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Fiche technique :

Avec Andrew Paterson, Harriet Beattie, Jay Collins, Michael Dorman, Georgia Mc Neil, Rima Te Wiato, Michelle O Brien, Ross Mc Kellar et Stephanie Mc Kellar. Réalisation : Stewart Main. Scénario : Stewart Main, d’après le roman de Graeme Aitken (publié en France aux éditions 10/18, n° 3548). Images : Simon Raby. Montage : Peter Robert. Costumes : Kristy Cameron.

Durée : 90 mn. Disponible en VO et VOSTfr.

 

 

Résumé :

Billy Boy (Andrew Paterson), douze ans, ne s’intéresse ni aux matches de rugby ni aux travaux de la ferme dévolus aux garçons de son âge. Il échappe à sa solitude de fils unique d’une famille de fermiers de Nouvelle-Zélande, grâce à son jeu favori, se transformer en Judy Robinson, la jeune héroïne de Perdu dans l’espace, sa série télévisée préférée. Une queue de vache pour les nattes et des vêtements de sa mère en guise de combinaison spatiale et la métamorphose à ses yeux est parfaite. Il n’est plus un petit garçon enveloppé mais la belle Julie.

Un jour, il apprend que les tantouzes sont des « hommes qui portent des perruques, qui se déguisent avec des robes et… qui ont cinquante façons de dire fabuleux », fasciné qu’il est par le théâtre et les déguisements, il pense avec candeur avoir enfin trouvé son salut. Son avenir est tout tracé, quand il sera grand, il deviendra une tantouze !



Pour l’accompagner dans ses jeux il y a son inséparable “copain”, sa cousine Lou (Harriet Beattie). Mais leur indéfectible amitié va être mise en péril par l’arrivée d’un beau et jeune commis de ferme et l’apparition d’un nouveau camarade de classe de Billy qui ne laisse pas ce dernier indifférent…

Billy Boy va bientôt découvrir que le monde réel est plus violent que le monde imaginaire dans lequel il se réfugie. Tiraillé par des sentiments contradictoires et ambivalents, il va découvrir, souvent à ses dépens, la difficulté d’assumer ses différences…



L’avis de Bernard Alapetite :

Si votre temps est compté, préférez à ce bon film la lecture de l’excellent livre dont il est tiré. Ce conseil est presque toujours valable en ce qui concerne les œuvres cinématographiques adaptées d’un roman. Il y a bien sûr quelques exceptions, comme par exemple Le Pont de la rivière Kwaï ou Maurice, films à mon sens supérieurs aux textes qui les ont inspiré et pourtant les ouvrages à l’origine de ces longs-métrages ne déméritent pas. Non qu’il y aurait une supériorité naturelle de la littérature sur le cinéma, vieille lune stérile, mais la principale faiblesse des films adaptés de romans vient qu’il faut environ trois heures pour faire vivre à l’écran une histoire de 200 pages, soit un tiers en plus de la durée d’un film standard qui est habituellement d’une heure trente à deux heures. Il faut donc pour l’adaptation réaliser des coupes sombres d’où les trop fameuses ellipses, figure de style qui a souvent bon dos, et le sacrifice systématique des personnages secondaires qui pourtant font souvent le sel de bien des romans et de bien des films. C’est cette dernière solution qu’a choisi le réalisateur de 5O façons de dire fabuleux, faisant perdre de la profondeur à sa narration et reléguant à l’arrière-plan le contexte social de cette Nouvelle-Zélande rurale, contexte bien développé dans le roman et si exotique pour un lecteur français.



Je ne résiste pas au plaisir de vous donner un court extrait de cet unique roman de Graeme Aitken que vous ne retrouverez pas complètement dans le film, ce qui n’est pas surprenant :

« Je n’avais pas la moindre idée de ce que j’avais fait. En tout cas cette sensation me déplaisait. Roy ne s’était quand même pas soulagé sur moi ? Je me frottai les mains avec précaution. Non, c’était trop épais et poisseux. Du sang ? J’avais peut-être trop tiré fort et fait éclater une veine dans son pénis ? Était-ce la raison pour laquelle il avait hurlé ? Pourtant il ne semblait ni souffrir ni être pressé de vérifier les dégâts. À peine s’était-il remis debout qu’il avait remballé la marchandise et remonté son jean. La seconde d’après, il avait passé la porte, sans un mot ni un regard en arrière... » Deux camarades blogueurs parlent très bien de ce livre: ici et .



Le sujet est passionnant : comment naît la conscience d’être homosexuel chez un jeune garçon, avant même souvent qu’il ait connaissance du mot et surtout de ce qu’il implique. Sujet peu traité au cinéma. Il y a bien Ma vie en rose, mais c’est vu du côté des parents et assez superficiellement ; Trevor, chef d’œuvre méconnu du court-métrage, et plus souterrainement Jacquot de Nantes qui raconte l’enfance de Jacques Demy dont la bisexualité n’est pas un mystère, bien que celle-ci ne soit jamais évoquée, mais qui éclaire tout le film. C’est Agnes Varda, son épouse, qui signe cet émouvant film, sorti peu de temps après le décès du cinéaste.



Les premières images sont furieusement “camp” et le paysage somptueux, filmé d’une façon à le rendre presque idyllique ; les enfants qui l’habitent agissent de façon cruelle et parfois perverse même si le scénario édulcore beaucoup les péripéties, en particulier sexuelles, du roman.

Je m’étonne toujours qu’un cinéaste consacre autant d’énergie pour nous présenter un film dont le personnage est parfaitement antipathique. Dans ce domaine, le record est sans doute détenu à ce jour par François Ozon avec Angel, mais Billy Boy n’est pas mal non plus dans le genre « fat » aussi bien dans son sens en anglais (gras) qu’en français (suffisant), bref une parfaite tête à claques. Mais n’avons-nous pas tous été ainsi ? La suffisance enfantine n’est supportable que par les géniteurs aveuglés et les commerçants intéressés. Dans le film, Billy est encore beaucoup plus agaçant encore que dans le roman qui lui donne la chance de dépasser son âge ingrat.



5O façons de dire fabuleux est le deuxième film de Stewart Main. Le premier, Desperate Remedies a été sélectionné à « Un certain regard » au Festival de Cannes de 1993.

Pour l’anecdote, Stewart Main a écrit son scénario en Indes face à l’Himalaya, qui lui rappelait les paysages de sa Nouvelle-Zélande natale. Le film a été tourné dans le sud de l’ile à Central Otago, région où la couleur ocre domine.



Pour sa figuration, le cinéaste a utilisé les habitants de la région, ce qui confère une indéniable authenticité au film. Pour trouver les jeunes acteurs, il a été d’école en école à travers le pays durant plusieurs mois. On peut constater que son choix s’est révélé excellent. Andrew Paterson et Harriet Beattie dans les deux rôles principaux sont époustouflants de vérité. On ne peut pas dire la même chose du garçon au jeu outré qui interprète Roy.



Le DVD, sans aucun bonus malheureusement, bénéficie néanmoins de menus et d’un habillage aussi beaux qu’inventifs.

5O façons de dire fabuleux est l’habile adaptation d’un chef d’œuvre qui nous emporte loin géographiquement, tout en ravivant sans doute chez beaucoup de spectateurs des sensations de leur enfance qu’ils avaient profondément enfouies en eux.

Pour plus d’informations :

Le site du film

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