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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 09:24

« Aucun intellectuel belge ou français aujourd'hui n'ose dire non au mariage homosexuel, non à leur droit à l'adoption. Il y a une pression intolérable. (...) Je rêve d'un cardinal Danneels connu pour son ouverture d'esprit qui lancerait seul une manifestation pacifiste, tolérante mais ferme, puisque l'Eglise est la dernière autorité à oser dire non. Il y aurait bien plus de manifestants qu'à la Gay Pride. Et pas que des retardés, des intégristes ou des gens de l'extrême-droite. Ensemble, on oserait dire ce que l'on n'ose plus dire individuellement. Et les parlementaires qui aujourd'hui ont peur de s'opposer réaliseraient enfin. D'ailleurs, je trouve la polygamie plus naturelle que le mariage homosexuel. Si l'homme, se civilisant, a convenu d'un pacte social de monogamie, c'est pour avoir une paix sociétale. Que des personnes aient hors mariage des relations étroites avec nombres de partenaires, de sexe opposé (ou de même sexe d'ailleurs) ne nous regarde pas, mais ne légiférons pas en ce sens. Oui, éventuellement, à un pacte social de cohabitation pour les couples homosexuels fidèles. Non à leur mariage. Oui, éventuellement, au droit à l'adoption d'enfants sans parents, éventuellement même pas des personnes seules mais bien dans leur peau, mais non à l'institutionnalisation de ce droit dans le chef d'un couple qui se revendique homosexuel. » Le Vif L'Express, hebdomadaire d’information de la Belgique francophone, 17/06/05.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 09:19

« Si une personne tente de contaminer les autres avec son homosexualité, l'État doit intervenir contre une telle entrave à la liberté. » Kazimierz Marcinkiewicz (ex-Premier ministre polonais), La Croix, 5/10/05.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 1 juin 7 01 /06 /Juin 00:30

Visuel : (c) GayClic

2e partie.
J'aurais pu aussi appeler l'épisode "Une énorme responsabilité..."
Remarquez la 1ère scène entre Holden et Lily : ils ne sont pas censés être déjà au courant du mariage... et pourtant si ! Allô, la scripte ?
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 1 juin 7 01 /06 /Juin 00:28

Visuel : (c) GayClic

Le drame des sans-papiers, à la sauce "As The World Turns"...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 31 mai 6 31 /05 /Mai 00:24

Visuel : (c) GayClic

2e partie... Avec un "prochainement" qui ne laisse plus de doute sur l'horrible suite...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 31 mai 6 31 /05 /Mai 00:20

Visuel : (c) GayClic

Lily et Holden font des cochonneries sous la douche et Luke aimerait bien en faire avec Noah... Si on refilait Amira à Casey ?
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 05:20

« À bas la société fric des hétéro-flics !
À bas la sexualité réduite à la famille procréatrice !
Aux rôles actifs-passifs !
Arrêtons de raser les murs ! »

« Prolétaires de tous pays, caressez-vous ! »

« Nationalisation des usines à paillettes ! »

« CRS, desserrez les fesses ! »

« Camarades ! Soyez folles, demandez l'impossible ! »

« Je jouis dans les pavés ! »

« Nous sommes un fléau social ! »

« Vive le matérialisme hystérique ! »

« La solution : Enculons Mao ! »

Slogans du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (F.H.A.R.), 1971/1972.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 00:36

Visuel : (c) GayClic

Luke et Noah... à la ville ! Van Hansis interviewe son camarade de jeu Jake Silbermann...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 09:50


Le billet apériodique de  Didier Roth-Bettoni

 

 

Enjeux de mémoire

 



Discussion il y a quelques jours avec Olivier Ducastel et Jacques Martineau, un peu désespérés de la difficulté pour leur film, Nés en 68, à trouver son public, notamment du côté gay, comme si le triangle rose d’Act Up sur l’affiche n’était plus un indice suffisant pour dire que l’homosexualité, sans être l’objet unique de ce (très) long métrage, en était un des thèmes majeurs, et ce sur un mode historique fort (je me répète : allez donc voir le billet précédent).

Ce qui est toujours appréciable chez eux, c’est leur conscience « communautaire » ou « militante » pour utiliser des grands/gros mots, et la façon qu’ils ont d’utiliser leurs films pour pointer les enjeux du moment.

Ici, ce qui est à l’évidence en cause comme le souligne Jacques, c’est de combattre autant que faire se peut cet irrédentisme pédé qui veut que tout soit toujours à recommencer, la mémoire gay ayant à mal fou à se transmettre, chaque nouvelle génération d’homos ayant le sentiment d’entamer une page vierge d’un cahier dont les précédentes auraient été arrachées. C’est d’autant plus frappant et violent concernant la tragédie du sida, dont le pic, entre 1985 et 1995, vit disparaître des milliers de jeunes homosexuels, et dont il semblerait que les gamins d’aujourd’hui n’aient qu’une conscience toute relative.

On comprend que pour quelqu’un qui, comme Jacques Martineau, a été parmi les premiers à rejoindre Act Up-Paris en 1990, cela soit douloureux, voire insupportable, et qu’il tente de lutter contre cette amnésie en redonnant un visage aux combattants d’Act Up, aux morts au champ de bataille de la maladie, aux fantômes aimés qui hantent encore les jours et les nuits des survivants de ce temps pas si lointain. Cette question-là de la mémoire de nos morts, de nos douleurs, de nos combats, de nos blessures, de nos défaites et de nos victoires intimes et/ou collectives, est essentielle, puisqu’elle explique – et peut-être légitime aux yeux de certains – les droits conquis depuis, pour nos couples et notre reconnaissance sociale.

Ne serait-ce que parce qu’il ressuscite ce moment fondamental de notre histoire, et quelles que soient les réticences qu’on peut avoir par ailleurs, il faut aller voir Nés en 68. Vite, avant que le turn-over à l’œuvre dans les salles, ne le rende invisible et se charge de gommer un peu plus notre mémoire trop défaillante.


Par Didier Roth-Bettoni
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Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 09:22


Fiche technique :
Avec Laetitia Casta, Yannick Renier, Yann Trégouët, Christine Citti, Marc Citti, Sabrina Seyvecou, Théo Frilet, Edouard Collin, Kate Moran, Fejria Deliba, Gaetan Gallier, Osman Elkharraz, Slimane Yefsah, Matthias Van Khache, Thibault Vincon, Marilyne Canto, Alain Fromager et Gabriel Willem. Réalisation : Olivier Ducastel & Jacques Matineau. Scénario : Olivier Ducastel & Jacques Martineau. Musique : Philippe Miller. Image : Matthieu Poirot-Delpech. Montage : Dominique Galliéni.
Durée : 177 mn. Actuellement en salles en VF.

 

 

Résumé :
Catherine, Yves et Hervé (Yann Tregouët) ont une vingtaine d’années. Ils sont étudiants à Paris et ils s'aiment. Mai 68 bouleverse leur existence. Séduits par l'utopie communautaire, ils partent avec quelques amis s'installer dans une ferme abandonnée du Lot. Loin des préoccupations du capitalisme, ils refusent le diktat de l'accumulation des richesses et de l'individualisme. Cependant, très vite, l'utopie communautaire révèle ses limites, celles de l'expression des ego et de l'amour qui ne souffre d'aucun partage. Le groupe se désagrège mais Catherine refuse de se soumettre. Elle continue à être fidèle à ses idéaux et tient la ferme seule. Elle y élève ses enfants.



1989. Les enfants de Catherine et Yves entrent dans l'âge adulte. Ils affrontent un monde qui a profondément changé : entre la fin du Communisme et l'explosion de l'épidémie du sida, l'héritage militant de la génération précédente doit être revisité...


L’avis de Bernard Alapetite :
Nés en 68 (il faut comprendre le titre dans le sens où les protagonistes sont véritablement nés au monde sur les barricades, c'est-à-dire à l'âge de 20 ans) a tous les défauts et toutes les qualités d’un premier film d’un réalisateur qui a un cœur « gros comme ça » et qui a voulu tout mettre dans son premier long métrage, craignant que ce soit le seul. On peut dire sans craindre de se tromper que c’est un vrai film d’auteur avec ce que devrait toujours signifier ce terme : l’urgence vitale pour le réalisateur de le faire sien. Le cœur à gauche, il y a mis toutes les luttes, tous les espoirs et aussi toutes les déceptions des quarante dernières années de son camp, qui se vit et s’imagine toujours floué par l’histoire. Ça commence avec les barricades de mai 68, ça continue par les espoirs mis en Mitterrand, pour se terminer dans l’affirmation que les sectateurs du grand soir sont toujours prêts à bouter l’actuel président, qui lui se rêve en fossoyeur de mai 68... Mais le réalisateur a peut-être voulu surtout, à travers de cette fresque généreuse faire un beau portrait de femme, celui de Catherine, qu’incarne merveilleusement Laetitia Casta. Peut-être est-ce celui de sa mère, si le cinéaste est né en 1968 ? À moins que les chapitres qui lui tiennent le plus à cœur soient ceux de la saga du combat des homosexuels, d’abord pour leur affirmation, puis pour leur survie et enfin pour leur devenir... À moins encore que ce qui lui importe le plus, soit de nous parler avec pudeur de son amour de jeunesse, fauché par le sida à quelques semaines de la mise en service des trithérapies... Voilà ce que j’aurais écrit si je n'avais pas su que Né en 68 a été réalisé par Ducastel et Martineau et que leurs précédents films, dans l’ordre chronologique Jeanne et le garçon formidable, Drôle de Félix, Ma vraie vie à Rouen et Crustacés & Coquillage, sont en bonne place dans ma dévéthèque.



Nés en 68 contient deux films. Il est distinctement divisé en deux parties. La première consiste surtout à décrire l’expérience de la communauté agricole qu’ont fondée le groupe de gauchistes autour de Catherine (Laetitia Casta). Elle se termine lorsqu’arrive sur l’écran le panneau « 8 ans plus tard ». La deuxième est plus politique et se focalise surtout sur la geste des homosexuels, de la libération jusqu’à la quasi banalisation en passant par le drame du sida, la lutte pour le PaCs et l’avènement des trithérapies et n'échappe pas toujours au didactisme.
La première est la plus dense et la plus réussie. Ducastel et Martineau réussissent, comme je ne l’ai jamais vu au cinéma, à capter l’esprit de mai 68 (beaucoup mieux que le très très très... sur-coté Garrel dans son super chiant Les Amants réguliers) ou plutôt celui de l’immédiat après mai. Curieusement, c’est dans la première moitié du film qu'à la fois, la prestation collective des acteurs est la meilleure mais c’est aussi dans celle-ci que certains sont mauvais dans certaines scènes ou transparents. Les cinéastes peinent à individualiser les protagonistes de la communauté, certains ne font que passer ou disparaissent arbitrairement.



Contrairement à Renaud Bertrand, le réalisateur de Sa raison d’être, avec lequel on ne peut faire que la comparaison, Martineau et Ducastel n’ont pas eu le projet fou de mettre tous les grands événements de ces quarante dernières années dans leur film. Ils réussissent souvent à les intégrer subtilement à leur récit, c’est le cas pour le 11 septembre, c’est d’ailleurs presque la seule intrusion de la politique internationale dans le film, qui est trop centré sur la seule petite France. On voit les images de l’attentat contre le World Trade Center sur une télévision pendant qu'à côté, Boris (Théo Frilet) et Vincent (Thibault Vincon) font l’amour avec passion, leur histoire personnelle est si forte qu’elle les ferme à cet instant au monde et leur font rater l’événement. Mais le spectateur sait qu’ils verront ces images après...
Si chez Renaud Bertrand on sentait derrière la réalisation le cahier des charges de la production, en l’occurrence la chaîne de télévision qui allait diffuser le film, rien de tel chez nos deux cinéastes qui ont pourtant eux aussi beaucoup (trop ?) chargé la barque de leur scénario et ont eu également la tentation du mélodrame. Genre qui revient en ce moment en force dans toutes les cinématographies. Si on croit à ce qui arrive aux personnages, c’est qu’ils ont réussi à inscrire les péripéties de leur vie dans leur propre logique.
Une des scènes m’a beaucoup fait réfléchir, en particulier sur sa réception, est celle de l’amour libre entre fleurs et prés dans laquelle les membres de la communauté et des amis de passage s’ébattent nus dans une sorte de ronde dionysiaque. Elle est sans doute une des plus naturalistes du film, oui c’était comme ça, et pourtant il est probable qu’elle paraîtra to much pour la plupart des spectateurs. On voit en cela combien à la fois la liberté sexuelle a régressé et combien la perception du corps a changé. À ce propos, si la réalisation dans cette séquence ne se montre pas pudibonde, elle manque d’audace et de vérisme dans les scènes de sexe qu’elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles.



Ducastel et Martineau se prennent un peu les pieds dans le tapis de la chronologie, en particulier pour le personnage de Gilles (Yannick Renier) dont le conseil de révision me parait arriver bien tard dans son histoire ; par ailleurs, cette bonne scène montre que l’armée n’est pas qu’un ramassis de ganaches. Souvent ainsi avec bonheur le scénario prend le contre-pied des clichés. Il serait bon que les scénaristes, lorsqu'ils ont à « gérer » un grand nombre de personnages, comme ici, se souviennent de la méthode de Roger Martin du Gard lorsqu'il préparait Les Thibault. Il écrivait la biographie séparément et complète pour de chacun de ses personnages, y compris pour des périodes qui ne se trouveraient pas dans le roman, puis les confrontaient pour les faire coïncider.
Gilles, qui semble à peine vieillir durant quarante ans, soulève le problème récurrent du vieillissement des acteurs lorsqu’on suit les personnages qu’ils incarnent sur une longue période. Ducastel et Martineau ne s’en tirent pas mal, même si le temps est un peu trop clément pour leurs créatures. Peut-être est-ce pour équilibrer la cruauté des vies qu’ils mettent en scène ? Peu de films parviennent comme celui-ci à nous faire ressentir le poids des ans et des malheurs qui accablent toute vie sur sa durée.



Le mot durée me fait venir à envisager celle du film qui ne parait pas trop longue, jamais l’ennui pointe ; néanmoins, il aurait du s’arrêter en 2002, comme cela était prévu initialement, ce qui aurait évité le pathos filandreux de la dernière séquence et l’anti sarkozisme de rigueur qui ne fait qu’alourdir le message qui est beaucoup moins manichéen qu’on pourrait le croire.
Tout d’abord, Nés en 68 a été pensé et écrit pour la télévision. Il y aura prochainement une diffusion sur Arte, dans un format plus long, remonté pour l’occasion. À ce sujet, Olivier Ducastel déclare : « Le propos initial était de produire deux longs métrages pour la télévision, qui fonctionnent en diptyque, coproduits par Arte et France 2. Une fois les films tournés, le producteur a fait lire les scénarios à Pyramide, le distributeur, qui a choisi de donner sa chance au film sur grand écran, à condition qu’on puisse couper entre trois quarts d’heure et une heure. Le fait que le film sorte au cinéma nous a permis de pouvoir obtenir des moyens supplémentaires, notamment pour la musique. Nous avons tourné beaucoup. Pour ce film, qui fait un peu moins de trois heures, nous avions un premier montage, avec tout le matériel mis bout à bout, de près de quatre heures trente. Les comédiens ont donc joué beaucoup plus que ce qui apparaît à l’écran et cela les a énormément nourris. Ça a nourri leur parcours, ça les a aidés à porter le poids du temps qui passe. C’est toujours un peu désespérant de couper autant mais, en réalité ces scènes coupées restent dans le film, en creux. Je pense qu’elles aident à la perception de la durée et à la fluidité de l’ensemble. » Espérons que les scènes coupées figureront dans la diffusion télévisée et surtout sur le DVD. Nous aurons ainsi sans doute une meilleure perception de certains personnages qui ont du être sacrifiés au montage.
Malheureusement, le film n'échappe pas non plus à la maladie la plus fréquente qui accable le cinéma : celle des fausses fins.



Si Théo Frilet, qui joue Boris, a le plus beau cul que j’ai vu au cinéma depuis, disons celui aperçu dans le Lilies de John Greyson en 1996, il a surtout beaucoup de talent. Il devrait prochainement interpréter Guy Mocquet à la télévision. Avec Laetitia Casta, d’une présence exceptionnelle, il est le seul à être bon dans toutes ses scènes. Ce qui n’est malheureusement pas le cas, en particulier, des interprètes masculins qui sont parfois époustouflants dans une scène mais médiocres dans la suivante, sans doute à cause d’un manque de répétitions ? Ou est-ce du à une trop grande impatience des réalisateurs qui ne voulaient (ou ne pouvaient) pas faire trop de prises ? Théo Frilet, outre qu’il soit bien mignon (ce que l’on peut vérifier sur l’affiche), a comme la plupart de ses camarades du casting, un physique inhabituel dans le cinéma français, ce qui n’est pas le moindre charme du film. Les réalisateurs font aussi preuve de fidélité, puisqu’ils retrouvent Sabrina Seyvecou et Edouard Collin, qui assure dans le rôle de Christophe, mais sans nous surprendre, tant celui-ci est dans la ligne de plusieurs de ses prestations, tant au théâtre qu’à l’écran ; deux acteurs qu'ils avaient dirigés dans Crustacés et Coquillages.
Les déclarations des deux cinéastes, dans le dossier de presse, sur leur dernier opus sont des modèles d’honnêteté et de clairvoyance : « Écrire et réaliser un film sur cette période, c’était pour nous une façon de reprendre possession d’une partie de notre existence qui appartient déjà à l’Histoire, et même, pour l’essentiel, à l’Histoire révolue. C’est un retour sur notre passé personnel et collectif. Le film propose ainsi comme une recomposition, à partir d’aujourd’hui, de ce passé. Il n’était pas question pour nous d’aborder ces quarante dernières années d’un point de vue d’historiens, mais d’un point de vue très intime, à la lumière de ce que nous sommes aujourd’hui... C’est donc nettement le romanesque et le destin des personnages qui ont primé par rapport à la chronique historique... La grande technique du roman historique, c’est de prendre un personnage, de le faire entrer dans les événements de l’Histoire, et, dès lors, il devient support à un récit historique. Ce n’est pas cette démarche que nous avons adoptée. Par exemple, Mai 68 est pratiquement toujours perçu dans des intérieurs, ou par la radio… Et les personnages ne sont pas trois meneurs de Mai. Ce sont trois étudiants anonymes... quelque chose change entre les années 1960 et 1970 et les années 1990. Après Mai 68, même s’ils sont dans une certaine attitude de « retrait » du monde dans leur communauté, les personnages vont volontairement vers l’Histoire. Alors que dans les années 1990, c’est l’Histoire qui a tendance à rattraper violemment les personnages, qui les confronte à l’histoire politique. »



 

On ne peut qu’être d’accord avec le message que veut délivrer le film : « Il s’agit de mettre fin à ce discours qui consiste à dire que l’arrivée du sida doit mettre fin à l’amour libre et renforcer les positions réactionnaires. Non ! Il suffit juste de se protéger. Et ce n’est rien qu’un petit bout de latex ! Il faut arrêter d’être victimes de ce discours ultra réactionnaire, qui profite littéralement de cette épidémie pour liquider une liberté qui dérange. »
On peut être surpris des conditions de sortie en salles de Nés en 68. La vie d’un film ne s’arrête pas lorsque la post production est terminée, au contraire elle commence. On peut donc se poser la question de la date de sortie du film, qui me parait aberrante, en plein festival de Cannes, face au dernier Indiana Jones, et surtout confronté au dernier Desplechin qui a « la carte » du triangle des Bermudes de la critique cinématographique française (Les Inrockuptibles, Télérama, Les Cahiers du cinéma), il suffit de voir la honteuse différence de traitement faite dans les Inrockuptibles entre Un Conte de Noël et Nés en 68.

Nés en 68, un projet fou au départ et qui à l’arrivée donne un film généreux et intelligent, malgré quelques faiblesses. Il démontre que le cœur peut transformer une utopie artistique en une courageuse réussite.
L’avis de nicco :
Dites-le avec des fleurs…
Elle est moche cette affiche, non ? Face à la grosse Bertha rouillée Indy 4, il faut une sacrée dose de témérité pour tenter d'attirer ainsi le chaland qui, dès connaissance de la durée de la chose (pratiquement trois heures), sera définitivement convaincu d'aller batifoler avec les chiens de prairie numériques et les singes gominés de tonton goitre. Dommage, car ce Nés en 68 est un vrai bijou.
Nous sommes en 68, donc, en mai exactement. Catherine fait des bisous à Yves, puis fait des bisous à Hervé ; ils sont étudiants, contestataires, ils s'aiment. Sous les barricades et les pavés parisiens, non pas la plage, mais la campagne. Le Lot, où le trio, accompagné de l'immanquable bonne (dans les deux sens du terme) copine anglaise et quelques amis fondent une communauté hippie dans une ferme abandonnée. La vie en groupe et les conditions précaires auront raison au fil du temps des convictions les moins fortes, des doutes les plus profonds et de la confection de fromage de chèvre sur les airs mièvres du barde de la bande.
Succession des saisons, élection de Mitterrand, les années 80 : les enfants de Catherine héritent des succès de leurs combattants d'aînés, mais doivent faire face à de nouvelles embûches, telles les contrecoups d'un traitement de choc se répercutant jusqu'à nos jours.
La représentation de Mai 68 au cinéma a ceci de particulièrement français que du plus important mouvement populaire hexagonal d'après-guerre, les cinéastes, à quelques exceptions près (L'An 01 par exemple) n'en ont majoritairement produit que d'austères objets destinés aux ciné-clubs et à un public de festival, aussi excitants que des tracts coco de 180 pages tirés à la photocopieuse à alcool. Le charme discret de notre culture en quelques sortes… (un ami plus pessimiste y voit un symbole de la spoliation des acquis du peuple d'en bas pour le plaisir feutré de celui du haut. Soit).



Là-dessus, le duo à l'origine du très demyesque Jeanne et le Garçon Formidable se dit qu'il serait bienvenu de proposer un film ouvertement romanesque et ambitieux non seulement sur les évènements, mais surtout sur ses conséquences, à travers une saga familiale s'étalant sur quarante années, permettant d'ouvrir ainsi un champs de contrastes et de perspectives rarement vu sur les bandes françaises contemporaines. Intention hautement louable qui se verra targuée de « cours d'histoire de France pour les nuls » (20 Minutes) gavé des « clichés et poncifs habituels » (Le Figaroscope). Rassurez-vous, la presse de gauche est tout autant à l'ouest pour défendre ce film, voire même pour simplement en parler ; il faut croire qu'elle préfère hurler au génie lorsque les mêmes Ducastel & Martineau filment à la MiniDV un ado faire du patin à Rouen…
Nés en 68 est une fresque imbriquant ses personnages dans l'Histoire avec du grand hasch, procédé classique visant à impliquer le spectateur dans la découverte de périodes et évènements passés. Mais le procédé développe ici une grande puissance émotionnelle, par le biais du montage tout d'abord, qui ne souligne jamais ses multiples ellipses (mise à part la plus grande à mi-métrage, sûrement prévue dans l'optique du projet télé qu'était Nés en 68 à l'origine), laissant ainsi le spectateur découvrir seul les changements survenus dans l'entourage des héros et être témoin comme eux du temps qui passe et des évolutions diverses de la société, le rythme quasi parfait du film nous emportant dans l'inéluctabilité des destinées croisées de la bande révolutionnaire (les trois heures passent d'ailleurs comme une lettre à la poste). Et ensuite par la performance superbe du casting, Laetitia Casta en tête, interprétant avec justesse et ambivalence des personnages attachants, devenant de fait, par la logique du projet, des figures synedoctiques des époques traversées. Difficile dès lors d'échapper aux clichés dès que l'on illustre la période hippie tant ses codes esthétiques ont marqué l'inconscient collectif. Il faut donc savoir faire la part des choses et ne pas mélanger un décorum pouvant difficilement s'éloigner de la réalité (ben oui les hippies partouzaient dans les champs avec des fleurs peintes sur les seins, et alors ?) et les motivations des personnages, bien particulières à la présente fiction, affranchies de toute caricature : au-delà de la traite des chèvres et de la confection de pulls en chanvre, ici nos hippies s'engueulent, se critiquent, font des erreurs, repoussent des camarades demandeurs de cul pour raison de sale gueule et grosse bedaine, et fraternisent avec les paysans du coin, même s'ils sont de droite. Vachement « clichés »… (sic).
Car même si Ducastel & Martineau adoptent dans un premier temps un point de vue naïf et idyllique de l'après mai 68, reflétant les espoirs de cette génération, ils ne font pas l'impasse sur une critique de ce mouvement. Ainsi Yves, le père des enfants de Catherine (Laetitia Casta), se demande comment changer le monde en vivant repliés sur soi-même en haut d'une colline du Lot. Dans la deuxième partie du métrage, celle des désillusions (il faut voir la tête du même Yves au soir du 21 avril 2002…) son fils lui lancera un cinglant « Vous imaginez avoir transformé en profondeur la société en pratiquant l'amour libre ? » Cruelle ironie que de voir ce même fils confronté au VIH, se retrouvant alors à devoir se battre pour pratiquer cet amour libre… Parallèlement, sa sœur, devenue working girl, impose ses choix à son mari, tandis que sa mère devait risquer sa vie pour avorter. Autant de comparaisons et d'observations sur l'évolution des mœurs et de la société intelligemment agencées par les auteurs, dont la mise en scène s'échine à ne jamais surligner quoi que ce soit pour mieux exposer les contrastes (une captation à plat qui trouve quelques fois ses limites sur la durée). Et si les réalisateurs de Drôle de Félix n'apprennent pas grand-chose à ceux qui ont vécu ces époques, ils ont le mérite d'appliquer la force du récit et le romantisme de la fresque au service d'une synthèse mettant en relief quarante années de luttes diverses que certains voudraient bien "liquider".
Et lorsque nos deux révoltés de 68, Yves et Hervé, se retrouvent en 2007, ils tentent de réveiller les morts (vraiment !) pour reprendre le flambeau, mais comprendront qu'en fait l'Histoire est un éternellement recommencement : le dernier plan du film, un long travelling autour d'un rond-point (un cercle) sur lequel manifestent des étudiants (et autour duquel évoluent Yves et Hervé, comme mis en orbite) illustre cette superbe phrase taguée sur un mur du Buena Vista Social Club : « Cette révolution est éternelle ».

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 11:24
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 11:20
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mardi 27 mai 2 27 /05 /Mai 12:58




LA REPRÉSENTATION LESBIENNE

DANS LES SÉRIES TÉLÉVISÉES


1. Les précurseurs américains.



Une chronique d'Isabelle B. Price, d'Univers-L
 


L'image “http://www.toutelatele.com/IMG/breveon7540.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.The L-Word

Aux États-Unis, la représentation homosexuelle à la télévision s’est initiée dès la fin des années 70 principalement du côté masculin. Rappelons-nous des personnages secondaires gays introduits dans des séries comme Dallas, Dynastie, Melrose Place… et elle a tout simplement explosé durant les années 90.


http://www.blog.speculist.com/archives/Xena%20&%20Gabrielle.jpg

Xena, Princesse Guerrière débarque sur les écrans américains en 1995. Spin-off (série dérivée) de la série Hercule, elle conte les histoires de Xena (Lucy Lawless), une prestigieuse princesse autrefois cruelle et maléfique qui lutte aujourd’hui pour la protection de la veuve et de l’orphelin. En quête de rédemption, elle parcourt la Grèce Antique aux côtés de Gabrielle (Reneé O'Connor), sa meilleure amie, une barde bavarde et maladroite. Xena est une femme forte, stoïque, calme, calculatrice et meurtrière. À son opposé, Gabrielle est douce, sensible, bavarde, gauche et refuse de tuer. Leur dichotomie fait leur force et le public lesbien est rapidement séduit par ces deux héroïnes.


http://www.ralst.com/Xena&Gabrielle.jpg

Les auteurs prennent conscience du potentiel de cette relation particulière. Seulement, ne pouvant prendre le risque de s’attirer les foudres des conservateurs, ils vont exceller dans l’utilisation des « subtexts ». Ces « subtexts », comprenez « sous-entendus » en français vont faire le succès de la série. D’accolades en déclarations d’amour voilées, Xena et Gabrielle ouvrent la voie à une plus grande visibilité.


http://z.about.com/d/lesbianlife/1/7/x/F/Ellen_Portia.jpg

Mais le coming-out tant attendu intervient dans une autre série télévisées à succès, Ellen. Nous sommes en avril 1997 et Ellen DeGeneres est l’héroïne depuis quatre saisons de son sitcom. Seulement l’audience est en perte de vitesse et la jeune femme, productrice de la série, propose alors un « coup médiatique » à la chaîne. Elle souhaite faire son coming-out depuis quelques temps déjà et a imaginé de le faire grâce à son personnage. L’idée séduit ABC qui accepte. Durant le double épisode « The Puppy Episode », Ellen déclare à l’Amérique entière « Yes. I’m gay ».


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La machine est lancée. Il est trop tard pour faire marche arrière. Les annonceurs et la chaîne retiennent leur souffle alors que le public plébiscite ce double épisode. Le succès est à la fois communautaire et financier. Pour la première fois, une série télévisée offre la possibilité de parler ouvertement d’homosexualité. Même si Ellen est annulée une année plus tard, la révolution est en marche.


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Beaucoup moins médiatique et toujours oubliée, c’est la même année que la série Relativity nous offre le premier baiser lesbien entre deux personnages récurrents. Créée par Jason Katims à qui l’on doit Roswell et produite par Edward Zwick et Marshall Herskovitz (Angela 15 ans et Once & Again), Relativity est une série américaine centrée sur Isabel Lukens (Kimberly Williams) et Léo Roth (David Conrad), un jeune couple qui s’est rencontré lors de vacances en Italie. Autour d’eux gravitent famille et amis dont Rhonda (Lisa Edelstein), la sœur lesbienne de Léo. Rhonda est le premier personnage lesbien récurrent présenté comme tel dès le début et appartenant à la distribution principale !

Malgré ses nombreuses qualités, Relativity peine à séduire le public et ses épisodes sont diffusés sans attirer l’attention, dans une indifférence totale. Pourtant, ce 11 janvier 1997 durant l’épisode « The Day the Earth Moved », a lieu le premier baiser lesbien dans une série télévisée. Rhonda et Suzanne s’embrassent amoureusement, sensuellement et naturellement sans aucune forme de sensationnalisme ou de fantasme masculin. Le pari est gagné et le tollé général n’a pas lieu. En effet, la série comme les autres productions de Zwick et Herskovitz prêche à des convaincus qui ne sont ni offusqués ni offensés. Les conservateurs se plaignent mais leurs attaques sont loin d’être aussi virulentes que celles à l’encontre d’Ellen.

Même si la visibilité lesbienne a mis plus longtemps à apparaître sur le petit écran, le premier baiser homosexuel sera féminin. Inégalités entre les hommes et les femmes, fantasme masculin, acceptation différente sont autant de spécificités qui entraînent des dichotomies dans les représentations gays et lesbiennes. Cela d’autant plus qu’aujourd’hui encore, les relations lesbiennes tendent à être niées sexuellement par certains qui s’imaginent que deux femmes ensemble le sont parce qu’elles n’ont pas trouvé l’homme qui leur convient…


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Et pourtant, malgré tous ces obstacles, la télévision américaine connaît une visibilité lesbienne accrue au cours des années 2000. Tout d’abord grâce à la magnifique série Buffy contre les Vampires créée par Joss Whedon. Apparue sur les écrans américains en 1997, cette série met en scène les aventures de Buffy Summers (Sarah Michelle Gellar), l’élue qui a été choisie pour combattre les vampires, démons et autres forces de l’ombre. Elle est aidée dans sa bataille par ses meilleurs amis, Alex (Nicholas Brendon) et Willow (Alyson Hannigan). Willow est une adolescente timide, secrète, réservée et amoureuse d’Alex depuis toujours. N’ayant aucune chance avec lui, elle tombe sous le charme d’Oz (Seth Green), un joueur de basse et informaticien de génie à ses heures perdues. Mais Oz est un loup-garou qui la quitte pour apprendre à maîtriser son pouvoir. Entrée à la faculté et devenue une sorcière ne demandant qu’à apprendre, Willow intègre un groupe de magie. Là, elle fait la rencontre de Tara (Amber Benson) durant l’épisode 10 de la saison 4 « Hush ». Nous sommes en 1999.


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Durant le reste de la quatrième saison, la relation entre Willow et Tara se développe sans que rien ne soit montré. Tout est sous-entendu mais l’audience gay a compris. La scène du sort de la rose, qui semble vouloir dire au premier abord que le sortilège est difficile, apparaît d’un autre côté comme la métaphore d’un puissant orgasme. Cette représentation métaphorique est un exemple flagrant de la mise en scène de leur relation. Le premier baiser entre les deux jeunes femmes passe totalement inaperçu en février 2001 dans l’épisode « The Body ». Tara rassure la personne qu’elle aime avec un baiser doux et tendre qui empêche Willow de sombrer après le décès de Joyce (Kristine Sutherland), la mère de Buffy et seule figure maternelle de la série. En 2002, la série déménage sur la chaîne UPN et les auteurs deviennent moins frileux. La relation Willow-Tara est mise à égalité avec les autres. Point culminant de cette visibilité, Willow devient folle et menace de détruire le monde après avoir perdue Tara, la femme qu’elle aime. Allant encore plus loin, la septième et dernière saison offre un montage durant l’épisode « Touched » où Willow et Kennedy (Iyari Limon) font l’amour passionnément en même temps que Alex et Anya (Emma Caulfield), Faith (Eliza Dushku) et Wood (D.B Woodside) alors que Buffy s’endort gentiment dans les bras de Spike (James Marsters). Tout cela à grand renfort de piercing sur la langue…


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En mars 2002, Zwick et Herskovitz, encore eux, offrent également un couple lesbien dans la série Once & Again. Katie (Mischa Barton), seize ans avoue son amour à Jessie (Evan Rachel Wood), quinze ans, à travers une lettre et l’adolescente est perturbée et bouleversée par cette découverte. Confrontée à ses sentiments, elle embrasse sa meilleure amie dans un épisode magnifique et inoubliable. Malheureusement, la série sera arrêtée quelques mois plus tard, ne laissant pas aux auteurs le temps de développer cette histoire.


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Urgences, la série à succès, « transforme » Kerry Weaver (Laura Innes), médecin chef et hétéro en lesbienne au cours de la saison 7 avec l’arrivée du Docteur Kim Legaspi (Elizabeth Mitchell). Maggie Doyle (Jorja Fox), plus féministe que lesbienne avait ouvert la voie quelques années plus tôt. Là, Kerry explore ses sentiments pour Kim dans une saison 7 réussie et complexe. La huitième saison, elle, ne convaincra pas avec la relation de Kerry et Sandy Lopez (Lisa Vidal), une femme pompier. En manque d’imagination, les auteurs resservent rapidement une recette réchauffée qui ne trompe personne et enlisent Kerry Weaver dans une mythologie peu intéressante : un désir d’enfant aboutissant à une fausse couche, l’accouchement de Sandy qui refusait de porter un enfant, la mort de Sandy, la bataille de Kerry contre ses beaux-parents pour la garde de son fils… Seul l’épisode 14 de la 11e saison réussira à réintéresser. Kerry retrouve sa mère naturelle et toutes les deux sont confrontées à la difficile question de la religion et de l’homosexualité. Et contre toute attente, Kerry rencontrera une productrice télévisée, Courtney Brown (Michelle Hurd) dont elle tombera amoureuse dans la 13e saison. Elle partira vivre avec elle quand elle sera renvoyée du Cook County par le Docteur Luka Kovac.


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Aux États-Unis, les adolescents et les jeunes adultes restent à la fête en matière de représentation homosexuelle et bisexuelle. Que ce soit avec Newport Beach, Les Frères Scott, Dark Angel et South Of Nowhere, ils sont majoritairement plus représentés.

Mais la véritable révolution en matière de représentation lesbienne à la télévision intervient sur la chaîne Showtime en 2004 avec la série The L-Word. Centrée exclusivement sur des lesbiennes bourgeoises de Los Angeles, elle conte les histoires de Bette Porter (Jennifer Beals), en couple avec Tina Kennard (Laurel Holloman) depuis plus de 7 ans et rêvant d’un enfant avant de la tromper, de la perdre et de la retrouver ; de Jenny (Mia Kirshner) qui arrive en ville et retrouve l’homme qu’elle aime, Tim Haspel (Eric Mabius) avant de succomber au charme de la mystérieuse Marina (Karina Lombard) et de devenir une romancière connue ; d’Alice Pieszecki (Leisha Hailey), la bisexuelle de la bande qui réalise bientôt qu’elle préfère définitivement les femmes, tombe amoureuse de sa meilleure amie, la perd, fait une grave dépression avant de se reprendre et de tomber amoureuse d’une militaire ; de Shane (Katherine Moennig), la Don Juan du groupe qui tombe amoureuse d’une femme mariée avant de rencontrer Carmen (Sarah Shahi), une superbe latino qu’elle demande en mariage mais abandonne aux pieds de l’autel…


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Avec The L-Word, Showtime a quadruplé son audience en 2004. Alors que le public a rapidement plébiscité la série, les critiques ont été moins unanimes. Pourtant, aujourd’hui la 5e saison vient de s’achever outre-atlantique et l’on sait déjà que huit épisodes clôtureront la sixième et dernière saison l’année prochaine. Le reproche principal ayant été fait à cette série est de ne pas représenter tous les types de lesbiennes, de rester trop communautaire et de ne montrer que des « lipsticks lesbians ». En même temps, rappelons-nous du début, où les femmes amoureuses n’avaient même pas la possibilité de se tenir par la main sur les écrans américains…


 

À SUIVRE…

Isabelle B. Price (2008)

Par Isabelle B. Price - Publié dans : ET LES FILLES, ALORS ?
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Mardi 27 mai 2 27 /05 /Mai 12:30
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mardi 27 mai 2 27 /05 /Mai 12:27
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 26 mai 1 26 /05 /Mai 14:49
 

(4.20)


Toutes les photographies de cette chronique sont (c) Zanzi.


Par un curieux clin d'yeux, je fus envoyé en mission à New York entre l'avant-première mondiale et la sortie officielle du film tiré de la série dont le titre a inspiré celui de ma chronique : Sex and the City.

C'était la première fois que je mettais les pieds dans cette ville internationale. J'avais déjà passé quelques jours aux États-Unis, c'était au siècle dernier, l'été 1996, pour les Jeux Olympiques d'Atlanta, les jeux du Centenaire. De l'Amérique, je ne vis alors que l'aéroport de Chicago (en transit) et la ville-phare du roman de Margaret Mitchell. Autant dire que cela fait une éternité. Depuis, le transport aérien et notamment vers et depuis les USA a basculé dans une psychose paranoïaque suite au traumatisme du 11 septembre 2001. C'est un fait irréversible : la sécurité des citoyens conduit à la stricte application du principe de précaution. J'eus donc, au départ de l'aéroport de Montrou, les honneurs de la « fouille au corps », par un agent qui – cependant – n'a pas eu l'audace de s'attarder sur mes fesses (poches arrières de pantalon obligent) et encore moins d'effleurer mon entre-jambes.



Moncton-désert dessert une fois par jour l'un des trois aéroports new-yorkais, malheureusement le plus éloigné : Newark, New Jersey. Ce qui m'a valu un trajet en taxi au prix astronomique de 120 dollars ! La course et les péages revenaient à 97 $, mais comme je n'avais que des billets de 20, mon chauffeur s'est offert un pourboire royal de 23 fois George Washington ! Je me dois de préciser que le vol étant très matinal (décollage à 6h15), je me suis réveillé à 4 heures du matin... À cette heure-là, un jeudi matin, les gens normaux dorment encore, mais vous savez déjà que je ne suis pas normal.



J'eus malgré tout la chance que l'un de mes collègues parisiens, qui venait faire une présentation dans le cadre de la réunion qui m'amenait à New York, avait dû décaler son vol, ce qui obligea l'intendance à revoir le programme et à le décaler d'une heure trente. Sans ce changement opportun, je serais arrivé en retard à la réunion... qui commençait par un petit déjeuner français ! Après la première intervention sur l'objet de ce séminaire qui est ultraconfidentiel et fait de moi un agent double zéro (sexe ?), le déjeuner eut lieu aux frais de l'employeur dans une brasserie typiquement parisienne. Champagne, fine cuisine, collègues sympas... Les aspects professionnels de cette journée n'étant d'aucun intérêt pour mon lectorat, encore que je dois vous confesser à ma grande honte que j'ai un peu dragué (mais de façon presque imperceptible) mes collègues Étienne de la Nouvelle-Orléans et Bruno de New York (nous portons tous des noms aristos), mais sans, je le crains, la moindre chance de les séduire... Ce n'est pas facile d'être le beau gosse du groupe. Plaignez-moi !



Je passai ma première nuit à l'hôtel Newton, dans le haut de Broadway. C'est un hôtel que le guide dernier cri de Lonely Planet, New York en quelques jours, par ailleurs déjà obsolète, décrit comme étant pour les petits budgets. Comme cette nuit-là, c'était mon employeur qui payait, j'avais décidé de me remettre de cette avarice en m'offrant pour les trois nuits suivantes une chambre au Waldorf Astoria. Dernièrement j'avais l'esprit tellement à l'Ouest que pour ce séjour sur la côte Est, j'ai en fait confondu deux hôtels.



Je croyais descendre dans celui qui servit de décor au film Maman j'ai encore raté l'avion, mais en fait il s'agissait du Plaza. C'est pourquoi je fus un peu surpris de ne pas voir Central Park depuis l'entrée de l'hôtel. Je fus vite consolé en apprenant que c'est au Waldorf Astoria que Marilyn Monroe vécut pendant quelques mois en 1955, dix étages au dessus du mien, et que Grace Kelly et Rainier III y annoncèrent leurs fiançailles dans la suite Conrad, le 6 janvier 1956.



Vous vous demandez certainement ce que j'ai fait à New York ? Eh bien, du tourisme ! Pas de sexe dans la city, je vous assure. J'ai tellement marché que mon pied droit a dû porter deux pansements. J'avais acheté des chaussures de ville neuves pour ma réunion de travail, et oublié mes baskets... J'en reviens au tourisme. Sauf samedi 17 mai, il a fait un temps de chien. Vendredi je me suis prélassé dans ma baignoire, et le soir je suis allé dîner dans un restaurant italien du coin, après avoir acheté un parapluie à la boutique de l'hôtel. Samedi, journée de beau temps fut celle de mon marathon touristique : le Rockefeller Center et sa vue panoramique depuis le « Top of the Rock », le pont de Brooklyn (aller-retour à pied !), Manhattan, Ground Zero le site de feu le World Trade Center et la chapelle Saint-Paul avec son vieux cimetière aux pierres tombales dont les plus anciennes datent du 18e siècle (il y en a même une dont la défunte trépassa le 11 septembre 1796 !) et à l'intérieur son autel à la mémoire des disparus des Tours jumelles. Puis je suis remonté vers le Met, mais fatigué j'ai préféré m'allonger sur la pelouse de Central Park où je pris un coup de soleil sur le visage.



Samedi soir je suis sorti pour découvrir Chelsea mais, était-ce le fait d'y aller en solitaire, je n'y ai rien trouvé qui vaille le détour. J'ai payé 20 dollars pour découvrir qu'une boîte de nuit soi-disant courue par la communauté gay (gaie ? gaye ? gné ?) était remplie de nanas qui ne payaient pas l'entrée, elles, et qui venaient draguer des mecs. Je me dois donc de dénoncer ce club : c'est le Hiro. N'y allez pas, c'est inutile. Puis la pluie revint dimanche, avec la lassitude. Un brunch avec un ami de Facebook, une balade sous la pluie pour découvrir que j'étais déjà passé par là vendredi soir avec mes collègues, et je suis rentré faire la sieste.



En fin de journée, une éclaircie me fit sortir en toute hâte pour admirer le coucher du soleil en haut de l'Empire State Building, mais le temps d'y arriver, de faire la queue (non, pas celle-là bande de pervers) et d'atteindre le 86e étage du plus haut gratte-ciel de New York, le soleil avait déjà tiré la couette et le manteau de la nuit recouvrait peu à peu les dernières lueurs du jour mourant. Cependant je fis d'assez jolies photos de la ville... Toutes ces lumières, toute cette électricité consommée... C'est d'une beauté presque irréelle mais qui couve la crise énergétique et un désastre pour l'humanité. Pourtant, ce soir-là, je me suis dit que les étoiles n'étaient pas dans le ciel mais sur la terre, des étoiles de toutes les couleurs : rouge, jaune, orange, vert, bleu, blanc, rose... Et au-dessus, trônant comme la reine de cette nuit scintillante : la pleine lune. Et moi, sous la flèche qui vit King Kong se débattre contre des avions de l'armée des yankees, j'étais comme l'Empereur de l'Empire, figure crépusculaire façon Gotham City !



Lire le précédent épisode, cliquez ici.

 

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Lundi 26 mai 1 26 /05 /Mai 10:04

« On croit que l'homosexualité est acceptée à Paris mais pas en banlieue ou en province. C'est une idée fausse. Comme les gens sentent que ce n'est pas un problème pour moi, ce n'est plus un problème pour eux. » Bertrand Delanoë, dans son ouvrage De l'audace, 2008.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 26 mai 1 26 /05 /Mai 08:50

« La communauté gay ne devrait jamais tomber dans l'exhibitionnisme et le folklore ». [à propos de la Gay Pride, propos tenus le 17 mai 2008, pendant la journée mondiale de lutte contre l’homophobie !]

« L'unique objectif des Gay Pride est d'obtenir la reconnaissance des couples homosexuels, peut-être même équivalents aux couples mariés (...) Et je ne peux être d'accord là-dessus (...) Je crois que l'homosexualité n'est plus un problème. En tout cas pas comme voudraient le faire croire les organisateurs de ces manifestations » Corriere della Sera, 19 mai 2008.

« Les homosexuels sont constitutionnellement stériles », 2007 alors que Mara Carfagna, la nouvelle ministre italienne pour la Parité du gouvernement de Silvio Berlusconi, était députée.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 00:46

Visuel : (c) GayClic

Piston, passe-droits, pots de vins et balades en charrette... Bienvenue chez les Snyder !

[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 00:43

Visuel : (c) GayClic

Attention aux mauvaises rencontres sur les routes désertes de l'Illinois...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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