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Fiche technique :

Avec Vittoria Scognamiglio, Jacques Nolot, Sébastien Viala, Olivier Torres, Lionel Goldstein, Frédéric Longbois, Fouad Zeraoui et Jean-Louis Coquery. Réalisé par Jacques Nolot. Scénario : Jacques Nolot. Directeur de la photographie : Germain Desmoulins. Montage : Sophie Reine. Compositeur : Nino.

Durée : 82 mn. Disponible en VF.



Résumé :

Un cinéma porno est le cadre d'une histoire d'amour entre une caissière, un homme de cinquante ans et un projectionniste nettement plus jeune.

La caissière abuse de la naïveté du projectionniste pour draguer l'homme de cinquante ans, tandis que ce dernier se sert de la complicité de la caissière pour séduire le jeune garçon.



L'avis de Jean Yves :

Voilà un film aussi étrange et surprenant que son titre le laisse supposer. Plantant sa caméra dans un cinéma pornographique, Jacques Nolot en filme la faune et s'essaie à capter les émotions et les sentiments des hommes qui y défilent. Construit autour de perpétuels allers-retours entre une salle qui se remplit progressivement et dans laquelle la frustration le dispute au voyeurisme, et une caisse qui voit discuter la volubile ouvreuse avec ses quelques clients sympathiques, le film de Jacques Nolot interroge une humanité différente, secrète, voilée qui d'ordinaire provoque plutôt un détournement des regards.

Dans cette salle surchauffée aux sièges usés et aux spectateurs de tous âges, certains viennent exercer un voyeurisme presque banal tandis que d'autres profitent de l'atmosphère de la petite salle pour vendre leur corps et profiter de la frustration de certains spectateurs. Les langues se délient et les pantalons s'ouvrent, on parle cru et on montre sans fard. La salle, qui n'accueille plus de couples depuis des années comme le regrette un habitué, devient un marché interlope qui voit se mêler travestis et homosexuels se prostituant sur un coin de siège ou contre un mur pour un peu d'argent. Une seule constante à tout cela : la misère sexuelle qu'exprime aussi bien les actes des spectateurs que le discours de la seule femme du film, une ouvreuse désabusée et de ses rares amis.



Mais si le film en montre beaucoup, il offre également matière à réflexion surtout à travers le personnage interprété par Jacques Nolot, vieil homosexuel quelque peu désabusé de voir l'amour réduit à si peu par l'argent et le SIDA. Beaucoup de corps pour illustrer la froideur des cœurs de personnages troubles mais pas forcément troublés. Fermer la porte est facile, Jacques Nolot propose de jeter un regard différent sur un monde trop mal perçu parce que trop mal compris, à chacun d'en garder ce qu'il voudra.

Un regret : si Jacques Nolot ouvre subtilement son film, il préfère un peu trop souvent la crudité à l'ellipse, ce qui à la longue finit par lasser. Un film étrange à regarder comme il est : unique, à part et sans doute dérangeant pour certains mais en même temps révélateur d'un réel malaise social.



L’avis de Virginie Dumez :

Après avoir passé de nombreuses années à écrire de très beaux scénarios pour André Téchiné, l’écrivain et acteur Jacques Nolot est passé derrière la caméra pour raconter son histoire dans L’arrière-pays (1998), œuvre autobiographique âpre où l’auteur règle ses comptes avec sa famille et sa province natale. Continuant sur sa lancée, il nous revient avec un film beaucoup plus abrupt et cru sur la vie d’une salle de cinéma pornographique parisienne. Opposant le monde de la caissière – à l’extérieur – et la salle située en contrebas, le cinéaste s’attarde sur quelques personnages abîmés par la vie tandis que d’autres se perdent dans des relations sexuelles sans issue. La force de Nolot est de ne jamais s’appesantir sur le caractère sordide de la situation et de regarder tous ses protagonistes avec un regard bienveillant. Loin de juger qui que ce soit, sa caméra ne fait qu’enregistrer des instantanés d’une vie sexuelle exposée aux yeux de tous. Car la salle de cinéma est ici conçue comme lieu de désir, de plaisir et d’abandon. Expérience intime et collective à la fois, elle permet à chacun de se révéler à lui-même, au risque de se découvrir des pulsions homosexuelles jusqu’alors refoulées. Malgré la présence de nombreux hommes, un terrible sentiment de solitude émane de ce lieu et de ces personnages anonymes qui viennent tromper leur mal de vivre durant une heure ou deux.



Sans fausse pudeur, Nolot filme le sexe frontalement et multiplie les séquences de fellations, de sodomies collectives et d’éjaculations à caractère homosexuel. Autant dire que le spectacle est à réserver à un public averti et quelque peu ouvert d’esprit, disons gay friendly. La force du métrage vient finalement du constat peu reluisant qui est fait de ces amours charnelles et clandestines rejetées par la bonne société. L’intrusion des policiers dans le cinéma nous rappelle d’ailleurs que la répression de toutes les pratiques considérées comme déviantes est toujours d’actualité. La Chatte à 2 têtes risque donc de choquer plus d’un spectateur, ce qui est toujours bon signe, surtout en ces temps de politiquement correct généralisé.



L'avis de Anthony Sitruk :

Les allées et venues des spectateurs d’un cinéma pornographique, navigant entre la salle, les toilettes et le hall d’entrée dans lequel la caissière donne à qui veut l’entendre ses conseils sur la vie.

SANS QUEUE NI TÊTE

Il y a dans le film du comédien Jacques Nolot (Les Roseaux sauvages) un côté exaspérant mal compensé par l’évidente sincérité du projet. Ayant lui-même fréquenté les cinémas pornographiques, il y a quelques années, le cinéaste ne peut être taxé de menteur, mais il devient malgré tout rapidement évident qu’il porte sur ses personnages un regard peu compréhensif, les peignant comme autant de détraqués. Bien entendu, ces personnages ne sont pas systématiquement mauvais ou pitoyables, certains s’en sortent plutôt bien aux yeux de Nolot, mais il semble peut-être un peu trop facile de porter un regard et un jugement aussi dur sur des personnages plus ou moins réalistes sans leur laisser le moindre droit de réponse. Tous ne sont que des images, des stéréotypes dans la bouche desquels Nolot ne met que des dialogues maladroits soulignant leur mal-être. Le film, devant cette galerie de personnages, devient un peu trop facilement complaisant, maladroit, et donc répugnant. Non pas par ce qu’il montre, mais par la manière dont il juge ce qu’il voit : des hommes se déculpabilisant de leur homosexualité en allant voir un film présentant des scènes sexuelles hétéros.



Pourtant, il y a dans le film quelques instants de toute beauté, notamment lors de ses nombreux travellings latéraux filmant en un seul plan les orgies organisées aléatoirement dans la salle. Une douceur, un flottement dans la caméra, qui ne trouve que rarement d’écho dans les divers dialogues du film. Sauf peut-être dans les anecdotes biographiques de cette femme, la caissière, très bien jouée par la touchante Vittoria Scognamiglio. Racontant sa vie à qui veut l’entendre, elle constitue la seule marque d’espoir de ce film malheureusement pas assez attachant.

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