« Le deuxième sujet que j'aimerais apporter [lors de la présidence française de l’Union
Européenne], c'est évidemment la lutte contre l'homophobie. Il y a 90 pays dans le monde aujourd'hui où l'homosexualité est pénalisée, dont 6 où elle est passible de la peine de mort. On ne
tue pas quelqu'un, on ne le met pas en prison parce qu'il a telle ou telle orientation sexuelle. C'est complètement inadmissible, et c'est ça que j'aimerais faire : apporter une initiative
européenne aux Nations Unies. Ce serait une déclaration, où l'on compterait le nombre d'états qui pénalisent, ceux qui ne pénalisent pas, où l'on inciterait ceux qui pénalisent à ne plus le
faire. Ce serait une victoire d'obtenir le soutien ne serait-ce que d'un ou deux pays parce que ce sera des milliers de vies qui seront sauvées ». Rama Yade, secrétaire
d'État en charge des Droits de l'Homme, invitée lundi 23 juin sur RMC.
« Mais vous avez déjà un président homosexuel ! Prenez Sarkozy, c’est un président gay : il divorce, drague une
fille et se marie avec trois mois après. Il n’y a qu’un gay pour être aussi pressé en amour ! »Rupert Everett (acteur anglais et homosexuel), Voici de cette semaine, à propos d'une éventuelle candidature de Bertrand Delanoë à la
présidentielle de 2012.
La Pologne est secouée depuis plusieurs semaines par une affaire de mère lesbienne, à qui la garde de sa
fillette de 4 ans a été enlevée. Stefan Niesiołowski, porte-parole de la Plate-forme civique (PO, parti libéral au pouvoir) au parlement, a déclaré ce mois-ci à la
télévision : « La Cour n'a pas cédé à la pression de cette communauté homosexuelle si agressive, qui a fait une scène sur cette affaire comme a son
habitude. L'intérêt de l'enfant doit être le plus important. Il est inacceptable que cette
petite ait deux mères ou deux pères. S'ils [les homosexuels] veulent vivrent ensemble très bien, mais éloignons leurs enfants du mal » [Les familles homoparentales sont]«anormales. (…) Je refuse d'adhérer à cela et je me battrai contre cette grave pathologie que constitue un couple de lesbiennes avec un enfant.
»Il a ensuite conclu en déclarant qu'il soutiendrait une loi visant à éloigner les enfants des homosexuels« si ceux-ci amènent un autre homosexuel dans la famille et que
la maison où vit l'enfant devenait un endroit de dépravation continue. »
« Dans la création, la fertilité vient de la complémentarité. L'association des semblables est stérile. Mais la question de l'adoption
me perturbe : vaut-il mieux qu'un enfant soit aimé et élevé par deux femmes ou deux hommes ou qu'il grandisse à l'orphelinat ? » Mgr Jean-Michel Di Falco, Le Parisien,
31/10/04.
« Aucun intellectuel belge ou français aujourd'hui n'ose dire non au mariage homosexuel, non à leur droit à l'adoption. Il y a une
pression intolérable. (...) Je rêve d'un cardinal Danneels connu pour son ouverture d'esprit qui lancerait seul une manifestation pacifiste, tolérante mais ferme, puisque l'Eglise est la dernière
autorité à oser dire non. Il y aurait bien plus de manifestants qu'à la Gay Pride. Et pas que des retardés, des intégristes ou des gens de l'extrême-droite. Ensemble, on oserait dire ce que l'on
n'ose plus dire individuellement. Et les parlementaires qui aujourd'hui ont peur de s'opposer réaliseraient enfin. D'ailleurs, je trouve la polygamie plus naturelle que le mariage homosexuel. Si
l'homme, se civilisant, a convenu d'un pacte social de monogamie, c'est pour avoir une paix sociétale. Que des personnes aient hors mariage des relations étroites avec nombres de partenaires, de
sexe opposé (ou de même sexe d'ailleurs) ne nous regarde pas, mais ne légiférons pas en ce sens. Oui, éventuellement, à un pacte social de cohabitation pour les couples homosexuels fidèles. Non à
leur mariage. Oui, éventuellement, au droit à l'adoption d'enfants sans parents, éventuellement même pas des personnes seules mais bien dans leur peau, mais non à l'institutionnalisation de ce
droit dans le chef d'un couple qui se revendique homosexuel. » Le Vif L'Express, hebdomadaire d’information de la Belgique francophone, 17/06/05.
« Si une personne tente de contaminer les autres avec son homosexualité, l'État doit intervenir contre une telle entrave à la liberté.
» Kazimierz Marcinkiewicz (ex-Premier ministre polonais), La Croix, 5/10/05.
« À bas la société fric des hétéro-flics !
À bas la sexualité réduite à la famille procréatrice !
Aux rôles actifs-passifs !
Arrêtons de raser les murs ! »
« On croit que l'homosexualité est acceptée à Paris mais pas en banlieue ou en province. C'est une idée fausse.
Comme les gens sentent que ce n'est pas un problème pour moi, ce n'est plus un problème pour eux. »Bertrand
Delanoë, dans son ouvrageDe l'audace,2008.
« La communauté gay ne devrait jamais tomber dans l'exhibitionnisme et le
folklore ». [à propos de la Gay Pride, propos tenus le 17 mai 2008, pendant la journée mondiale de lutte contre
l’homophobie !]
« L'unique objectif des Gay Pride est d'obtenir la reconnaissance des couples homosexuels, peut-être même
équivalents aux couples mariés (...) Et je ne peux être d'accord là-dessus (...) Je crois que l'homosexualité n'est plus un problème. En tout cas pas comme voudraient le faire croire les
organisateurs de ces manifestations » Corriere della Sera,19 mai 2008.
« Les homosexuels sont constitutionnellement stériles »,2007 alors queMara Carfagna, la nouvelle ministre italienne pour la Parité du
gouvernement de Silvio Berlusconi, était députée.
« Que les hétéros se contentent de nous reproduire ! »
« Il y a des homosexuelles sur la scène mais il y en a aussi dans la salle. Si nous montons sur scène, c'est parce que nous n'avons plus
honte de nous. On nous a enfermées dans le silence, on nous a insultées parce que nous refusons de nous soumettre à la loi des phallocrates et des hétéroflics. Nous sommes fondamentalement
subversives. Nous sommes homosexuelles par choix de jouissance. Notre jouissance n'est ni une masturbation à deux, ni un infantilisme psychosexuel, ni une caricature des rapports hommes-femmes.
Nous sommes créatures de jouissance en dehors de toute norme. Nous sommes lesbiennes, et nous sommes heureuses de l'être. »
Les Gouines Rouges, inGulliver n°1, novembre
1972.
« Les rapports militants, ras le cul ! Les discussions sur la révolution russe en 1905 et les petits opuscules de Lénine, c'est l'Université
! Ce que nous voulons, c'est la transformation totale de la vie. On ne fait la révolution que si on la vit en permanence, quotidiennement. Nous ne sommes pas des révolutionnaires sociaux, nous
sommes des révolutionnaires de l'instant présent.
Nous ferons les prochaines barricades en robe du soir. »Marlène (Alain) 20 ans, étudiant,in Gulliver n°1, novembre 1972.
« Ce que nous voulons, c'est poser, dans le contexte d'une remise en cause de la société, le problème de la sexualité. Nous ne sommes pas un
syndicat d'homosexuels, nous nous adressons aux gens qui ont conscience des problèmes de la société et veulent la transformer.
On peut poser le problème de la sexualité en tant que telle mais il faut savoir que la sexualité est relative à une situation historique et le rôle attribué aux différents sexes
transformable.
Les hétérosexuels nous imposent une perception névrotique de notre sexualité et, en fait, ils oppriment notre hétérosexualité.
À la limite, nous pouvons cultiver l'homosexualité que nous assumons comme une provocation mais je ne la considère plus que comme un point de départ. Nous refusons de cautionner une approche
uniquement sexuelle. »René, 22 ans, étudiant,inGulliver n°1, novembre 1972.
« Quand le F.H.A.R. n'existait pas, pour beaucoup d'entre nous, c'était la solitude, I'isolement, la culpabilité. Avant le F.H.A.R., je ne
pouvais pas appartenir à un groupe politique, aucun ne donnait sa place à la sexualité et ne m'aurait accepté. Ce qu'apporte le F.H.A.R., c'est la faculté de lutter sans compromis pour la
révolution, sans mettre de côté sa sexualité, sans renier ce qu'on est. Une des grandes forces du F.H.A.R., c'est qu'il mobilise des gens qui n'ont pas besoin de faire un effort intellectuel pour
savoir pourquoi ils se battent. Tous les groupements de gauche ont besoin de quelques ouvriers, pour se battre pour eux ! Nous, nous n'avons pas besoin d'aller chercher un homosexuel, nous sommes
tous homosexuels, nous sommes tous prolétaires !
Nous sommes les prolétaires de la sexualité... »Rémi, 25 ans, employé,inGulliver n°1, novembre 1972.
« L'homosexualité n'ayant pas d'autre raison d'être que le désir, elle est la négation vivante des fausses valeurs, des institutions
sacro-saintes et de tous les rôles. Elle est la négation absolue du monde tel qu'il est. »
« Lesbiennes et pédés, arrêtons de raser les murs. Sortons des boîtes et des ghettos ! »
« C'est l'hétérosexualité qui nous alimente et nous produit. Mais en nous constituant politiquement, nous créons nos propres forces. Mais
que les hétérosexuels se contentent de nous produire ! Nous nous éduquerons nous-mêmes et nous éduquerons leurs enfants qui seront comme nous !»
Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, inGulliver n°1,
novembre 1972.
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