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Lundi 17 décembre 1 17 /12 /Déc 00:00


Fiche technique :

Avec Lily Tomlin, Tony Curtis, Susan Sarandon, Whoopi Goldberg, Tom Hanks, Shirley MacLaine, Antonio Banderas, Gore Vidal et John Schlesinger. Réalisé par Robert Epstein et Jeffrey Friedman. Scénario de Robert Epstein, Jeffrey Friedman et Sharon Wood. Directeur de la photographie : Nancy Schreiber. Compositeur : Carter Burwell.
Durée : 101 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



L'avis de Laurent Raphaël :
Un cliché peut en cacher un autre. Comment fonctionne la machine à fabriquer des idées reçues, si utiles, mais tellement redoutables ? [...]
[…] L'influence des médias sur notre perception de la sexualité est un autre bel exemple de perpétuation des stéréotypes. Nous reproduisons, même sans nous en rendre compte, les attitudes et comportements véhiculés sur le sujet par la pub, la télé, le cinéma ou Internet […]

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Une autre minorité est la cible des clichés en tout genre. Ce sont les gays et les lesbiennes. L'histoire de leur représentation dans le cinéma illustre bien ce phénomène. « En cent ans de cinéma, l'homosexualité n'est apparue que rarement à l'écran. Et toujours comme une chose risible, pitoyable ou parfois même effrayante », peut-on lire dans le livre, intitulé The celluloïd closet, que consacre au sujet Vito Russo.
En résumé, entre 1890 et les années 30, le cinéma hollywoodien dépeignait l'homosexualité comme un objet ridicule, un élément comique. Le personnage de l'homo efféminé était populaire et n'avait rien de menaçant à l'époque. Des années 30 aux années 50, des groupes de femmes et d'associations religieuses ont accusé l'industrie du cinéma d'immoralité. Pour se protéger, Hollywood a pratiqué l'autocensure, préférant purement et simplement bannir la figure de l'homosexuel pendant cette période.

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L'avènement des mouvements féministes et des groupes de revendications homosexuels dans les années 60 et 70 va permettre de relâcher la pression. Gays et lesbiennes vont refaire leur apparition à l'écran, mais le plus souvent dans la peau de personnages dangereux ou violents. L'homophobie laisse des traces... Ce n'est qu'à partir de 1990 que la situation va peu à peu s'améliorer. Les personnages homosexuels apparaissent plus nuancés et se rapprochent de la représentation des hétéros. Le succès de films comme Philadelphia, Gazon maudit ou In & out contribuera à ce mouvement. […]
La culture du cliché ne date pas d'hier. Et pour cause, elle renvoie à la question plus fondamentale de l'identité, qui se pose dès qu'un Autre existe. […]

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L’avis de REM :
« En cent ans de cinéma, l'homosexualité n'est apparue que rarement à l'écran. Et toujours comme une chose risible, pitoyable ou parfois même effrayante. De rares images fuyantes, mais inoubliables et qui ont laissé une marque indélébile. C'est Hollywood, ce grand créateur de mythes, qui a enseigné aux hétérosexuels ce qu'ils devaient penser de l'homosexualité et aux gais et lesbiennes ce qu'ils devaient penser d'eux-mêmes. » The Celluloid Closet
Les controverses récentes sur la représentation négative de l'homosexualité à Hollywood ont mis en évidence la manière dont le cinéma a marginalisé et occulté les gais et les lesbiennes. Des organisations comme la Gay and Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD) affirment que Basic Instinct ou Le silence des agneaux, par exemple, diabolisent gais et lesbiennes en les présentant comme des psychopathes.
Dans son livre, The Celluloid Closet, Vito Russo analyse la représentation des gais et lesbiennes dans les films hollywoodiens des années 1980 et 1990 et y décèle une homophobie récurrente, une caricature cruelle et souvent hostile des personnages homosexuels, qui ne sont définis que par leur orientation sexuelle, sans la moindre profondeur psychologique.

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À ses débuts, de 1890 aux années 1930, le cinéma hollywoodien dépeignait souvent l'homosexualité comme un objet de ridicule, un élément comique. Le personnage de l'homosexuel efféminé était populaire à l'époque et, selon Russo, amusait et rassurait à la fois le public. À mi-chemin entre féminité et virilité, son homosexualité n'avait rien de menaçant.
Dans les années 1930 à 1950, groupes de femmes et associations religieuses se sont attaqués au cinéma hollywoodien qui, selon eux, contribuait à l'immoralité publique. En réaction, l'industrie a développé une autocensure qui s'est répercutée sur sa représentation de l'homosexualité. Durant toute cette période, aucun personnage ne pouvait être ouvertement présenté comme homosexuel ; on se contentait de le suggérer par des maniérismes et des particularités de caractère.

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Cette politique rigide s'est relâchée dans les années 1960 et 1970 en même temps qu'apparaissaient les mouvements féministes et les groupes de revendications homosexuels. Gais et lesbiennes devenaient plus visibles et commençaient à faire entendre leur voix, mais leur représentation au cinéma n'en était que plus homophobe. Ils incarnaient le plus souvent des personnages dangereux, violents ou carrément meurtriers.
À partir de 1990, les choses s'améliorent. Les personnages homosexuels sont moins ambigus et on s'efforce de les présenter dans des situations semblables à celles vécues par les hétérosexuels. La popularité de films comme The Birdcage, Philadelphia, Gazon maudit, Quand tombe la nuit ou In & Out démontre aussi que le public peut apprécier des films mettant en vedette des gais ou des lesbiennes. Malgré tout, les critiques trouvent l'industrie encore trop prudente dans le reflet qu'elle donne des personnages, expériences et thèmes homosexuels. Hollywood vise un public aussi large que possible et les producteurs hésitent à s'intéresser à l'homosexualité de crainte d'indisposer une grande partie de leurs spectateurs… et de faire fuir les investisseurs.

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L’avis de AlHolg :
C'est l'histoire de l'homosexualité dans le cinéma anglo-saxon (essentiellement américain) que se propose de dresser Celluloid Closet. Réalisé par deux spécialistes du documentaire et de l'homosexualité en particulier (notamment leur Common Threads: Stories from the Quilt), le film repose sur le travail de recherche de Vito Russo, auteur de l'ouvrage homonyme. Près d'un siècle de cinéma est passé en revue, 120 extraits de films et plusieurs témoignages de producteurs, réalisateurs, scénaristes et acteurs illustrent ce plaidoyer.

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L'intérêt majeur du documentaire réside à la fois dans la démonstration de la présence de l'homosexualité dans des films qui ne sont pas sensés l'aborder, nous permettant de les voir avec un regard différent, mais aussi dans les modes d'évocation de ce thème qui n'ont cessé d'évoluer dans le temps. De la représentation comique de la « tapette » des années 40, du travesti burlesque (mais pas toujours : voir Morocco avec Marlene Dietrich par exemple) qui traverse le cinéma sans discontinuer, à celle, plus complexe, du malaise (The Children's Hour) ou de la perversion (Suddenly, Last Summer) des gays et lesbiennes qui caractérisent les années 70, le cinéma a accompagné les bouleversements socioculturels plus qu'il ne les a précédés. Encadré par le code Hays d'autocensure des années 30 à 60, les professionnels du cinéma ont, le plus souvent, dû avoir recours au sous-entendu ou à la suggestion, voire au symbolisme parfois un peu abstrait pour éviter la réécriture du scénario ou la suppression de séquences.

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On apprend, ainsi, que le scénariste de Ben-Hur, Gore Vidal, a réussi à créer une relation amoureuse entre le personnage titre et Massala grâce à la complicité de Stephen Boyd et à l'insu de Charlton Heston. Intéressant, également, la présentation d'une scène coupée de Spartacus entre Laurence Olivier et Tony Curtis, commentée par ce dernier.
L'homosexualité s'affranchit dans les années 80 des limitations dans lesquelles elle était cantonnée (Cabaret, Making Love puis Philadelphia), sans pour autant éviter de figurer comme maladie mentale ou délinquance (Cruising).

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La principale faiblesse de Celluloid Closet est de ne pas explorer le cinéma international, européen notamment. Des citations de Fellini, Pasolini, Fassbinder, Ingmar Bergman, Nagisha Oshima ou Bertrand Blier auraient été bienvenues. De grands absents également dans la liste des films retenus : le Reflections in a Golden Eye de John Huston et le cinéma de Paul Morrissey entre autres.

Pour plus d’informations :

Par Laurent Raphaël, REM et AlHolg - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 16 décembre 7 16 /12 /Déc 00:35

Visuel : (c) GayClic

Depuis leur retour de Branson, Luke semble très mal à l'aise avec Noah et Maddie, qu'il sait désormais plus proches...
(diffusion USA : 16 juillet 2007)
["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 16 décembre 7 16 /12 /Déc 00:32

Visuel : (c) GayClic

Dernière partie du voyage à Branson. Après l'avoir surpris "dans de beaux draps", Luke fait son coming-out à Noah. Conclusion de l'affaire Gwen/Cleo. Diffusion USA : 9 et 10 juillet 2007. Prochainement : l'intrigue se recentre sur le trio Luke/Maddie/Noah. ["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 15 décembre 6 15 /12 /Déc 00:29

Visuel : (c) GayClic

Partis à Branson filmer le concert de Gwen., Maddie et Noah se confient et se rapprochent... Mais Luke n'est pas loin.
PROCHAINEMENT : le coming-out de Luke à Noah.
(diffusé aux USA le 6 juillet 2007)
["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 15 décembre 6 15 /12 /Déc 00:26

Visuel : (c) GayClic

Noah et Maddie accompagnent Gwen pour son gala à Branson. Mais le passé de Noah refait surface... (diffusé aux USA les 2 et 5 juillet 2007) ["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 14 décembre 5 14 /12 /Déc 12:38

« Ceux qui, même sans s'en rendre compte, s'opposent à l'institution familiale, rendent la paix fragile car ils affaiblissent la famille, la principale agence de paix. »
« Tout ce qui aide à amoindrir la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, tout ce qui directement ou indirectement en freine la disponibilité à l'accueil responsable d'une nouvelle vie, tout ce qui empêche la famille d'être le principal sujet dans l'éducation des enfants, représente un obstacle sur la route qui mène à la paix. »

Le pape Benoît XVI, 11 décembre 2007, lors de son message pour la Journée mondiale pour la paix 2008.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 14 décembre 5 14 /12 /Déc 09:14
(4.06)



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Puisqu’il paraît, selon un sondage Daniiii.C.hallmétrie, que je ne fais que 31 % de parts de marché, et qu’il faut que je booste mon audience faute de quoi je risque de n’être publié que le mercredi, en conséquence je vais recommencer à parler du sujet préféré de toutes et de tous : LE SEXE.

En allant prendre une bière dans un pub irlandais (ouais chuis un vrai mec, moi !), je suis récemment tombé sur une publication gratuite dans laquelle on peut lire une rubrique intéressante intitulé Savage Love. Littéralement, cela signifie « amour sauvage », mais il s’agit d’un clin d’œil sachant que Savage est aussi le nom patronymique du « journaliste » qui tient la rubrique. Rien que le titre annonce la couleur. C’est un courrier des lecteurs (ce qui inclut aussi les lectrices qui ne sont pas en reste) où chacun, sous le couvert d’une signature anonyme souvent rigolote et (s)explicite, demande conseille pour surmonter un problème lié à la chose.

Pour résumer certaines interrogations existentielles de Monsieur et Madame Tout Le Monde à Caribouland, cela va de « j’aimerais essayer le triolisme mais ma copine ne veut pas, est-ce que je peux la tromper ? » à « puis-je laisser mon amant attaché sur le lit pendant que je vais faire les courses ? » en passant par des trips d’enfants de chœur et d’autres pour personnes un peu plus expérimentées et entreprenantes… La question fondamentale est évidemment précédée d’un exposé des motifs pour que l’on comprenne bien de quoi il retourne.

J’ai donc décidé, si Daniel le veut bien (parce que c’est lui le chef et qu’il en est intimement convaincu tellement il passe son temps à me le rappeler) et si VOUS, mon public adoré, me donnez la matière nécessaire, d’ouvrir sur Les Toiles Roses, en marge de Zanzi and the City qui reste une série à part entière, une rubrique courrier des lecteurs qui s’intitulerait ZANZI ET LES ZIZIS. Mesdames et mesdemoiselles, rassurez-vous, ça marche aussi pour vous, puisqu’un vagin n’est jamais qu’un zizi qui s’est développé à l’intérieur et non à l’extérieur !

Zanzi et les zizis serait en quelque sorte le « courrier du cœur et du cul » parce qu’il faudra aussi bien aller au fond des choses que se préoccuper des problèmes superficiels ! Alors, mes loulous, si par exemple vous hésitez entre deux prétendant(e)s, si vous vous posez des questions sur les plans à plusieurs, la golden shower, la drague en plein air, si vous ne savez pas quoi offrir à votre chéri(e) pour Noël ou la Saint-Valentin, si vous vous interrogez sur le pourquoi du comment de votre couple et comment il fonctionne, si vous avez Popaul à la place du cerveau et que sais-je encore, dites tout à Zanzi. Je me ferai un plaisir de vous conseiller le mieux possible et d’en faire profiter tout mon lectorat. Votre anonymat sera évidemment respecté. Je vous conseille d’utiliser des pseudonymes comme Un Jeune Homme Timide (UJHT), Suceur Affamé de Fellations Epiques (SAFE), Petite Idiote Peu Expérimentée (PIPE), et d’autres termes aussi fleuris les uns que les autres, à votre convenance. Faites preuve d’imagination et laissez-la déborder !

Cette rubrique sera ce que vous en ferez. Pas de courrier, pas de rubrique. Ecrivez-moi sur l’adresse générique du blog en indiquant dans l’objet de votre message « Zanzi et les zizis », et Daniel fera suivre jusqu’à mon adresse privée. Maintenant, c’est à vous de jouer, et comme on dit quand on va aux toilettes de la Gare du Nord : j’espère qu’il y aura la queue !



Pour lire le précédent épisode, cliquez ici.



Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Vendredi 14 décembre 5 14 /12 /Déc 07:22
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Jeudi 13 décembre 4 13 /12 /Déc 11:19

Visuel : (c) GayClic

Tous les week-end, retrouvez sur Les Toiles Roses Luke et Noah dans des extraits de quatre épisodes de la série "As The World Turns" (Ainsi va le monde).

MESSAGE DE SENSIBILISATION GLAAD
(Pour vous faire patienter...)
Le 9 mai 2006, Luke Snyder révèle son homosexualité à ses parents dans le feuilleton "As The World Turns". Voici le message enregistré par les acteurs Van Hansis (Luke) et Martha Byrne (sa mère Lily), qui fut diffusé gracieusement après cet épisode.
(Merci à ryanbeckie pour le clip).
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Jeudi 13 décembre 4 13 /12 /Déc 08:53
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Fiche technique :

Avec Andrew Kelly, Elsje de Wijn, Freark Smink, Gees Linnebank, Jeroen Krabbé, Maarten Smit, Moniek Kramer, Rients Gratama et Valerie Valentine. Réalisé par Roeland Kerbosch. Scénario : Roeland Kerbosch, d’après le scénario original de Don Bloch. Directeur de la photographie : Nils Post. Copisiteur : Joop Stokkermans.
Durée : 92 mn. Disponible en VO et VOST.




Résumé :
La rencontre amoureuse de Jeroen, jeune hollandais de 12 ans, et d’un soldat canadien un peu perdu, en pleine guerre mondiale.

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L’avis de Jean Yves :
Pour un soldat perdu décrit l'aventure amoureuse d'un jeune hollandais de 12 ans et d'un soldat canadien à travers les souvenirs du garçon devenu adulte.

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Jeroen est envoyé pendant l'hiver 1944 dans le nord du pays, loin de la faim qui règne à Amsterdam. Le jeune garçon va alors devoir s'adapter à sa famille d'accueil, mais aussi à l'éveil de sa sexualité. Walt, un des soldats canadiens venus libérer le village, va permettre à Jeroen de s'épanouir et de vivre ses premiers émois amoureux, malgré les différences d'âge et de langue.

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Avec For A Lost Soldier (titre original), le cinéaste hollandais Roeland Kerbosch a réalisé une ode sublime à la pédérastie, ou plutôt, au devenir homosexuel.
La force de ce film, c'est que toute l'idylle amoureuse est amenée par les yeux du héros de 12 ans, épris de son splendide lieutenant canadien. La vraie patrie libérée sera dès lors, pour le jeune garçon, celle du sentiment.

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De cet apprentissage de l'amour, au seuil de la puberté, il était difficile de faire un film aussi délicat, romanesque, sans mièvrerie, à la fois pudique et dénué de toute pruderie. Un film où l'homosexualité n'est pas teintée de sombre.

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« Pour avoir su capter si tendrement une telle passion, le film de Roeland Kerbosch rejoint le Au revoir les enfants de Louis Malle, comme autant de souvenirs forts de l'enfance dans la guerre. » Jim Farber/New-York Daily News
Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 12 décembre 3 12 /12 /Déc 09:32
« L'homosexualité peut poser un risque dangereux pour la santé publique. L’homosexualité est une aberration, quelque chose d’antinaturel. »
« Si le gouvernement fédéral est disposé à faire quelque chose de sérieux contre la propagation du virus du SIDA, il faudrait alors isoler les malades »
«  Le gouvernement n’a pas besoin de dépenser des milliards pour la recherche d’un vaccin alors que des stars comme Elizabeth Taylor ou Madonna peuvent donner des millions chacun. La recherche contre le SIDA reçoit à mon avis trop d’argent comparé à la recherche contre le cancer ou le diabète. »

Mike Huckabee, candidat républicain à la présidence des Etats-Unis.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 11 décembre 2 11 /12 /Déc 09:57

(c) Laurent de Senarclens

« Oui, je suis homosexuel et j'assume pleinement ce choix. Toute ma famille, tous mes collègues le savent depuis belle lurette. » « Je compte bien consacrer une partie du temps de mon règne comme Mister Suisse romande à sensibiliser la population aux problèmes des jeunes gays. Eux, plus que tout autre, rencontrent très souvent des problèmes dans l'affirmation de leur sexualité. Ils connaissent un taux de suicide plus élevé. Je m'engagerai afin que cela ne soit plus le cas. »
Olivier Marillier, le nouveau Mister Suisse romande 2008.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 10 décembre 1 10 /12 /Déc 04:54

« Ce que les gens attendent, c'est un film "pro" ou "anti", mais il semble impossible de montrer un couple homosexuel comme faisant simplement partie de la vie. » Robert Altman, le 17 octobre 1979 lors d'un entretien avec Michel Ciment, réédité dans le n°562 de Positif, décembre 2007.

Par Bernard Alapetite - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 9 décembre 7 09 /12 /Déc 03:01

Visuel : (c) GayClic

Noah et Maddie se réjouissent à l'idée d'accompagner Gwen pour son gala à Branson. Mais quand ils proposent à Luke de les accompagner, celui-ci semble moins enthousiaste... (diffusé les 22, 25, 26 et 29 juin 2007 aux USA) ["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]


Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 9 décembre 7 09 /12 /Déc 02:55

Visuel : (c) GayClic

Alors que Luke, Noah et Maddie cherchent un projet pour leur stage, un petit incident va faire prendre conscience à Luke de ses sentiments pour Noah... (diffusé aux USA le 20 juin 2007) ["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]
Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 8 décembre 6 08 /12 /Déc 02:53

Visuel : (c) GayClic

A la chaîne WOAK, Noah fait la connaissance de deux autres stagiaires. Autant Maddie est amicale, autant Luke ne semble pas beaucoup l'apprécier. Et pourtant...

(diffusé le 13 juin 2007 aux USA)
["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]
Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 8 décembre 6 08 /12 /Déc 02:51
 

Visuel : (c) GayClic

Je vous propose de découvrir pour la première fois en VO sous-titrée toute l'idylle entre Luke et Noah, deux personnages du soap opéra "As the World Turns", qui font la une des gazettes américaines depuis l'été dernier. C'est en effet la première fois qu'une histoire d'amour gay est présentée dans un soap opéra. Amour, haine, passion, rebondissements... Tous les éléments du soap opéra sont là. A déguster au premier... ou au quinzième degré. Les épisodes sous-titrés seront postés au fur et à mesure sur ce BLOG. "As the World Turns" est la propriété de PGP et CBS. (LukeVanFan, thank you for your videos)
Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 7 décembre 5 07 /12 /Déc 11:02

C'est avec tristesse et colère que nous avons appris hier l'exécution du jeune iranien de 21 ans Makwan Moloudzadeh. Le jeune homme avait été reconnu coupable de lavat-e iqabi (sodomie) pour le viol présumé d’un garçon de 13 ans, alors qu'il était lui-même âgé de 13 ans au moment où le délit aurait été commis.

Au début du mois de Novembre, GayClic et Les Toiles Roses avait relayé l'appel à la mobilisation d'Amnesty International (lire l'article du 6 novembre 2007) pour sauver Makwan. Dix jours plus tard le Chef du pouvoir judiciaire iranien avait annonçait l'annulation de la condamnation à mort du jeune homme en déclarant que la sentence de mort constituait une violation de la doctrine islamique, des décrets religieux des hauts responsables chiites, et le droit du pays (lire l'article du 16 novembre 2007).

L'exécution de Makwan Moloudzadeh a eu lieu le 5 décembre au matin.


Article blogué par nos amis de GayClic.com
Par Daniel C. Hall & GayClic.com - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 7 décembre 5 07 /12 /Déc 00:44
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Fiche technique :

Avec Ana Cristina de Oliveira, Nuno Gil, Joao Carreira, Carloto Cotta et Teresa Madruga. Réalisé par Joao Pedro Rodrigues. Scénario : Joao Pedro Rodrigues et Paulo Rebelo. Directeur de la photographie : Rui Poças.
Durée : 101 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :

Odete travaille dans un hypermarché à Lisbonne. Elle rêve d'avoir un enfant avec Alberto, son fiancé, qui travaille dans le même hypermarché comme vigile. Mais lorsque Odete lui fait part de son désir, Alberto prend la fuite. Le rêve d'Odete, restée seule, devient une obsession.
Pedro et Rui, deux jeunes garçons, s'embrassent devant un bar. Ensemble depuis un an, ils échangent bagues de fiançailles et promesses d'amour. Pedro rentre chez lui en voiture et Rui retourne au bar où il travaille de nuit. Quelques pâtés de maisons plus loin, et quelques minutes plus tard, Pedro a un accident de voiture. Il meurt dans les bras de Rui, accouru pour le secourir. Désormais Rui se sent perdu, sans espoir ni envie de vivre.
Mais l'amour de Pedro et Rui est éternel. Leur destin va étrangement croiser celui d'Odete, appelée par le fantôme de Pedro.

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L’avis de Greg :
Lisbonne, de nos jours. Rui perd son amant, Pedro, victime d'un tragique accident de voiture. Odete, au lendemain d'une rupture amoureuse, assiste par hasard aux funérailles de Pedro et se persuade qu'elle est enceinte du jeune homme décédé.
Le réalisateur d'O Fantasma, filme avec finesse une génération à contre courant. Les homos ne rêvent que de se stabiliser dans une vie de couple et les filles n'attendent qu'un bébé même si elles ne sont pas prêtes à l'assumer. Ce double sujet, qui reflète l'avènement de nouveaux idéaux d'un point de vue largement novateur, est plutôt finement analysé. Le réalisme inhabituel des premières minutes du film est, en effet, saisissant et criant de vérité ; il n'est en alors que plus décevant d'assister aux scènes suivantes, toutes poussives, redondantes et creuses...

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Si les deux thèmes principalement abordés sont douloureux et audacieux (le deuil de l'amour naissant de Rui pour Pedro et le transfert psychologique d'Odete pour cet impossible père), leur traitement reste malheureusement très basique et peu fiable. Les situations et les relations tissées entre les deux protagonistes autour de ce même manque (Pedro) ne sont pas crédibles. Les parallèles entre l'évolution psychologique de Rui et d'Odete sont maladroits (Rui s'en sort à peu près, Odete s'enfonce inexorablement...). Le scénario prend de plus en plus de tournants hasardeux. L'histoire, qui s'étire alors interminablement, n'éveille plus aucun véritable intérêt chez le spectateur qui commence à s'ennuyer ferme, d'autant plus qu'il pressent qu'aucun dénouement n'est envisagé.
L'image est certes magnifique et certains plans inoubliables (Odete, allongée sur la tombe de Pedro, entourée de bougies alors que la caméra prend son envol) mais le développement du sujet et son message ne passent pas. Dommage.

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L’avis de Sébastien Bénédict :
Demandez à un cinéphile quels sont ses films préférés : en bonne place parmi son panthéon intime, vous avez de grandes chances d'y trouver Vertigo. Tout y est. Deux images finissent par se rejoindre dans l'intime tragédie d'un deuil impossible, deux femmes en une s'offrent à l'amoureuse orchestration d'un metteur en scène fou d'amour.
Beaucoup ont vu là le lieu du cinéma, son point limite. Y retourner, c'est prendre un risque. En d'autres termes, soumettre l'image à l'épreuve de la croyance. De la foi. Là où le mensonge nous parle autant que le vrai : l'image devient icône, génératrice de toutes les propagandes, de tous les désirs aussi, et sans doute, c'est bien là que vient se dire l'amour fou. La vérité, s'il y en a une, n'est dès lors plus dans l'image mais dans celui qui la regarde. Elle s'efface dans la commotion, la déchirure qu'elle provoque, devient ce trou par où il faut descendre pour peut-être n'en plus revenir.

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Ce que fait Odete, l'héroïne du très beau second film de Joao Pedro Rodriguez : elle descend dans son amour perdu, dans le trou, s'effondre sur le cercueil d'un homme qu'elle n'a pas connu, chargé de remplacer celui qui l'a quittée. Elle veut l'aimer mort, son homme, l'aimer à ce point qu'elle deviendra lui, remplaçante à son tour dans le cœur du véritable amant, laissé en marge de son deuil pourtant réel par un deuil plus puissant encore, un deuil mensonger d'abord, non moins vrai pour finir : Odete ne s'illusionne pas, pourtant elle le fait exister, son amour hors normes, elle y croit, s'engrosse même, dans son désir de mère, à vouloir de lui un enfant. Que l'homme qu'elle s'est par hasard choisi en aimait un autre importe peu. La disposition sexuelle s'efface au profit de l'amour seul, un amour sans corps mais sûrement pas sans image.
C'est le secret des plus beaux mélos, lorsqu'ils vont bien au-delà du vraisemblable, lorsqu'ils se cognent au mythe ; pour ça, il faut oser. Mieux : encore une fois, il faut croire. Se faisant, risquer le ridicule, s'y fondre et tenter par lui de toucher au sublime ; ça demande des efforts, il faut enjoindre le profane à entrer en religion, ni plus ni moins, une religion inventée par et pour le film, une religion sans Dieu : ici, il n'y a rien derrière l'icône, rien derrière le visage de l'être aimé ; c'est l'icône seule que l'on adore, où l'on aime moins l'être que son image, cette photo du jeune homme trop tôt disparu qui orne la pierre tombale, à laquelle Odete inlassablement rend hommage.

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Imaginez qu'au plus fort de sa passion amoureuse, Scotty (James Stewart), décide de devenir Madeleine (Kim Novak), l'objet de son obsession. Odete, film moins « pédé » que résolument transsexuel, voire hermaphrodite, est une transposition de Vertigo, qu'il déplace et prolonge ; où Scotty reste en dehors, Odete choisi de se fondre dans l'image adorée. Sa figure est celle de la translation, d'un passage qui du corps fait son lieu, corps sans affectation sexuelle précise au fond, puisque les deux sexes se valent, et ne touchent en rien à l'identité de chacun. Odete n'aura recours qu'au déguisement pour devenir celui qu'elle a choisi arbitrairement d'aimer : elle se coupe les cheveux, revêt les habits du mort, sa bague de fiançailles volée sur le catafalque ; pour autant, elle reste femme, ce qui ne l'empêche nullement de devenir celui qu'elle veut. C'est le regard de l'autre, le sien aussi bien, qui seul fait la transformation, amène la croyance à terme. Il est toujours bon de rappeler ce qui meut la croyance : le désir. Ce n'est pas le moindre mérite d'un film qui pour finir vient faire un tour du côté des fantômes, lesquels regardent paisiblement ceux qui ont composé avec leur douleur et réappris à vivre.

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L’avis de Clément Graminiès (Critikat) :
En 2001, lorsque l’énigmatique O fantasma sort sur nos écrans, les réactions sont très contrastées. Entre fascination ou simple rejet, ce premier long métrage d’un réalisateur portugais inconnu de tous s’offre une place de choix au panthéon des films gay. Conscient de l’attente que suscite son nouveau projet, Joao Pedro Rodrigues a préféré se réfugier derrière ses références cinématographiques. Du coup, Odete ressemble davantage à un film d’étudiant prétentieux.
Drôle d’histoire que celle d’Odete. Rui (Nuno Gil) perd en deux minutes Pedro (Joao Carreira), le jeune garçon dont il est passionnément amoureux. Une des voisines du défunt, Odete (Ana Cristina de Oliveira), laissée par un petit ami qui ne souhaitait pas lui faire d’enfant, est autant confrontée à l’insurmontable absence. Dans un élan de désespoir, la jeune femme va faire une grossesse nerveuse et attribuer la paternité au petit ami décédé de Rui. Le jeune homme, perturbé par cette perte prématurée, rejette d’abord la jeune femme avant d’envisager que Pedro ait pu trouver le moyen de se réincarner en Odete.
Sujet central du film, Odete est un personnage haut en couleur. Grande tige perchée sur ses patins à roulettes dans le centre commercial où elle travaille, elle semble constamment embarrassée de ce corps presque masculin (jambes interminables, absence totale de rondeurs) et pourtant affublé de stéréotypes féminins (mini short, couleurs vives, crinière au vent). Si la jeune femme renvoie son petit ami sous prétexte qu’il refuse de lui faire un enfant, elle vacille rapidement lorsqu’elle est confrontée, désormais malgré elle, à son absence, tout juste compensée par l’envoi d’un SMS méprisant. Constamment agaçante dans ses moindres excès, elle parvient néanmoins à provoquer les attentions de Rui et de la mère de Pedro qui voit en l’enfant qu’elle porte l’espoir d’une réincarnation de son fils défunt.

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Mais en préambule de cette étrange confrontation, le réalisateur n’hésite pas à exploiter tous les possibles – mais s’encombre aussi des limites – du récit parallèle. Pendant de bien trop longues scènes, les parcours respectifs de Rui et d’Odete ne s’entrecroisent jamais car le réalisateur se contente d’exploiter leur incapacité à faire un deuil pour tisser de pseudo liens entre ses personnages. Surtout, bien loin de la structure fantasque et originale de O fantasma - passionnante quête sexuelle décousue d’un jeune éphèbe – Odete s’encombre d’un scénario trop écrit, trop balisé et considérablement pollué de références cinématographiques peu opportunes qui contribuent essentiellement à transformer le projet en un ramassis de clichés. La scène où Rui ressasse sa peine en pleurant à chaudes larmes devant la scène finale de Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s) du grand Blake Edwards tient davantage du clin d’œil cinéphilique que d’une réelle proposition scénaristique. Comme il ne suffit pas de faire apparaître des fleurs bleues ou de peindre les murs de la chambre d’Odete en rouge pour rendre hommage avec pertinence aux grands mélodrames de Douglas Sirk, en l’occurrence Écrit sur du vent. D’autres cinéastes - Pedro Almodovar, Todd Haynes - ont rendu ces emprunts aux couleurs vives du technicolor bien plus passionnants parce qu’ils épousaient une réelle proposition cinématographique.
Ici, Joan Pedro Rodrigues s’en prive littéralement. Les morts et les fantômes n’exercent aucune pression sur les vivants, tristement vidés de toute émotion. Seul constat qui peut susciter un intérêt par opposition aux bluettes particulièrement mièvres (Et si c’était vrai... à tout hasard), la mort triomphe totalement de l’amour, même du film.

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L’avis de Chori (Lieux communs) :
O Fantasma (qui signifie je le rappelle « le fantôme » et pas « le fantasme »), le premier film de ce jeune réalisateur, avait déjà provoqué de vives discussions, et m'avait laissé sur un sentiment mitigé, de fascination troublée dirons-nous, (j'aime bien quand je trouve un réalisateur qui aime et sait filmer les hommes) mais la radicalité et l'extrémisme de la dernière partie du film ne m'avaient pas permis d'adhérer totalement au propos, en tout cas d'en sortir complètement satisfait.
Je dois reconnaître que c'est encore une fois le cas ici.
Il y a dans Odete deux trames narratives au départ hermétiquement disjointes : Rui, un jeune homosexuel vient de perdre son amant Pedro dans un accident d'automobile. Odete, jeune fille en rollers dans un supermarché, désire maladivement avoir un enfant, mais, pas de chance, son amant (fort appétissant ma foi...) vient juste de s'enfuir, suite à une nouvelle scène de ménage.
La nuit et le jour, le deuil et la naissance, le cimetière et la maternité, difficile de faire plus grand écart, et pourtant Joao Pedro Rodriguez va y parvenir, usant de toutes les ressources d'un scénario tordu, tout cela fusionnant dans une scène ultime qui m'a – une fois de plus – légèrement mis mal à l'aise (plutôt comme maladresse que comme mal au cœur).
Le réalisateur, c'est indéniable, prend plaisir à filmer les corps de ces jeunes gens nous gratifiant de quelques images délicieuses .Comme le baiser des deux amants en gros plan qui fait l'ouverture du film, le pré-générique, scène infiniment plus sensuelle à mon goût que celle, quasi-identique pourtant – trouvez l'erreur ! – qui clôture quasiment le film, mais en beaucoup moins fort.
Au couple du début (Rui et Pedro) qui n'en finit plus de se séparer en embrassades passionnées et en attentions exquises (je t'aime tu m'aimes on s'aime etc) mais qui va être séparé illico par la force des choses va succéder le couple d'Odete et de son délicieux ami-dont-j'ai-oublié-le-nom-mais-qui-vaut-vraiment-le-coup d'œil
Le film nous fournit un panorama quasi-exhaustif de la vie homo (le bar, le sauna, le parking, la boîte...), en suivant les pérégrinations plutôt nocturnes de Rui, dans ses tentatives successives de faire son deuil. Ce jeune homme agit comme nous agirions tous en pareil cas, je pense, comme nous pourrions nous comporter dans cette situation de douleur maximale, il agit dirons-nous normalement, alternant douleur et violence, souvenirs et regrets, larmes et coups, recherche désespérée du plaisir et pulsions suicidaires...
Tandis que la demoiselle, l'Odete du titre, nous est présentée dès le début, comme un tantinet déséquilibrée. De par son métier, d'abord, (elle est « patineuse » dans un supermarché) puis par son comportement dans les premières scènes (son obsession de la maternité, sa violence quand elle jette son petit ami tout nu sur le palier, si si !), attitude qui ne va pas se « normaliser » au long du film, bien au contraire... Puisqu'elle oscille perpétuellement entre l'envie de vie (son bébé) et la fascination de la mort (un de ses apports principaux à l'histoire pourrait d'ailleurs se résumer par « tout ce qu'on pourrait bien faire dans un cimetière »)
(oserais-je qualifier cette scène d’un tantinet exhibitionniste ? en tout cas j'en redemande...) qui vont être eux aussi séparés, manu militari, d'un commun accord d'Odete. Et le film va continuer ces allers-et-retours entre l'univers de Rui et celui d'Odete.

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C'est un rideau bleu soulevé par un coup de vent qui va servir de point d'intersection aux deux récits : Odete va s'immiscer (on ne sait pour quelle raison) dans la soirée de veillée mortuaire de Pedro, puis à la cérémonie de l'enterrement, jusqu'à y revendiquer une place dont le spectateur en vient à se demander si c'est bien ou non la sienne. Dans une trame narrative au départ « réaliste », Joao Pedro Rodriguez glisse quelques éléments qui pourraient s'apparenter au surnaturel : les rideaux bleus déjà évoqués, le doigt d'un mort qu'on suce pour lui voler sa bague (hmm Bunuel aurait adoré...), un bouquet d'anthuriums, une tombe transformée en catafalque avec des bougies, un appel téléphonique d'outre-tombe, une grossesse miraculeuse... mais qui à chaque fois peuvent aussi se justifier pragmatiquement.
Non seulement Odete va se déclarer enceinte de Pedro, mais elle va par cela mettre en route un processus irrévocable, une machinerie minutieuse dont le réalisateur va illustrer les différentes étapes.
Chacune des rencontres entre Rui et Odete est comme un nouveau palier dans cet escalier de l'étrange (des mauvaises langues diraient « du n'importe quoi », mais ce sont des mauvaises langues...) qui met le spectateur à chaque fois un peu plus en déséquilibre, sensible au vertige fictionnel qui fait trembloter l'édifice de la narration. (comme d'un immeuble très haut on hésiterait à se pencher par la fenêtre.)
Pour en arriver, somme toute, à une conclusion du style « l'amour est plus fort que la mort », (oups ! d'ailleurs je viens de m'apercevoir que c'est ce qui est écrit en accroche sur le bandeau du film) mais attention, relevée aux épices de Joao Pedro Rodrigues : un peu d'érotisme, un zeste de surnaturel, un poil d'étrangeté, et un je-ne-sais-quoi de... (Comment dit-on too much en portugais ?)
PS :Tiens pour une fois, je trouve que l'affiche est très honnête : on pourrait dire que
tout y est.
Pour plus d’informations :

Par Greg, Sébastien Bénédict, Clément Graminiès & Chori - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 7 décembre 5 07 /12 /Déc 00:15
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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