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Dimanche 18 mai 7 18 /05 /Mai 00:08

Visuel : (c) GayClic

Serait-ce le retour de le revanche de la vengeance de l'infâme colonel Mayer ? Ou bien le fantôme de Dusty ? Ou encore Maddie, revenue jouer un tour aux garçons après sa dépression ? Le mystère reste entier...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 17 mai 6 17 /05 /Mai 22:24
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Samedi 17 mai 6 17 /05 /Mai 20:07

DELEDIOS : "Dans l'Emploi Lutter pour l'Égalité et contre les Discriminations liées à l'Identité du genre et à l'Orientation Sexuelle"
est un projet EQUAL co-financé par le Fonds Social Européen. Les partenaires français du projet sont le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), porteur du projet, l'AUTRE CERCLE, L'ANDRH et ARBORUS.



Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Samedi 17 mai 6 17 /05 /Mai 04:06

Visuel : (c) GayClic

La 2e partie est uniquement consacrée à Lily & Holden... Mais il y a un de ces "next time on ATWT" que vous adorez tous...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 17 mai 6 17 /05 /Mai 04:00

Visuel : (c) GayClic

Et si... Noah n'avait jamais rencontré Luke à la chaîne WOAK ?
(Dommage, j'aurais préféré : Et si... les producteurs n'interdisaient pas à Luke et Noah de s'embrasser ?)
Pour voir brièvement Jake & Van vous souhaiter une joyeuse Saint-Valentin :
http://www.dailymotion.com/playlist/x8xnk_Jag1366_bonus-et-hors-serie/video/x4ebgm_la-stvalentin-de-van-jake_shortfilms
La 2e partie est uniquement consacrée à Lily & Holden... Mais il y a un de ces "next time on ATWT" que vous adorez tous...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 16 mai 5 16 /05 /Mai 00:03
   
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Jeudi 15 mai 4 15 /05 /Mai 10:02




LE COMING-OUT : UNE OBLIGATION

SCÉNARISTIQUE PÉJORATIVE ?


Une chronique d'Isabelle B. Price, d'
Univers-L

 



Le coming-out est à la communauté homosexuelle ce que sont les arts martiaux aux asiatiques, ce qu’est le racisme aux noirs et le sexisme aux femmes : une caractéristique obligatoire et bourrée de clichés. Le cinéma et la télévision ne se sont pas gênés et ne se gênent toujours pas, d’ailleurs, pour explorer et exploiter ce sujet jusqu’à saturation. Rien d’exceptionnel et de nouveau. Une chose a cependant retenu mon attention, les différentes étapes avant le coming-out fatidique et les conséquences de ce dernier.

Commençons par les différentes étapes de l’acceptation de l’homosexualité (reprises des étapes de la théorie de Vivienne Cass).



I) LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE L’ACCEPTATION DE L’HOMOSEXUALITÉ :
 

Tout d’abord, comme dans la réalité, le jeune gay ou la jeune lesbienne (puisque les caractéristiques sont communes au cinéma homo) prend conscience de sa différence et de son attirance pour le même sexe. Soit il tombe amoureux d’un hétéro, cas le plus difficile puisqu’il ne peut espérer aucune réciprocité comme dans Edgemont, La Rumeur, All Over Me, Anne Trister… (c’est assez répandu), soit il succombe au charme d’un(e) homosexuel(le) qui se sait déjà homosexuel(le) (Aimée & Jaguar, Un Autre Regard, But I’m A Cheerleader…).



Même si ce cas est le plus courant, il ne faut pas faire l’impasse sur ces longs métrages ou séries qui ignorent cette étape en présentant des personnages, souvent adultes qui ont toujours su qu’ils étaient gays mais le cachent volontairement à leurs parents et famille. Ils vivent leur sexualité de manière libérée et fière jusqu’à ce que leur compagnon ou compagne (Floored By Love, Que faisaient les Femmes…) ou amis (Pourquoi Pas Moi ?) ne les obligent, en les mettant au pied du mur, à faire leur coming-out et à s'assumer face à leur famille.



1°/ La Confusion :

Après cette prise de conscience de ses sentiments plus qu’amicaux pour un ou une ami(e), le jeune gay ou la jeune lesbienne passe par une étape de confusion. Forcément. C’est très rarement simple et à ce moment-là, il se pose un demi milliard de questions (un milliard ça aurait fait trop). Soit il le fait en voix off comme Jane dans Le Secret de Jane, soit il écrit des poèmes comme Shannon dans Edgemont ou Katie dans Once & Again. Le fait est que c’est la confusion totale dans son esprit. Il ou elle commence à s’interroger sur son orientation sexuelle et envisage la possibilité d’être homosexuel(le).

2°/ La Comparaison :

C’est le moment où le personnage homosexuel a intégré la probabilité comme une grande possibilité et qu’il se compare aux hétérosexuels. Il prend conscience de ce qu’il n’aura pas et des différences que cette sexualité différente implique. C’est la période que les auteurs et les réalisateurs préfèrent visuellement à mon avis. Celle où ils montrent des couples hétéros se tenant par la main, marchant tendrement enlacés et où le héros ou l’héroïne regarde avec envie. Il peut leur arriver d’aller encore plus loin en montrant des parents avec leurs enfants courant et souriant. Désespoir total et isolement maximum.



3°/ La Tolérance :

Heureusement à ce moment-là, le jeune gay ou la jeune lesbienne se met à intégrer qu’il est homo et ressent le besoin de rencontrer des personnes qui lui ressemble pour pouvoir se confier. Et pour l’aider, on lui trouve souvent un lointain ami gay (quand même, on ne va pas être trop dur non plus) Le Secret de Jane, Le Club des Coeurs Brisés, It’s In The Water
Le héros ou l’héroïne a accepté l’idée mais il a toujours honte. Il vit une sorte de double vie où il sait qui il est mais où les autres l’ignorent (sauf certains privilégiés).

4°/ L’Acceptation :

Il finit par accepter totalement sa sexualité au prix d’un effort surhumain et consent à la vivre pleinement. C’est en général le moment où se dessine le coming-out parce que le jeune gay ou la jeune lesbienne n’a pas le droit de souffler. Les étapes suivantes du développement de l’identité par Vivienne Cass que sont la fierté et la synthèse n’arriveront qu’après, dans longtemps, très longtemps.



Trois solutions à ce moment-là. La première, il ou elle se sent prêt à assumer et provoque une discussion avec sa famille en ayant la ferme intention de leur révéler la vérité. La seconde, il ou elle ne se sent pas prêt(e) mais tous ses amis ou celui ou celle qui partage sa vie ne le supportent plus et lui posent un ultimatum pour qu’il sorte du placard. Dernière option la découverte fortuite au cours d’un baiser (It’s In The Water) ou pire, d’un déshabillage en règle (South of Nowhere).



II) LE COMING-OUT :

Et malheureusement dans une grande majorité des histoires de coming-out, celui-ci se déroule extrêmement mal. Heureusement que d’autres histoires ignorent ce sujet, sinon ce serait déprimant. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais vu une série ou un film où les parents du jeune gay ou de la jeune lesbienne déclaraient, lors de cette découverte : « Je m’en doutais » ou bien « Et tu pense que ta sexualité va changer quelque chose à l’amour que je te porte, tu restes mon enfant, ma chair et mon sang. » Aucun. Jamais. [Je sens que ce point-là va faire débat. (Note de Daniel C. Hall)]

La plupart du temps, le coming-out se déroule donc mal. Toutes les réactions ont été dépeintes de ce côté-là. Pour vous donner une idée et sans rentrer dans les détails, dans tous les films, lorsque les parents font face au coming-out de leur enfant, ils passent par les cinq étapes du deuil définies par Elisabeth Kübler-Ross. Systématiquement. Et ce n’est pas une blague. Alors bien sûr, je vous l’accorde, ils restent principalement bloqués sur les trois premières étapes mais n’empêche.



1°/ Le Choc et le Déni :

C’est systématique. Le meilleur exemple : la mère de Spencer dans South of Nowhere ! Ça c’est du choc ! La mère d’April dans April’s Shower est également pas mal du tout.
Facile à expliquer, cette étape est caractérisée par la sidération. C’est la bouche grande ouverte, le sourcil levé, le malaise avec évanouissement, le choc dans toute sa splendeur.

2°/ Le Déni :

Caractérisé par la phrase  « Non, pas mon enfant ! » (avec un ton dramatique, je vous prie, on est au cinéma tout de même) ou alors « Oh… Mon… Dieu… » et pour les bilingues « Oh… My… God… »
Pour faire simple, les interlocuteurs refusent d’entendre l’information. « C’est pas vrai ! C’est pas possible ! » sont autant d’exclamations que vous retrouverez dans la bouche des mamans lors des coming-out cinématographiques et télévisées. Et elles savent les accompagner de belles mimiques et grimaces.
L’information choquante est refoulée et refusée. Parfois cette étape peut passer très rapidement et parfois, elle peut durer très longtemps. Un exemple ? La mère de Wil dans Saving Face. Elle a découvert sa fille au lit avec une autre femme il y a plusieurs années et continue à lui présenter des hommes et à tenter de la marier. Si c’est pas du déni, je sais pas ce que c’est.

3°/ La Colère :

La phase préférée de la plupart des cinéastes, réalisateurs et scénaristes. L’information a été intégrée mais elle est trop douloureuse. Les parents se révoltent et réagissent de manière violente et agressive, rarement contre eux, principalement contre leur enfant.
Les exemples de parents perdant le contrôle sont nombreux. Je peux à nouveau citer South of Nowhere qui, pour une série adolescente a osé aller très loin dans la réaction violente de la mère à l’encontre de la petite amie de sa fille. Le Secret de Jane va également loin comme Benzina, Treading Water
Les critiques infondées, la culpabilité, le blâme font partie de cette étape de colère. Elle regroupe toutes les réactions négatives du coming-out. C’est extrême, violent, dangereux, ça fait peur, ça secoue, c’est génial pour l’audience en somme. Génial pour l’audience mais pas pour les jeunes téléspectateurs gays ou lesbiens. Vous parlez d’un exemple, tout se passe mal !



L’étape suivante, la dépression symbolisée par une période d’abattement, de tristesse et de désespoir est peu représentée. Elle est tellement moins accrocheuse et glamour qu’il est très facile de faire l’impasse dessus. On arrive directement à la résignation puis à l’acceptation.

Mon problème est donc bien cette représentation extrêmement négative du coming-out. Pourquoi doit-il forcément mal se dérouler, pourquoi doit-il systématiquement être si violent ?
On peut explorer différentes pistes de réflexion.

1) L’aspect rentable : Le drame pour faire de l’audience. Principe facile à énoncer mais qui a fait ses preuves. La violence, même gratuite, attire les spectateurs.

2) L’aspect positif : Une manière de mettre en garde les jeunes homosexuel(les) contre les dangers de l’homophobie en leur montrant des images choquantes et en leur expliquant qu’ils ne connaissent jamais vraiment ceux qui les entourent. Une mise en garde. De la prévention en quelque sorte.

3) L’aspect négatif : Une condamnation flagrante de l’homosexualité à travers les fictions. Un moyen politiquement correct de dire que l’homosexualité est un pêché condamnable, renforcé par le fait que les jeunes ayant fait leur coming-out souffrent.



4) L’aspect politique : Reprise du vieil adage « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Une sorte de mise en garde contre les méfaits de la visibilité et des revendications homosexuelles.

5) L’aspect religieux : Succomber à la tentation et oser avouer ses péchés vous donne droit à un aller direct pour l’enfer.

6) L’aspect sociologique : Non, l’homosexualité n’est plus un crime, on remplace la prison par les séances de psychanalyse (demandez donc à la mère de Jane dans Le Secret de Jane).



En gros, rien de très réjouissant. Et pourtant, contrairement à ces représentations négatives, il arrive de plus en plus régulièrement que le coming-out se déroule très bien dans la réalité. J’exhorte donc les auteurs, scénaristes, réalisateurs et producteurs à oser dépasser ces clichés péjoratifs pour offrir des représentations positives à la jeune génération. Un peu de bonheur donnerait du courage.

Enfin il reste tout de même les séries et films sans coming-out ou alors les parents compréhensifs et fiers de leurs progénitures malgré ces différences. Tout le monde avec moi devant A Family Affair et Nina's Heavenly Delights.

Isabelle
Par Isabelle B. Price - Publié dans : ET LES FILLES, ALORS ?
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Jeudi 15 mai 4 15 /05 /Mai 09:01
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 10:08
La deuxième chronique de notre ami Marc-Jean Filaire (Derrière les masques : Homollywood) consacrée à Brokeback Mountain avait été malencontrueusement amputée de ses deux derniers paragraphes lors de la première publication. La correction a été reportée en ligne et vous pouvez donc retourner lire cette passionnante analyse en cliquant ici.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : ANALYSES : HOMOLLYWOOD
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 08:58
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 08:54
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mardi 13 mai 2 13 /05 /Mai 13:01
 

Fiche technique :
Avec Johnny Deep, Martin Landau, Patricia Arquette, G.D. Spradlin, Mike Starr, Max Casella, Melora Walters, Rance Howard, Bill Murray, Sarah Jessica Parker, Jeffrey Jones, Lisa Marie et Vincent D’Onofrio. Réalisation : Tim Burton. Scénario : Scott Alexander & Larry Karaszewski. Directeur de la photographie : Stefan Czapsky. Compositeur : Howard Shore.
Durée : 126 mn. Disponible en VO, VOST et VF.




Résumé :
Évocation de la vie d'Ed Wood, réalisateur considéré de son vivant comme le plus mauvais de tous les temps, aujourd'hui adulé et venéré par des milliers d'amateurs de bizarre et de fantastique à travers le monde.



L’avis de merovingien02 :
Si Ed Wood est un des plus gros échecs dans la carrière de Tim Burton, il n'en demeure pas moins un de ses meilleurs films. Un des meilleurs réalisateurs s'attaque à la biographie du plus mauvais ? Le résultat est une des oeuvres les plus personnelles de l'auteur qui, à travers Wood, nous parle de lui même : sa marginalité et son combat contre Hollywood.



Hollywood... Burton ne s'y est jamais senti à l'aise, incapable de rentrer dans le moule du conformisme. La pression exercée par les studios lors des tournages des Batman ne l'a pas laissé sans séquelles. Aussi, lorsque le projet d'Ed Wood arrive sur sa table, le réalisateur y voit l'occasion de travailler sur un petit budget sur lequel il aura une grande liberté artistique (Touchstone lui fait les yeux doux alors qu'il est habituellement rattaché à la Warner). Et c'est tant mieux car cela lui permettra d'exploiter admirablement toutes les possibilités d'un script afin d'en tirer un magnifique auto-portrait subtil. Ed Wood, c'est tout simplement l'histoire de ce metteur en scène nullissime qui croyait néanmoins dur comme fer à la « Magie du Cinéma » et qui tentait de vivre en dehors des contraintes des producteurs. Plus généralement, Wood était un doux rêveur passionné d'histoires fantastiques qui n'étaient grandioses que dans sa tête. Comme toutes les figures habituelles du « Cinéma Burtonnien », le héros est un individu qui fuit la réalité, un marginal enfermé dans ses illusions innocentes. À la différence près, qu'ici, il s'agit d'un homme ayant vraiment existé. De la même manière, tous les freaks qui entouraient le cinéaste ont bel et bien vécu, qu'il s'agisse de Bela Lugosi (le mythique interprète de Dracula), la montagne Tor Johnson ou bien encore la Vampira qui fut plagiée ensuite par Elvira. Comme si, pour la première fois, le surréalisme émergeait dans la réalité. Cette véracité historique est, à n'en pas douter, ce qui a séduit Burton bien avant de faire du cinéma… le jeune garçon renfermé pouvant se retrouver aisément dans ces marginaux incompris.



En quelque sorte, Tim Burton est le double d'Ed Wood, le talent en plus. Burton se livre donc discrètement, en dressant le portrait d'un homme qui aimait se travestir et qui n'était pas compris de la masse vivant dans la norme. Bien sûr, Burton n'est nullement un travesti mais ce trait de la personnalité réelle du personnage fictif ne sert jamais que de déclencheur au rejet dont il est victime. Et de la même manière qu'Ed Wood (le vrai) se mettait à nu dans son film Glen ou Glenda, Burton se met à nu dans Ed Wood. La biographie ne sert qu'à parler de ses obsessions. On prendra pour exemple la magnifique scène du train fantôme où le cinéaste raté confesse son vice caché à Kathy. L'homme évolue dans un monde de comédie macabre (les divers monstres de l'attraction) et se retrouve brusquement ramené à la réalité, lorsqu'une panne survient. D'un seul coup, les deux tourtereaux ne sont plus entourés que de noirs, Wood n'évolue plus dans le rêve : il est confronté à la réalité sombre du monde. Ce n'est qu'après que Kathy lui annonce qu'elle l'accepte tel qu'il est que les lumières se rallument et que le wagon poursuit sa route vers le spectacle de carnaval. De la même manière, Burton s'offre avec ce film une incursion dans une histoire réelle, comme s'il prenait le temps de nous livrer qui il était.



Les parallèles entre les deux cinéastes sont d'ailleurs multiples. Le duo Wood/Lugosi ne peuvent que nous renvoyer à l'admiration que Burton porte à Vincent Price. Dans les deux cas, un jeune novice rend hommage à son idole vieillissante en lui attribuant un rôle divin dans un de ses métrages. Difficile également de ne pas voir chez un Wood bataillant pour s'imposer en vain à Hollywood, l'image d'un Burton réglant ses comptes avec une industrie cherchant à brimer le talent. Entre le portrait peu reluisant qui est fait des stars une fois les projecteurs éteints (les sociétés produisant des merdes dans le seul but de faire de l'argent ou encore les producteurs cherchant à tirer profit de leur position en imposant leur casting et leur point de vue sur le script), le réalisateur nous livre une brillante satire d'un milieu qui n'a pas tellement changé depuis des décennies.



D'un point de vue technique, le film est sans doute le plus abouti du réalisateur. En dépit d'une esthétique noir et blanc à l'ancienne et d'un refus complet de l’esbroufe, Burton livre un film rétro à la mise en scène surprenante de précision. Le choix du noir et blanc est parfaitement en phase avec l'esprit respectueux vis à vis des films abordés (vous imaginez Plan 9 From Outer Space en couleur, vous ?) Le film commence comme tout bon programme horrifique à l'ancienne, avec son présentateur qui sort d'une tombe, puis le générique défile sur des images de pierres tombales, de pieuvre animée image par image et d'OVNIs déplacés avec une ficelle. Ça fleure bon les années 50, jusqu'au plan aérien d'Hollywood qui n'est rien d'autre qu'une grosse maquette ! Les reconstitutions des films de Wood font preuve d'un souci maniaque du détail (postures des personnages, intonation, rythme, cadrage) et chaque comédien a été choisi pour coller au plus près des modèles. Pour un résultat tout simplement SIDÉRANT. Martin Landau est littéralement Bela Lugosi (il a d'ailleurs remporté l'Oscar pour cette interprétation), Bill Murray excelle en Bunny et Johnny Depp livre encore une fois une composition à la limite du mimétisme.



Quant à la musique, elle n'a pas été composée par Danny Elfman (lui et le réalisateur se sont fâchés sur L'Étrange Noël de Mr Jack où le compositeur avait vraiment trop vampirisé le film en comédie musicale) mais par le compositeur de la trilogie du Seigneur des anneaux, Howard Shore. Celui-ci reprend quelques thèmes de vieux classiques comme le Lac des Cygnes employé dans le Dracula de Browning ou bien en piochant dans les musiques des œuvres de Wood. Bref, le film de Burton ne semble nullement avoir été fait dans les années 90, tant il transpire l'authenticité d'une époque dépassée. Il convient de saluer le remarquable travail sur le noir et blanc du réalisateur qui puise directement dans un baroque gothique totalement en phase avec l'esprit de la Hammer. On pensera à cette confrontation entre Wood et Lugosi où celui-ci menace de se tuer alors que l'éclairage en contre-plongée accentue la dimension effrayante des ombres (soulignée par des cadrages désaxés) ou bien encore à la représentation d'un Lugosi dans son cercueil semblant tout droit surgir d'un film de Dracula. On pourra également voir, lors d'une scène où le comédien se drogue, une allusion à Nosferatu, le personnage étant présent à l'arrière plan sous la forme d'une ombre effrayante (façon subtile de remettre Lugosi à la place d'un vampire humain qui n'est plus que l'ombre de lui-même).



Derrière un aspect rétro parfaitement maîtrisé, Tim Burton vient ni plus ni moins que de faire son auto-portrait. La seule différence avec Ed Wood est que ce dernier était un génie du nullissime, là où Burton est un génie tout court. Ce film est surtout un regard très triste et pessimiste sur une industrie de production brisant les rêves d'auteur (aussi mauvais soient-ils) ne demandant qu'à s'exprimer à travers l'art. La conversation fantasmée avec Orson Welles et le faux happy end seront bien vite ramenés à la réalité avec le triste épilogue, venant rappeler le destin peu reluisant de ces artistes ratés. Ed Wood, ou la déclaration d'amour d'un Tim Burton.

Pour plus d’informations :

Par mérovingien02 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 13 mai 2 13 /05 /Mai 12:04


Fiche technique :
Avec Michael Pitt, Lukas Haas, Asia Argento, Scott Green, Nicole Vicius, Ricky Jay, Kim Gordon, Harmony Korine, Ryan Orion, The Hermitt, Adam Friberg, Andy Friberg, Thadeus A. Thomas, Chip Marks, Kurt Loder, Michael Azzerad et Chris Monlux. Réalisation : Gus Van Sant. Scénario : Gus Van Sant. Directeur de la photographie : Harris Savides. Monteur : Gus Van Sant.
Durée : 97 mn. Disponible en VO et VOST.




Résumé :
Blake, artiste replié sur lui-même, fléchit sous le poids de la célébrité, du succès et d'un sentiment d'isolement croissant. Réfugié dans une maison au milieu des bois, il tente d'échapper à sa vie, à son entourage et à ses obligations. Il regarde, écoute, et attend la délivrance.



L’avis de merovingien02 :
Gus Van Sant persiste et signe. Si une très large partie de sa filmographie reste mystérieusement invisible en France (en gros, ça va de Fun With Bloodroot en 1967 à Drugstore Cow-boy en passant par un grand nombre de courts-métrages), il est devenu la coqueluche des festivaliers avec sa fausse trilogie sur l'errance. Gerry est passé inaperçu, Elephant fut la révélation machin chose que tout le monde admire (pourtant, le film est très loin d'être exempt de défauts). Last Days poursuit dans cette voie... et fait éclater au grand jour les limites du soit disant génie.



Parce que pour quiconque a vu Gerry et Elephant, Last Days passera au mieux comme un complément naturaliste pouet pouet, au pire pour une redite lourdaude. La thématique n'a pas changé d'un iota. On y parle de personnages qui errent, de mort (les trois films se concluent là-dessus), de quête d'identité... Le tout sur un ton naturaliste qui tourne cette fois-ci au vide complet. Car si dans les deux précédents métrages de ce cycle Van Sant justifiait plus ou moins ses choix narratifs et esthétiques, il n'en est (presque) plus rien. Soyons clairs : les 40 premières minutes sont fulgurantes, suivant son héros dans les dédales de sa folie, communiant avec la nature et faisant perdre au spectateur les repères de son identité (travestissement, démarche de poupée désarticulée, dialogues dans le vide).



Michael Pitt est absolument renversant, confirmant son immense talent déjà visible dans Edwig. Semblant se vider littéralement de l'intérieur, le regard vide, les mouvements étranges, il est l'incarnation même de la folie, de la rupture psychologique avec le monde extérieur. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film se déroule en grande partie dans une maison à l'« abandon », délabrée et semblant envahie par la végétation. Le travail sonore est épatant, mixant des sons de la nature comme s'il s'agissait de notes de musique (la cascade du début, le feu qui crépite) afin de marquer l'ode à la nature que prétend être Last Day, plus particulièrement quand Blake est associé à des bruits d'eau qui se déplace (le son de l'eau remplace le bruit des pas).



En travaillant sur de longs plans séquences devenus pratiquement sa marque de fabrique (les plans à la Steadycam filmant le héros avançant de dos ont déjà été vu dans Elephant), Gus Van Sant instaure un climat d'apesanteur filmique fascinant, pour peu que l'on adhère au procédé qui consiste à tout filmer à deux à l'heure. Finalement, Last Day apparaît rapidement comme une œuvre étant loin de retracer les derniers jours de Kurt Kobain. Bien entendu, le film a été vendu ainsi (le film est dédié à l'icône musicale) mais ce ne semble finalement pas être à une reconstitution que le film nous convie. En effet, rien que le nom du héros n'a rien à voir. Sur ce point, il faut bien admettre que l'on peut être déçu, particulièrement quand le héros entonne « Death and Rebirth » (peut-être la scène la plus forte du film) ou encore lorsqu'il reçoit la visite de Donovan (s'agit-il du chanteur ?). Bio officieuse ? Dommage que le film ne tranche jamais tout à fait, mais sur ce coup-là, on ne peut pas dire que l'on n'avait pas été prévenu, surtout après la vague inspiration du massacre de Columbine qu'affichait Elephant.



Mais Last Days (tout est dans le titre) n'en demeure pas moins une œuvre avant tout sensorielle, se reposant sur ses longues pauses contemplatives sur la déchéance de Blake et un jeu sonore réussi. On pense ainsi au chant religieux précédant le suicide de celui-ci ou bien les ruptures entre silence et forts décibels. Dans ce cas précis de rupture sonore, la musique qui est le point central de la vie de Blake devient une manière libératrice de quitter notre monde (voir cet intermède musical en plan séquence où, dans un discret mais long travelling arrière, on s'éloigne de la maison) avant de sombrer dans le néant qui l'habite. Car les multiples gestes anecdotiques effectués par Blake comme verser des céréales deviennent incohérents, étranges et en phase avec la folie progressive.



Last Day est donc, d'un point de vue formel assez réussi. On s'en convaincra par exemple lors de la mort de Blake, quand son âme quitte son corps dans une vision d'une poésie hypnotique (le reflet, le corps qui grimpe sur les carreaux comme s'il s'agissait de barreaux d'échelle) ou encore lors du regard qui précède, halluciné et hallucinant. Mais aussi habile que peut être Gus Van Sant pour instaurer une ambiance fantomatique dans un univers terriblement concret, son talent se casse la gueule dès lors qu'il s'immisce dans la vie de personnages secondaires à l'utilité plus que discutable. En effet, comme pour renforcer la solitude de Blake ainsi que la tristesse de sa mort se déroulant dans l'anonymat le plus total, le réalisateur se focalise dans la deuxième partie du film sur un groupe de jeunes gens vivant avec Blake. Problème : on ne comprend absolument rien à leur identité et encore moins aux relations qu'ils entretiennent avec Blake ni même entre eux. Il faut noter que ces figures secondaires portent les noms des comédiens les interprétant, renforçant d'une part l'aspect documentaire de la chose mais soulevant l'embarras sur leur signification dans le récit. Dire qu'ils mettent en avant l'isolement de Blake serait exagéré puisqu'une discussion à propos de l'enfant de Blake souligne suffisamment à quel degré il s'est coupé du monde. Les prénoms étant identiques à ceux des comédiens sont-ils une manière de signifier que les fans de Kobain l'ont dans un sens tué ?



Si cette piste reste à explorer et demeure plus ou moins valide (ce qui, dans un film conceptuel comme celui-ci n'est donc pas un défaut), il n'empêche que la façon dont ils sont rattachés au récit est vraiment trop floue. Ainsi, on peut se demander à quoi bon faire coucher deux des mecs ensemble car rien ne justifie cela ni n'apporte quoique ce soit (Van Sant étant homo, il est évident qu'il n'a pu s'empêcher d'y glisser une allusion, sauf que là, elle dévie le sujet du film et n'apporte rien du tout). De plus, on ne manquera pas de s'interroger sur la déstructuration du récit complètement artificiel et renforçant le côté péteux de l'œuvre. Car si dans Elephant le montage non chronologique permettait de mettre les jeunes face à leur solitude, ici, cela n'aboutit à aucune réflexion, les deux points de vue sur une séquence différente apparaissant comme un simple gadget. La faute sans doute à ces personnages secondaires complètement creux.



Creux, c'est finalement l'impression que laisse le film au final. Trop long et trop semblable aux précédents travaux du réalisateur, ce bel objet aux premiers abords passionnants tombe dans une forme de remplissage qui nuit à son impact émotionnel. Ce héros déambulant comme un zombi aurait pu faire plus d'effet sur une heure. Mais son abstraction sombre, hélas un poil trop, dans l'auto satisfaction de l'auteur. Dommage. Allez Gus, passe à autre chose, s'il te plait...

Pour plus d’informations :

Par mérovingien02 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 12 mai 1 12 /05 /Mai 00:44

DELEDIOS : "Dans l'Emploi Lutter pour l'Égalité et contre les Discriminations liées à l'Identité du genre et à l'Orientation Sexuelle"
est un projet EQUAL co-financé par le Fonds Social Européen. Les partenaires français du projet sont le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), porteur du projet, l'AUTRE CERCLE, L'ANDRH et ARBORUS.



Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Lundi 12 mai 1 12 /05 /Mai 00:38
 

(4.19)




Tous les guides touristiques vous ont certainement vanté Montréal comme étant un « paradis gay », avec son Village (l’équivalent du Marais parisien), et sa rue Sainte-Catherine. Ces mêmes guides vous auront probablement raconté que les garçons y sont beaux et, contrairement aux parisiens, ne vous jugent pas à l’aune de vos fringues fashion achetées à prix d’or chez Boyz’Bazaar, et ne vous regardent pas comme un morceau de viande en se demandant si vous n’avez pas dépassé la date limite de consommation. Sortez à Montréal et en cinq minutes vous êtes dragué, emballé, et hop ! direction la maison ou l’appartement car, voyez-vous, pas question de s’embrasser en public ! On se croirait en Inde… D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi les films de Bollywood ont autant de succès alors que les scènes de baiser y sont prohibées. C’est pire que le Code Hayes de censure des films de l’âge d’or hollywoodien qui avait sévi entre 1934 et la seconde moitié des années 60. Cette première parenthèse étant refermée, j’en reviens à mon sujet. Ce long préambule a pour objet de vous renseigner sur ce que je manque en étant, non pas à Montréal, mais à Moncton.

Toronto ou Vancouver eussent été des destinations tout aussi convenables que la première métropole francophone d’Amérique du Nord pour y trouver de quoi agrémenter mon exil, mais Montrouductown… Je ne vous raconte pas ! Ou plutôt si, je vous raconte tout. Vous allez pleurer pour moi.

Premier constat : le Nouveau-Brunswick est la province de l’Est canadien la plus arriérée en matière de mœurs. Imaginez Brokeback Mountain… en pire. Première conséquence : sur les sites de rencontres, plus de la moitié des mecs cachent leur visage ou ne mettent même pas de photo. Deuxième corollaire : ce sont aussi des honteuses qui se disent bi et qui, pour la « bonne cause », se marient (avec une femme, cette précision étant d’importance puisque le Canada autorise le mariage entre personnes de même sexe), donc trompent leur conjointe pour assouvir leurs plus bas instincts. Troisièmement, la discrétion est de mise. Raison pour laquelle on ne met pas la photo de son visage, mais plutôt son torse, son cul, sa bite, voire le corps entier, nu ou habillé, peu importe, mais sans la tête ! Voulez-vous coucher avec un guillotiné ? Bien sûr, toute règle a ses exceptions : en l’occurrence, ce sont les mecs jeunes et beaux qui affichent volontiers leur sourire ultra-brite pour attirer le chaland. De là à dire que ceux qui se cachent sont moches…

Deuxième constat : à Montrou, il n’y a qu’un seul et unique bar LGBT. J’insiste sur ces quatre consonnes puisque l’établissement n’est pas, à proprement parler, un bar gay. Il a pour nom « Triangles », au pluriel. Or, qu’est-ce qu’un triangle sinon la représentation d’un vagin ? La raison de cette singularité est que les patrons sont des patronnes, donc des gouines ! Je n’ose écrire que ce sont des lesbiennes, puisque dernièrement, une dépêche de l’AFP datée du 29 avril m’apprit que des habitants de l’île de Lesbos ont saisi la justice hellène pour revendiquer l’usage exclusif du terme « lesbienne », selon eux usurpé par les homosexuelles. Les plaignant(e)s « estiment que les habitants de l'île sont victimes d'un "viol psychique et moral" du fait de la "confiscation" par les homosexuelles d'un qualificatif au départ géographique ». Cette deuxième parenthèse étant refermée, j’en reviens à nos amies les femmes qui aiment les femmes.

Mais, me disais-je encore vendredi soir lorsque avec Jason j’ai osé mettre les pieds dans ce lieu de perdition, ces femmes sont-elles réellement des femmes ? Look para-militaire, démarche masculine, cheveux coupés en brosse, ce sont des caricatures de camionneuses qui semblent consacrer des efforts colossaux à gommer toute trace de féminité. J’avais envie de crier, comme autrefois Patrick Juvet : « où sont les feeeeeeeeeeemmmmmmes ??? » Jason me fit justement remarquer que certains minets avaient l’air nettement plus féminin que ces demoiselles biologiques. Enfin, pour le peu de monde qu’il y avait là. Et je vous épargne les détails sur la sélection musicale qui ne donne pas envie de se trémousser sur la piste de danse. Quelques vieux habitués tentaient, sans y croire, leur chance sur les quelques bandits manchots qui traînent à l’arrière du bar principal, près de deux ou trois billards où les goudous, telles de vrais mecs, jouent avec une queue et des boules.

Dernier et ultime constat navrant pour votre serviteur qui a connu les nuits parisiennes du crépuscule jusqu’à l’aube avec leurs « before » et leurs « after », mais qui illustre de façon criante le choc culturel que j’ai ressenti dans les si peu riantes contrées où j’éprouve la douleur de résider : si tous les établissements ferment à deux heures de la nuit (expression made by Zanzi car pour moi, à 2 heures après minuit il fait nuit, ce n’est pas le matin, donc dire qu’il est « 2 heures du matin » c’est n’importe quoi, na !), donc dis-je, si les établissements ferment à 2 heures en vertu d’une obligation légale (ça rigole pas, je dirais même plus : c’est pas gai !), les clients de celui-ci ne commencent à affluer que vers minuit !

Les pauvresses ! Deux heures à glandouiller dans un endroit dont le design à faire peur mériterait un lifting complet, à boire de la bière pour entretenir son gros bide tout en cherchant du coin de l’œil qui on pourrait bien essayer d’emballer pour ne pas passer le reste de la nuit tout seul, reconnaissez que c’est pathétique. Autant aller au cinéma avec son chum, pour se tenir la main dans le confort d’une salle obscure comme celle de La Dernière Séance d’Eddy Mitchell (et de Gérard Jourd’hui), comme des amoureux des années cinquante. Mais l’heure de la dernière séance étant déjà passée, Jason et moi sommes rentrés nous glisser sous la couette et ça, au moins, c’était chouette !



Lire le précédent épisode, cliquez ici.

 

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Dimanche 11 mai 7 11 /05 /Mai 00:20

Visuel : (c) GayClic

2e partie
Ainsi s'achève l'affaire Dusty... Ouf !
A partir de l'épisode 57, nouveau cycle dans les aventures de Luke & Noah : fini les meurtres et les enquêtes, place au ménage à trois... ou presque. Les fans américains n'ont pas été très contents de cette tournure des événements.
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 11 mai 7 11 /05 /Mai 00:16

Visuel : (c) GayClic

Pendant que Meg salive sur le banana-split de Noah que bichonne Luke, Lucinda joue au docteur avec Lily...
Ouf ! Après des heures de montage et de visionnage, j'ai extrait une quinzaine de minutes permettant de boucler l'affaire Dusty... Si vous avez envie de vous détendre, n'hésitez pas, suivez la prise d'otages, c'est à hurler de rire.
Quelques infos : Lucinda est multimillionnaire (ce qui explique sa conversation avec son banquier), Evan est dans le feuilleton depuis quelques mois, mais c'est la première fois que vous le voyez ; Meg est la soeur d'Holden (on l'a déjà aperçue); incidemment, Margo est la mère de Casey (l'ex de Maddie qui était en prison; j'en parle car il revient bientôt et cela nous réserve quelques rebondissements pas piqués des hannetons avec Luke & Noah)...
Dans la 2e partie : Noah et Luke parlent fantasmes sexuels, et l'affaire Dusty finit tragiquement...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 00:13

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2e PARTIE
... qu'on aurait pu intituler "La fourmi n'est pas prêteuse". Voyez le regard que lance Luke à Tony à 5'10"...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 00:09

Visuel : (c) GayClic

Lily cauchemarde, Holden protège et Luke dîne avec "Mamie Noah"...
Patience, la 2e partie est exclusivement consacré à nos amis.
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Jeudi 8 mai 4 08 /05 /Mai 00:19

« Je respecte les personnes homosexuelles, j'en connais quelques unes et je ne fais pas dans la discrimination. Mais je crains que la Gay Pride soit tout autre chose, un acte d'exhibition sexuelle, et je suis opposé à toute forme d'exhibition, homosexuelle ou hétérosexuelle. » Gianni Alemanno, nouveau maire de Rome et ancien néo-fasciste.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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