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Lettre à Gilles


Monsieur le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

Cher Gilles,

Pardonne moi de te tutoyer, mais on est sur les blogs, ça se fait très naturellement. Demande à Nicolas, il est au courant.

Je me permets de t'écrire directement via mon blog, car il est important, pour la suite de mon propos, que tu saches ce qu'est un blog.

Un blog, ou plutôt un blogue, c'est ça. Un site internet, où le maître des lieux écrit ce qu'il veut, sous son vrai nom ou sous un pseudonyme, et où ses billets apparaissent directement en page d'accueil, le plus récent en premier.

C'est super à la mode, sans doute un peu trop. Tes conseillers en communication te diront que c'est l'avenir. C'est pas vrai. Ton directeur de cabinet, qui ne s'y connaît pas trop en internet, te dira que ce n'est qu'une mode. C'est pas vrai non plus. C'est à la mode, oui, mais l'effet de mode passera ; les blogues, eux resteront.

En attendant, ils sont là. C'est une nouvelle forme d'expression directe entre citoyens, qui jouera désormais un rôle important en politique, comme aux Etats-Unis, où ils ont joué un rôle très important lors des dernières présidentielles. Et ils ont une capacité de pression médiatique qui te surprendrait.

Ton ami Renaud l'a récemment découvert à ses dépens. Il a présenté un projet de loi, un peu pressé par la Commission européenne, pas super motivé, puisque c'est son prédécesseur Jean-Jacques qui en était à l'origine. Beaucoup de blogueurs étaient contre. Ils l'ont dit, l'ont fait savoir. Le bourdonnement (on dit "buzz" pour faire branché) a pris de l'ampleur, les textes ont circulé, les blogueurs se sont inquiétés, ont pétitionné. Et la discussion a vite mal tourné, le projet a été déshonoré en séance publique au point que le ministre l'a pudiquement retiré. Pour rattraper le coup, il a invité quelques blogueurs sinon influents du moins fort lus à déjeûner, pour apaiser la tempête qui s'était levée sans qu'il s'en rende compte. A tel point que maintenant, Nicolas lui pique la vedette, et même le Président en a parlé dans ses vœux.

Je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose, or c'est sur le point de te tomber dessus. Le "buzz" est en train d'enfler, l'essaim est en colère, et il va rapidement s'en prendre à toi car c'est toi qui a donné le coup de bâton dans la ruche, sans vraiment t'en rendre compte.

Voilà : tu as signé il n'y a pas longtemps une décision individuelle contre un proviseur, prononçant sa révocation. Je ne te cite pas son nom, tu le retrouveras facilement : c'est rare, une révocation, quand même. Et c'est grave. Tu as condamné un proviseur à mort : il n'a plus le droit d'être proviseur, ou enseignant, ou fonctionnaire. Chômage, sans indemnités ni ASSEDIC bien sûr, bref : le RMI. Il a 48 ans, et une longue carrière sans histoire à son actif.

Et pourquoi tu as signé cette révocation ? Tu l'as fait sans penser à mal, puisque tu as suivi l'avis de la commission mixte paritaire nationale, et tu as dû être défavorablement impressionné par le fait qu'on y parlait de pornographie et d'homosexualité, sur un site internet, alors que la personne en question dirige un lycée. Les faits sont déplaisants, tu as fait confiance à la commission, tu as signé, et tu t'es occupé des dossiers importants à tes yeux, et dieu sait s'il y en a dans ton ministère.

Seulement voilà, tu as été mal informé, et du coup, mal inspiré.

Ce proviseur, permets moi de lui laisser son titre, est un blogueur. Pas un blogueur influent, mais un blogueur fort lu, et lu par des blogueurs influents. Il y a des centaines, peut être des milliers de gens qui ont lu son blogue. Et en plus, sur internet, rien ne se perd, tout se crée. On peut encore lire des archives de ce site et constater par nous même. Il écrivait anonymement, sous le pseudonyme de Garfieldd.

Résultat, des millers de gens savent que qualifier le blogue de ce proviseur de pornographique est une insulte à l'intelligence, et que prononcer la sanction maximale à son encontre est, j'allais dire injuste, mais c'est un euphémisme : c'est dégueulasse.

Sur son blogue, ce monsieur disait qu'il était proviseur. Rien ne l'interdit, et tu le sais : tu as fait droit, comme moi.

Sur son blogue, ce monsieur disait qu'il était homosexuel. Rien ne l'interdit non plus, et dieu merci, aujourd'hui, ce n'est plus honteux de le dire.

Sur son blogue, ce monsieur parlait de son école, sans jamais la nommer. Tu devrais lire ces archives, d'ailleurs, si tu as le temps, tu y apprendrais beaucoup de choses très intéressantes sur comment ça se passe sur le terrain.

Mais jamais, tu m'entends, Gilles, jamais ce monsieur n'a mélangé son métier et ses orientations sexuelles. JAMAIS il n'a fait le moindre rapprochement ni exprimé le moindre propos déplacé vis à vis de ses élèves. Je ne mens pas, tu peux vérifier. Aucun de ses propos ne tombe sous le coup de la loi pénale, et tu sais qu'en la matière, elle est rigoureuse.

Parce que, Gilles, toi et moi savons bien que l'homosexualité n'a rien à voir avec des pulsions inquiétantes envers des jeunes gens, que les homosexuels ne sont pas des pervers, pas plus que tes proviseurs hétérosexuels ne se jettent avec concupicence sur leurs élèves du sexe opposé.

Malheureusement, j'ai l'impression que tous les membres de la commission mixte paritaire nationale ne sont pas au courant. Que veux-tu, Gilles, il ne faut jamais faire totalement confiance à des gens qui n'ont jamais quitté l'école, et qui ont besoin que tu leur fasses une circulaire pour qu'ils sachent quoi faire quand une de leurs collègues est menacée de mort.

Et permets moi de te parler franchement : ils t'ont mis dans la merde.

Car ce monsieur n'a jamais fait de pornographie sur son site. C'est un fait. Il a quelquefois utilisé des mots crus, mais d'abord, aucun qu'un de ses élèves n'emploie pas abondamment dans la cour de récréation, et surtout, c'était en citant pour s'en moquer les requêtes des moteurs de recherche qui avaient amené sur son site des visiteurs impromptus. Tiens, Dangereuse Trilingue (une blogueuse) l'explique très bien, et montre comment Libération s'est ridiculisé une fois de plus. Et c'était une lectrice de ce blog, elle peut parler en connaissance de cause.

Tu vois venir le problème ? Cette commission avec sa position à l'emporte-pièce et ses schémas antédiluviens, elle va te faire passer pour un réac homophobe. Laisse donc ce rôle à Christian, il n'a que ça et son rapport sur la loi DADVSI pour faire parler de lui. Car c'est TOI et toi seul qui a signé cette révocation, qui repose sur des faits grossièrement exagérés quand ils ne sont pas matériellement inexacts, et que tout le monde ne pourra s'empêcher de penser que si ce proviseur avait été hétérosexuel et avait montré des jeunes femmes en lingerie, son site aurait fait le tour du rectorat en faisant marrer tout le monde, et c'est tout.

Mais tu as encore le temps, non seulement de rattrapper le coup, mais encore de le tourner à ton avantage. Il a déposé un recours gracieux contre sa révocation. Rapporte là (tu es dans le délai), et, après avoir pris connaissance de l'ensemble des éléments du dossier, atténue-là. Je ne te demande pas de te déjuger, et de ne prendre aucune sanction. Ce serait un camouflet pour la commission mixte paritaire, et ce proviseur reconnaît lui même, rétrospectivement (il l'a dit à la commission) qu'il a transgressé son obligation de réserve en parlant ainsi de sa vie privée. Mais fais un communiqué (ton conseiller en communication, celui qui te dit que les blogues c'est l'avenir, te fera ça très bien) soulignant que tu maintiens le principe de la sanction, car tu es un ministre sévère, tu la diminues, car tu es un ministre juste, du fait des éléments qu'un mouvement civique sur l'internet ont mis en valeur, car tu es un ministre moderne et à l'écoute du peuple.

Renaud sera vert de jalousie de voir comment tu t'es mis la blogosphère dans la poche, et tu auras une vraie sympathie sur internet, et ça, c'est précieux.

Ne te préoccupe pas des réactions au sein des caciques de ton administration. Ils sont de gauche, ils ne voteront jamais pour toi, et de toutes façons, depuis ton idée de la bi-valence, ils te détestent.

Le temps presse : la nouvelle est reprise dans les médias : midi libre, l'AFP, Libération (qui dit des bêtises), le Figaro. Les blogues en parlent aussi beaucoup, il y a une liste chez Embruns, chez Pointblog, qui sont des caisses de résonnance sur le net.

Par contre, si tu t'obstinais à maintenir ta décision malgré tout ce que nous, les blogueurs, aurions pu te dire, je crains fort que tu ne te retrouves face à un incendie d'opinion que tu auras du mal à maîtriser, et qui rendrait toute marche arrière humiliante politiquement. Ne laisse pas le temps à l'opposition de se saisir de l'affaire, ne laisse pas le temps aux syndicats de rameuter l'opinion, agis vite et évite l'incendie.

Car s'il devait se déclarer, je ne suis pas sûr que je ne serais pas parmi ceux qui souffleraient sur les flammes.

Très respectueusement,

Maître Eolas.

P.S. : Je ne suis pas l'avocat de Garfieldd, que je ne connais pas personnellement, et je n'ai pas écrit ce billet à sa demande ou à la requête de qui que ce soit.

Ce remarquable billet est publié sur Les Toiles Roses avec l’autorisation de Maître Eolas.

 

SOS HOMOPHOBIE

communiqué de presse, 18 janvier 2006


SOS homophobie condamne le sort qui vient d'être fait au proviseur du Lycée technique de Mende (Lozère). Ce dernier a été révoqué pour avoir parlé ouvertement de son homosexualité sur son blog. Cette révocation nous semble aller à l'encontre des principes qui régissent l'éducation nationale et dénote une homophobie intolérable. C'est pourquoi nous demandons avec force à M. le ministre de l'Education Nationale, Gilles de Robien d'accéder au recours déposé par ce proviseur afin qu'il réintègre l'Education Nationale.

Le 9 janvier 2006, le Proviseur du Lycée technique Emile-Peytavin de Mende (Lozère) a été révoqué de ses fonctions après une procédure engagée au mois d'octobre. Cette décision est venue sanctionner "une attitude jugée incompatible avec l'image et le comportement que se doit de respecter tout personnel de direction" d'après le Ministère de l'Education Nationale. Comment justifier cette sanction, la plus sévère dans le service public, si ce n'est par l'homophobie de ses pairs ?

En effet, il n'est question ici, ni d'atteinte à la pudeur ou encore de prosélytisme, mais du journal intime d'un homme qui évoque sa vie professionnelle et sentimentale, ceci, d'après les dires d'internautes familiers du blog, avec assez de pudeur et sans référence apparente à son identité.

Si un chef d'établissement se doit d'être un exemple, l'Education Nationale le doit à plus forte raison, et quel exemple donne-t-elle aujourd'hui si ce n'est celui d'une violente intolérance ?

L'homophobie fait encore des victimes aujourd'hui en France, c'est pour cela que SOS homophobie intervient dans les collèges et les lycées afin de sensibiliser les élèves à la tolérance vis à vis des homosexuels. Cette révocation nous semble un contre-exemple inadmissible, et nous demandons avec force à M. le ministre d'accéder au recours déposé par ce proviseur.

BIENVEILLANCE POUR GARFIELDD


A :  Monsieur le Ministre de l'éducation nationale

Monsieur le Ministre,

Une commission paritaire nationale disciplinaire tenue le 9 décembre a jugé qu’un chef d'établissement devait être révoqué au motif que son blog présentait des « photos et écrits à caractère pornographique » ce qui constituait un « comportement incompatible avec l'exercice de la responsabilité d'un chef d'établissement ».

La révocation est la plus grave des sanctions qui peut frapper un fonctionnaire puisqu’elle lui interdit de continuer à exercer ses fonctions. Elle constitue une condamnation extrême, peu employée ; exceptionnellement dans le cadre d’une première mesure et de manière rarissime quand les faits reprochés n’ont pas de volet pénal parallèle. En l’espèce, le proviseur sanctionné l’était pour la première fois et sans que les faits reprochés n’aient donné lieu à des procédures externes.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment il a pu être assimilé à de la pornographie.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment il a pu être perçu comme pouvant jeter le discrédit sur l'institution.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment le remarquable attachement de Garfieldd au système éducatif, aux enseignants et aux équipes avec lesquelles il a travaillé et surtout, surtout sa volonté acharnée à travailler pour les élèves qui lui sont confiés ont pu être relégués au second plan pour ne retenir de son journal que ce qui, sorti de son contexte et interprété avec un parti pris, pouvait lui faire du tort.

Du reste l’éducation nationale, qui a su s’adapter à l’outil internet, a installé sur de nombreux serveurs pédagogiques des logiciels chargés de filtrer les contenus douteux. Le site de Garfieldd n’a jamais été bloqué pour son caractère pornographique.

Monsieur le Ministre, l’institution ne s’honore pas de cette décision pas plus qu’elle ne répond aux attentes de ses membres en sanctionnant de façon disproportionnée un puni pour l’exemple.

A un moment où cette décision extrême se télescope de façon malheureuse avec d’autres rapports concernant l’institution et qui vont dans un sens plus favorable aux mis en cause, vous pouvez envoyez un message d’apaisement et de justice sereine en revoyant la sanction comme la loi vous y autorise.

Vous devriez recevoir, si ce n’est déjà fait, un recours gracieux. En répondant à ce recours, Monsieur le Ministre, vous ne répondrez pas seulement à un homme pour qui vous êtes le dernier espoir, vous répondrez aussi à tous ceux qui ont de Garfieldd une autre vision que celle qui a été présentée et qui attendent que son honneur lui soit rendu.

Notre webmarade Garfieldd n’est pas à l’initiative de cette pétition, il n’en est même pas avisé. Que celle-ci n’assombrisse pas votre réflexion si sa teneur vous déplaisait.

Nous sommes tous des proviseurs de Mende.

Sincèrement,
Les signataires.

POUR SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE, CLIQUEZ ICI.

Liste des Députés ayant signé « l'Entente Parlementaire »

Pour votre information, voici la liste des parlementaires UMP-UDF ayant signé « l'Entente Parlementaire », nouvelle attaque contre les homosexuels :

Liste par régions :

LA LISTE COMPLETE DES « HONTEUX » DE LA REPUBLIQUE :


Région ALSACE

CHRIST Jean-Louis, député du Haut-Rhin
HAENEL Hubert, sénateur du Haut-Rhin
HILLMEYER Francis, député du Haut-Rhin
MEYER Gilbert, député du Bas-Rhin
REISS Frédéric, député du Bas-Rhin
REYMANN Marc, député du Bas-Rhin
SCHNEIDER André, député du Bas-Rhin
SCHREINER Bernard, député du Bas-Rhin
SITTLER Esther, sénateur du Bas-Rhin

Région AQUITAINE
BOURRAGUE Chantal, député de Gironde
CAZALET Auguste, sénateur des Pyrénées Atlantiques
DIEFENBACHER Michel, député du Lot et Garonne
DIONIS du SEJOUR Jean, député du Lot et Garonne
GARRAUD Jean-Paul, député de la Gironde
LASSALLE Jean, député des Pyrénées Atlantiques
MAZOUAUD Bernard, député de la Dordogne
MERLY Alain, député du Lot et Garonne

Région AUVERGNE
GISCARD d'ESTAING Louis, député du Puy de Dôme
MARLEIX Alain, député du Cantal,
PRORIOL Jean, député de Haute Loire

Région BOURGOGNE
AUBERGER Philippe, député de l'Yonne
BEAUMONT rené, sénateur de Saône et Loire
BORDIER Pierre, sénateur de l'Yonne
COURTOIS Jean-Patri
ck, sénateur de Saône et Loire
De RAINCOURT Henri, sénateur de l'Yonne
EMORINE Jean-Paul, sénateur de Saône et Loire
GRILLOT Louis, sénateur de Côte d'Or
NESME Jean-Marc, député de Saône et Loire
NUDANT Jean-Marc, député de Côte d'Or
SAUVADET François, député de Côte d'Or

Région BRETAGNE
BOUVARD Loïc, député du Morbihan
GERARD Alain, sénateur du Finistère
KERGUERIS Aimé, député du Morbihan
LE FUR Marc, député des Côtes d'Armor
LE NAY Jacques, député du Morbihan
MENARD Christian, député du Finistère

Région CENTRE
BILLARD Joël, sénateur d'Eure et Loir
COSYNS Louis, député du Cher
DESCAMPS Jean-Jacques, député d'Indre et Loire
GERBAUD François, sénateur de l'Indre
HAMEL Gérard, député d'Eure et Loir
ROZIER Janine, sénateur du Loiret

Région CHAMPAGNE ARDENNE
DETRAIGNE Yves, sénateur de la Marne
MICAUX Pierre, député de l'Aube

Région FRANCHE COMTÉ
BAILLY Gérard, sénateur du Jura
BINETRUY Jean-Marie, député du Doubs
BRIOT Maryvonne, député de Haute Saône
CARLE Jean-Claude, sénateur de Haute Savoie
FRANCINA Marc, député de Haute Savoie
GRUILLOT Georges, sénateur du Doubs
RAISON Michel, député de Haute Saône
SERMIER Jean-Marie député du Jura
SOUVET Louis, sénateur du Doubs
THARIN Irène, député du Doubs
ZUMKELLER Michel, député du territoire de Belfort

Région ILE DE FRANCE
AMOUROUX Pierre, député des Yvelines
BAGUET Pierre Christophe, député des Hauts de Seine
BALKANY Patri
ck, député des Hauts de Seine
BETEILLE Laurent, sénateur de l'Essonne
BOUTIN Christine, député des Yvelines
BRAY Ghislain, député de Seine et Marne
BRAYE Dominique, sénateur des Yvelines
BRUNEL Chantal, député de Seine et Marne
COVA Charles, député de Seine et Marne
DUPONT Bernadette, sénateur des Yvelines
GALY-DEJEAN René, député de Paris
GOASGUEN Claude, député de Paris
GOURNAC Alain, sénateur des Yvelines
HOUEL Michel, sénateur de Seine et Marne
JULIA Didier, député de Seine et Marne
KOSSOWSKI Jacques, député des Hauts de Seine
LEQUILLIER Pierre, député des Yvelines
MASDEU-ARUS Jacques, député des Yvelines
MOTHRON Georges, député du Val d'Oise
MYARD Jacques, député des Yvelines
PINTE Etienne, député des Yvelines
PORTELLI Hugues, sénateur du Val d'Oise
PROCACCIA Catherine, sénateur du Val de Marne
SCELLIER François, député du Val d'Oise
TRON Georges, député de l'Essonne

Région LANGUEDOC ROUSSILLON
BLANC Jacques, sénateur de la Lozère
BLANC Paul, sénateur des Pyrénées Orientales
CUGNENC Paul-Henri, député de l'Hérault
FRANCO Arlette, député des Pyrénées Orientales
MACH Daniel, député des Pyrénées Orientales
MOURRUT Etienne, député du Gard
SAINT LEGER Francis, député de la Lozère

Région LIMOUSIN
AUCLAIR Jean, député de la Creuse
MOULY Georges, sénateur de la Corrèze

Région LORRAINE
BAUDOT Jacques, sénateur de Meurthe et Moselle
GUILLAUME François, député de Meurthe et Moselle
LANG Pierre, député de la Moselle
LETT Céleste, député de la Moselle
LONGUET Gérard, sénateur de la Meuse
PIERRE Ja
ckie, sénateur des Vosges

MARTINIQUE
ALMONT Alfred, député de la Martinique

Région MIDI PYRÉNÉES
CARAYON Bernard, député du Tarn
GODFRAIN Jacques, député de l'Aveyron
PAIX Bernadette, député de la Haute Garonne
ROUMEGOUX Michel, député du Lot

Région NORD-PAS DE CALAIS
BOUT Brigitte, sénateur du Pas de Calais
DECOOL Jean-Pierre, député du Nord
DEPREZ Léonce, député du Pas de Calais
DESMARESCAUX Sylvie, sénateur du Nord
FLAJOLET André, député du Pas de Calais
GALLEZ Cécile, député du Nord
VANNESTE Christian, député du Nord

Région BASSE NORMANDIE
DENIAUD Yves, député de l'Orne
GATIGNOL Claude, député de la Manche
LEFRANC Jean-Marc, député du Calvados

Région HAUTE NORMANDIE
BESSELAT Jean-Yves, député de Seine Maritime
FIDELIN Daniel, député de Seine Maritime
GILARD Fran
ck, député de l'Eure
REVET Charles, sénateur de Seine Maritime

NOUVELLE CALÉDONIE
FROGIER Pierre, député de Nouvelle Calédonie

Région PAYS DE LA LOIRE
BESSE Véronique, député de Vendée
GAUTIER Gisèle, sénateur de Loire-Atlantique
HERIAUD Pierre, député de Loire-Atlantique
LANDRAIN Edouard, député de Loire-Atlantique
LARDEUX André, sénateur du Maine et Loire
MERCERON Jean-Claude, sénateur de Vendée
PAPON Monique, sénateur de Loire-Atlantique
RETAILLEAU Bruno, sénateur de Vendée
RICHARD Dominique, député du Maine et Loire
SARLOT Joël, député de Vendée
TAUGOURDEAU Jean-Charles, député du Maine et Loire

Région PICARDIE
DASSAULT Olivier, député de l'Oise
GARD Daniel, député de l'Aisne
GEST Alain, député de la Somme
GIROD Paul, sénateur de l'Aisne
GONNOT François Michel, député de l'Oise
JARDE Olivier, député de la Somme
MARINI Philippe, sénateur de l'Oise

Région POITOU CHARENTES
BOBE Jacques, député de Charente
DOUBLET Michel, sénateur de Charente-Maritime

Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
CHASSAIN Roland, député des Bouches du Rhône
COUVE Jean-Michel, député du Var
DUFAUT Alain, sénateur du Vaucluse
FERRAND Jean-Michel, député du Vaucluse
GILLES Bruno, député des Bouches du Rhône
GIRO Maurice, député du Vaucluse
LUCA Lionel, député des Alpes Maritimes
MALLIE Richard, député des Bouches du Rhône
PEYRAT Jacques, sénateur des Alpes Maritimes
RIVIERE Jérôme, député des Alpes Maritimes
VACHET Léon, député des Bouches du Rhône
VALLET André, sénateur des Bouches du Rhône
VITEL Philippe, député du Var

RÉUNION
AUDIFAX Bertho, député de la Réunion
PAYET Anne-Marie, sénateur de la Réunion
VICTORIA René-Paul, député de la Réunion

Région RHONE-ALPES
ARTIGUES Gilles, député de la Loire
BIANCHERI Gabriel, député de la Drôme
BLANC Etienne, député de l'Ain
BUFFET François Noël, sénateur du Rhône
CHOSSY Jean-François, député de la Loire
COCHET Philippe, député du Rhône
COLOMBIER Georges, député de l'Isère
DORD Dominique, député de Savoie
EMIN Jean-Paul sénateur de l'Ain
FENECH Georges, député du Rhône
MOYNE-BRESSAND Alain, député de l'Isère
NICOLIN Yves, député de la Loire
PERRUT Bernard, député du Rhône
PHILIP Christian, député du Rhône
REMILLIER Jacques, député de l'Isère
ROCHEBLOINE François, député de la Loire
VAGINAY Liliane, député de la Loire
VOISIN Michel, député de l'Ain

POLYNÉSIE
VERNAUDON Béatrice, député de la Polynésie française

FRANÇAIS ÉTABLIS HORS DE FRANCE
BRISEPIERRE Paulette, sénateur
GUERRY Michel, sénateur

Bien entendu, rien ne vous empêche de protester directement auprès de votre Député ou Sénateur…

 

 

Des associations (Act Up-Paris, la Cimade, le Comede, la Fasti, le Gisti, la LDH, le MRAP et le 9ème Collectif des sans-papiers) sont parvenues à se procurer un document de travail du gouvernement qui précise son projet de réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Elles ont décidé de le rendre public pour mieux le combattre.

Le document de travail du gouvernement daté du 18 décembre 2005 qui prépare une nouvelle réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) peut être qualifié d’inhumain. Il conduit à une négation radicale des droits fondamentaux de la personne.

Il prépare la disparition du droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Il entérine la quasi-disparition de cet outil d’intégration qu’était la carte de résident. Il s’attaque aux malades.

Si ce projet est adopté, il ne fera pas bon s’aimer entre Français-e-s et étranger-e-s, vouloir vivre avec sa famille ou avoir des enfants. Pour ceux-là, la multiplication sans fin des conditions rendra l’espoir de la régularisation bien vain.

Le projet s’inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Ne sera acceptable en France que l’étranger perçu comme rentable pour son économie. Ni sa personne ni sa situation personnelle ne lui confèreront désormais de droits, au point que les régularisations deviendront quasi impossibles. Quant à l’acquis de plus de vingt ans de la carte de résident, le projet poursuit l’entreprise de son démantèlement.

De ce retour aux pires réglementations de la Troisième République, il n’y a rien à garder.

Même pour des étrangers en situation régulière, le droit de vivre en famille devient un exploit : le gouvernement prévoit de relever les conditions du regroupement familial (ressources, logement, avis du maire sur l’intégration de la famille) ; il durcit les conditions de délivrance de la carte « vie privée et familiale » pour les mineurs à la majorité et les rend presque impossibles pour les conjoints de Français ou les étrangers qui peuvent se prévaloir de liens personnels anciens et stables (par exemple dans le cadre d’un PACS ou d’un concubinage).

Il s’attaque également au séjour des malades étrangers. La disparition de la notion de plein droit et la combinaison de critères particulièrement restrictifs aura pour effet de renvoyer à la clandestinité la plupart des personnes aujourd’hui régularisées pour raison médicale. En outre, les rares titres de séjour encore délivrés ne permettront plus l’accès à aucune ressource, créant une situation de précarité incompatible avec leur état de santé.

Nec plus ultra, l’extension de l’exigence du visa long séjour pour la reconnaissance du droit à une autorisation de séjour interdit la plupart des régularisations de sans-papiers. Dans ce registre, la suppression du droit à cette délivrance aux étrangers présents depuis au moins dix ans en France les condamne à l’irrégularité perpétuelle.

A lire le nouveau projet gouvernemental sur l’immigration, pour espérer obtenir et conserver leur titre de séjour ils devront cumulativement être bien intégrés, bien vus par le maire de leur commune, en bonne entente avec leur conjoint, appréciés par leur patron, disposant d’un bon salaire et d’un grand logement dans un quartier chic.

Mais sans le moindre scrupule, alors qu’il condamne des étrangers plus nombreux que jamais à demeurer ou à devenir sans papiers, le gouvernement affiche sa volonté d’aller piller des « capacités et talents » dans le monde. Ceux-là seuls se verront délivrer immédiatement un titre de trois ans renouvelable et reconnaître la possibilité du regroupement familial.

En application de cette philosophie utilitariste, des visas et des titres - précaires car liés à la poursuite de l’emploi - seront offerts pour des projets professionnels intéressant la France.

Un licenciement, une dispute avec le conjoint, des difficultés pour apprendre le français ? Ceci signifie la fin du droit au séjour en France. Un étranger est renvoyé dans son pays, un autre plus docile prendra sa place pour satisfaire les besoins de notre économie. Que cela contrevienne aux engagements de la France relatifs au respect des droits fondamentaux n’est pas un problème.

3 janvier 2006

Act Up-Paris, 45, rue Sedaine, 75011 Paris - www.actupparis.org * Cimade, 176, rue de Grenelle, 75007 Paris - www.cimade.org * Comede, Hôpital Bicêtre, 78, rue du Général Leclerc, 94272 Le-Kremlin-Bicêtre, www.comede.org * Fasti, 58, rue des Amandiers, 75020 Paris - www.fasti.org * Gisti, 3, villa Marcès, 75011 Paris - www.gisti.org * LDH, 138-140, rue Marcadet, 75018 Paris - www.ldh-france.org * Mrap, 43, boulevard Magenta, 75010 Paris - www.mrap.asso.fr * 9ème Collectif des sans-papiers, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris - http://pajol.eu.org/rubrique154.html

publié le 19 décembre 2005

Une affiche pour dénoncer
un discours raciste et une politique meurtrière


Communiqué de presse d’Act Up-Paris & du 9ème Collectif de Sans-Papiers :
Ce week-end, les militantEs d’Act Up-Paris et du 9ème collectif des Sans-Papiers ont commencé à coller en région parisienne une affiche présentant une photo de Nicolas Sarkozy avec pour seul slogan « Votez Le Pen ».

Cette affiche est disponible sur notre site pour être imprimée, publiée, diffusée et relayée par tous ceux et toutes celles qui partagent nos constats et nos craintes : la guerre menée aux étrangèrEs et la dérive du Ministre de l’Intérieur vers un discours et une politique d’extrême droite toujours plus affirmée. Alors que cette fin d’année est le théâtre d’une accélération de cette politique raciste, et que nous nous attendons au pire pour le projet de loi sur l’immigration actuellement en préparation, nous nous devons de réagir et de faire réagir.


Pour nous sans-papiers et étrangers malades du sida, l’urgence est de combattre la politique de Sarkozy qui, par des dispositions réglementaires, voire des pratiques illégales, met nos vies en dangers : organisation de véritables rafles, augmentation des expulsions y compris de malades étrangèrEs, démantèlement de l’Aide Médicale de l’État [AME] (seul dispositif d’accès aux soins des sans-papièrEs), et remise en cause du séjour de plein droit notamment pour raisons médicales. Il y a quelques jours nous organisions
un die-in devant le ministère de l’Intérieur pour dénoncer ces pratiques et rendre visibles les morts qu’elles engendrent. Aujourd’hui nous continuons notre action par cette affiche et nous ne cesserons de nous mobiliser avant d’obtenir satisfaction à nos exigences.


Cet homme, avec le parti qu’il dirige et entraîne vers le pire, est dangereux.

Mise à jour du 21 décembre 2005

Suite à des menaces de poursuites judiciaires pour « contrefaçon » d’une photographie de Sarkozy pourtant largement disponible sur internet, nous avons été contraints de retirer de notre site internet le visuel de notre affiche.



Voici le texte de l'appel que vous pouvez
signer en ligne :

POUR QUE NOS VOIX COMPTENT, FEDERONS NOUS !
Le 20 décembre, allons nous inscrire !


Allons jeunes et moins jeunes de la patrie, le jour de s’inscrire sur les listes électorales est arrivé. Parce que nous existons, tous autant que nous sommes, passons ce message d’avenir, voici une des solutions concrètes après les révoltes sociales. La République appartient à tous, soyons représentés ensemble dans le cadre républicain. Surtout quand nos frères immigrés en sont privés.

Nos destins sont imbriqués ! Chacun de nous est une voix, chacun de nous a des droits sur les choix sociaux, économiques, culturels et politiques, faisons-les valoir. Nous exigeons que Liberté, Égalité, Fraternité s’inscrivent réellement dans notre quotidien. Parce que la société française est composée de nous tous, faisons-nous entendre.

La démocratie n’attend que nous, quels que soient notre couleur, nos origines (sans reniement), notre lieu d’habitation, France hexagonale, France d’outre mer, cités, milieu ruraux et autres. Retissons les liens parfois abîmés. Non à la séparation, Non aux boucs émissaires. Oui au dialogue, Oui à l’écoute et au rapprochement.

La jeunesse, des quartiers et d’ailleurs, est notre avenir. Pansons et renforçons les solidarités. Prenons cette initiative comme une arme démocratique ; comme un acte d’ouverture. Dans ce contexte d’État d’urgence sociale, de peur agitée, de préjugés, de discriminations, il est impératif de se mobiliser en cette journée nationale d’action citoyenne.

Nous voulons une histoire et un avenir commun. Si on ne s’occupe pas de la politique, la politique s’occupe et s’occupera de nous. Œuvrons chacun à notre échelle.

Ensemble choisissons de construire l’avenir. S’inscrire, c’est nécessaire, surtout maintenant. Nous ne voulons pas revivre le 21 avril 2002. Passons le message.

Nous appelons parallèlement le monde associatif de terrain à soutenir cette initiative.

Les parrains de l’initiative :

Jamel Debbouze
Joey Starr
Jean-Pierre Bacri
Lilian Thuram
Zinédine Zidane
Mathieu Kassovitz
Mohamed Dia
Alain Chabat
Bruno Gaccio
Les Robins des bois
Guillaume Depardieu
Lady Laistee
Dadoo
Tété
Pascal Blanchard
Admiral T.
Jacques Martial
Brother Jimmy

Devoir de réagir
Collectif Devoirs de Mémoires

Thierry Henry s'est défaussé. Mais trois autres internationaux de l'équipe de France qui doit jouer contre le Costa Rica, ce soir, à Fort-de-France, se sont engagés sur les banlieues. « La corde était très tendue, puis elle a cassé », a jugé le défenseur Eric Abidal, qui a grandi à La Duchère, à Lyon. « Près de chez moi, il y avait un supermarché : jamais ils n'ont voulu embaucher des gens de notre cité. Ça ne concerne pas que les jeunes, les adultes (sic) aussi se font licencier. C'est le ras-le-bol collectif. » « L'explosion était inévitable, a surenchéri le Lyonnais Florent Malouda. Les gens dans les quartiers sont désespérés. » C'est Lilian Thuram, 108 sélections et membre du Haut-Commissariat à l'intégration, qui a parlé le plus fort : « Moi aussi, j'ai grandi en banlieue. Quand quelqu'un dit : "Il faut nettoyer au Kärcher", je le prends pour moi. On me disait : "T'es une racaille." Mais ce que je voulais, c'était travailler. [Sarkozy] n'a peut-être pas saisi cette subtilité. » Puis : « La violence n'est jamais gratuite. [...] La rigueur, c'est bien ; avant ça, il faut intégrer les gens par le travail. Les plus rebelles le traduisent par l'agressivité. Je suis triste pour eux. Souvent, les jeunes ont comme idoles les joueurs de foot. C'est bien. Mais il leur faut d'autres idoles. » AFP, Reuters



Depuis quelque temps, les radios et les télévisions du monde entier essaient d’obtenir de ma part une interview à propos des événements qui secouent les banlieues de France.
Je ne peux malheureusement pas honorer toutes les demandes, j’ai donc décidé de m’exprimer sur mon site.
Aussi loin que je veux me tenir de la politique, il est difficile de rester distant face aux dérèglements des politiciens. Et quand ces dérèglements attisent la haine de toute une jeunesse, je me retiens de ne pas encourager les casseurs.
Nicolas SARKOZY, qui est apparu dans la vie médiatique française tel une starlette de la Star ac’, et qui nous abreuve des détails de sa vie privée et de ses ambitions politiques depuis quelques années, ne peut s’empêcher de créer l’événement à chaque baisse de sa côte aux sondages IPSOS. Cette fois ci, Nicolas SARKOZY a pris à contre-pied tout ce que la République Française défend. La Liberté, L’égalité, et la Fraternité d’un peuple.
Le ministre de l’intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l’aspect purement démagogique et égocentrique d’un petit Napoléon en devenir.
Si les banlieues explosent une nouvelle fois aujourd’hui, ce n’est pas dû à un raz le bol général des conditions de vies face auxquelles des générations entières « d’immigrés » doivent se battre quotidiennement. Il n’y a malheureusement pas de combat politique dans ceux qui opposent les jeunes de cités à la police de Nicolas SARKOZY. Ces voitures qui brûlent sont des réactions cutanées face au manque de respect du ministre de l’intérieur envers leur communauté.
Nicolas SARKOZY n’aime pas cette communauté, il veut se débarrasser de cette « racaille » à coups de Karcher et il le hurle haut et fort au milieu d’une cité « chaude » à 11 heures du soir.
La réponse est dans la rue. La « tolérance zéro » fonctionne dans les deux sens.
Il est inadmissible qu’un homme politique (mais en est-il vraiment un ?) se permette de déséquilibrer une situation tendue par des années d’ignorance et d’injustices, et qui se permet de menacer ouvertement toute une partie de la population française sans adresser les vrais problèmes.
En agissant comme un maître de guerre, il ouvre une brèche qui j’espère va l’engloutir.
La haine attise la haine depuis des siècles et pourtant Nicolas SARKOZY pense encore que la répression est le seul moyen d’empêcher la rébellion. Cette volonté de vouloir imposer sa pensée à n’importe quel prix me rappelle d’autres grands leader de notre temps. J’en ai froid dans le dos.
L’Histoire nous prouve que le manque d’ouverture et de philosophie entre différentes communautés engendre la haine et l’affrontement. L’Intifada des différentes banlieues parisiennes ressemble effectivement aux affrontements qui ont opposés les enfants de Palestine armés de pierres, aux soldats d’Israël armés d’Uzis.
L’Histoire se retrouve partout.
Le bruit et la fureur sont les seuls moyens pour beaucoup de communautés de se faire entendre. Les attentats terroristes qui font la une des journaux en sont le résultat.
Et la répression de la terreur par la terreur n’a jamais fait gagner les guerres, elle n’a fait que les entretenir.
Nicolas SARKOZY est un admirateur de la machine de communication de Georges Bush. Il se sert des medias pour grandir son image et manipuler la population.
Comme BUSH, il ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui même dans la tête des gens.
Il aurait engagé la France auprès des Américains dans la « chasse à la Terreur » de Bush. J’en suis convaincu.
Nicolas SARKOZY veut devenir le président de notre république et « personne ne se mettra en travers de son chemin ».
Si cet homme n’échoue pas au moins une fois dans ses démarches pour arriver à la présidence du pays, plus rien effectivement, ne pourra se mettre en travers de son chemin, et sa volonté de toute puissance pourra être enfin exaucée.
L’Histoire se répète t-elle ? Oui. Elle l’a toujours fait. L’envie de Pouvoir et l’égocentrisme de ceux qui pensent détenir une vérité ont TOUJOURS créé des dictateurs.
Nicolas SARKOZY est certainement un petit Napoléon, je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant.

Mathieu KASSOVITZ.
www.mathieukassovitz.com/main.htm

NON A L’ÉTAT D’EXCEPTION !

COMMUNIQUÉ COMMUN DU 8 NOVEMBRE 2005

Confronté à une révolte née de l’accumulation des inégalités et des discriminations dans les banlieues et les quartiers pauvres, le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape, d’une extrême gravité, dans l’escalade sécuritaire. Même en mai 1968, alors que la situation était bien plus dramatique, aucune loi d’exception n’avait été utilisée par les pouvoirs publics. La proclamation de l’état d’urgence répond à une révolte dont les causes sont profondes et bien connues sur le seul terrain de la répression.

Au-delà du message symbolique désastreux que nourrira la référence à la guerre d’Algérie, il ne s’agit pas seulement de « couvre-feu », ce qui est déjà de l’ordre d’une logique de guerre. En fait le gouvernement a sciemment menti. La loi du 3 avril 1955 autorise des interdictions de séjour pour « toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics », des assignations à résidence pour « toute personne [...] dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics », la fermeture des « lieux de réunion de toute nature » et l’interdiction des « réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ». Le gouvernement a même prévu des perquisitions de nuit. Il peut, en outre, faire « prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature », et donner compétence aux juridictions militaires en concurrence avec les juges ordinaires.

Stopper les violences et rétablir les solidarités dans les banlieues est une nécessité. Cela implique-t-il de les soumettre à une législation d’exception héritée de la période coloniale ? On sait où mène le cycle bien connu qui enchaîne provocations et répression, et quels résultats il permet d’obtenir. Les banlieues n’ont pas besoin d’état d’exception : elles ont besoin, désespérément, de justice, de respect et d’égalité.

Signataires :
Alternative Citoyenne, ATMF, CEDETIM, Comité des sans-logis, CRLDHT, Fédération syndicale unitaire, Ligue communiste révolutionnaire, Ligue des droits de l’Homme, MRAP, Parti communiste français, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, Union syndicale Solidaires, Les Verts.

Répression, éducation :
le gouvernement choisit la politique du pire


Lors de son intervention télévisée du 7 novembre 2005, le Premier Ministre a choisi de ne pas entendre les nombreux appels à créer les conditions d’un retour au calme par le dialogue.

L’UNEF condamne avec force la surenchère répressive du gouvernement. Le recours à la loi du 3 avril 1955, instaurée pour décider d’un état d’urgence en Algérie, est une provocation. Cette initiative est à l’opposé des messages d’apaisement qu’il faudrait envoyer. Nous refusons toute mesure d’exception aboutissant à des remises en cause des libertés publiques. Le décret décidé en conseil des ministres ce matin pour notifier l’entrée en vigueur de cette loi doit être retiré.

Les propos du Premier Ministre sur l’éducation sont eux aussi à l’exact opposé de ce qu’il est urgent de décider : une nouvelle politique sociale et éducative. En permettant aux jeunes de 14 ans de sortir du système éducatif pour entrer en apprentissage est une démission lamentable de l’Etat, qui s’exonère ainsi de sa responsabilité d’offrir à chaque jeune une vraie qualification et une possibilité d’emploi stable. Le gouvernement condamne les jeunes à plus de précarité et les enfonce définitivement dans l’exclusion.

L’UNEF demande que le gouvernement mette un terme, pendant qu’il en est encore temps, à sa politique du pire, qu’il retire ses décisions sur l’état d’urgence et sur l’éducation et qu’il crée les conditions d’un vrai dialogue.

L’UNEF appelle à une mobilisation des citoyens, associations et syndicats pour obtenir un recul du gouvernement et pour offrir une issue à la crise actuelle.

SORTIR DE LA VIOLENCE


Les violences qui ont touché les quartiers depuis maintenant plus de 10 jours entraînent de notre part une réprobation totale. En effet, nous n’oublions pas que les premières victimes de ces violences, en termes matériel et médiatique, ne sont autres que les habitants de ces quartiers.

Nous appelons les jeunes qui seraient prêts à suivre l’exemple de quelques émeutiers qui s’attaquent aux édifices, aux personnels publics mais aussi aux lieux de vie des quartiers, de s’écarter de cette tentation. Si des jeunes voyaient dans la violence un moyen d’exprimer leurs ressentiments, ils tomberaient dans la facilité d’une brutalité qui touche des personnes rencontrant les mêmes difficultés qu’eux.

Malheureusement, ce qui se déroule sous nos yeux depuis plusieurs jours renvoie à des maux profonds qui rongent les quartiers depuis de trop nombreuses années.

Si l’on veut sortir par le haut de la crise urbaine qui secoue la France, la seule réponse en terme d’ordre public n’est en rien adaptée. Il faut répondre dans la clarté et dans les actes au sentiment de frustration ressentie par une partie importante de la jeunesse des quartiers.

Trois points sont, dans l’urgence de la situation, incontournables :

Tout d’abord, le déclenchement des émeutes urbaines a trouvé sa cause, comme à chacune de ces situations similaires, dans les relations conflictuelles entre les jeunes et la police. La Police, parce qu’elle est souvent un des derniers représentants de la présence de l’Etat dans les quartiers, concentre sur elle toutes les attentes et toutes les frustrations. Mais comment peut-elle être efficace quand le seul axe d’intervention qui lui est assigné est la répression ? Quand la formation des policiers n’est en rien adaptée à la réalité sociale du pays ? Quand les policiers les moins expérimentés se retrouvent dans les quartiers les plus difficiles ? Face à une situation à laquelle ils ne sont pas préparés, ils sont, trop souvent, tentés de gagner leur autorité par des mesures vexatoires (contrôles aux faciès, etc…).

Ensuite, la réalité quotidienne des habitants des quartiers, et notamment des plus jeunes, est marquée du sceau des discriminations, qu’elles soient liées à l’origine ethnique ou tout simplement au lieu d’habitation. Pour des millions de personnes qui dans leur recherche d’emploi et de logements vivent la discrimination, le principe de l’égalité républicaine s’arrête aux portes des quartiers. Or, si tout le monde reconnaît aujourd’hui cette réalité, où sont les actes concrets des pouvoirs publics afin de lutter contre ce fléau ?
Faute de réponses valables, les discriminations créent une frustration chez des jeunes, touchés beaucoup plus fortement par le chômage que le reste de la population. Ils se retrouvent assignés à résidence, faute de pouvoir accéder à d’autres lieux d’habitation.

Enfin, la crise actuelle relève aussi de l’état d’abandon dans lequel le secteur associatif a été laissé ces dernières années. La restriction des crédits et la suppression des emplois-jeunes au niveau national,  la tentation de la « caporalisation » des associations par les pouvoirs publics locaux ont conduit à un étiolement sans précédent du tissu associatif. Lorsqu’on ajoute à cela la disparition des services publics et la réalité de politiques urbaines qui s’intéressent au bâti sans se soucier réellement des gens qui y habitent, nous obtenons ce que nous voyons actuellement : un sentiment d’abandon par une République qui se drape dans ses principes d’égalité et de fraternité sans se soucier de leur application. Comment par exemple accepter que les écoles classées ZEP ne puissent pas, faute de moyens, jouer à plein leur rôle d’ascenseur social ?

Ces trois points structurent aujourd’hui une ghettoïsation qui avance à grands pas. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de répondre dans la clarté à cette réalité. Non pas par des mesures de rafistolage mais par des réponses lisibles et d’ampleur.

Des réponses pour rendre leur dignité aux gens, tout simplement. Car le problème n’est pas tant les conditions de vie actuelles des gens qui vivent dans les quartiers mais l’impression – légitime – qu’ils ont qu’il n’y a que peu d’espoir pour eux de sortir de leur situation.

C’est pourquoi nous appelons les pouvoirs publics à ne pas se limiter à la mise en scène d’un dialogue avec les « jeunes des quartiers ». Si les pouvoirs publics se contentaient d’emprunter cette voie, ils donneraient un peu plus l’impression de l’existence d’un fossé tragique entre leurs réponses et les préoccupations des habitants des quartiers. Ce que nous demandons, c’est une table ronde réunissant l’ensemble des parties prenantes – Etat, collectivités locales, associations, représentants des policiers, des enseignants et des travailleurs sociaux – afin de déboucher sur des propositions concrètes.

Signer cet appel : sortirdelaviolence@sos-racisme.org



Le parti de la majorité confirme avoir mené une campagne marketing en utilisant le système de liens sponsorisés Adwords de Google. Des mots-clés évoquant la situation de violence dans les banlieues pointent vers une pétition de soutien à Nicolas Sarkozy.
En tapant « violence », « émeutes », « banlieue », « voitures brûlées », ou encore « racaille » dans le moteur de recherche de Google, nombre d'internautes ont eu, ce week-end, la surprise de voir apparaître un lien publicitaire pointant directement sur le site officiel de l'UMP. Plus précisément sur une pétition de soutien « à la politique de fermeté » de son président, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, face aux affrontements dans les banlieues.
Marketing politique ou mauvaise blague d'internautes revanchards (et fortunés...) après la campagne d'e-mailing controversée réalisée par le parti de la majorité début octobre ? Renseignements pris auprès de l'UMP, il s'agit effectivement d'une campagne orchestrée par le prestataire technique officiel de l'UMP, l'Enchanteur des nouveaux médias. (Source : ZDNet)

Lire l'article complet et consulter les captures d'écran.

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