« À partir du moment où le film illustre l’horreur de ce genre de vie [l’homosexualité], un tel thème peut être considéré comme moral
bien qu’il traite de perversion sexuelle. » Avis de la commission de censure américaine émis à propos du film Soudain, l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz
(1959).
« Un gay ou une lesbienne connaissent ces vocables injurieux avant même d’entrer dans la sexualité et de pouvoir penser qu’ils en sont
ou en seront eux-mêmes la cible potentielle. C’est en grande partie par l’injure […] qu’ils prennent conscience de ce qu’ils sont, et que ce qu’ils sont est précisément ce qu’il ne faut pas être.
Aussi peut-on considérer que la conscience de l’injure est constitutive de la personnalité et de la subjectivité des gays et des lesbiennes. » Didier Éribon, Dictionnaire des
cultures gays et lesbiennes, Larousse 2003.
« J’écris ce livre en partie à cause des mots, pour remplacer les vieux mots qui nous stigmatisaient par de nouveaux qui nous rendront
justice. De “honteuse”, je suis devenu “pédé”. De “pédés”, nous avons accédé, ceux d’entre nous à qui le sentiment de leur dignité n’est pas indifférent, au rang d’“homosexuels”. Plus de quatre
siècles ont été nécessaires pour arriver à ce premier résultat. » Dominique Fernandez, L’Étoile rose, 1978.
« L’homosexualité n’est évidemment pas un avantage, mais il n’y a là rien dont on doive avoir honte, ce n’est ni un vice, ni un
avilissement, et on ne saurait la qualifier de maladie. […] C’est une grande injustice de persécuter l’homosexualité comme un vice, et c’est une cruauté. » Sigmund Freud, lettre à une
mère américaine, 9 avril 1935.
« Dans les pays où le prolétariat s’est hardiment emparé du pouvoir, l’homosexualité a été déclarée crime social et sévèrement punie.
Une histoire humoristique dit : “Exterminez les homosexuels et le fascisme disparaîtra.” » Maxime Gorki, chef de la Gestapo, article paru dans L’Humanisme prolétarien en
1933.
« Les homosexuels sont dotés d’une méchanceté mesquine, de zozotements, d’une démarche tortillante et sémillante, signes de névrose
obsessionnelle. Que ces gens-là vivent puisqu’ils sont là, mais qu’ils se cachent, qu’ils n’osent pas s’afficher. » Docteur Henri Amoroso, Le Contre-pied, 1977.
« Les professeurs qui, pendant des siècles, ont enseigné aux enfants combien l’homosexualité était intolérable et qui ont purgé les
manuels de littérature, falsifié l’histoire afin d’en exclure ce type de sexualité, ont causé plus de ravages que le professeur qui parle d’homosexualité et ne peut faire d’autre mal qu’expliquer
une réalité donnée, une expérience vécue. » Michel Foucault, interview in Gai Pied, 1981.
« [César était] le mari de toutes les femmes et la femme de tous les maris. » Suétone, à propos de Jules César, Vies des
douze Césars, début du IIe siècle.
« J'ai toujours aimé le sexe fort, que je trouve légitime d'appeler le beau sexe. Mes malheurs sont venus d'une société qui condamne le
rare comme un crime et nous oblige à réformer nos penchants. » Anonyme (en fait, Jean Cocteau), Le Livre blanc, 1928, tiré à 31 exemplaires pour sa première
édition.
[A propos de la Gay Pride]« (…) lorsque des chars défilent
dans la rue en étant accompagnés de musique, c’est toujours l’ordre établi qui se met en scène. Qu’à l’occasion de la gay pride plumes dans le cul et techno remplacent uniformes et musique
militaire n’est finalement qu’un détail et d’ici quelques années on aura de la peine à distinguer la pride du défilé du 14 juillet ; et c’est d’ailleurs déjà le cas diront
les mauvaises langues.(…) »
« (…) J’ai aussi toujours pensé que le « mouvement gay » était un moyen et non une fin, un moyen parmi
d’autres (l’immigration notamment) de liquider la culture occidentale et la culture tout court. Que la majorité des homosexuels et la minorité des petits roquets de la gaystapo soient conscientes
ou non du rôle qu’on leur fait jouer n’a finalement aucune importance. »
« On me traite souvent de “pédé” quand je me promène dans la rue, comme lorsque j’avais 13 ans. Ça doit être à cause de ce phénomène de
“cassage de tapettes”, un truc qu’on fait pour se faire remarquer. » Pete Wentz, le bassiste des Fall Out
Boy, marié et bientôt papa.
Billet (reproduit en l'état sans correction de ma part) du
blogLe Bal des Dégueulassesau sujet de la Gay Pride parisienne 2008. Les commentaires sur ce blog
courageux et polémique ont été désactivés. L'auteur est injoignable. C'est pour cela que je le publie sans autorisation et attends, éventuellement, un message de son auteur (courageusement
anonyme). Lisez ce billet et conseillez-lui de se documenter [sur ce blog ou ailleurs] sur les émeutes de Stonewall (40 ans l'année prochaine
!). Pour le reste, je ne ferai pas d'autres commentaires. Ceux qui me connaissent savent que je me retiens.
« La gay pride me pose quand-même un problème. Il y a une énigme de la gay pride. La revendication homosexuelle, si je la résume au maximum, c'est le droit à la normalité. Les gays manifestent pour exprimer qu'ils
sont tout pareils. Que l'homosexualité est un comportement et un mode de vie qui n'a absolument rien de particulier, qu'il n'y a rien à justifier ou à défendre. Tout commentaire ou toute
réflexion sur l'homosexualité comme objet séparé est donc empreint d'homophobie. Et si c'est pour la dénigrer et souligner son caractère délétère pour l'individu ou la société, ce n'est même plus
une opinion mais un délit. Eh bien, admettons. Posons cette revendication comme légitime, d'emblée. Quand on
franchit ce seuil on entre dans quelque chose de beaucoup plus problématique. Pourquoi la manifestation censée démontrer par A+B (sans mots ni arguments, juste avec du bruit et de la bonne humeur - total affranchissement
du logocentrisme hétéropatriarcal des êtres humains encore ancrés dans la réalité) l'absolue normalité de l'homosexualité (valant interdiction de pensée critique à son sujet sur le
territoire de la République) se traduit concrètement par un festival de trash, de provocation, de nudité suggestive, de tenues SM, de blasphèmes exclusivement anticatholiques? Concrètement, est-ce qu'une autre catégorie de la population a besoin d'abroger les articles du code pénal concernant l'attentat à la pudeur
une fois par an, dans un somptueux carnaval de bodybuilders huilés à moitiés nus*, pour se convaincre de l'absolue normalité du comportement
qui la définit? N'y a t il pas là comme une sorte de grandiose contradiction? A force de faire l'éducation de la jeunesse à la tolérance avec des images de ce qui semble être le défilé promotionnel d'un sex-shop, kitch et
de mauvais goût, n'y a t il pas là comme une cause de préjugés assez virulente? Pour être clair : quelle manifestation, en France, donne plus de clichés sur l'homosexualité que la Gay Pride elle-même? Quelle manifestation
arrive mieux à nous faire comprendre que la communauté gay vit dans un ghetto et qu'elle est un autre radical par rapport au beauf? Si la Gay Pride est censée lutter contre l'homophobie, alors autant jetter de l'essence sur les feux avec les lances à incendie des pompiers...
parce que ça revient strictement au même...
* les rumeurs parlent d'actes sexuels sur la voie publique. Même si c'est vrai, ce n'est que la
cerise sur le gâteau quand on voit les images que consentent à diffuser les médias dominants. Pour paraître comme étant similaire à l'homme de la rue, c'est raté, quoiqu'il
arrive. »
[Pour plus d'information, lirela présentation de
ce blogueurqui met en relief la pauvreté consternante de ce billet, mais aussi une inculture notoire
et... Bon, je m'arrête là ! (Note de Daniel C. Hall)]
[Ajout 2 : Lire aussi cebillet
infâmeintitulé "Totalitarisme de la tolérance" (notez aussi, au passage, le titre de la rubrique :
"IVème Reich Progressiste").]
« L’homophobie est une attitude, elle crée un climat et ne s’exprime pas forcément par des violences. Il est en outre toujours un peu
compliqué de la dénoncer. Nous pouvons progresser », estime le ministre en précisant que«l’omerta sur tout cela est toujours présente ». « Des chiffres alarmants montrent que nos jeunes homosexuels ne vont pas bien et qu’ils sont victimes de
leur orientation sexuelle : leur taux de suicide est près de trois fois supérieur à la moyenne », s’insurge-t-il. Le ministre souhaite que « tout élève qui pourrait subir des
vexations, voire des violences, liées à son orientation sexuelle soit protégé ». Pour cela, il propose trois actions. Tout d’abord, il a « décidé pour la première fois de mentionner
explicitement dans la circulaire de rentrée 2008 la lutte contre l’homophobie ». Il veut aussi « rendre systématique à la rentrée l’affichage de la ligne Azur (pour ceux qui se
posent des questions sur leur identité sexuelle) dans les lycées ». Enfin, « la brochure "Homophobie et savoir et réagir" sera en outre disponible dans tous les établissements -
dans les centres d’information et documentation, les infirmeries, les salles des profs ». Xavier Darcos, ministre de l’Education, Libération, 25/06/08.
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