN...


Cliquez sur l'image !

Sans conteste l'un des plus beaux contes d'épouvante jamais imprimés sur pellicule, et peut-être le meilleur film fantastique lesbien.
La jeune Lila Lee, fille d'un gangster notoire, a été recueillie par un pasteur et chante des cantiques dans son église. Elle reçoit un jour l'invitation d'une inconnue qui prétend héberger son père, gravement blessé. Tout porte à croire que ce dernier est tombé sous la coupe de Lemora, une mystérieuse femme-vampire régnant, au cœur d'une forêt hantée, sur une population de créatures hybrides et d'enfants égarés. Lila succombera-t-elle à son tour à l'envoûtement de cette Châtelaine de la Nuit ?...
Une atmosphère envoûtante, évoquant aussi bien La Nuit du Chasseur que Le Cauchemar d'Insmouth. Le réalisateur, Richard Blackburn, est le co-signataire du scénario d'un autre monument d'horreur queer : le comico-macabre Eating Raoul de Paul Bartel.
Quand Lovecraft rencontre Charles Laughton.. Un film-culte (un vrai! ) à redécouvrir d'urgence...


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2) THE OFFSPRING, aka FROM A WHISPER TO A SCREAM (Nuits sanglantes - 1987)

Réalisation : Jeff BURR - Avec : Vincent PRICE, Clu GULAGER, Cameron MITCHELL, Susan TYRELL...

Cliquez sur l'image !

L'une des rares réussites du film d'horreur à sketches des années 80, supérieur aux plus acclamés Creepshow et Cat's eyes. Première oeuvre du cinéaste Jeff Burr, alors âgé de 23 ans.
Quatre segments composent le métrage : le premier confronte un tueur nécrophile et vaguement incestueux au fruit de sa copulation avec le cadavre de sa victime ; dans le deuxième, un braqueur blessé par ses comparses trouve refuge, au cœur des bayous, chez un ermite black adepte du vaudou ; le troisième sketch s'intéresse aux déboires d'un mangeur de verre, dans une fête foraine régentée par une inflexible charmeuse de serpents, versée dans la magie noire ; le quatrième volet, situé durant les derniers jours de la Guerre de Sécession, expose le calvaire vécu par un quarteron de soldats nordistes, tombés entre les mains d'une communauté de gamins estropiés et vengeurs. Le lien entre les différents épisodes est assuré par Vincent Price, dans le rôle d'un bibliothécaire qui narre ces sombres récits à une journaliste venue l'interviewer au sujet de l'exécution de sa nièce.
La mise en scène de Jeff Burr illustre avec sobriété des intrigues efficaces, d'un pessimisme absolu et émaillées de notations sordides (Cameron Mitchell étranglant une petite fille borgne en lui roulant un palot énergique ; Clu Gulager en pleurs, entonnant pour le cadavre de sa victime une chanson d'amour mongoloïde qu'il a composée à son intention...)
Distribution somptueuse, émaillée d'acteurs-cultes. Gulager est grandiose en vieux garçon emprunté et cafard, qui pète les plombs après que l'objet de sa flamme lui ait refusé ses faveurs. Cameron Mitchell, en officier nordiste sadique et débraillé, livré aux exactions d'une bande marmots sanguinaires, trouve le meilleur rôle de sa pénible fin de carrière, et fignole une composition de toute beauté.
Vincent Price renia le film en raison de ses scènes gores, certes éprouvantes mais nullement gratuites. La musique du deuxième segment est l'une des plus atmosphériques du cinéma d'horreur des eighties.
Les éléments queers ?... L'ensemble du casting (les iconiques Vincent Price et Susan Tyrell en tête). Les thèmes abordés : fétichisme, nécrophilie, gérontophilie, inceste, notion de paternité monstrueuse. Autre élément qui, bien qu'extérieur au film, ajoute à son caractère queer : le fait que Vincent Price, selon certaines sources, connut au cours du tournage une liaison homosexuelle qui faillit ruiner son mariage avec Coral Browne (cf. Dennis Meikle, in Vincent Price, The Art of fear ; Virginia Price, in Vincent Price : A Daughter biography).


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Photo de tournage inédite de From a whisper to a scream, avec Vincent Price


3) MOTEL HELL (Nuits de cauchemar - 1980)

Réalisation : Kevin CONNOR - Avec : Rory CALHOUN, Nancy PARSONS, Nina AXELROD...

Cliquez sur l'affiche !

"Farmer Vincent" et sa sœur se sont spécialisés dans le commerce artisanal de succulentes grillades. Leur matière première ?.. La chair de touristes égarés, qu'ils kidnappent et font faisander dans le fertile terreau de leur jardin secret.
Dans le rôle du "Farmer" : Rory Calhoun, acteur gay, et l'un des plus célèbres poulains de l'écurie d'Henry Willson, agent hollywoodien spécialisé dans le recrutement de jeunes comédiens peu farouches du fignard (Rock Hudson, Guy Madison Tab Hunter, etc., sont passés par son bureau avant de faire carrière).
Gore, hilarant, campy, et plutôt dérangeant -- même 28 ans après --, Motel Hell est un classique incontournable de l'horreur queer.


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4) MADHOUSE (1974)

Réalisation : Jim CLARK - Avec : Vincent PRICE, Peter CUSHING, Robert QUARRY, Adrienne CORI...

Cliquez sur l'affiche !

Vincent Price rencontre Peter Cushing dans le Boulevard du Crépuscule du cinéma fantastique. Une ancienne star de l'épouvante est conviée à reprendre l'un de ses rôles fétiches à la télévision. Mais une série de crimes perturbe bientôt le tournage. Les soupçons se portent rapidement sur le comédien, d'autant que le coupable officie dans le costume du personnage qu'il incarne.
L'une des plus transparentes allégories queers du fantastique des années 70.


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5) THE ATTIC (Les 13 marches de l'angoisse - 1980)

Réalisation : George EDWARDS - Avec : Carrie SNODGRESS, Ray MILLAND...

Jaquette française de The Attic -- inutile de cliquer, j'ai pas trouvé d'extrait !

Bibliothécaire, Louise vit avec son père, vieillard acariâtre et paralytique, cloué dans un fauteuil roulant depuis un accident dont elle est la cause. Elle s'est mariée bien des années plus tôt, mais son époux a disparu le jour même de leurs noces. Depuis, elle attend son retour, dans l'espoir qu'il la tirera des griffes de son tyran de père.

Attention : chef-d'œuvre ! Ce drame intimiste et dépouillé, flirtant avec le fantastique sans jamais s'y abandonner complètement, est une vibrante dénonciation de l'oppression parentale et de l'aliénation qu'elle engendre, ainsi qu'un film féministe d'une remarquable justesse de ton. Carrie Snodgress est égale à elle-même, c'est-à-dire simplement géniale, dans le rôle d'une jeune fille "prolongée" par la force des choses, sombrant lentement dans la névrose. Plusieurs traits de son personnage pourraient presque nous faire parler de film lesbien -- réalisé par un mec, une fois de plus (voir Lemora un peu plus haut).
Eh, les filles !.. Donnez-moi des exemples de films homos masculins réalisés par des meufs, et j'achève d'embrasser votre cause !..


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6) ALONE IN THE DARK (Dément - 1980)

Réalisation : Jack SHOLDER - Avec : Jack PALANCE, Martin LANDAU, Donald PLEASENCE, Dwight SCHULTZ...

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Déjà coupable du très homophile La Revanche de Freddy (1985), Jack Sholder nous offrait, quelques années plus tôt, le premier slasher proto-gay des eighties, avec ce Alone in the dark dans lequel un quatuor de détraqués mentaux échappés de l'asile kiffent grave leur ancien psy, et jouent au chat et à la souris avec son infortuné successeur. Matez la scène prégénérique, avec son bar rose baptisé "Chez maman", et dites m'en des nouvelles !
Palance et Pleasence cabotinent avec bonheur, mais c'est Landau qui emporte la palme avec une prestation hallucinée et ébouriffante !


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7) WHAT'S THE MATTER WITH HELEN ? (1971)

Réalisation : Curtis HARRINGTON - Avec : Shelley WINTERS, Debbie REYNOLDS, Agnes MOOREHEAD, Michael MacLIAMMOIR...


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Deux tueurs s'aimaient d'amour tendre -- et furent exécutés de concert. Leurs mamans respectives, qui s'aiment presque autant, s'associent pour surmonter leur peine et ouvrent une école de danse à l'usage d'apprenties Shirley Temple. Seulement voilà, l'une des deux pète les plombs quand l'autre s'amourache d'un papa d'élève...
Shelley Winters et Debbie Reynolds sont les mères en question ; cette grande folle de Michael MacLiammoir est un inquié... (tante ?) professeur de diction ; le gay Curtis Harrington, l'un des inspirateurs du « New Queer Cinema », officie derrière la caméra...
Tout pédé normalement constitué SE DOIT de voir What's the matter with Helen ?, amoureusement confectionné par des homos et des lesbiennes à l'usage de leurs semblables.
In-dis-pen-sa-ble !

 
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Joyeux Halloween !


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