« Si je devais être honnête, il y avait une voix homophobe au fond de moi, qui m’a
déconseillée de le faire. Mais il y a aussi de la peur. Je me disais qu’est ce que les gens vont penser (...) D’autre part, je me disais que j’allais embrasser Ewan [McGregor].
Mais, au final, c’est une histoire d’êtres humains, si impérieux, si intéressants et si différents. Je ne regrette pas de l’avoir fait. » Jim Carrey, présentant son film Yes
Man dans le cadre du festival de Sundance (janvier 2009).
« [Le Pacs est une] loi absolument désastreuse, qui torpille la famille (...) »
« Qu'en ayant fait un certain choix de vie – car l'homosexualité est un choix –, on ait les mêmes avantages que ceux qui font un choix de vie qui manifestement est davantage facteur de stabilité
et de développement pour la société, ce n'est pas normal, ce n'est pas juste (...) »
« [Le mariage est] une institution qui consolide le tissu social, qui est fondé sur l'idée que le lien entre les demandes d'un couple doit être le plus continu possible, et qui sert
essentiellement à ce que des enfants naissent et soient élevés au sein du couple. »
À propos des maires qui célèbrent des cérémonies de Pacs en mairie : « Ce qui me
scandalise profondément, c'est que des maires ont l'inconscience, l'irresponsabilité de mettre sur le même plan un acte fondateur du lien social et de la cellule de base de notre société, de
notre République et un accord entre deux personnes qui trouvent juste leur intérêt. » Réponse de Christian Vanneste, député UMP, à la question "Pacs et mariage font-ils bon ménage
?", Le Journal du Dimanche, 26 janvier 2009. Lire l'article.
« Pour les hétérosexuels qui ne veulent pas se marier, cela permet d'avoir une vie en commun
légalisée. Et les personnes du même sexe qui le souhaitent peuvent vivre ensemble dans un cadre sécurisé sans avoir à se cacher. C'est une bonne formule qui sort les homosexuels d'une forme de
clandestinité insupportable. » Réponse de François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon, à la question "Pacs et mariage font-ils bon ménage ?", Le Journal du Dimanche, 26
janvier 2009. Lire l'article.
« Je le dis de manière naturelle. J'ai un compagnon et je suis heureux avec lui. Comme je suis
heureux, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je cache mon homosexualité », Roger Karoutchi, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, in L'Optimum et
l'AFP, puis sur TF1, vendredi 23 janvier 2009. Il est le premier ministre de l'histoire politique française à faire son coming-out.
« (Je n’ai) jamais vu un footballeur homosexuel dans le football en quarante ans (de
carrière) », « Je pense plutôt que certains ont des
tendances, mais de là à ce qu'il les manifeste... Je pense que de toute façon, ce serait difficile, vu comment sont les footballeurs, qu'un joueur homo puisse vivre sa profession de manière
naturelle ». Marcello Lippi, sélectionneur de l'équipe nationale de football de l'Italie, interviewé pour l'émission Internet KlausCondicio, janvier 2009.
« Bien sûr Tintin est gay. Demandez à Milou », « (Tintin) tente de faire le black-out sur ses origines familiales, ce qui est l'un des grands fantasmes des
jeunes homosexuels », « (...) à part la Castafiore, diva attirée par les gays, la seule femme apparaissant dans la vie de Tintin est Peggy Alcazar, véritable virago portant
bigoudis », Matthew Parris,
ancien député du Parti conservateur anglais, 60 ans, écrivain, journaliste et grand défenseur des droits des homosexuels en Grande-Bretagne, article du Times.
« Voilà bien une extrapolation illégitime ! Récupérer Tintin du côté homosexuel, c'est
quelque part une belle vengeance pour un homosexuel. Seulement voilà, dans les aventures de Tintin la dimension sexuelle est totalement absente. Tintin est une créature dont le sexe n'est jamais
défini. Attention à ne pas se lancer dans une lecture gay de l'œuvre d'Hergé. Je le rappelle, l'homosexualité, c'est le choix d'une pratique sexuelle explicite. Il n'est jamais question de cela
dans les albums. Hergé, comme tous les créateurs, crée avec ce qu'il n'est pas, c'est-à-dire son enfance. Dans Tintin, en réalité, tous les personnages sont des enfants. » Serge
Tisseron, écrivain, psychiatre et tintinophile, janvier 2009.
« Tellement de familles ayant un enfant homosexuel, bisexuel ou transsexuel, en particulier les familles de garçons homosexuels,
pensent qu'en étant dures avec ce jeune et en lui disant à quel point son style de vie (...) est insatisfaisant pour la famille, ça lui passera. »
« Les personnes peuvent n'être toujours pas à l'aise avec l'orientation sexuelle de leur enfant, mais si elles acceptent davantage et
font du mieux qu'elles peuvent, cela fera beaucoup de bien au jeune. Pour moi, c'est un message important. » Sten Vermund, pédiatre à l'université Vanderbilt (Tennessee).
« Comprenons-nous bien. Défendre les droits des homosexuels ne constitue ni une promotion de l'homosexualité, ni une attaque contre
l'union naturelle entre homme et femme. C'est plutôt une reconnaissance que les humains sont créés différemment et que cette différence doit être acceptée et respectée. » Pierre
Allard, Le Droit.
« Ces remarques sont totalement irresponsables et inacceptables sur le fond comme sur la
forme. (...) C'est plutôt de ses commentaires qu'il faut nous protéger. Ce sont des commentaires de ce genre qui justifient la persécution homophobe dans les écoles et (...) les attaques contre
les homosexuels. (...) Lorsque des chefs religieux font ce type de déclaration, leurs adeptes considèrent qu'ils ont une justification pour se comporter de manière agressive et violente parce
qu'ils pensent qu'ils font le travail de Dieu en débarrassant le monde de ces gens. » Révérende Sharon Ferguson, directrice générale du Mouvement chrétien gay et lesbien à propos des
déclarations de Benoît XVI de décembre 2008.
« Parler de la nature de l'être humain comme homme et femme et demander que cet ordre de la
création soit respecté ne relève pas d'une métaphysique dépassée. »
« Si les forêts tropicales méritent notre protection, l'homme (...) ne la mérite pas moins. » Benoît XVI, décembre 2008.
« Cependant, la majorité des sidatiques subissent la misère sexuelle des contagieux. Le soir,
une fois les feux et la télévision éteints, la panique monte et le lent mouvement de la masturbation rassure par son mécanisme monotone, nous rappelant le temps où nous vagabondions insouciants
dans le rouge paradis de la sexualité.
Plus qu'une forme de calmant, la masturbation fait échapper pour un temps les hommes et les
jeunes gens que nous sommes à l'univers semi-carcéral où nous avons été pris au piège par l'épouvante que nous suscitons. Les membres les moins scrupuleux des armées en campagne violent les
femmes sans défense qu'ils rencontrent sur leur route. Les sidatiques qui ne disent pas à leur partenaire qu'ils sont malades et ne prennent avec eux aucune précaution font de même. J'ai pour eux
le mépris que les officiers de West Point éprouvent pour les soldats perdus de My Lai. Je soupçonne ces quelques sidatiques de vouloir faire payer aux civils leur chance et leur indifférence. Que
de haine, pour eux-mêmes et pour autrui, ces soudards doivent ressentir. » Alain Emmanuel Dreuilhe, Corps à corps : Journal de sida, Editions Gallimard/Au Vif du Sujet,
1987.
« Même si je finis, comme tous les autres, par mourir (du sida j'entends), je n'ai plus peur
de lui car les pages qui précèdent m'ont purifié, donnant – tout au moins pour moi – un sens à ces trois années de soucis, de chagrins et de deuils, un sens exclusivement
personnel.
Je serai mort pour une cause à laquelle je n'aurai pas renoncé : l'acceptation de mes forces et de mes faiblesses, mon respect pour mon homosexualité et celle des autres, la célébration de ma
personnalité, des choix que j'ai faits, de l'amour de moi et, à travers moi, de tous les êtres humains. » Alain Emmanuel Dreuilhe, Corps à corps : Journal de sida,
Editions Gallimard/Au Vif du Sujet, 1987.
« Nous avons interdit, et nous continuerons à le faire, la propagande en faveur des minorités
sexuelles car celles-ci peuvent être l'un des facteurs de propagation du virus VIH. » Iouri Loujkov, maire de Moscou, décembre 2008.
« On va les enculer, ces PD de Nîmois ! » SMS adressé par Laurent Nicollin, Président
délégué du club de football montpelliérain de Ligue 1, novembre 2008.
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