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Lundi 14 avril 1 14 /04 /Avr 00:31

Tout ! n°13, journal du FHAR, 17 mai 1971.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 14 avril 1 14 /04 /Avr 00:18
http://87.98.222.182/0/05/17/99/images-diverses/homos-fhar.jpg
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Dimanche 13 avril 7 13 /04 /Avr 00:44

Visuel : (c) GayClic

CET ÉPISODE EST EN DEUX PARTIES
Un des épisodes favoris des fans... Mais aussi l'un des plus frustrants... Gare ! Le gui pour les gays, c'est pas gai.
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 13 avril 7 13 /04 /Avr 00:39

Visuel : (c) GayClic

CET ÉPISODE EST EN DEUX PARTIES
Faith et Natalie sont très à cheval avec Noah, Lily fait gui-li gui-li, Emma emballe tout ce qui bouge - tout comme Holden - et Luke a envie d'être beurré... Pas d'erreur, c'est Noël à Oakdale.
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 12 avril 6 12 /04 /Avr 00:16

Boris et Nadir est destinée à encourager le sexe sans risque chez les gays. Elle complète le travail de prévention réalisé par le SNEG dans les établissements de la communauté gay et celui de CITEBEUR, en tant que producteur et diffuseur de vidéos homosexuelles safe réservées aux adultes. Les principales situations pouvant susciter des comportements à risque identifiées par le SNEG dans ses enquêtes (dépression, préparation psychologique insuffisante avant un rapport sexuel, ambivalence face aux risques) sont traitées sur un mode non pornographique et convivial, qui valorise le plaisir d’être ensemble et l’amitié comme vecteur de prévention au sein de la communauté gay.



La bannière et les vidéos sont (c) StudioPresse,
CITEBEUR et le SNEG.
La diffusion sur Les Toiles Roses est autorisée par StudioPresse. Merci Laurent !

Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : BORIS & NADIR
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:31


« Nous sommes plus de 343 salopes !
Nous nous sommes fait enculer par des Arabes !

Nous en sommes fiers et nous recommencerons !»
Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, 1971.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:22

http://www.espacestemps.net/docannexe/image/1068/img-3.jpg


« Nos amours ? Répétons-le : une vespasienne qui pue, de la merde et des bouteilles pleines d'urine, des croûtons de pains poussiéreux, disposés là exprès, comme pour nous dire : voilà ce que tu es : une merde rien de plus. Et les années qui foutent le camp, la solitude pour seule compagne, avec – en arrière-plan – l'insupportable idée : je n'aurais pas vécu. »
(Extrait du 
Rapport contre la normalité du FHAR, symptôme 3, éditions Champ Libre, 1971)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:09

« [Je souhaite] pouvoir dire que l'homosexualité est un comportement à risque, et pose de sérieux problèmes »
« Beaucoup de personnes homosexuelles ne vivent pas leur orientation sexuelle comme un choix, mais comme une compulsion qui blesse leur liberté » et il faudrait ainsi aider ces pauvres hères à « s'en sortir ». »
« L'homosexualité est une négation de la sexualité elle-même. Il n'y a sexe que là où il y a différence sexuelle reconnue dans les principes et dans les comportements. Par définition, les sexes masculin et féminin sont relatifs l'un à l'autre. Les lobbies homosexuels, en prônant l'usage et la reconnaissance sociale de l'homosexualité, font de chaque sexe un absolu et détournent la sexualité humaine de son sens - son orientation, comme sa signification : manifester, entre autres, que l'amour ne peut jamais s'enfermer dans le narcissisme mais est toujours tourné vers l'autre. »

Père Philippe de Kergorlay, prêtre du diocèse de Paris, 2005.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 10:55

Les homosexuels sont des « tapettes avec des saletés sous les ongles et qui transmettent des maladies ». Tom Lukiwski, député conservateur canadien.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 10 avril 4 10 /04 /Avr 12:56




TROIS ASPECTS DE LA REPRÉSENTATION LESBIENNE  :
L'ASPECT PHYSIQUE, SOCIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

Une chronique d'Isabelle B. Price, d'Univers-L
 

The L-word


L'ASPECT PHYSIQUE

Le stéréotype physique de la lesbienne. Le stéréotype est une idée toute faite, une image sortie d'un moule. Ce mot est d'ailleurs issu du procédé typographique qui permet de réaliser et de reproduire des images fixes. Il s'agit ici des caractéristiques superficielles et communes censées représenter les homosexuelles. En réduisant ces femmes à une attitude, une opinion, un physique, elles sont simplifiées à l'extrême et le public se fait une opinion fausse et erronée concernant celles-ci. La représentation des lesbiennes est alors incomplète, trompeuse, éloignée de la réalité et totalement fausse.

La population imagine, la plupart du temps, les lesbiennes comme des « camionneuses ». Elles portent les cheveux courts, des vêtements masculins et militaires, de grosses chaussures type rangers. Elles ont de nombreux percings, une rangée de boucles d'oreilles, un tatouage tribal sur le bras, fument comme des pompiers et refusent de s'épiler. Le stéréotype est certes poussé à l'extrême mais il reprend les grandes lignes.

 


Il est cependant appréciable de constater qu'aujourd'hui, cette représentation n'existe ni au cinéma ni à la télévision. Bien au contraire. En effet, conséquences de l'ultra féminisation dans les médias, de la vague de porno chic dans la publicité, de la banalisation du sexe et de la sexualité, cette image est véritablement entrain de changer.

Aujourd'hui, la représentation des lesbiennes dans les séries télévisées et au cinéma a beaucoup évolué. On assiste à une sur-représentation des « lipsticks lesbians » au détriment des « butchs »dites camionneuses. Les lipsticks lesbians reflètent la nouvelle manière de montrer l'homosexualité féminine aux États-Unis. The L-Word en est la preuve flagrante et éclatante. Ces femmes revendiquent leur féminité de façon ostentatoire. La beauté est leur arme, leur moyen de s'émanciper.

 

The L-word

Le fait est qu'à travers cette représentation, les homosexuelles et les hétérosexuelles sont difficiles à différencier. Parce qu'elles sont belles et séduisantes, parce qu'elles n'arborent pas de signes distinctifs, ces nouvelles lesbiennes ne choquent pas, n'effrayent pas et se fondent dans la masse. Elles séduisent les hommes au même titre que toutes les femmes et leur physique avantageux leur permet de survivre dans un média où l'audimat masculin ne peut être ignoré tant il est important et puissant.

Exemple typique de cette nouvelle manière de représenter les homosexuelles et de les montrer, l'épisode 12 de la saison 1 de The L-Word intitulé « Libération » ou « Looking Back » en Version Originale où les héroïnes se rendent au Dinah Shore Week-End à Palm Springs (Californie). À l'origine de ce rassemblement qui existe réellement, deux femmes, Robin Gans et Sandy Sachs. En 1992, ces deux américaines ont fait leur coming-out dans le célèbre New York Times. Robin, diplômée en psychologie et enseignante à l'université, déclarait récemment à ce sujet : « C'était la première fois que des homosexuelles féminines et « d'apparence normale » sortaient du placard en public. Nous avons motivé des milliers de femmes à faire de même. Il arrive trop souvent que les lipsticks n'avouent jamais leur sexualité et se camouflent parmi les hétéros. Beaucoup sont venues nous remercier et nous demander de fonder un lieu de rencontre pour elles. Nous avons alors ouvert le Girl Bar à Los Angeles et multiplié les apparitions télévisées » . Depuis, ce rassemblement à lieu chaque année et dure trois jours et trois nuits. Une aubaine pour les auteurs adeptes de corps somptueux, de sensualité, de baisers saphiques et en même temps de normalité, de banalité et d'acceptable.


The L-Word

 

Parce que comme l'a si bien précisé Sandy Sachs, les lipsticks lesbians sont rassurantes et ne choquent pas. Elles donnent une image tout à fait acceptable de l'homosexualité, une image qui ne heurte ni les hommes ni les parents puisqu'elles sont et demeurent des femmes séduisantes. « Le fait que nous soyons un couple équilibré et heureux rassure beaucoup de parents. Nombre d'entre eux nous ont écrit être parvenus plus facilement à accepter la sexualité de leur fille après avoir écouté nos témoignages ».

Alors que la butch choque parce qu'elle se pare d'attributs masculins et menace de prendre la place des hommes qu'elles castrent dans leur virilité, les lipsticks revendiquent leur féminité et leur sensualité et ne sont en rien inquiétantes.

 

Ally McBeal

 

L'ASPECT SOCIOLOGIQUE

Un stéréotype répandu veut que les lesbiennes qui travaillent, occupent des postes hauts placés et à responsabilités.


Ally McBeal

 

À partir du moment où une femme demeure à un poste important dans une société, une entreprise ou autre, à partir du moment où une femme se trouve à un poste de direction, qu'elle est toujours célibataire et qu'elle a dépassé la trentaine, ce cliché veut que cette femme soit homosexuelle.


Fastlane (Billie)

 

Les scénaristes se sont servis de cette idée dans la série Fastlane où ils ont volontairement sous-entendu que Billie était peut-être lesbienne. Et cet a priori a également été exploité dans la série Preuve à L'Appui où Jordan qui est une femme médecin forte et indépendante avoue ouvertement qu'elle n'est pas homosexuelle pour rassurer l'audience masculine. Ce n'est pas parce qu'elle fait un travail prenant et difficile, qu'elle est toujours célibataire alors qu'elle a eu trente ans qu'elle est homosexuelle pour autant.

 

Preuve à l'appui (Jordan)

 

Ce stéréotype est malgré tout toujours présent même s'il tend à disparaître avec l'acceptation du travail des femmes et la position à des postes clés à responsabilités de femmes de plus en plus qualifiées. Des séries comme Sex & The City ont fait énormément évoluer les mentalités. Celle-ci a indiscutablement changé la représentation des célibataires hétérosexuelles de plus de trente ans. Bridget Jones dans un registre différent mais tout aussi délirant a permis l'émancipation des hétéros trentenaires au cinéma.

Il n'empêche que les lesbiennes à la télévision et au cinéma semblent toujours appartenir à des milieux aisés et avoir un métier intéressant et passionnant extrêmement bien rémunéré. Une représentation très loin de la réalité lorsque l'on sait qu'à travail égal et à formation identique, les femmes restent toujours moins rémunérées que les hommes. Et donc, dans la grande majorité des cas, les couples d'homosexuelles gagnent moins qu'un couple hétérosexuel qui lui-même gagne souvent moins qu'un couple gay.

 

Queer as folk (US)

 

L'ASPECT PSYCHOLOGIQUE

Quelles qualités possèdent aujourd'hui les homosexuelles lorsqu'elles sont représentées à la télévision et au cinéma ?

Dans ce domaine également, l'évolution a été considérable, il s'agit peut-être de la plus grande évolution dans la représentation des lesbiennes. Aujourd'hui, celles-ci sont majoritairement des femmes fortes, indépendantes et réfléchies. Elles ont généralement la trentaine, une situation confortable et si elles ne sont pas en couple depuis plusieurs années avec l'idée de faire un enfant, elles sont encore à la recherche du Grand Amour.

 

Buffy contre les vampires (Willow et Tara)

 

Les adjectifs pouvant qualifier les homosexuelles dans les séries télévisées telles que Queer As Folk, Urgences, Buffy contre les Vampires, Dark Angel, Fastlane, Xena, Preuve à l'Appui et bien d'autres encore ne manquent pas.

Elles sont : fortes, travailleuses, combattives, fières, intelligentes, réfléchies, sensibles, à l'écoute, compréhensives, rassurantes, aimables, indépendantes et exceptionnelles.

Les homosexuelles dans les séries télévisées et au cinéma ne sont plus passives comme autrefois. Elles ne sont plus victimisées comme dans les années cinquante, soixante avec des films comme Jeunes filles en uniformes, réalisé en 1958 par Geza Von Radvanyi. De nos jours, elles s'imposent comme des femmes fortes et volontaires qui ont le droit au bonheur comme tout le monde.



Quelques personnages rompent cependant avec cette nouvelle représentation des lesbiennes. Tara dans la série Buffy contre les Vampires et les adolescentes comme Jane dans Le Secret de Jane et Shannon dans Edgemont. Elles se différencient des autres parce qu'elles sont douces, sensibles, parfois fragiles et moins agressives que leurs consoeurs. Elles semblent vivre simplement sans aucune revendication et contrastent avec ces autres femmes parfois trop revendicatives. Ces dernières revendiquent un choix de vie, une sexualité différentes et le droit d'exister. Un grand pas en avant mais l'homogénéité qui règne aujourd'hui dans leur représentation et leur grande absence de défauts dans la majorité des cas fait qu'elles finissent par devenir légèrement énervantes.

 

Edgemont (Shannon)

 

Une grande avancée dans la représentation lesbienne qui ne doit pourtant pas tomber dans le systématique et le similaire au risque de perdre toute la diversité qui règne dans la communauté homosexuelle.

Cependant, cette image très progressiste doit être nuancée. Ces lesbiennes ont le droit d'exister parce qu'elles tiennent toutes des propos politiquement corrects, parce qu'aucune n'est choquante ou effrayante et parce qu'aucune n'est sexiste ou trop ouvertement féministe. Elles doivent à tout prix plaire aux hommes sans les menacer pour s'assurer leur audience. Elles sont obligées être parfaites et bien sous tous rapports pour plaire aux mères de famille et à la ménagère de plus de 50 ans qui doivent les trouver et les juger « normales » pour ne pas sentir agressées. Et il faut qu'elles possèdent toutes les qualités citées plus haut pour satisfaire le public homo. Pas évident !

 

Ellen DeGeneres du sitcom Ellen

 

CONCLUSION

La représentation lesbienne est en constante évolution mais elle est toujours engluée dans des stéréotypes qui nuisent à une vision réaliste des lesbiennes à la télévision et au cinéma.
Toujours préoccupés par la question des taux d'audience, les scénaristes et réalisateurs cherchent avant tout à satisfaire le plus grand nombre. Mais plaire aux masses se fait ici au détriment de l'originalité.

Isabelle



 

Par Isabelle B. Price - Publié dans : ET LES FILLES, ALORS ?
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Mercredi 9 avril 3 09 /04 /Avr 03:00

 

Fiche technique :
Avec Radha Mitchell, Gabriel Mann, Charis Michaelson, David Thornton, Anh Duong, Ally Sheedy, Patricia Clarkson, William Sage et Helen Mendes. Réalisé par Lisa Cholodenko. Scénario : Lisa Cholodenko. Directeur de la photographie : Tami Reiker.
Durée : 95 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
Malgré la récente promotion qu'elle vient d'obtenir dans le prestigieux magazine de photo Frame, où elle travaille, Syd reste préposée aux cafés. Elle vit confortablement et depuis longtemps avec son ami James. Une fuite au plafond de la salle de bains va l'amener à rencontrer sa voisine du dessus, l'insaisissable Lucy Berliner, célèbre photographe qui a décroché depuis dix ans et qui va lui faire découvrir un monde étrange et captivant.

 


L’avis de Yann Gonzalez :
High Art est le récit touchant d'un amour désespéré. Syd (Radha Mitchell), jeune et charmante intellectuelle, travaille pour Frame, un magazine de photos important, mais est quelque peu frustrée par sa place dans la hiérarchie de l'entreprise. Elle fait un jour connaissance avec sa voisine, Lucy (Ally Sheedy), ex-photographe à succès dont le travail fascine Syd d'emblée. Celle-ci n'a alors plus qu'une idée en tête : remettre Lucy sur le devant de la scène par le biais de Frame. Parallèlement, les deux femmes vont vivre une liaison tourmentée, Lucy ayant de graves problèmes liés à la fois à sa maîtresse allemande, Greta (Patricia Clarkson), et à la drogue...


Lisa Cholodenko a un talent évident pour filmer la passion : que ce soit celle du couple Syd et Lucy ou celle, plus ancienne, existant entre Lucy et Greta, mais qui ne reste effective que par le lien mortifère de l'héroïne. La jeune cinéaste, dont c'est le premier film, sait mettre en valeur ses actrices (toutes épatantes) et leurs corps confrontés à un désir gangrené par la mélancolie (on lit dans les yeux d'Ally Sheedy l'impossibilité du bonheur). Elle possède également un don particulier pour installer une atmosphère aux tonalités sombres (renforcée par l'envoûtante musique de Shudder To Think), filmer des visages, laisser du temps aux personnages qu'elle aime et qu'elle sait aimer. On regrette alors que le film ne se focalise pas davantage sur son trio principal et nous impose sa vision pas très originale du milieu superficiel de la photographie contemporaine, insistant également sur l'arrivisme inconscient de Syd dans ses rapports avec Lucy. Le film était déjà assez amer et l'on n'avait pas besoin de cette mesquinerie inhérente aux rapports professionnels dont on a la désagréable impression qu'elle intervient comme un surplus dramaturgique.


L'avis de Pierre Guillemot :
L'histoire : Syd, jeune Américaine blanche en bonne santé, commence sa carrière à New York comme rédactrice-stagiaire et porte-café dans un magazine de photo d'art branché. Elle a un appart, un jules gentil, tout va bien sauf qu'elle aimerait monter en grade. Elle tombe par hasard sur Lucy, vieille New-Yorkaise, héroïnomane, qui vit avec Greta, Allemande non moins ravagée, dans le petit monde de l'art pénible. Et Lucy photographie ça, et c'est très bon; Syd voit sa chance, révéler à ses chefs un nouveau talent; pas de veine, c'est une vieille gloire, qui a arrêté de publier; mais si Syd arrive à la refaire travailler, on en fera la prochaine couverture du magazine d'art branché.


La suite est à l'horizon : Syd fera ce qu'il faut : se défoncer, dévouer son corps, pour que ça marche pour elle. Ça finit mal.
Bon, ça se veut subtil, l'initiation à la vraie vie de la jeune arriviste, la vieille qui se croyait le cœur tanné et qui fond à nouveau, les dégâts de l'amour et de l'abandon. Avec une image en couleur très joliment travaillée, les décors; des bureaux trop nets où les meubles ont l'air d'être coupants, des appartements citadins déglingués et étouffants, on a l'impression qu'il n'y a jamais de fenêtres (il y en a mais on ne voit rien à travers) et brusquement le dimanche à la campagne, un autre monde, d'autres couleurs. Petit plaisir de voir mises en scène les images des images, ce qui vient de se passer est devenu une photo et celle qui est dessus en discute (Lelouch avait fait plus et mieux; Hasards et coïncidences et la caméra vidéo). 


Et puis quand même, le film montre ce que les filles se font entre elles. Pour une fois autrement que M6 le dimanche soir, et pas comme les militantes de Go fish. C'est beau et ça émeut (très, très voilé, n'y allez pas pour ça, on en voit moins que sur la photo de l'affiche).


Mais avec tout ça, la réalisatrice ne nous sort pas du petit monde de l'art parisien (new-yorkais mondialisé cette fois, c'est pareil). Sauf quand Lucy va chez sa très vieille maman Juive, qui n'oublie jamais de rappeler à sa fille qu'elle vit, à son âge, avec les sous que son papa avait sortis d'Allemagne quand il était encore temps. Drôles de scènes qui n'ont rien à voir avec le reste. Un morceau de l'histoire personnelle de l'auteur ?
Un film qu'on peut voir.
Pour plus d’informations :
Par Yann Gonzalez et Pierre Guillemot - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 9 avril 3 09 /04 /Avr 00:24
Visuel (c) GayClic.com


Avant les J.O., l'ambiance n'est pas très gay


Article de Doug Ireland, publié sur Bakchich.info.
(reproduit sur ce blog avec l'autorisation de Laurent Léger de Bakchich.info)


La police chinoise fait le ménage. Et rien n’échappe à sa vigilance. La communauté gay en fait les frais. Les rafles se multiplient dans les quartiers homosexuels de Pékin, où il ne fait décidément pas bon sortir de la norme !

La vague d’intimidation et de répression en Chine avant les Jeux Olympiques cible aussi les homosexuels. Selon un courriel du Docteur Wan Yanhai, le militant gay et anti-Sida le plus en vu en Chine, le mois de mars a été l’occasion de nombreuses rafles policières à Pékin et à Shanghai. Il estime que les autorités chinoises ont sévit contre la communauté gay « au niveau national ».

Le Dr. Wan Yanhai n’est pas n’importe qui. Fonctionnaire dans le ministère de Santé publique, il a perdu son poste en 1994 à cause de sa participation à des campagnes d’information sur le sida et à son soutien pour l’idée d’égalité des droits des homosexuels, hommes ou femmes. Après son licenciement du ministère, Wan Yanhai a fondé l’association anti-Sida Aizhixing Action Project (les caractères chinois pour « Aizhixing » représentent l’amour, le savoir, et l’action, et sont un jeu sur le mot chinois pour Sida). L’association milite également pour la liberté d’expression sur Internet.

Enlevé et arrêté en 2002 pour avoir diffusé un rapport gouvernemental interne sur le scandale du sang contaminé en Chine (près d’un million de personnes ont été contaminé par le VIH dans 23 des 30 provinces chinoises), Wan Yanhai n’a été libéré qu’un mois plus tard après une campagne mondiale protestant contre son arrestation. En 2006, il était de nouveau arrêté pour avoir accusé le gouvernement de « s’être endormi » sur le Sida en Chine. Dans le même temps, une conférence sur le Sida qu’il avait organisé, où était attendu des délégués des associations et fondations anti-Sida du monde entier, était purement et simplement annulée sur ordre gouvernemental. Son travail sur le Sida et pour les droits de l’homme est pourtant reconnu. Ainsi a-t-il reçu un prix de l’association Human Rights Watch.


Rafles en série


Dans son courriel, Wan Yanhai raconte en détail certaines des rafles. Tout a commencé le 9 mars 2008 par une descente de police à « Destination », la boîte gay la plus branchée de Pékin. Les autorités ont prétexté que la discothèque était « surpeuplée » et ont ordonné sa fermeture plusieurs jours durant. Selon d’autres informations récoltées a Pékin par Bakchich, la police avait vidé la discothèque de tous les non-asiatiques avant de procéder aux interpellations et cela afin d’éviter qu’un diplomate ou un étranger influent puisse témoigner de la manière de procéder des forces de l’ordre.

Le 17 mars, des policiers armés et des officiers du Bureau de la sécurité publique descendaient dans le parc Dongdan dans le secteur Est de Pékin, connu comme un lieu de drague gay. Selon Wan Yanhai, la police a « amené les gays dans le commissariat qui se trouve à l’intérieur du parc, où au moins une quarantaine de personnes ont dû attendre leur tour pour être interroger. Tous ont été contraints de montrer leurs papiers d’identité. Ils ont ensuite été forcés d’écrire leurs noms sur une feuille et de la tenir sur leur poitrine pendant que la police les photographiait. Les plus réticents ont été retenus pour des interrogatoires prolongés. Un bénévole de l’Aizhixing Action Project faisait parti du lot. Les policiers ont prétendu qu’ils ne retrouvaient pas son nom dans les fichiers informatiques, et il a fallu l’intervention de l’avocat de l’Aizhixing Action Project pour qu’il soit libéré.

La police a justifié cette arrestation collective par un meurtre qui avait été commis dans le parc quelques jours auparavant. Mais lors des interrogatoires, pas une seule question sur le sujet ! Durant les jours qui ont suivi cette rafle, des véhicules de polices ont continué à patrouiller et à faire des contrôles d’identité inopinés. Pour la moindre imprudence, les gens étaient amenés au commissariat. Dans l’après-midi du 22 mars, deux jeunes gens étaient arrêtés au moment même où ils entraient dans le parc. »


Bains gays, chat room… Rien n’échappe à la police de Pékin


Un autre épisode du même genre s’est produit le 20 mars dans l’Oasis, les bains gays les plus populaires de Pékin. Selon Wan Yanhai, « plus de 70 personnes, tous des clients ou des employés du club, ont été arrêtés. Après plus de 30 heures de détention, les clients de l’établissement étaient libérés, alors que les employés étaient eux gardés derrière les barreaux. A l’aube du 21 mars, la police descendait à nouveau dans un autre bain Oasis près du Pont Dongsishitiao, où cette fois, les employés étaient tous arrêtés. A ce jour, les deux bains restent fermés sur ordre de la police. Un bain gay dans un autre secteur de la ville était aussi fermé par les autorités, ainsi qu’un bain gay à Shanghai. »

Par ailleurs, selon une annonce du chat room gai Beijing Tongzhi (le mot « tongzhi », littéralement « camarades », a été largement adopté par les gays chinois pour se désigner eux-mêmes), au moins 80 « travailleurs du sexe » ont été arrêtés. Selon l’annonce, « depuis quelques jours Pékin nettoie la ville et sévit contre le commerce du sexe. Plus de 80 travailleurs du sexe sont actuellement sous les verrous. Pourtant ce site n’accueille personne dont les intentions sont illégales. Nous espérons que tout le monde se concerte pour s’opposer à cela. Merci pour votre coopération ! »

Wan Yanhai n’est pas le seul à faire part des actions policières contres les gays. Selon le site internet chinois le Shanghai-ist, « la rafle dans la boîte Destination de Pékin a eu lieu le même soir qu’une rafle contre le PinkHome de Shanghai, où plusieurs gays ont été arrêtés. De telles mesures répressives prises si rapidement contre les lieux et les espaces publics fréquentés par les gays sont inédites en Chine, notre effarement n’en est que plus justifié. »

Il est vrai que le nombre de boites, bars, et bains gay a connu un accroissement ces dernières années, notamment depuis le changement du statut des homosexuels. En 1997, le terme de « voyou » a été retiré du Code criminel à l’égard des gays arrêtés pour « sollicitation » dans des endroits publics (C’était l’accusation préférée contres les gays que la police soupçonnait de draguer.) Les actes homosexuels ont ainsi eté décriminalisés et, en avril 2001, l’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales.


Nettoyage avant les J.O.


Selon un interlocuteur de Bakchich à Pékin, « les autorités ont commencé ce ‘nettoyage’ pour signaler à la communauté gay qu’il fallait qu’elle se montre discrète pendant les JO. Le gouvernement voyant d’un mauvais œil tout ce qui n’est pas considéré comme ‘normal’ ou ‘bien rangé.’ Pékin veut faire fuir des grandes villes tout ceux qui ne possèdent pas le passeport interne requis pour y résider. En outre, certains soupçonnent que les rafles dans les boîtes et les bains pourraient avoir un rapport avec la corruption. De nouveaux commissaires de police ont été nommés à Pékin, et il n’est pas rare qu’ils intimident des commerçants gays en leur demandant de payer un bakchich pour pouvoir travailler tranquillement. »

Malheureusement, cette vague évidente d’intimidation des gays chinois n’a pas encore attiré l’attention de la presse. Tout comme le fait que Hu Jia, le dissident condamné à trois ans et demi de prison le 3 avril, est aussi un militant anti-SIDA notoire et un proche collaborateur de Wan Yanhai. Ni Le Monde, Libération, Le Figaro, France-Soir, ou le Nouvel Observateur, en rapportant la réclusion de Hu Jia, n’ont trouvé nécessaire de mentionner le fait qu’il est le directeur exécutif de l’association Aizhixing Action Project fondée par Wan Yanhai, mais aussi qu’il est le fondateur d’une autre association anti-SIDA, Love Source. (Entre 2002 et 2005, Hu Jia passait plusieurs mois par an dans les "villages du sida" des régions où des paysans très pauvres ont été victimes de l’affaire du sang contaminés dans des centres de transfusion. « Beaucoup de gens mouraient, se souvenait-il ; en tant que bouddhiste, il m’incombait de passer du temps avec eux pour alléger leurs souffrances. » )

Et si Hu Jia croupit aujourd’hui au fond d’une cellule, il y a lieu de s’inquiéter aussi pour l’avenir de son ami Wan Yanhai.

Par Doug Ireland sur Bakchich.info - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mardi 8 avril 2 08 /04 /Avr 08:43


(4.15)





L’hiver s’éteint à Caribouland. La neige fond, lentement, mais sûrement. Les dernières traces blanches disparaîtront en mai. Cet hiver fut long, très long, trop long. Trop dur, trop rigoureux, difficile à supporter quand on est seul et qu’on n’a personne avec qui faire l’amour devant un feu de cheminée. Ajoutons à cela qu’il n’y a pas de cheminée dans la maison…

La Niña est la cousine maléfique d’El Niño. El Niño, c’est le petit garçon qui joue au réchauffement climatique. La Niña, c’est la petite fille frigide qui fabrique des glaçons une fois tous les dix ans, ou plus. C’est une paresseuse, mais son cousin au sang chaud ne lui laisse que peu d’espace pour s’exprimer. Mais quand elle s’exprime, la vilaine, ça fait mal. Elle ne le fait qu’en hiver. Un hiver « à la Niña », tel est celui que je viens de traverser. Douloureusement. Cela s’est traduit par des températures plus froides, et davantage de précipitations. Comprenez par là : des chutes de neige, des tempêtes hivernales, des pluies de verglas.

C’est beau quand ça tombe la première fois, la neige. Tout est immaculé, et le silence qui s’abat avec elle invite à une forme de recueillement. Mais dans le monde contemporain, tout ce qui est pur est appelé à être souillé. L’automobile transforme la neige en gadoue, le « slush », les émanations des pots d’échappement noircissent le blanc manteau neigeux, comme un poumon est encrassé par la fumée du tabac. Et tout devient laid.

L’hiver a tué. Spectaculairement. Au cours de la deuxième semaine de janvier, une équipe de joueurs de basket (15 et 16 ans) a été décimée dans un accident de la route. À cinq minutes de la destination finale, le minibus a dérapé, et comme dans un mauvais film, la fatalité a voulu qu’un camion arrivât en sens inverse. Sept joueurs sur neuf ont perdu la vie, ainsi que l’épouse du coach, ce dernier étant, avec sa fille et deux autres joueurs, l’un des quatre rescapés, mais marqué à vie par la tragédie.

L’hiver condamne à l’enfermement. Les gens se barricadent chez eux. Le climat est primesautier. Un bulletin météo peut être contredit par les faits le lendemain. Dans ces conditions, il apparaît hautement hasardeux de prévoir une excursion un tant soit peu lointaine, le risque étant grand d’être pris n’importe où dans une tempête de neige ou de glace. La vie sociale, au cœur de l’hiver, est une belle endormie dans un coma artificiel.

Je le reconnais, je suis venu ici de mon plein gré. J’avais des projets plein la tête. Ils se sont fracassés sur les rochers de la réalité. Je voulais revoir la neige, que je ne voyais plus en France depuis si longtemps. Las ! j’ai fait une overdose de poudre blanche, transformant un rêve d’enfant en cauchemar d’adulte. Le paradis blanc s’est révélé être un enfer.

J’en sors fourbu, vanné, molesté par une souffrance quotidienne qui ne m’a laissé aucun répit de tout le mois passé. Quand l’esprit vacille, le corps proteste et réagit avec véhémence. De surcroît, il s’enferme dans une logique mortifère et se nourrit de son propre venin imaginaire. Sortir de cette spirale n’est pas chose aisée, mais reconnaître et identifier le problème est un premier pas vers la guérison.

L’hiver s’éteint à Caribouland, emportant avec lui les projets d’avenir que j’y avais formés. Mais la petite flamme à l’intérieur de moi n’est pas morte. Elle a la vaillance du feu grégeois. Elle est plus forte qu’elle ne le croit. Alors, après s’être consumé, le phénix renaîtra de ses cendres et le feu sacré qui l’anime reprendra vigueur, et brûlera, ardemment.



Lire le précédent épisode, cliquez ici.

 

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mardi 8 avril 2 08 /04 /Avr 02:00


Fiche technique :

Avec Jérémie Elkaïm, Stéphane Rideau, Marie Matheron, Dominique Reymond, Laetitia Legrix et Nils Ohlund. Réalisé par Sébastien Lifshitz. Scénario de Stéphane Bouquet et Sébastien Lifshitz. Directeur de la photographie : Pascal Poucet. Compositeur : Perry Blake.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.



Résumé :
Mathieu, dix-huit ans, est en vacances avec sa mère et sa soeur dans un village de bord de mer. Avec eux, il y a aussi Annick, qui s'occupe du quotidien et veille surtout sur la mère, désemparée depuis la mort de son dernier enfant. Sur la plage, Mathieu rencontre Cédric, un garçon de son âge. Commence alors ce qui ressemble à une aventure de vacances mais, jour après jour, de petits conflits en étreintes, d'insouciances en provocations, l'affection grandit et devient intense...

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L’avis de Yann Gonzalez :
Un été, sur une plage de Bretagne, Mathieu (Jérémie Elkaïm), un Parisien de 18 ans, fait la connaissance de Cédric (Stéphane Rideau). Les deux garçons vivent une aventure de plus d’un an. L’hiver qui suit leur séparation, Mathieu tente de se suicider. En guise de thérapie et pour mieux faire le deuil de Cédric, l’adolescent décide de retourner sur les lieux de leur rencontre...
Une histoire d’amour infra-passionnelle, une dépression douce, des drames sous-jacents... Presque rien, donc, du moins en surface. Car le film de Sébastien Lifshitz travaille avant tout sur l’ellipse et le non-dit, prenant le risque de privilégier les temps morts aux temps forts. Ce choix de structure en creux ne va toutefois pas sans frustrer, ne serait-ce qu’à l’orée des Terres froides, réalisé pour Arte par le même Lifshitz et dont la profusion romanesque – c’était, pour le coup, « Presque tout » : quête du père, tragédie gréco-marxiste et sodomie dévastatrice – était à peine adoucie par la retenue de la mise en scène.


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Les beautés de Presque rien, quant à elles, ne se goûtent que fugitivement, au gré des percées poétiques que le cinéaste s’est permis de sacrifier à son désir de rétention. C’est dans les petits reliefs de son récit fractal (les séquences se suivent sans ordre chronologique, entre l’été et l’hiver, l’amour naissant du couple et la solitude de Mathieu) que le film offre ses moments les plus immédiatement touchants : un coït sur le sable, une danse improvisée via Mylène Farmer (Libertine revu et corrigé version pédé), les aveux de Mathieu à sa mère malade (la toujours émouvante Dominique Reymond) ou encore la rencontre de ce dernier avec l’ex-petit ami de Cédric.


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Lorsque ses images sont moins signifiantes, plus atones, Presque rien frise la platitude, comme s’il ne s’était pas suffisamment nourri de situations fortes pour pouvoir sublimer la mélancolie de son protagoniste, comme si les instants pleins manquaient de cette incandescence seule capable de nous faire ressentir l’absence ou la douleur. Avec Les Terres froides, Lifshitz nous a prouvé qu’il était grand, et si Presque rien n’érode nullement notre croyance, on ose espérer que l’auteur des Corps ouverts se déleste à l’avenir d’une partie de sa modestie.


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L'avis de Mérovingien02 :
Sébastien Lifshitz ne change jamais de registre. Après deux court-métrage sur l'homosexualité (Il faut que je l'aime et Corps Ouverts), voilà qu'en 1999, il réalise son premier long métrage sur... l'homosexualité. Le ton se fait cette fois moins dur, mais il n'en demeure pas moins grave, très sérieux, proche des films d'auteurs à la française, style téléfilm sur grand écran. Il n'est franchement pas indispensable de le découvrir au cinéma, une simple vision sur Arte ne changeant pas grand-chose aux sensations éprouvées au visionnage.

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L'intrigue est typique du film de festivals Gay et Lesbien, avec son jeune héros qui tombe amoureux d'un garçon pendant l'été et fait son coming-out. Rien de particulièrement original donc. Mais comme pour briser la banalité sans laquelle le film ne vaudrait guère mieux qu'un film Télérama destiné à une soirée Thèma, Sébastien Lifshitz choisit de faire éclater la narration en trois saisons : l'été, l'automne et l'hiver. Le récit linéaire se retrouve ainsi éparpillé, passant des moments joyeux et ensoleillés de la rencontre amoureuse aux instants de solitude qui suivront la rupture. Le jeune héros, Mathieu, a entre-temps plongé en dépression. Mais le « pourquoi », on ne le comprendra pas immédiatement. Car en privilégiant une structure narrative en puzzle, le réalisateur nous pousse à combler les ellipses, comme par exemple ce qui a poussé le couple à la rupture.

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Finalement, cet espace-temps du film en pagaille permet au réalisateur de s'affranchir de l'histoire banale pour, dans une mesure relative, coller d'avantage au portrait d'un jeune homme à un moment de sa vie et qui ressasse ses souvenirs et se cherche. Comme le titre l'indique, l'auteur filme des choses simples sans les intellectualiser, et parle de choses anodines qui ne le sont pas tant que ça. On colle au personnage principal avec une mise en scène épurée, quasi documentaire. Forcément très intimiste.

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Presque rien
nous invite finalement à rencontrer un garçon qui ne témoignait jusque là d'aucune émotion particulière (la scène de l'oiseau mort, la façon dont il a vécu la mort de son frère), comme s'il les renflouait au plus profond de lui-même et qui, en découvrant l'amour, va apprendre à les exposer. Il ne fait aucun doute que Mathieu a déjà un fort potentiel de dépressif, voire ses silences constants et son regard vide. Mais en découvrant l'amour, il se découvre lui-même, et plus précisément son corps. Le corps a toujours été au cœur du travail de Lifshitz et de son scénariste Stéphane Bouquet. Ici, de nombreux plans sur des caresses, sur les corps des jeunes garçons au soleil ou sur leur nudité renvoie à l'exploration de la découverte de soi-même et de la découverte de l'autre. Ces corps sensuels qui se mélangent sont une échappatoire à la vie miséreuse qui entoure Mathieu (sa sœur en pleine crise d'adolescence, la mère dépressive). La beauté du corps et le plaisir sexuel sont en totale opposition avec la froideur du monde et permettent de s'en éloigner, d'être préservé. Il y a d'ailleurs un jeu de contraste entre les scènes d'amour en été, pleines de grands espaces (la mer, les forêts), avec une lumière chaude et rassurante et les scènes marquant la dépression, avec la froideur des murs d'hôpital. Mais il y a également une opposition flagrante entre la vie sociale de Mathieu pendant sa relation amoureuse et l'après. Ainsi, pendant l'été, il est à plusieurs reprises dans le même cadre que sa famille, que ce soit lors d'une discussion à table avec la famille (la caméra tourne autour des personnages comme pour les relier) ou bien lors de discussions plus sérieuses (le coming-out de Mathieu à sa mère, les remarques de sa sœur ou de sa tante). Une fois l'automne entamé, Mathieu est souvent seul dans le champ de la caméra. Sa famille l'a de toute évidence rejetée. Même lorsqu'il discutera avec une psychiatre, Mathieu sera isolé en champ/contre-champ.

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Mais tout ce travail discret de mise en scène demeure somme toute assez classique et ne relève pas spécialement de l'inédit au cinéma (le travail sur les saisons renvoyant à un état mental par exemple). À tel point que le plus gros mérite du film vient sans aucun doute de sa représentation sans fard de l'homosexualité. Sans tabou, sans jamais basculer dans les clichés du genre (style « Holala, je vais faire mon coming-out ! »), Sébastien Lifshitz parvient à faire non pas un film sur l'homosexualité mais simplement un film. Pas d'étiquette donc. Ainsi, le sexe est représenté sans chichi, et ce dès les premières minutes où un plan cru vient s'insérer dans la succession d'image lisses : un plan sur Mathieu qui caresse son sexe et commence à bander. Une manière d'aborder la solitude de Mathieu sans tabou, en représentant la masturbation comme un acte de plaisir solitaire. Par la suite, d'autres plans explicites trouveront leur place, la nudité faisant partie intégrante de la complicité et de l'amour partagé entre Cédric et Mathieu. Que ce soit Cédric dansant nu en parodiant Mylène Farmer ou bien une scène de sexe passionné dans les dunes de sables. C'est frontal mais nullement provocant.

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Il convient de saluer la performance des acteurs qui se dévoilent sans fausse pudeur, des rôles pas évidents, et qui n'ont aucune crainte de se retrouver cantonner dans des rôles d'éternels gays. Ainsi, Jérémie Elkaïm déjà vu dans le téléfilm « A cause d'un garçon », diffuse une féminité derrière un charisme absent, témoignant ainsi d'une grande fragilité, tandis que l'icône gay Stéphane Rideau (Les Roseaux sauvages d'André Téchiné, À toute vitesse de Gaël Morel et Sitcom de François Ozon, décidément !) offre une assurance plus forte, bénéficiant de sa carrière de sportif pour composer un homme sexy et viril, véritable vivier à fantasmes, offrant un solide contrepoint au personnage perdu de Mathieu. L'alchimie entre les deux comédiens est parfaite, excitante, touchante.

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Derrière son titre anecdotique et son sujet bateau, le film de Sébastien Lifshitz reste un film plus classique qu'il ne voudrait l'être mais se suit avec un certain intérêt. Il n'y a pas franchement de quoi se relever la nuit mais le fait que le film ne pose jamais la question de l'homosexualité reste une preuve de sincérité du cinéaste et d'honnêteté. Ce n’est déjà pas si mal.

Pour plus d’informations :

Site de Stéphane Rideau
Autre site sur Stéphane Rideau
Site de Jérémie Elkaïm

Site de Sébastien Lifshitz

Par Yann Gonzalez & Mérovingien02 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 8 avril 2 08 /04 /Avr 00:25


Laurent Gerra, France 2, décembre 2007.



Laurent Gerra, France 2, juillet 2007.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 8 avril 2 08 /04 /Avr 00:00
http://www.bunker-cruising.com/bunker_images/logos/logo_tetu_com.JPG

Concours de nouvelles
contre l'homophobie 2008

Le concours 2008 du 
comité Idaho est lancé. Vous avez jusqu'au 30 avril pour envoyer vos textes. Le gagnant sera publié dans Têtu.



Le concours de nouvelles contre l'homophobie 2008 est lancé !


Comme chaque année, le comité Idaho, en partenariat avec Têtu, organise ce concours. Vous pouvez d'ores et déjà envoyer vos textes à l'adresse adacsg43@yahoo.fr. Ils ne doivent pas excéder 2.000 mots environ et doivent être envoyés avant le 30 avril. La nouvelle primée par le jury sera connue le 17 mai, lors de la Journée mondiale contre l'homophobie, et publiée dans Têtu.


Réglement complet :

Article 1
Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie 2008, le concours de nouvelles contre l'homophobie est lancé à nouveau par Louis-Georges Tin et le magazine Têtu.
 
Article 2
Le concours est ouvert à toutes et à tous. Les candidates et les candidats sont invités à proposer une nouvelle, dont le sujet soit lié à la problématique de l'homophobie. L'appréciation du jury se fondera sur la qualité littéraire des textes proposés.

Article 3
Les textes envoyés doivent être inédits, rédigés en français et avoir une longueur de 2.000 mots (+ ou – 10 %).

Article 4
Les textes doivent être envoyés avant le 30 avril 2008 minuit, heure de Paris, à adacsg43@yahoo.fr, avec la mention du nom, du prénom, de l'adresse postale et des coordonnées électroniques et téléphoniques des candidats.

Article 5
Les résultats seront annoncés dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie.

Article 6
La nouvelle primée par le jury sera publiée dans le magazine Têtu, courant 2008.

Article 7
Les auteurs acceptent que leurs textes soient publiés sans rémunération et s'engagent à céder gracieusement à la société CPPD, éditrice du magazine Têtu, leurs droits patrimoniaux d'auteur pour publication dans le magazine Têtu, édition papier diffusée sur les aires géographiques habituelles, et aussi sur tous les supports habituels de diffusion de Têtu, notamment le site internet tetu.com, sans limitation de durée et pour tous pays. L'ensemble de ces droits sera cédé à la société des Amis d'Axieros qui publie la revue Inverses, pour les nouvelles qui seront sélectionnées, afin d'être l'objet d'un numéro hors série de cette revue.

Article 8
La décision du jury est souveraine et sans appel.

Article 9
Tous les concurrents sont réputés avoir pris connaissance du présent règlement et l'avoir accepté sans réserve.

Ecrit le : 2008-03-19
Copyright tetu.com
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Lundi 7 avril 1 07 /04 /Avr 23:11


Jean-Jacques Peroni, émission Le Grand concours des Grosses Têtes, TF1, samedi 22 mars 2008.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 7 avril 1 07 /04 /Avr 11:14
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Le commentaire de Salim Kechiouche :
À toute vitesse, c'était la jeunesse, le réalisateur vingt-deux ans, une équipe qui ne dépassait pas la vingtaine, à part quelques cas. Dans le car-loge, on s'amusait à s'envoyer des trucs. Une partie de l'équipe arrive, on cache tout à la va-vite. Engueulade.
C'était une ambiance de potes, grands frères, avec Gaël, le frère blond. C'était l'insouciance. J'ai vraiment un bon souvenir de ce film.

© Pascal Faure pour salimkechiouche.com


Fiche technique :
Avec Elodie Bouchez, Stéphane Rideau, Pascal Cervo, Mezziane Bardadi, Romain Auger, Salim Kechiouche, Mohammed Dib, Hasan Akyurek, André Bouvard, Aurélien Morel et Paul Morel. Réalisation : Gaël Morel. Scénario : Catherine Corsini & Gaël Morel. Montage : Catherine Schwartz. Directeur de la photographie : Jne Lapoirie.
Durée : 86 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Fils d'ouvriers, Quentin obtient le succès avec son premier roman. Il a pour amis le costaud et charismatique Jimmy et Julie, une jeune fille issue de la bourgeoisie. Samir, un jeune beur, s'éprend de Quentin, qui se refuse à lui mais veut en faire le héros de son prochain livre.

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
Gaël Morel revisite la mythologie de l'absolu de l'adolescence avec une caméra physique et sensuelle. La grâce est avec lui.

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Le titre exprime la frénésie des quatre protagonistes à consommer, voire consumer, leur jeune existence. Comme si, à l'instar de James Dean, Raymond Radiguet ou Jim Morrison, il fallait se dépêcher de vivre parce que la fin est proche. Une précipitation qui les pousse dans les bras l'un de l'autre, les sépare prématurément, les fait foncer en moto, et les promeut écrivain en un seul livre.

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Sur un scénario linéaire comme une piste de 100 mètres, Gaël Morel développe un romantisme fiévreux déjà remarqué dans ses courts métrages, une capacité à saisir l'épiderme des choses et, au-delà, ce feu intérieur qui consume les êtres vulnérables.

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Cliché que cet absolu de l'adolescence ? Gaël Morel ne s'embête pas avec cette question. Il s'empare de ce thème et lui insuffle un lyrisme galvanisant et contagieux. Son cinéma physique, sensuel, intuitif semble nourri par des cinéastes américains comme Nicholas Ray (La Fureur de vivre), à l'écart d'une tradition française de cérébralité bavarde. Son talent est de ne pas traiter ces tourments adolescents dans un décorum sombre et claustrophobe, pléonasme que commettent tant de ses condisciples. La lumière de Jeanne Lapoirie idéalise les coteaux de vigne du Beaujolais aussi bien que les corps des quatre interprètes. Ce ne sont plus des personnages, mais des héros, des statues, à l'instar – et toutes proportions gardées – des James Dean (pour Pascal Cervo), Marlon Brando (pour Stéphane Rideau), Sal Mineo (Meziane Bardadi) ou Natalie Wood (Elodie Bouchez).

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Les adultes sont évacués. Gaël Morel, qui avait 24 ans le jour de la sortie d'À toute vitesse, filme des acteurs de son âge, dans un troublant effet-miroir. Si la caméra frôle le visage de Julie pour y capter tout un nuancier de sentiments, elle ne dévoile jamais son corps. La représentation des garçons en revanche est très homo- érotique. Surtout Stéphane Rideau souvent torse nu, qu'il boxe ou qu'il rappe avec la souplesse d'un félin. Un personnage en rupture sociale, mais auquel le regard de l'auteur rend toute sa dignité en soulignant sa beauté brute, sauvage et amère.

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La mise en scène frappe par sa maîtrise, son élégance. Gaël Morel n'hésite pas à pousser les scènes à leur paroxysme, à filmer ses personnages en mouvement, crescendo, jusqu'au drame. Mais il sait aussi se poser sur un visage ou une phrase au moment crucial. C'est cet aplomb dans le filmage qui contrebalance la naïveté de certaines scènes trop écrites. Comme celle où la voix d'Elodie Bouchez commente off son personnage. Ou quelques maladresses quand il s'agit d'enfoncer le clou de la récupération sociale (« Ils chialent devant Le Petit criminel, mais ils ne feront jamais rien pour ceux qui veulent s'en sortir »). Dans son obstination à traiter l'absolu sans recul, Gaël Morel laisse forcément quelques plumes. Mais le culot gomme le cucul, et le dernier quart d'heure, bouleversant, balaie les réserves.

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D'aucuns ne manqueront pas de tracer des parallèles avec le cinéma d'André Téchiné, au motif que Gaël Morel s'y est fait connaître comme acteur. Une référence à la fois écrasante et paresseuse. Si on ne peut nier quelques similitudes (le casting, le décor naturel, des thèmes comme l'homosexualité douloureuse, la tourmente romanesque, la perte de l'intégrité au contact de la capitale), on pourrait tout aussi bien citer Cyril Collard (le métissage sexuel et racial, le tropisme méditerranéen, la symbolique du sang, l'urgence de vivre). Comme Collard d'ailleurs, Gaël Morel n'élude pas la part d'ombre du destin de ses héros, mais il offre dans le même temps des raisons de se réjouir.

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Ainsi, cet optimisme sur les rapports entre des adolescents que tout oppose ou le personnage de Kamel, beur griffonnant des poèmes au fond de la cave de sa cité. On est plus près du fantasme que du documentaire. Mais c'est comme les pactes d'amitié éternelle pour lesquels on échange son sang : il faut y croire pour que ça marche.
Pour plus d’informations :
Par Olivier Nicklaus - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 6 avril 7 06 /04 /Avr 00:38

Visuel : (c) GayClic

En plus de partager des cookies, Luke et Noah aimeraient bien partager un lit... Que va dire mamie ?
[ATWT appartient à CBS et PGP]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 5 avril 6 05 /04 /Avr 00:34

Visuel : (c) GayClic

CET ÉPISODE EST EN DEUX PARTIES
Luke est juste "un" copain de Noah, Lily n'a pas de liaison avec Dusty et Holden poursuit Bonnie pour un détail administratif... Chez moi, ça s'appelle du foutage de gueule.
[ATWT appartient à PGP et CBS]
NOTE : Pour bien comprendre l'histoire de chez Yo's, sachez 1) que l'âge légal pour boire aux USA est de 21 ans et 2) que Holden est particulièrement sensible sur ce sujet car Luke a un peu taquiné la bouteille à l'époque de son coming-out.
Certains m'ont demandé ce que signifiait le logo "TV14 D" au début de la plupart des épisodes. Sachez qu'aux USA, "As the world turns" est déconseillé aux moins de 14 ans, notamment à cause de ses dialogues (D) ou de sa violence (V). Oui, je sais, en Europe, ça nous paraît un peu curieux...


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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