Recherche

Podcasts

 

logonewRCN.jpg


MusicPlaylistView Profile
Create a MySpace Music Playlist at MixPod.com

Accueil

Ensembles-copie-1.jpg
pedeblog_kek_logo2.png
Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

twitter_logo_header.png

Daniel Hall


secondé par :

Gérard Coudougnan


L'équipe des "piliers" en exclusivité
ou en reprise autorisée :

Jean Yves
, Bernard Alapetite, Zanzi, Neil, Kim,
Matoo, Mérovingien02, Juju, Chori,
Shangols, Boris Bastide, Stéphane Riethauser,
 
Niklas,
Robert Wagner,
 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
BBJane Hudson...

Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
Nicolas Maille, Sullivan Le Postec, Vincy Thomas,
Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

Special Guest Star : Philippe Arino.

Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
Et en special guest star gay-friendly... Dr Orlof !


et bien d'autres depuis le début et d'autres à venir...

Ce blog est partenaire de

Dreampress.com

Avec l'aide graphique de

Catégories

Fil infos VeryFriendly

W3C

  • Flux RSS des articles

POUR SURFER SUR CE BLOG...

Les Toiles Roses  est un blog collaboratif, indépendant et bénévole optimisé pour Mozilla Firefox (cliquer ici pour le télécharger)

TOUTES LES CRITIQUES DE FILMS : ICI
LES CRITIQUES DE LIVRES (Gérard Coudougnan) : ICI
Nos chroniques vedettes : Zanzi and the City (Zanzi), Et les filles alors ? (Isabelle B. Price),
Derrière les masques : Homollywood (Marc-Jean Filaire),
Merci Bernard (Bernard Alapetite),
Le Bazar de l'Homo Vincy (Vincy Thomas),
L'Histoire de l'homosexualité,
Dans l'ombre de Jann Halexander (Jann Halexander), Spécial Abdellah Taïa (Daniel C. Hall),
La Crypte aux gays (BBJane Hudson), Certains l'aiment camp (Tom Peeping),
 
Le Chaudron rose (Papy Potter), Petits Contes Dark-en-ciel (Nico Bally),
Marie de traverse (Marie Fritsch), Spécial Salim Kechiouche, Si j'étais homo ou hétéro...,
Spécial Stonewall, 40 ans, La gâterie du chef (Daniel Conrad Hall), La Garac'Ademy (Jean-Louis Garac)
A tort ou à travers (Laurent Fialaix), Rencontres de tous les types (Hugo Rozenberg),
 
Le Phil de l'araignée (Special Guest Star : Philippe Ariño),
Dossier et chronique-soutien
à l'association "Le Refuge" (Daniel C. Hall).

Venez rejoindre la rédaction, les lectrices et lecteurs sur le groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=61890249500


Mardi 29 avril 2 29 /04 /Avr 00:20

Les Equilibristes Image 6 sur 7


Fiche technique :

Avec Lilah Dadi, Michel Piccoli, Polly Walker, Doris kunstmann , Patrick Mille, Jacky Nercessian, Juliette Degenne, Laurent Hennequin, Olivier Pajot, Bernard Farcy, Guy Louret, Emiliano Suarez, Michel Palmer, Michel Novak, Nathalie Sevilla, Jacques Labarriere, Luc kienzel, Jourand-Briquet, Mathias Jung, Jean-Gilles Barbier, Yannick Becquelin, Pascal Ricuor et  Philippe Cal. Réalisation : Nico Papatakis. Scénario : Nico Papatakis. Directeur de la photographie : William Lubtchansky. Musique : Bruno Coulais. Montage : Delphine Desfons. Décors : Gisèle Cavali, Sylvie Deldon et Nicos Meletopoulos. Son : Laurent Lafran.
Durée : 105 mn. Disponible en VF.


Les Equilibristes - Michel Piccoli Image 1 sur 7
Résumé :
Paris, au début des années soixante, pendant la guerre d'Algérie, l'écrivain Marcel Spadice (Michel Piccoli), homme de lettres célèbre et homosexuel notoire a été déstabilisé par une biographie qui a révélé ses côtés les plus sombres. Il est fasciné par le jeune et beau valet de piste du cirque parisien Imira, Franz-Ali (Dadi Lilah). Sa mère est allemande et alcoolique, son père, un arabe, est mort pendant la seconde guerre mondiale. Spadice provoque une rencontre par l'intermédiaire d’Hélène Lagache, à la fois son égérie et son entremetteuse sexuelle. Le grand homme tombe immédiatement amoureux de Franz-Ali en qui il voit le plus bel équilibriste du monde. Il promet au jeune homme, qu’il fétichise sous la forme d’un phallus géant, de l'aider à réaliser son rêve : devenir un talentueux funambule. L'écrivain décide de se charger de son entraînement. Le garçon se soumet aux exigences du maître, au péril de sa vie. Malheureusement, le jeune funambule tombe de son fil et se blesse grièvement. Il ne sera jamais le plus grand équilibriste. Dès ce moment, Spadice, pygmalion déçu, abandonne le garçon pour jeter son dévolu sur un nouveau jeune homme, Freddy, un passionné de course automobile. Franz-Ali, désormais ne vivant que pour survivre, trop blessé physiquement et moralement, se suicide.


Les Equilibristes Image 3 sur 7


L’avis de
Bernard Alapetite :
Les Équilibristes, qui s'inspire d'un épisode amoureux de la vie de Jean Genet, est la peinture de la violence de la domination totale exercée par le maître sur sa créature. Néanmoins, le film ne relève jamais d’une reconstitution de la vie de l’écrivain.
Peu de créations sont autant en inéquation avec son auteur. En effet Papatakis, hétérosexuel flamboyant et grand ami de Jean Genet, parait bien mal placé pour raconter cette histoire sordide où le grand écrivain, mû par un désir sexuel pour un jeune homme paumé, se met dans la tête d’en faire une vedette de cirque. Mais lorsque le mentor s’aperçoit que l’objet de son fantasme n’atteindra pas les sommets, il le jette, pauvre pantin brisé maintenant indigne de distraire le maître.
Ce tragique épisode de la vie de Genet est “certifié” par son biographe, Edmund White : « Il poussa son amant Abdallah, funambule de profession, à tenter des numéros toujours plus périlleux, jusqu’à ce qu’il chute, non pas une, mais deux fois; estropié il finit par se suicider, avec le Nembutal de Genet. » Des rapports et leur triste conclusion qui rappellent ceux qu’entretenait Bacon avec George Dyer, sujet de Love is the devil, film de John Maybury plus réussi que celui-ci.
Cette variation étrange sur le mythe de Pygmalion, tragédie d’une relation fondée sur la hantise de la mort et le désir d’éternité, n’a pas la force que son scénario était en mesure de lui insuffler car en se privant du nom de Genet, Papatakis prive son film de tout le hors champs que celui-ci lui aurait apporté. Toutes considérations relevant du droit mis à part, qui sont très importantes dans ce genre de projet, changer le nom d’un protagoniste historique, que le spectateur attentif pourtant ne peut que reconnaître, est presque toujours un aveu de faiblesse artistique. C’est une facilité qui, par exemple, évite le souci de ressemblance physique entre l’acteur et son personnage.


Les Equilibristes - Michel Piccoli Image 2 sur 7


Le film est d’autant plus dérangeant pour les mânes de Genet qu’il nous amène à penser que son souci de la cause arabe est surtout dictée par le cul, alors qu’il serait temps de dire simplement qu’il n’est que celui d’un homme dont la conscience politique n’a pas toujours été exacerbée. Il exulta lorsque les troupe allemandes entrèrent dans Paris... Ceci dit, il n’est pas le premier et sera encore moins le dernier a avoir été sensibilisé à une cause par l’intermédiaire du sexe, ce qui n’est peut-être pas la plus mauvaise manière d’accéder à la conscience politique. Les chemins d’un Gide ou d’un Montherlant vers l’anticolonialisme passent par cette même voie. Il est d’autant plus incompréhensible que Papatakis ait évacué la relation intime entre les deux amants. Il ne montre pas le désir physique entre Spadice et Franz-Ali, alors qu’il est le centre de toute l’histoire.
Ne doit-on pas voir en partie dans Les Équilibristes le règlement de compte envers Genet d’un ami dépité, Papatakis, même si le portrait qu’il dessine de l’écrivain n’est pas en contradiction avec les témoignages littéraires que l’on connaît, par exemple dans le Journal (éditions Gallimard) de Jean Cocteau ou dans les Nouvelles minutes d’un libertin (éditions Le promeneur) de François Sentein, ni avec la biographie quelque peu laudative d’Edmund White ? Mais il aurait pu aussi bien choisir d’autres épisode de la vie du grand écrivain, qui sut aussi se montrer généreux et fidèle en amitié avec d’autres de ses anciens amants. Mais peut-être faut-il voir dans le film un hommage à l’autre vrai protagoniste de cette tragédie, Abdallah ? Le cinéaste, en 1964, a assisté à son enterrement et n’a jamais oublié...

Les Équilibristes n’est pas seulement l’histoire que Genet eut avec Abdallah, c’est plus une compilation de plusieurs aventures amoureuses vécues par l’écrivain qui, à la fin de sa vie, fut amoureux d’un autre artiste de cirque, Alexandre Bouglione, qui n’était pas cette fois fildefériste mais dompteur de lions. Quelques années auparavant, il avait été l’amant d’un jeune coureur automobile comme Freddy (Patrick Mille), par ailleurs ce garçon était le beau-fils de l’acteur d’Un Chant d’amour ; Genet en fera son exécuteur testamentaire.
La réalisation est fade. Chaque plan est attendu. Sauf dans la scène de funanbulisme où le kitch assumé concourt à l’émotion. Alors qu’il aurait fallu érotiser les corps masculins le réalisateur n’y parvient jamais, pourtant il y avait de quoi faire avec celui – magnifique – de Lilah Dadi. Ses essais dans ce domaine sont assez pitoyables, notamment au début la rêverie érotique de Spadice lors de la parade du cirque. L’image, majoritairement dans les bruns et les rouges, est assez laide et manque de précision.
Les scènes de cirque ont été réalisées dans celui d’Amiens où furent déjà tournés les films Les Clowns de Fellini et Roselyne et les lions de Beinex.

 

Les Equilibristes - Polly Walker Image 7 sur 7


Le suicide du jeune homme lors d’une cérémonie funèbre rappelle Les Enfants terribles de Cocteau. On peut aussi repérer dans le déroulement du film d’autres éléments issus de la vie et de l’œuvre de Genet. Le livre qui dissèque les comportement de l’écrivain est dans la réalité Saint Genet, comédien et martyr de Jean-Paul Sartre.
Michel Piccoli est remarquable, comme à son habitude, dans ce personnage d’intellectuel démiurge pervers et calculateur, tenant toujours le spectateur à distance. On peut le voir également dans des rôles d’homosexuel dans Le Bal des casse-pieds d’Yves Robert et dans La Confusion des sentiments d’Étienne Perier d’après Stefan Zweig, mais aussi dans Rien sur Robert de Pascal Bonitzer. Quant à Lilah Dadi, qui ne démérite en rien face à Piccoli, on peut le voir épisodiquement sur le petit écran. Il fut notamment Mourad Beckaoui, personnage récurrent de la série P.J. sur France 2.
La reconstitution habile et soignée de l’atmosphère du Paris des années 60 s’accomode bien au jeu daté et distancié des seconds rôles souvent caricaturaux. Pourtant, du tout émane un envoûtement dans des scènes qui pourraient être signées Fassbinder.
La vie de Nico Papatakis ferait un film formidable… que l’on en juge un peu : né en 1918 à Addis Abeba en Éthiopie, le jeune Papatakis s'oppose au régime de Mussolini lors de l’invasion de l’Éthiopie par ce dernier qu’il combat en se ralliant à l'empereur Hailé Sélassié 1er. Mais il est contraint de s'exiler et se réfugie d'abord au Liban, puis en Grèce. En 1939, il part pour la France et s'installe à Paris. Papatakis fréquente l'intelligentsia parisienne de l'époque dont Jean-Paul Sartre, André Breton, Jacques Prévert, Robert Desnos, Jean Vilar. C’est alors qu’il se lie d'amitié avec Jean Genet.
En 1947, il créé le cabaret de La Rose Rouge qu’il va diriger jusqu'au milieu des années 1950, cette scène qui va être un formidable tremplin pour de nombreux artistes parmi lesquels Les Frères Jacques et Juliette Gréco (il est à l’origine de la fameuse robe noire de la chanteuse). Entre-temps, Papatakis a épousé l'actrice Anouk Aimée dont il a eu une fille, Manuela, en 1951.

 

Les Equilibristes Image 5 sur 7


En 1950, il produit et finance le film de son ami Jean Genet, Un Chant d'amour. Mais l'unique œuvre cinématographique du sulfureux écrivain est censurée et ne sortira qu'en 1975.
En 1957, pour des raisons politiques, il quitte la France pour les États-Unis et se fixe à New York. Il se lie avec le mannequin allemand Christa Päffgen. Elle lui emprunte son vrai prénom et devient ainsi la légendaire Nico, égérie d'Andy Warhol et du Velvet Underground.
En 1959, Papatakis rencontre le réalisateur John Cassavetes qui a des difficultés financières pour terminer son premier long métrage Shadows. Il lui trouve les fonds nécessaires et devient coproducteur du film.
Papatakis revient à Paris au début des années soixante. En 1962, il réalise son premier film, Les Abysses, d'après la pièce de Genet, Les Bonnes, inspirée elle-même de l'histoire vraie des sœurs Papin. Le film est présenté au festival de Cannes de la même année. Sa violence et son exaltation forcenées font que certains critiques verront cette œuvre comme un plagiat provocateur et déclencheront un irrépressible scandale malgré le soutien du fidèle cénacle intellectuel (Sartre, Beauvoir, Genet).
En 1967, il tourne son second long métrage dans la clandestinité car Les Pâtres du désordre dénoncent le régime des colonels grecs. Mais le film sort au moment des événements de Mai 1968 et c'est un échec.
Papatakis, alors époux de l'actrice grecque Olga Karlatos, se tourne vers la politique en s'opposant à la dictature des colonels en Grèce.
En 1975, il écrit et réalise Gloria Mundi avec son épouse en vedette. Son film est sélectionné pour l'ouverture du premier Festival du Film de Paris mais, à cause de son évocation de la torture en Algérie, il ne sortira qu'en 2005. Il faudra attendre plus de dix ans avant que Papatakis revienne au cinéma. C'est donc en 1986 qu'il écrit et tourne La Photo qui est sélectionné dans La Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 1987.



En 1991, il écrit et réalise Les Équilibristes. On peut noter que l’on retrouve dans Les Équilibristes des thèmes que le cinéaste a déjà exploré, le conflit maître/esclave dans Les Abysses, les rapports de force dans Les Pâtres du désordre, la révolte de l’humilié dans La Photo. Il a écrit en 2003 son autobiographie, Tous les désespoirs sont permis, parue aux éditions Fayard.
L’image est signée William Lubtchansky, un des chefs opérateurs du cinéma d’auteur français et surtout partenaire habituel de Rivette. On lui doit la photo du trop méconnu Secret défense.
Bruno Coulais, l’auteur de la musique du film, a été rendu célèbre par celle des Choristes qu’il a également signée.
Une version théâtrale de ce drame existe. Elle a été représentée, il y a quelques années, à Paris au Théâtre du vingtième ; c’est Jean Menaud (Vie et mort de Pier Paolo Pasolini) qui jouait Jean Genet. La pièce se résumait à un long monologue, le jeune arabe n’étant qu’une présence muette.

Les Équilibristes est un beau mélodrame fassbinderien à qui il manque un peu de sensualité pour complètement convaincre. Le film est aussi intéressant pour l’histoire de la littérature que pour celle du cinéma. Cette évocation de Genet est a mettre à côté de celle plus franche de Jean Sénac, cet autre grand amoureux des jeunes arabes, dans le film Le Soleil assassiné.

 


L’avis de Jean Yves :
Michel Piccoli y incarne un écrivain homosexuel, Marcel Spadice, en mal d'inspiration qui s'éprend d'un jeune homme, Franz-Ali Aoussine, dont il veut faire le plus grand équilibriste du monde.
Si Jean Genet a écrit le poème Le funambule, Nico Papatakis a réalisé Les Équilibristes en s'inspirant d'un épisode marquant dans la vie du poète : sa relation tumultueuse avec Abdallah, qui s'achèvera par le suicide du jeune homme, en 1964.
Marcel Spadice est-il un double exact de Jean Genet ? Ce dernier avait-il cette noirceur que Papatakis prête à son personnage ? Franz-Ali, interprété par Lilah Dadi, figure-t-il le reflet fidèle d'Abdallah, victime sacrificielle d'un cérémonial esthétique ? Le film n'est pas une biographie de Genet. C'est plutôt une transposition du personnage dans une situation dramatique précise : Spadice est un écrivain qui n'écrit plus et qui, pour compenser son manque de créativité, s'occupe de jeunes gens dont il cherche à faire des créations poétiques.

 


Le film explore le lien périlleux entre un idéal de poète – celui, par exemple, dans le texte du Funambule, d'en faire un danseur-étoile – et les désillusions dramatiques de la vie réelle.
Marcel Spadice cherche à se sublimer à travers Franz-Ali ; il veut être le maître du plus grand équilibriste du monde : une sorte de délire passionnel. Mais Franz-Ali déçoit l'ambition de Spadice : la trahison se situe à ce niveau. Spadice l'abandonne à cause de ça, sans aucune préméditation. En n'allant pas jusqu'au bout du délire, Franz-Ali n'est ainsi plus digne de son amour. Spadice a oublié qu'on ne peut pas faire de quelqu'un ce que l'on veut, contre sa volonté.
Intervient aussi Hélène qui, avec Spadice, forme un couple. Couple sans sexualité. Leur harmonie repose sur l'acceptation des rôles. Hélène sert seulement d'appât à Spadice et se soumet à ses exigences en la matière. Elle est sa rabatteuse. D'où cette phrase étonnante qu'il lui adresse : « Vous seriez étonnée de voir le peu d'hommes qui refusent de coucher avec un pédé. »

 


Il n'y a aucune scène d'amour entre Spadice et Franz-Ali. Et pourtant avec la scène où les deux hommes se rencontrent pour la première fois en tête à tête, au restaurant et puis avec cette autre, au pied du lit où ils n'ont pas touché au petit déjeuner, le spectateur a suffisamment d'indications tant dans leur violence que dans leur tendresse.
Film aux attouchements inutiles, à la gestuelle parcimonieuse, mais significative afin de mieux rendre compte de la passion. Et, si les rapports sexuels ne sont pas montrés, on peut même – à la limite – imaginer qu'ils n'existent pas...
À la fin, Franz-Ali veut mourir en héros, c'est pourquoi il met en scène sa propre mort dans une scène théâtrale : jouer les funambules sur le toit de sa maison. Il ne se suicide que par amour pour Marcel Spadice, après avoir refusé l'amour que lui offrait Hélène. Aimer, pour Franz-Ali, c'est se dépasser, atteindre à l'absolu.
À la parole de Spadice, « Quand tu as su que ta machine [ton corps] pouvait te dépasser, tu l'as brisée [en tombant] », Franz-Ali répond par son propre sacrifice. La passion, c'est le tragique, la torture, la souffrance.

 


L’avis du Dr Orlof :
Les Équilibristes a beau être un film français, il a été réalisé par un cinéaste grec qui nous apporte de chez lui un certain sens de la tragédie (je sais, c’est tiré par les cheveux mais vous n’avez pas encore lu la suite !) et un goût pour les histoires d’homosexuels (je vous avais prévenus ! Désolé, mais nous savons tous que les grecs sont pédés comme des sacs à dos depuis maître Pierre Desproges qui soulignait justement qu’ils s’appelaient tous « Hélène » et qu’ils passaient leurs journées à rouler des pelles aux poneys -es !)
Redevenons sérieux pour évoquer ce beau film qui convoque la figure de l’écrivain Jean Genet (note pour moi-même : penser à débusquer chez les bouquinistes des livres de Genet) et de son jeune amant Abdallah qui se suicida en 1964 et à qui Genet rendra hommage dans son Funambule. Ce n’est pas la première fois que Genet hante le cinéma de Papatakis (je n’avais jusqu’à hier soir vu aucun de ses films) puisque son premier essai (Les Abysses, en 1962) était une transposition des Bonnes.

 


Marcel (Michel Piccoli) est donc un écrivain célèbre qui a décidé de ne plus écrire suite à un livre qui lui a été consacré. Il rencontre Franz-Ali (Lilah Dadi) dans un cirque et lui vient en aide lorsque le jeune homme est arrêté dans une rafle policière. Devenu son mentor, Marcel va entraîner son protégé pour qu’il parvienne à exécuter un périlleux numéro d’équilibriste…
Le risque de ce genre de films, c’est de voir le sujet (histoire vraie, personnages célèbres…) scléroser la mise en scène. Or Papatakis évite plutôt bien les chausse-trappes du « biopic ». La reconstitution historique (le film se déroule au début des années 60) se limite à quelques voitures d’époque, le contexte historique et sociologique (la guerre d’Algérie) est effleuré le temps de la rafle policière où le cinéaste montre avec une certaine force la lourdeur du climat raciste (le flic qui traite Franz-Ali de « sale enfant de crouille » ou encore celui qui insulte la mère allemande du jeune homme en affirmant qu’il préfère « les nazis aux Gretchens de son espèce qui ont trahi leur race en épousant un bougnoule » !) et le film ne s’encombre pas de considérations sur les milieux littéraires et intellectuels français des années 60.

 


Les Équilibristes est un film sec et dépouillé, qui ne dévie quasiment jamais de son sujet : le rapport passionné et douloureux entre Marcel et Franz-Ali. Dans un premier temps, on pense assister à une espèce de My Fair Lady homo où le vieux Pygmalion modèle son garçon de piste (il ramasse le crottin dans un cirque) pour qu’il devienne une étoile du fil de fer.
Les séances d’entraînement, les répétitions du funambule sont très bien filmées et Papatakis abandonne alors sa sécheresse pour s’abandonner au lyrisme (je ne pensais pas que ces numéros de cirque pouvaient être aussi fascinants !).
Mais le film se détourne rapidement de la voie de la « success-story » et l’on se rend vite compte que le numéro d’équilibrisme n’est qu’une métaphore illustrant la relation entre l’écrivain et Franz-Ali. Leur histoire est placée sous le signe de la domination et de la soumission. Franz-Ali est la « chose » de Marcel, il lui est complètement soumis. D’un autre côté, c’est le regard de l’écrivain qui le fait vivre et exister (qui lui permet de garder l’équilibre). Sans lui, c’est la chute comme dans ce très beau moment où le jeune homme fait son premier faux-pas au moment même où arrive un autre jeune protégé de Marcel.

 


À travers ce récit, Papatakis s’intéresse aux différents rapports de force entre les individus : rapports sado-masochistes de l’amour (Franz-Ali se soumet corps et âmes à Marcel), rapports de classes (le film insiste sur la violence réservée aux déclassés : immigrés, mère-célibataire…) et rapports maître-esclave (totalement imprégné de l’œuvre de Marcel, Franz-Ali se propose comme chauffeur d’Hélène, une amie angélique de l’écrivain, et rejoue d’une certaine manière le simulacre de la pièce Les Bonnes).
Malgré quelques longueurs, la réussite du film tient à ce mélange de cruauté et de retenue (Papatakis ne filme aucune scène de sexe ou de violence alors que le sujet s’y prêtait). Rien ne détourne le cinéaste de son fil tragique. La scène finale où Franz-Ali joue les funambules sur le toit de sa maison est très belle même si l’on devine que désormais, plus rien ne le protège de son inéluctable chute.
Un film plutôt rare qui mérite le détour…

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite, Jean Yves & Dr. Orlof - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Mardi 29 avril 2 29 /04 /Avr 00:10
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 29 avril 2 29 /04 /Avr 00:00
http://www.boingboing.net/200708300857.jpg
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Lundi 28 avril 1 28 /04 /Avr 19:43

DELEDIOS : "Dans l'Emploi Lutter pour l'Égalité et contre les Discriminations liées à l'Identité du genre et à l'Orientation Sexuelle"
est un projet EQUAL co-financé par le Fonds Social Européen. Les partenaires français du projet sont le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), porteur du projet, l'AUTRE CERCLE, L'ANDRH et ARBORUS.



Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Lundi 28 avril 1 28 /04 /Avr 00:32



Fiche technique :
Avec Brad Renfro, Ni
ck Stahl, Rachel Miner, Bijou Phillips, Michael Pitt, Kelli Garner, Daniel Franzese, Leo Fitzpatrick et Deborah Smith Ford. Réalisé par Larry Clark. Scénario : Zachary Long et Roger Pullis. Directeur de la photographie : Steve Gainer. Compositeur : Eminem.
Durée : 111 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
Bobby Kent est mort le 14 juillet 1993. Alors qu'il était allongé dans son sang, il demanda de l'aide puis la grâce à son meilleur ami, Marty Puccio. Sa réponse fut instantanée et préméditée : il l'étripa et lui renversa la tête en arrière pour lui trancher la gorge. L'incident laissa les habitants sans voix, les parents des jeunes meurtriers dépressifs et inconsolables et un groupe d'adolescents accusés d'un crime sanglant pour lequel ils ne se repentiront jamais.

 

 

L'avis de Traveling avant :
Six ans après le choc effroyable de Kids, Larry Clark suit de nouveau à la trace une bande d'adolescents américains désoeuvrés et laissés à eux-mêmes, se gavant jusqu'à plus soif de sexe, de sensations fortes et de drogues à la dure. Plus âgés, profitant du confort aseptisé des banlieues et du luxe relatif de leur situation sociale et familiale, ils n'en sont pas moins les rejetons, les dignes héritiers et continuateurs de son premier film : jeunes, oisifs, cons voire tarés jusqu'à la moelle, inadaptés et déconnectés d'une réalité qui semble se dérouler dans une autre dimension que la leur, à la fois bulle surprotégée et chaos autodestructeur.



Les purs produits décérébrés d'une société qui fabrique des monstres d'abrutissement. Volontairement traumatisant et provocateur jusqu'au malaise, le style de Larry Clark pousse encore plus loin, avec Bully, ce constat dévastateur et alarmiste : car le réalisateur ne se contente plus de filmer le quotidien de ces jeunes inadaptés affectifs, mais nous montre les conséquences – désastreuses, tragiques – de leurs raisonnements et actes inconséquents.



Bifurquant vers le fait divers, privilégiant toujours une approche hyperréaliste et documentaire qui flirte sans cesse avec le sensationnalisme trash, le photographe-cinéaste ouvre cette fois la porte de chambre de jeunes issus de la classe moyenne américaine. Ce qu'il nous laisse entrevoir – ce que les parents ne veulent pas voir – c'est l'horreur pure, l'exact revers de toutes les mises en scène hollywoodiennes qui confortent les parents et la société bien-pensante et hypocrite dans une image embellie et mensongère de l'adolescence.



Une certaine part de la triste réalité, hélas, réside ailleurs, loin des sourires Barbie-Ken que l'on nous sert jusqu'à vomir. Bully, film-pavé qui bouleverse et remue en profondeur, n'est pas très beau à voir : il nous oblige à regarder en face le terrible cul-de-sac vers lequel se dirige la progéniture de l'ère du vide.
Inspiré d'un fait divers sanglant et absurde survenu en Floride, Bully met en scène avec une implacable logique narrative – réglée au quart de tour, et aidée d'un fini documentaire brut saisissant – la dérive criminelle d'un groupe d'adolescents bien décidés à assassiner l'un des leurs, une petite frappe prétentieuse qui brutalise, manipule et abuse tous et toutes autour de lui.



Marty (Nick Stahl, stupéfiant dans le rôle) s'acharne en particulier sur Bobby (Brad Renfro, remarquable, méconnaissable), son ami d'enfance, sur qui il exerce un ascendant malsain, exigeant qu'il accomplisse toutes sortes d'actes dégradants. Leur relation, qui frôle sans cesse l'homosexualité latente, a tout du rapport de pouvoir tyrannique, Marty-dominant exerçant sur Bobby-dominé un rapport de bourreau-victime dans lequel ce dernier se complaît avec une ambiguïté, une satisfaction sadomasochiste de tous les instants.



Mais la nouvelle petite amie de Bobby (Bijou Philips), elle-même malmenée par Marty, comprend rapidement la dynamique installée entre les deux garçons, force Bobby à prendre conscience et à se révolter, puis, contre toute attente et bon sens, soulève l'ensemble du groupe d'amis liés à Marty et les convainc d'attenter à sa vie, d'éliminer ce monstre qui vampirise leurs vies. Ce qui, au début, a tout du fantasme juvénile et du délire passager, devient peu à peu une obsession de groupe qui débouchera sur l'innommable. Leur vengeance, aussi naïve et maladroite que stupide, violente et irréfléchie, fait basculer Bully de portrait implacable de la tourmente adolescente au cauchemar sordide.

 


Portraitiste impitoyable des tares d'une Amérique dont la morale bien-pensante et le culte du confort et de l'abondance sont les façades qui dissimulent un malaise et un mal de vivre immenses, Larry Clark nous assène une nouvelle claque en pleine figure, et avec quelle force d'impact ! Impossible de rester de glace devant un tel film. Sa démonstration sans concession, cohérente et authentique dans sa radicale crudité, a de quoi soulever maintes questions et réflexions. Et plusieurs auront été effectivement choqués devant les actes et propos inqualifiables de cette jeunesse dépravée, qui cultive la douleur et l'humiliation jusqu'à exhiber ses blessures avec fierté, une jeunesse dépourvue de toute sensibilité, qui confond fiction et réalité, que Clark met en scène avec un sens de la spontanéité et un souci du détail maniaques.



Certains ont soulevé le problème de son angle d'approche : il est vrai que le travail de Clark, plus que jamais dans Bully, frôle sans cesse la complaisance malsaine et le voyeurisme pervers. On l'accuse de filmer ses « sujets » comme un vieux cochon excité, chosifiant ses personnages, les transformant en objets de jouissance pour obsédés sexuels. Mais qualifier ainsi sa démarche la réduit considérablement : c'est oublier un peu vite à quel point Clark ne suresthétise pas l'acte sexuel, qui est traité, comme l'ensemble de ce qui est représenté, avec un sens documentaire-vérité évident. Que le cinéaste opte systématiquement pour la représentation de situations crues et explicites relève bien évidemment d'une double volonté de provocation et de confrontation des tabous que Clark partage avec tout un pan du cinéma indépendant américain contemporain : pensons seulement à un Todd Solondz.



Contrairement à ce dernier, toutefois, Clark s'ancre davantage dans le social - nul humour ici, sinon un pathétique risible – et assume pleinement l'héritage documentaire et cinéma-vérité, tout en resserrant l'étau narratif autour du crime à accomplir, laissant le spectateur prisonnier de la mise en place du fait divers, qui fait bifurquer le film à mi-chemin vers le thriller social. On pourra regretter que la complexe et fascinante relation entre Marty et Bobby soit ainsi rapidement évincée au profit de la démonstration implacable de l'acte de vengeance, trouver aussi que ces jeunes écervelés sont réduits à l'état de simples pantins grotesques et abrutis sous les yeux du cinéaste qui porte sur eux un regard aussi dénué de sympathie. Mais la réalité est-elle si éloignée de ce que Clark dépeint ? Toute la question de la pertinence de la démarche de Clark se situe là :  Bully est-il le miroir déformant ou grossissant, ou encore le juste reflet-témoignage de la pathétique réalité d'une certaine jeunesse ?



Situé sans doute quelque part entre les deux, ce film dérangeant de Larry Clark force l'admiration par la précision et la justesse chirurgicales de sa mise en scène, irréprochable et pleine de fulgurances, et par le tour de force de la direction d'acteurs – tous, professionnels comme amateurs, y sont tout simplement hallucinants. Après cette nouvelle et traumatisante séance d'électrochocs signée Larry Clark, on attend avec impatience que le cinéaste s'attaque aux grand absents de son univers adolescent, à ceux qu'il pointe du doigt à travers l'oisiveté à la fois tranquille et sauvage de ces enfants abandonnés à leur absence de repères : les parents. Eux aussi, souhaitons-le, seront soumis au terrible regard-scalpel de Larry Clark.
Pour plus d’informations :

Par Travelling avant - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires

Dimanche 27 avril 7 27 /04 /Avr 00:51

Visuel : (c) GayClic

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai l'impression que Lucinda ne sait jamais son texte et qu'elle improvise toutes ses scènes... Et encore vous ne voyez pas tout, parfois c'est dramatique (à plus d'un titre).
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 27 avril 7 27 /04 /Avr 00:50
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 27 avril 7 27 /04 /Avr 00:47

Visuel : (c) GayClic

Il fait froid dehors, mais aussi dans le cœur de nos héros aussi... Snif.
Désolé, nos amis sont assez peu présents dans cette partie. Je suis obligé de garder quelques scènes avec les autres (mais croyez-moi j'en élague des tonnes, là c'est un résumé d'une semaine !) pour que le drame qui se prépare soit compréhensible...
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 26 avril 6 26 /04 /Avr 12:42

Le Commissaire européen en charge de la Justice Franco Frattini étant appelé à exercer des fonctions ministérielles dans le prochain gouvernement de Silvio Berlusconi, c'est le français Jacques Barrot, qui passera à la Justice pour lui succéder. Au jeu des chaises musicales européennes, c'est un italien (dont on ne connaît pas encore le nom) qui deviendra commissaire aux Transport.

Silvio Berlusconi s'est réjoui mercredi soir de récupérer ce portefeuille des Transports. « Il est beaucoup plus intéressant pour nous de nous occuper d'infrastructures et de transports que d'homosexualité », a-t-il déclaré, en allusion au refus en 2004 des eurodéputés d'investir son candidat pour la Justice, Rocco Buttiglione, qui avait tenu des propos sexistes et homophobes. Il avait entre autre qualifié l'homosexualité de « péché ». [Blogué par nos amis de GayClic.com]

Par GayClic.com - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 26 avril 6 26 /04 /Avr 04:41

Visuel : (c) GayClic

Traduction française d'une vidéo montée par LukeVanFan, qui illustre bien le sort réservé à Luke et à Noah... Et encore, on a quand même droit aux deux fameux baisers d'août et septembre ! C'était le bon temps.
clip original : http://fr.youtube.com/watch?v=07SwPe_5n28
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag 1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 26 avril 6 26 /04 /Avr 00:33

Visuel : (c) GayClic

Message de sensibilisation à la tolérance enregistré gracieusement par Van Hansis et Jake Silbermann et diffusé le 28 février 2008 sur CBS à la fin d'un épisode d' "As The World Turns" qui traitait du meurtre du jeune gay, Lawrence King.
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 26 avril 6 26 /04 /Avr 00:23

Boris et Nadir est destinée à encourager le sexe sans risque chez les gays. Elle complète le travail de prévention réalisé par le SNEG dans les établissements de la communauté gay et celui de CITEBEUR, en tant que producteur et diffuseur de vidéos homosexuelles safe réservées aux adultes. Les principales situations pouvant susciter des comportements à risque identifiées par le SNEG dans ses enquêtes (dépression, préparation psychologique insuffisante avant un rapport sexuel, ambivalence face aux risques) sont traitées sur un mode non pornographique et convivial, qui valorise le plaisir d’être ensemble et l’amitié comme vecteur de prévention au sein de la communauté gay.



La bannière et les vidéos sont (c) StudioPresse,
CITEBEUR et le SNEG.
La diffusion sur Les Toiles Roses est autorisée par StudioPresse. Merci Laurent !

Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : BORIS & NADIR
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Vendredi 25 avril 5 25 /04 /Avr 05:01

Visuel : (c) GayClic

Création très amusante sur "I'm Too Sexy", postée par ShawnActor sur Youtube. Il m'a autorisé à la reprendre ici. Vous pouvez aller voir ses autres clips sur Luke & Noah :
http://fr.youtube.com/view_play_list?p=95F390795BC028FE
[ATWT appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 25 avril 5 25 /04 /Avr 01:13


Fiche technique :
Avec Lorenzo Balducci, Francesco Venditti, Moran Atias, Sandro Giordano, Massimiliano Caprara, Paola Ranzoni, Loretta Goggi, Paolo Villaggio, Alexandra La Capria et Giorgio Santangelo. Réalisation : Luciano Melchionna. Scénario : Luciano Melchionna et Alexandra La Capria. Directeur de la photographie : Tarek Ben Abdallah.
Durée : 112 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :
Luca est un jeune homme taciturne et mal dans sa peau. Soudain, il tombe amoureux de Riccardo, le frère de sa petite amie. Parallèlement, Luca s’adonne à des beuveries avec ses amis dans leur repaire situé dans le sous-sol d’une usine désaffectée.
Les liens entre cette bande de jeunes décadents psychopathes et ce jeune homme, qui se découvre, se tissent peu à peu au fil d’une construction alternant temps présent et flash-back.



L’avis de Psykokwak :
Dès les premières images, nous entrons dans les profondeurs d’une usine désaffectée. C’est dans ce no man’s land que s’est réfugié Luca. Avec des compères, il séquestre un type d’une cinquantaine d’année, un peu rondouillard. Un bourgeois ?  Peu importe, il a pour son malheur croisé à la sortie d’un sex shop cette bande de jeunes qui l’ont enlevé sans raison apparente.


Nous sommes à Latina, près de Rome, une ville développée sous Mussolini, à l’architecture caractéristique du style totalitaire du fascisme. Ville qui a servi de décors pour le film Mon frère est fils unique de Daniele Luchetti.
La trame du film conjugue des séquences actuelles et des retours en arrière scandés par des plans fixes de cercueils et de courtes présentations dédiées à chaque personnage de l’histoire. Autant de chapitres que de personnages et pour fil d’Ariane, le portrait de Luca.


On ne comprend pas au début de ce qu’il s’agit, pourquoi ces jeunes adultes, trois garçons et deux filles, s’acharnent sur ce pauvre type dans une sorte de délire comportemental où la drogue, le sexe se mélangent… La répétition des plans fixes de cercueils ponctuent la narration et nous préviennent du dénouement tragique de leur violente dérive. Ce n’est que progressivement que le puzzle se construit pour donner une cohérence à l’histoire.


Le réalisateur s’intéresse à un épisode récent de ses différents personnages comme pour essayer de comprendre le sens de leur comportement. Une sourde rage semble tous les animer. Rage contre un père absent à l’anniversaire de son fils, colère vis à vis d’une mère insensible à la souffrance d’un chien, l’ennui d’un travail peu gratifiant dans une morgue, le désespoir d’une fille délaissée par son copain, une révolte contre un esprit petit bourgeois, autant de portraits alignés et qui, toutefois, expliquent difficilement leur conduite insensée. Aucun discours politique ne vient étayer leur démarche. Seul le rassemblement de ces individus désenchantés expliquerait ce déchaînement de violence dont nous gratifie Lucianno Melchionna. Les effets d’une dynamique de groupe, associés à des prises de drogues et à un désœuvrement partagé pourraient donner un début de compréhension à leurs actes sauvages et gratuits.


Faut-il y voir une critique d’une jeunesse en perte de repères dans une société anonyme ?
Et il y a Luca qui mène une vie assez banale de livreur de courses, jusqu’à ce qu’il rencontre Riccardo le frère de sa petite amie. Entre les deux hommes débute une histoire d’amour qui est brutalement interrompue par le tabassage à mort de Riccardo.
Film pessimiste et dérangeant où l’on se perd dans les portraits longuets et pas très convaincants des personnages. Des coupes dynamiseraient le rythme d’un film que je trouve ennuyeux. La bande son réussie souligne avec des musiques industrielles la déshumanisation des protagonistes.
Pour plus d’informations :

 

Par Psykokwak - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 25 avril 5 25 /04 /Avr 00:24

Légende supérieure :
1. Pénétration : toujours avec une capote.
2. Pas de sperme ni de sang dans la bouche.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 25 avril 5 25 /04 /Avr 00:20
« La mairie agira de manière décisive et sans compromission pour prévenir toute tentative d'organiser de telles manifestations car la société est dans sa grande majorité opposée au mode de vie homosexuel et à sa philosophie (…) »
« Le fait que des homosexuels prévoient des rassemblements non autorisés dans différentes parties de Moscou pendant le Festival de la paix et du travail suscite la surprise et l'indignation (…) »
« Il pourrait y avoir des effusions de sang et personne ne veut cela (…)» a déclaré le porte-parole de la mairie de Moscou Sergueï Tsoï cité par Interfax, des propos confirmés à l'AFP par un de ses collaborateurs, en référence au 1er mai, une des fêtes les plus importantes à l'époque soviétique, jour où se prépare la Gay Pride russe ou des manifestations pour la tolérance dans différentes villes russes, répression à l'image des précédents défilés homosexuels qui s'étaient soldés par des violences [graves] et des arrestations [arbitraires]. (Source : Agence France Presse, 23 avril 2008)
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 24 avril 4 24 /04 /Avr 10:08


Fiche technique :
Avec Rattanaballang Tohssawat, Chaiwat Thongsaeng, Wiradit Srimalai, Chutcha Rujinanon, Suchao Pongwilai, Chonprakhan Janthareuang, Uthumporn Silaphan et Rachanu Boonchuduang. Réalisation : Poj Arnon. Scénario : Poj Arnon.
Durée : 120 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :
Jeune truand sauvage et sans pitié, malmené par la vie depuis son enfance, Mehk est un tueur à gage sans état d'âme dans une vie qu'il semble fuir sans cesse. L'argent qu'il gagne en exécutant des contrats lui permet d'entretenir sa mère et son frère atteints du sida.



Son dernier contrat, supprimer un jeune et riche fils de famille, va tout faire basculer. Mehk renonce à tuer sa victime. Une amitié se noue entre les deux garçons désormais poursuivis par les hommes de main du patron de Mehk.



L’avis de Psykokwak :
Mehk (Nuage), tueur à gage enchaîne les contrats sans état d’âme. Solitaire, ce travail n’est qu’un pis aller dans sa morne existence, juste utile à financer les soins nécessaires pour sa mère et Mhok (Brouillard), son frère, qui crèvent à petit feu du SIDA. Mhok a été violé par son beau-père qui les a contaminé. Il est régulièrement brutalisé et dépouillé de ses médicaments par des jeunes du quartier effrayés par sa maladie.


Mehk (Rattanaballang Tohssawat) doit kidnapper Itt (Pierre) et le ramener à son patron. On imagine que le jeune homme d’affaires informait la police sur les activités illicites de son patron. Mission risquée dont s’acquitte Mehk. Mais lorsqu’on lui demande de descendre Itt (Chaiwat Tongseang), il refuse prétextant que c’est un bon gars, pas comme les salauds qu’il dessoude d’habitude. Une fusillade éclate qui se poursuit dans une fabrique de statues de Bouddha dont les têtes explosent sous l’impact des balles.


Mehk, blessé, est alors secouru par Itt qui le trimballe jusqu’à la planque glauque de Mehk. Puis il le soigne. Ils logent dans un taudis niché sur la terrasse d’un immeuble de Bangkok. Une cohabitation étrange s’installe qui débouche sur une relation amoureuse difficile à accepter pour Mehk qui prend du champs. Itt, dépité, n’a de cesse de l’exhorter à revenir. Mehk tergiverse entre sa petite famille à l’agonie et sa passion amoureuse pour Itt.


Sa mère se suicide après avoir découvert que Mhok se prostituait pour payer leurs traitements médicamenteux. Mehk finit par être coffré par la police… alors que Itt perd la vue lors d’un ultime règlement de compte.


Sacré cinéma thaï ! Après les kitschissimes Larmes du tigre noir, le queer Satreelex Iron ladies , l’envoûtant et fantasmagorique Tropical  Malady, le touchant Beautiful boxer , et ce Bangok Love Story, le cinéma altersexuel thaï me réjouit.


L’intrigue autour d’une histoire de truands avec une histoire d’amour entre deux mecs ce n’est pas courante. Les quelques scènes d’action viennent rythmer les longs et beaux échanges entre les deux hommes. J’ai pensé à l’Ami américain de Wenders. Et aussi à Brokeback Mountain, même si le réalisateur Poj Arnon déclare avoir eu l’idée de son scénario avant la sortie du film de Ang Lee.


La photographie est léchée dans des teintes saturées de jaune orangé, ou plus sombres, de nombreuses séquences se déroulent la nuit et sous la pluie. Les deux héros ayant une furieuse propension à baiser à même le sol détrempé quand ce n’est carrément pas dans des flaques d’eau.


Il fait chaud et humide à Bangkok et nos deux protagonistes se baladent souvent en caleçon, ce qui permet d’admirer la magnifique plastique de l’acteur qui interprète Itt. Toutefois un regret, que le scénario ne soit pas à la hauteur de la qualité cinématographique et que le style penche vers la forme mélodramatique.
Pour plus d’informations :

 

Par Psykokwak - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 24 avril 4 24 /04 /Avr 09:24
FluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluoFluo
Les humeurs apériodiques de Bernard Alapetite




Image_2
 

Le célèbre film d’Alfred Hitchcock a pour origine un fait divers particulièrement sordide dont deux gays furent les tristes héros.

nathan
Nathan Leopold

Nathan Leopold est né le 19 novembre 1904 et mort en 1971. Richard A. Loeb et Nathan Freudenthal Leopold, Jr., généralement connus sous le nom de Leopold et Loeb, étaient deux étudiants aisés de l'université de Chicago qui ont assassiné en 1924 un garçon de 14 ans. Leur crime, immédiatement très médiatisé, était en grande partie motivé par un besoin apparent que le duo avait de se prouver que leurs intellects élevés les rendaient capables de commettre un crime parfait. Leur crime a eu également un rôle dans l'histoire de l’imaginaire et de la justice américaine. Il est à l’origine de la modification de l’application de la peine capitale aux USA. Léopold était âgé de 19 ans au moment du meurtre, et Loeb de 18 ans. En 1924, ils étaient considérés comme mineurs et à l’époque, dans la plupart des états, la peine de mort ne pouvait leur être appliquée.
Les deux garçons étaient persuadés d’être des surhommes, influencés par leur lecture de Nietzsche. Il est indéniable que les deux amis étaient exceptionnellement intelligents. Leopold avait déjà accompli un beau parcours à l'université et allait à l'école de droit à l'université de Chicago. Il parlait cinq langues et était déjà un expert en ornithologie, alors que Loeb était le plus jeune étudiant dans l'histoire de l'université du Michigan. Leopold projetait d’intégrer l'école de droit de Harvard en septembre, après un voyage en Europe. Loeb, quant à lui, devait entrer à l'université de droit de Chicago.
Leopold et Loeb vivaient à Chicago dans le quartier de Kenwood, peuplé principalement par des Juifs aisés. Le père de Loeb, Albert, a commencé sa carrière en tant qu'avocat puis est devenu le vice-président d’un grand cabinet. Il possédait un manoir impressionnant dans Kenwood, à deux blocs de la maison de Leopold. La famille de Loeb avait également un domaine d'été à Charlevoix dans le Michigan.
La paire d’amis avait, avant le crime, commis quelques petits larcins pour démontrer que leur intelligence les rendait invincibles. Le mercredi 21 mai 1924, ils ont mis en branle leur plan machiavélique en attirant un jeune voisin par un leurre. Dans une voiture de location, Loeb a frappé le garçon le premier avec un burin. Puis Leopold et Loeb l’ont étouffé. Ils ont ensuite caché le corps sous un petit pont d’une voie de chemin de fer de la banlieue de Chicago. Ils avaient au préalable brûlé le corps avec de l'acide pour rendre l'identification plus difficile.
Ils ont voulu faire croire à un kidnapping en demandant 10 000 $ de rançon aux parents du garçon ; la famille de la victime avait assez d'argent pour que cette somme soit plausible. Mais avant que ceux-ci aient pu payer la rançon, le corps avait été retrouvé ! Les enquêteurs virent immédiatement que le crime ne pouvait découler seulement d’un kidnapping, puisqu'il n'y aurait eu aucune raison pour qu'un kidnappeur tue le garçon. Les policiers découvrirent près du corps une paire de lunettes qui, par la suite, s’est avérée appartenir à Nathan Leopold. Ils trouvèrent que la demande de rançon avait été dactylographiée sur une machine à écrire que Leopold avait utilisée avec son groupe d'étude de son école de droit. La police interrogea Leopold et Loeb sur leurs alibis. Ils se décomposèrent et chacun admis sa participation au crime. Bien que leurs confessions s'accordent au sujet de la plupart des faits principaux, chacun accusa l'autre d’avoir tué de ses mains la victime.

USAloeb_1

Ils avaient passé des mois à préméditer le crime, réfléchissant à la meilleure manière d'obtenir l'argent de la rançon sans être démasqués. Ils avaient pensé que le corps serait découvert longtemps après qu’ils aient touché la rançon. Mais l’argent n'était pas leur but principal, leur famille leur donnant tout l'argent dont ils avaient besoin. En fait, ils ont admis avoir été conduits au meurtre par désir de puissance et par l’excitation que l’acte de tuer devait leur produire.
Comme satisfaits de leur soudaine notoriété, ils régalèrent les journalistes à plusieurs reprises avec des détails sinistres du crime.
Le meurtre atteignit bientôt une “célébrité” mondiale. Une partie de la fascination qu’il provoqua était causée par le fait qu’il était perçu comme crime “juif”. En 1924, Chicago était principalement peuplé par des émigrants de fraîche date ou des enfants d’immigrés. La politique locale se basait beaucoup sur les étiquettes ethniques. Paradoxalement, ni l'un ni l'autre des meurtriers n'étaient juifs, leurs mères ne l'étant pas... Si le père de Loeb était bien juif, son fils était un catholique pratiquant. La famille de Leopold, bien qu'éthniquement juive, s'était convertie au christianisme.
Leopold et Loeb admirent sous la pression avoir eu entre eux un rapport sexuel, ce qui à l’époque, pour beaucoup, augmentait considérablement l’aspect sinistre de leur forfait.
Le procès était déjà présenté par les médias comme un spectacle et le procès du siècle.

clarencedarrow
Clarence Darrow en 1925

La famille de Loeb chargea Clarence Darrow, célèbre avocat, âgé alors de 67 ans de la défense des deux garçons. Darrow augmenta encore sa célébrité l’année suivante pour avoir représenté John Thomas Scopes dans le fameux « procès du singe » face au célèbre procureur William Jennings Bryan. Il y défendit les thèses évolutionnistes avec succès contre les créationnistes. Il reste connu pour son esprit, sa compassion et son agnosticisme qui ont fait de lui l'un des plus célèbres avocats américains.

darrowetloeb
Clarence Darrow et Loeb

Tandis que tous les médias s'attendaient à ce qu'ils plaident non coupable, pour cause de folie, Darrow étonna en demandant à ses clients de plaider coupable. Désamorçant ainsi l’explosion de haine qu’aurait provoqué la non reconnaissance de leur faute par les deux jeunes hommes.
Darrow plaida durant douze heures. Il a ensuite dit que c’était la meilleure plaidoirie de sa carrière. On peut penser que Darrow a accepté de défendre les deux criminels parce qu’il savait que son discours serait imprimé dans de nombreux journaux de par le monde et que cela allait lui offrir une tribune extraordinaire pour plaider l’abolition de la peine de mort, donnant une publicité inespérée à sa thèse comme quoi il ne fallait pas exécuter des meurtriers qui se repentaient de leurs crimes.

darrowargues
Darrow lors du procès

En fin de compte, la stratégie de Darrow réussit. Le juge condamna Leopold et Loeb à la prison à vie pour le meurtre et à 99 ans chacun pour le kidnapping. Dans la prison de l’état de l'Illinois, Leopold et Loeb utilisèrent leur instruction pour la bonne cause en devenant professeurs dans l'école de leur prison. En 1944, Leopold a participé à une étude sur la malaria dans la prison de Stateville où il s’est porté volontaire pour se faire inoculer la maladie.

Image_6
Darrow et les accusés

Au début de 1958, après 33 ans en prison, Leopold obtint une libération conditionnelle. Libre, il a écrit son autobiographie qu’il a intitulé La vie plus quatre-vingt-dix neuf ans. Il se fixa à Porto Rico pour éviter l'attention des médias. Il y a enseigné les mathématiques et a travaillé dans les hôpitaux et dans les missions catholiques. Il a aussi écrit un livre qui fait autorité sur les oiseaux de l’île. Dans une interview en 1960, il déclara qu’il était toujours profondément amoureux de Richard Loeb. En dépit de cela, il se maria avec une veuve de son âge. Il est mort d'une crise cardiaque le 30 août 1971 à l'âge de 66 ans. Le matin suivant, ses cornées ont été enlevées. Une a été donnée à un homme, l’autre à une femme...
Richard Loeb fut moins ”chanceux”. Il a été assassiné par un codétenu, en 1936, à l'âge de 30 ans. En janvier 1936, Loeb a été attaqué par James Day, un de ses codétenus, dans les douches de la prison, il était armé d’un rasoir. Day lui infligea de nombreuses blessures qui entraînèrent sa mort peu après. Leopold se précipita à l'hôpital de la prison pour être au chevet de son vieil ami pendant son agonie. James Day argua que Loeb avait essayé de l’assaillir sexuellement et qu’il n’avait fait que se défendre. Les autorités pénitentiaires acceptèrent cette version. Day a été acquitté par un jury... 
L'histoire de Leopold et de Loeb s’est enracinée dans la culture populaire. Le crime a donc inspiré le film The Rope (La Corde, 1948) d'Alfred Hitchcock qui en a complètement gommé la judéité de l’histoire, se focalisant sur le complexe de supériorité des deux garçons. Hitchcock a très habilement suggéré l’homosexualité des deux personnages, renforcée par le fait que la victime a l’âge de ses assassins. On peut supputer entre ces jeunes gens rivalités et jalousies sexuelles... Une vision du crime que résume parfaitement Bill Krohn dans son petit livre sur Hitchcock (éditions Cahier du cinéma) : « La troisième absence qui structure La Corde, sans cesse signalée sans être jamais mentionnée, comme la guerre dans L'Ombre d'un doute, est l'homosexualité refoulée. Elle est le mobile du crime, subrogation de l'acte sexuel, bien qu'eux le considère comme une œuvre d'art, puisque commis sans raison. » Contrairement à un premier montage où l’on voyait la future victime avec sa fiancée, Hitchcock a choisit, en coupant cette scène, de ne pas montrer la physionomie du sacrifié, renforçant la possibilité d’identification du spectateur avec le malheureux.

Image_4
En 1992, Tom Kalin tourne Swoon, beaucoup plus proche de l’histoire originelle de Loeb et Leopold. Les deux assassins dans le film de Kalin sont clairement juifs et homosexuels. Le réalisateur a ancré le fait divers dans les années trente, choisissant de faire de la victime un enfant que l’on ne fait qu’apercevoir... Craig Chester, qui interprète le rôle de Leopold, apparaîtra dans plusieurs films gays et réalisera Adam et Steve...

Image_5

À la lumière du fait divers qui l’inspira, on peut lire La Corde comme une métaphore de l’avènement du nazisme et de ses conséquences. On peut voir dans le personnage interprété par James Stewart le truchement de ces penseurs, au-delà de Nietzsche, de la « Révolution conservatrice allemande » ou comme Baeumler, Spengler et Junger qui donnèrent, presque toujours à leur corps défendant et au grand désespoir des deux derniers, des fondements intellectuels et culturels au nazisme. Leurs idées ayant été déformées par Rosenberg « le penseur » du régime nazi.

Image_3
Par Bernard Alapetite - Publié dans : MERCI BERNARD
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 24 avril 4 24 /04 /Avr 08:43
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 23 avril 3 23 /04 /Avr 09:41

« Il n'y a pas de gays dans le football, je ne sais pas si les joueurs sont contre le fait d'en avoir dans leur équipe, mais moi je le suis. Dans les clubs où j'ai travaillé, il n'y en a jamais eu. Je n'ai jamais voulu d'un joueur homosexuel et je refuserais encore aujourd'hui d'en faire signer. Je suis vieux jeu, mais je connais l'ambiance du football et un gay ne serait pas capable d'y survivre. Un homosexuel ne peut pas exercer le métier de footballeur. Le monde du football n'est pas conçu pour eux, c'est une atmosphère spéciale, dans laquelle on est notamment amené à être nu sous la douche. » Luciano Moggi, ancien directeur général de la Juventus de Turin, 20 avril 2008.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Texte Libre

Commentaires

Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés