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Blog LGBT du rédac' chef :
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Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 01:11

Visuel : (c) GayClic

Après l'arrivée inopinée de Maddie, Noah semble vouloir s'éloigner le plus possible de Luke, qui n'y comprend plus rien...
(Diffusion USA : 10 août 2007)
Prochain épisode : Luke tente de parler à Noah de l'incident au ranch...
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 01:08

Visuel : (c) GayClic

Luke et Noah décident quand même d'aller se baigner sans Maddie...
(diffusion USA : 9 août 2007)
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 00:44

(4.09)


Zanzi-part-pour-le-P--le-Nord.JPG

Précédemment, dans Zanzi and the City : À Montréal, Zanzi est rejoint par Nelfew, une créature de l’espace née de la fusion de Nelfius et de Matthew. Ensemble, ils doivent se rendre au Pôle Nord pour sauver le Père Noël, dont l’existence est menacée par un fabricant de jouets Chinois.



S’il y a bien une chose qu’il ne faut pas faire à Caribouland, c’est entreprendre de traverser le Grand Nord au début d’un hiver rigoureux. Les conditions climatiques sont extrêmes et, si vous avez vu Le Jour d’Après, vous devez avoir une petite idée du froid que j’ai ressenti en enfourchant mon traîneau pour aller sauver le Père Noël. Avais-je le choix ? Bien sûr que non ! J’aurais mille fois préféré passer mes journées à magasiner dans les boutiques de Montréal, et mes nuits à faire l’amour avec Jack. Mais le destin en avait décidé autrement, et il avait choisi Nelfew pour me rappeler à mes devoirs.

Nelfew s’était donc métamorphosé en chien de traîneau. Seul, avec ses pouvoirs qui lui donnent une force colossale, il était capable de conduire cet attelage hivernal à travers les provinces blanches du Canada. Le Québec venait d’essuyer une tempête de neige, et les prévisions météorologiques à venir n’annonçaient hélas rien de bon. Qui plus est, je me dirigeais vers les régions les plus froides ! Inconscient que je suis…

La traversée du Québec, quoique longue, fut agréable. Nelfew se révéla un charmant compagnon de voyage. De sa transformation de chat en chien, il avait conservé ses yeux d’un bleu incroyable. Son instinct nous guidait à travers la grande forêt cariboulandaise. Nous croisâmes des caribourignaux en quête de nourriture, des écureuils, des ratons laveurs, et près des rivières qui commençaient à geler, des castors qui pointaient le bout de leur museau. Nous passâmes à proximité d’une scierie isolée où un groupe de bûcherons tuait le temps en se réchauffant mutuellement au coin du feu… Nous eûmes en effet l’opportunité de les surprendre en pleine conversation, encore que la moitié d’entre eux ne pipaient mot, et leur demandâmes un peu de nourriture avant de reprendre notre route. Nelfew se régala d’un bol de croquettes que l’un des bûcherons, propriétaire malheureux d’un chien récemment trépassé, avait en réserve.


Nelfew.jpg


Les hommes des bois me déconseillèrent de repartir, leur vieux transistor d’avant-guerre les ayant informés de l’imminence d’une nouvelle tempête de neige, encore plus violente que la précédente. Je les soupçonnai cependant de vouloir me retenir pour de mauvaises raisons. Le plus téméraire n’hésita pas à déclarer qu’il aimerait me faire goûter sa bûche de Noël. Le fait d’avoir prononcé ce mot me remit les idées en place, au moment où j’étais sur le point d’ajourner ma mission sacrée. Noël, le Père, la magie, les enfants à sauver… Remerciant mes hôtes pour leur hospitalité, je les laissai à leurs occupations de saison et rejoignis Nelfew qui jappait d’impatience devant le traîneau :
— Vite Zanzi ! Hâtons-nous car la tempête approche. Je la sens venir et elle est méchante…

Il faut toujours faire confiance aux animaux et à leur flair. Deux heures environ après avoir quitté la scierie, le ciel menaçant s’abattit sur nous comme sur la tête de nos ancêtres les Gaulois. À travers le blizzard, Nelfew accéléra la cadence et il me sembla que le traîneau fendait le rideau de neige à la vitesse d’une voiture de course. Il me fallut attacher solidement ma ceinture pour ne point risquer d’être éjecté de mon moyen de locomotion inusité. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit que nous traversions dans cette folle course contre la montre. Nous étions déjà le 24 décembre et il n’y avait plus une minute à perdre. Nous étions près du but, mais tout devenait blanc, d’énormes flocons de neige tombaient en rafale de tous les côtés et on n’y voyait rien à deux mètres. Bientôt, ce fut la nuit qui tomba à son tour. Le voile des ténèbres associé au manteau neigeux forma un cocktail de mort sur nos vies qui ne valaient pas chères.

Il était impossible de s’arrêter : c’eût été se condamner à être ensevelis sous la neige et à mourir de froid. D’un autre côté, continuer de courir à l’aveuglette était tout aussi périlleux. Nelfew ne pouvait malheureusement pas nous téléporter jusqu’à destination. Le blizzard s’interposant entre lui et la Grande Galaxie rendait ses fabuleux pouvoirs inefficaces. Malgré sa robustesse, je sentais ses forces diminuer. Le souffle haletant, il s’arrêta pour se reposer. La neige s’amoncelait rapidement sur nous et autour de nous. Le froid nous brûlait de ses épines glacées, et nos corps s’engourdissaient, plongeant peu à peu dans cette torpeur qui précède le glissement dans la nuit éternelle. Nous allions mourir…

J’ignore combien de temps je suis resté inconscient. À mon réveil, j’éprouvai une étrange sensation de bien-être et de chaleur alors que j’étais entouré de glace. Je réalisai alors que je me trouvais dans un igloo ! Nelfew, qui veillait à mes pieds, releva la tête. Il m’apprit que nous avions été sauvés in extremis par des Inuits qui nous avaient trouvés agonisant sous la neige.
Deux jours s’étaient écoulés depuis la tempête apocalyptique.
Hélas, nous étions le lendemain de Noël.

Nous avions échoué…



TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Vendredi 28 décembre 5 28 /12 /Déc 03:55

(4.08)


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Précédemment, dans
Zanzi and the City : En voyage à Montréal, Zanzi est sauvé d’une série d’explosions cataclysmiques par Jack, un géant blond éleveur de faucons maltais. Ils font l’amour au cours d’une nuit torride. Au matin, Jack et ses faucons ont disparu, mais c’est un chat qui se dresse devant Zanzi…



Les yeux brouillés par les brumes du sommeil, j’essayais de distinguer l’origine de l’étrange miaulement qui me caressait les oreilles. Je ne rêvais pas : mon immense amant n’était plus à mes côtés, les faucons avaient déserté l’appartement. Seul, un félin gracile tacheté comme un léopard me fixait de ses grands yeux jaunes. Il s’approcha de moi, et le miaulement se fit ronronnement quand il se frotta à moi dans un mouvement très familier. Plongeant mon regard dans le sien, je vis défiler des étoiles et des galaxies dans ses iris. J’eus un mouvement de recul. Je ne pouvais croire ce que mes yeux voyaient à travers ceux de ce chat, mais l’instant d’après la réalité se fit jour. Le félidé se mit à parler :
— Zanzi… Zanzi, je suis revenu pour toi.

Cette voix… par la Grande Galaxie !

— Mat… Matthew ?
— Je suis Matthew et je suis Nelfius. Je suis le margay des confins intergalactiques.

J’étais abasourdi. La dernière fois que j’avais vu Matthew et Nelfius, la fusion de leurs corps avait provoqué un big-bang qui avait failli me faire disparaître avec eux dans l’immensité de l’espace éternel. Je les croyais morts en faisant l’amour. Ils étaient bien vivants, mais ne faisaient plus qu’un. Étrangement, ils avaient la forme d’un chat. Un margay. Ne sachant comment m’adresser à cette créature d’un autre monde, je décidai de l’appeler Nelfew. Le chat préféra d’emblée ce nom à celui de Matthius. Nelfew, l’être qui était né de la fusion de Nelfius et de Matthew, pouvait prendre toutes les formes. Mais ce jour-là, pour des raisons de discrétion, il avait décidé d’apparaître en chat.

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Je me souvenais de l’amour que Matthew ressentait pour moi, et du sacrifice ultime qu’il avait consenti pour sauver ma vie et sauver l’humanité de la destruction par la plus grande force de l’univers. En se fondant dans Nelfius, il avait réduit à néant son côté maléfique et dévastateur. Le bien avait triomphé du mal. Nelfius m’avait enlevé et aimé, mais Matthew m’avait aimé plus encore, comme personne avant lui, au point de renoncer à lui-même. Cet amour n’avait pas disparu. Je ressentis violemment son pouvoir d’attraction et la force qui soumettait ma volonté à la sienne. De toute évidence, Nelfew avait conservé les pouvoirs de Nelfius. Quand il s’approcha de moi, je ne pus rien faire pour me dégager de son emprise.

Au contact de ma peau, sa robe léopardée changea de couleur et devint grise aux reflets bleus. Ses yeux ambrés prirent une teinte d’azur éclatant. Qu’il était beau !


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Après cette expérience insolite et inédite, je repris mes esprits et osai demander où était passé Jack. Nelfew lui avait-il fait quelque chose ?

— Jack est reparti à Malte pour la saison des fêtes. Je ne lui ai pas laissé le choix. La puissance de mon esprit l’a téléporté instantanément sur son île natale. Mais rassure-toi mon Zanzi, je le ferai revenir, si tu y tiens…

J’étais rassuré. J’aurais aimé dire au revoir à Jack, un dernier baiser avant… mais avant quoi ? Nelfew ne m’avait pas encore expliqué le but de sa présence inattendue. Que signifiait donc son retour inopiné dans ma vie ?

— Zanzi, je suis revenu pour te confier une mission. Ton monde court un grand danger, malheureusement mes pouvoirs sont inefficaces pour en venir à bout. Tout ce que je peux faire, c’est t’accompagner jusqu’au but.
— De quoi parles-tu Nelfew ?
— Il y a, en Chine, un homme d’affaires très puissant et très cruel, du nom de Li-Pod Nano, qui a fait fortune dans le commerce des jouets à bon marché. Il exploite des enfants dès le plus jeune âge pour fabriquer des babioles qu’il vend dans le monde entier. Dernièrement, il a découvert la cachette secrète du Père Noël et s’est emparé de lui. Le vieil homme court un grand péril. Li-Pod est d’une cruauté sans limites. La magie de Noël court un grand péril.
— Mais… pourquoi moi ? En quoi puis-je faire quelque chose ?
— Toi seul peut sauver le Père Noël, car dans ton corps d’homme hyper sensuel, tu as conservé un cœur d’enfant… et tu crois aux fées et aux elfes.

J’étais bouleversé. Il n’y avait pas une minute à perdre. Nelfew quitta son enveloppe féline et se transforma en husky. Il fit apparaître un traîneau et nous partîmes aussitôt pour le Pôle Nord au secours du Père Noël…


TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Vendredi 28 décembre 5 28 /12 /Déc 03:26
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 23:20
Blogué par nos amis de GayClic


Voici l'histoire de Mehdi, un jeune Iranien de 19 ans.

En septembre 2005, Mehdi arrive en Angleterre dans le cadre de ses études. En partant d'Iran, Medhi laisse derrière lui son petit ami, Parham, avec qui il entretenait une relation secrète depuis l'âge de 15 ans. Après le départ de Mehdi pour l'Angleterre, les deux garçons restent en contact grâce à Internet. Mais à partir de décembre 2005, Mehdi ne reçoit plus de nouvelles de Parham. Fin mars 2006, Mehdi apprend que Parham a été arrêté. Durant son interrogatoire, les autorités iraniennes demandent à Parham de leur fournir tous les noms des hommes avec qui il a eu une relation. Parham donne alors le nom de Mehdi. Fin avril 2006, Mehdi reçoit un appel de son oncle : Parham vient d'être exécuté.

Les autorités iraniennes connaissant désormais l'identité de Mehdi, celui-ci craint pour sa vie s'il retourne dans son pays... et son visa expire dans quelques mois, en novembre 2006. Medhi fait alors une demande d'asile politique au Royaume-Uni. Une demande refusée par le tribunal qui a relevé des incohérences de dates entre certains documents iraniens et le témoignage de Mehdi... et ce malgré les arguments de la défense visant à démontrer que le calendrier iranien est différent du calendrier occidental. En avril 2007, par peur de devoir retourner en Iran, Mehdi s'enfuit d'Angleterre pour les Pays-Bas où, le 21 décembre 2007 il fait une demande d'asile politique. Le 24 décembre 2007 le tribunal néerlandais rend son verdict : Mehdi devra retourner en Angleterre. En effet, selon le traité de Dublin, il est interdit de faire plusieurs demandes d'asile politique au sein de l'Union européenne.

Source : UK Gay News.

Si Medhi retourne en Angleterre, il risque l'expulsion... et peut-être la mort.

Et si vous n'avez pas encore vu le documentaire Out In Iran sur la vie des homosexuels en Iran, cliquez ici.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 20:33

(4.07)


Jack-le-g--ant-blond.jpg Photo : (c) D.R.


Écœuré de la trahison fomentée par Daniel et son mystérieux con qui plisse complice « jag1366 » qui m’ont spolié de l’exclusivité que par contrat tacite je détiens sur tous les savons en mettant en ligne des extraits de As The World Turns, je me suis enfui à Montréal pour y cacher ma peine. Coussinet, le compagnon de mon cousin Clode, m’a récupéré à l’aéroport PET (pour Pierre-Elliott Trudeau, rien à voir avec les petits ennuis physiologiques du cher Juju). Pour ceux que cela intéresse, les anciens appellent encore ce lieu « Dorval », par opposition à l’ancien aéroport de « Mirabel » qui ferma il y a quelques années et qui, en guise de chant du cygne, servit de décor au film Le Terminal avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones. Les pilotes et les aiguilleurs du ciel, quant à eux, l’appellent YUL.

Des flocons de neige m’accueillirent pour mon retour en terre québécoise alors que je baignais dans mes larmes. J’étais trempé de la tête aux pieds, en passant par le centre gravitationnel de mon corps à la Tom Cruise que le méchant Daniel ose qualifier de « nain ». Le paysage semblait désolé, le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle sur mon esprit gémissant en proie aux sanglots longs des violons de l’automne en hiver, tandis que mon cousin par alliance me conduisait vers une destination bien connue de la population LGBT : le Village. Parvenus dans la rue Beaudry, nous fûmes bloqués par une congestion automobile. Plusieurs minutes s’étant écoulées dans cette languissante immobilité, je sortis de la voiture-char pour aller voir ce qui se passait.

C’est alors que se produisit une série d’explosions qui pétrifièrent le quartier. Devant moi, les voitures à la queue leu-leu éclataient à tour de rôle dans un maelström de feu. Coussinet eut à peine le temps d’engager la marche arrière pour sauver sa peau et sa précieuse Hyundai flambant neuve qu’il ne voulait pas voir flamber de cette manière. J’allais être frappé à mort par une portière incandescente propulsée par la dernière détonation lorsque je fus soulevé de terre et projeté sur le trottoir où une épaisse couche de neige amortie ma chute.

Devant moi, se tenait un géant blond aux yeux vert amande qui m’enveloppait de la douceur de son regard. Les voitures détruites par les explosions avaient disparu. Aucun événement troublant ne semblait s’être passé dans cette rue paisible et déserte. Pourtant, je pouvais encore sentir le souffle sauvage du brasier infernal imprégner l’air ambiant. Coussinet aussi avait disparu, mes bagages dans sa voiture. Je n’eus pas le temps de m’interroger sur ce nouveau coup du sort : le géant blond me prit dans ses bras et m’emmena chez lui.

L’appartement n’était éclairé que par d’étranges bougies et des chandeliers. Près de la fenêtre, deux faucons observaient le quartier d’un regard perçant.
— Ils viennent de Malte, comme moi, me dit le géant blond.
Des faucons maltais ! Dans quelle histoire me trouvais-je encore une fois embringué !
— Mon nom est Jacob. Mes amis m’appellent Jack.
— Moi c’est Zanzi, répondis-je à demi-mot.

Dans l’heure qui suivit, Jack me narra l’histoire de sa vie. Il naquit à Zabbar, sur l’île de Malte. Ce nom qui ressemble à Zanzibar me le rendit encore plus sympathique. Son père, gréco-chypriote, est un colosse qui mesure 2m03. Sa mère, hispano-danoise de confession juive, lui a transmis sa religion mais pas tous les attributs qui vont avec. C’est en ôtant ses vêtements que Jack me révéla ce curieux mélange. Au sommet, il arbore sur l’épaule droite une étoile de David tatouée en or. Au pivot de son corps athlétique, il n’est pas circoncis… Tout en bas, il a des pieds comme vous et moi. Ouf, c’est un être humain normal !

Au bout d’un moment, je m’aperçus que j’étais nu moi aussi. Je fus saisis d’un vertige lorsque ses lèvres se posèrent sur ma bouche et que nos corps entamèrent une sarabande érotique. La tête me tournait… je voyais les murs bouger, les flammes des chandelles dansaient au rythme d’une musique sacrée venue du fonds des âges de l’Egypte antique. Ces faucons qui veillaient sur nos ébats étaient-ils les enfants d’Horus ? Jack le géant blond soudain se dressa sur le lit et me domina de toute sa taille. Il paraissait immense, semblable à la statue d’un pharaon trônant au cœur d’un temple thébain. Tandis que j’étais allongé, le phallus pointé vers le ciel, Jack s’accroupit et lorsque son anus dilaté rencontra mon gland rouge de désir, nos corps réunis ne firent plus qu’un.

Ses gémissements de plaisir emplirent la pièce d’une mélodie nouvelle à mesure que le va-et-vient de son fondement chaud et humide sur mon sexe gagnait en intensité. Mes reins se cambrèrent pour jouer en canon cette chorégraphie d’amour. Les minutes devinrent des heures, et les heures des minutes. Au bout de l’extase, Jack fit déferler sur mon torse et jusqu’aux limites de mon cou un torrent de sperme doux et soyeux. Au comble de la félicité, je me retirai de ses entrailles pour laisser jaillir à l’air libre ma fontaine de jouvence. Épuisé mais heureux, je nageais dans le bonheur et baignais dans le nectar préféré des dieux. J’avais atteint une forme de paradis…


Le soir venu, Jack et moi recommençâmes notre danse du bas-ventre cependant que la déesse Hécate recouvrait la ville du voile de ses ténèbres aux reflets de Lune. L’amour nous consuma jusqu’à ce que Morphée ait raison de nos esprits qui s’évanouirent conjointement entre ses bras. Lorsque les brumes du sommeil se dissipèrent sur le jour nouveau que baignaient les rayons d’Amon Râ, Jack avait disparu. Avais-je rêvé tout cela ? Pourtant, je n’étais pas entré seul dans cet appartement inconnu, et les draps portaient fièrement le souvenir des heures vécues avec mon géant blond. Mais où était-il passé ? Et les faucons ?
Soudain, un miaulement me fit sursauter et un chat bondit devant moi.
Le dieu Horus avait-il cédé la place à la déesse Bastet ?..


TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mardi 25 décembre 2 25 /12 /Déc 01:45
JOYEUX NOEL

A TOUTES LES LECTRICES,
A TOUS LES LECTEURS
ET AUX COLLABORATEURS
DU BLOG LES TOILES ROSES !




L'image “http://farm1.static.flickr.com/138/330299146_30ce8e229e.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Dimanche 23 décembre 7 23 /12 /Déc 00:59

Visuel : (c) GayClic

Alors que Noah et Maddie s'apprêtent à partir quelques jours ensemble laissant Luke tout seul, Gwen les invite tous les trois à une fête surprise... (Diffusion USA : 8 et 9 août 2007)
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 23 décembre 7 23 /12 /Déc 00:49

Visuel : (c) GayClic

Pendant que Maddie exprimes ses rétciences à propos de Noah à Vienna, sa "belle-soeur", Luke dit à Noah ce qu'il a sur le coeur...
(Diffusion USA : 2 août 2007)
["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 22 décembre 6 22 /12 /Déc 00:40

Visuel : (c) GayClic

Tandis que Maddie semble avoir quelques doutes sur sa relation avec Noah, Luke lui avoue enfin ses sentiments...
(diffusion USA : 1er août 2007)
Prochain épisode : Noah réagit à la confession de Luke...
["As the World Turns" appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 22 décembre 6 22 /12 /Déc 00:38

Visuel : (c) GayClic

Maddie et Noah sèchent lamentablement sur le scénario de leur projet commun. Luke, lui, semble très inspiré...
Prochain épisode : Luke avoue ses sentiments à Noah !
(diffusé les 23 et 26 juillet 2007)
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 21 décembre 5 21 /12 /Déc 08:58
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Vendredi 21 décembre 5 21 /12 /Déc 08:52

« La présidence de l'union sera l'occasion pour la France de faire passer des messages forts dans des domaines qui lui sont chers et notamment dans le domaine des droits de l'Homme. Soyez assurés que la situation des personnes LGBT sera prise en compte dans les actions qui seront entreprises par la France avec l'Union européenne dans ce domaine. Je m'y engage. » Rama Yade, Têtu janvier 2008.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 21 décembre 5 21 /12 /Déc 08:46

« De fait, la doctrine déontologique qui s’est imposée depuis la très sensible affaire du salon Rainbow Attitude (automne 2005) consiste à accepter des représentations publicitaires de personnages ouvertement homosexuels, à condition que les postures ne soient pas hyper-sexualisées et les propos non choquants pour le grand public. L’idéal, pour concilier les deux principes déontologiques évoqués ci-dessus, étant de rester dans l’implicite ou un degré de lecture supposant une certaine maturité, ne permettant pas le décodage du message par des jeunes enfants. Le spot Dolce & Gabbana satisfait ces conditions. » Bureau de Vérification de la Publicité, à propos d’une rumeur de censure de la nouvelle publicité de Dolce & Gabbana (décembre 2007).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 20 décembre 4 20 /12 /Déc 09:31
[Note de Daniel C. Hall :] Les avertissements répétés tout au long de cet ignoble post de Zanzi (que je croyais de bon goût) sont réels et non pas destinés à créer du buzz. Les images sont choquantes et intenables. Moi-même, au vu des premières réactions filmées, je me suis bien abstenu d'ouvrir le lien et de regarder ce qui peut provoquer ce genre d'effets. Si vous décidez de passer outre, vous en prenez la seule et entière responsabilité. Et dans ce cas, soyez chez vous avec de quoi nettoyer ! Je le répéte : je ne plaisante pas. Pour les insultes, adressez-vous à Zanzi.

http://imgprod.christee.com/liste/christee_liste_fr_196.jpg


On va encore me dire que dès que j’ouvre une chronique sur ce blog, ça cause un scandale interplanétaire, et je sens que les protestations vont fuser comme lors de mon premier billet de Zanzi and the City. Pour les désamorcer, je vais m’entourer d’un luxe de précaution et multiplier les avertissements comme cela, au moins, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus !

Je n’ai pas pu attendre d’avoir un (hypothétique) premier courriel d’un lecteur désespéré pour ouvrir cette rubrique. Jeudi dernier, quand un ami de Montréal m’a parlé de ce dont je vais vous parler, j’ai su que je tenais mon premier sujet pour Zanzi et les zizis. Encore que de zizi, il n’est point du tout question ici (ça viendra). Pour respecter l’anonymat de cet ami, je vais le désigner sous le vocable de Darling.

Extrait de notre conversation sur MSN :

Darling : — Je viens de voir 2 girls 1 cup.
Zanzi : — Gné ?
Darling : — C'est le nouveau truc in au eua (= aux États-Unis d’Amérique, note de Moi-Même), mais sérieusement j’ai vomi en le regardant. Ce qui est à la mode, c’est de filmer les réactions du monde quand ils voient ce genre de vidéos. Y’en a beaucoup qui vomissent.
Zanzi : — Euh… de quoi s’agit-il ?
Darling : — Je ne peux pas le dire, ça gâcherait le punch.

Darling avait éveillé ma curiosité en me disant combien les images étaient choquantes et vraiment dégueulasses. Mais comme je ne suis pas une petite nature, je lui ai demandé où je pouvais m’en rendre compte par moi-même. Avant de vous passer le lien (avec un autre avertissement), je vais vous montrer quelques vidéos de réactions des internautes devant ce truc infâme qui a déjà fait le tour du monde. Ces vidéos-là peuvent être regardées par tout public (sachant que le public de ce blog doit avoir au moins 18 ans, enfin je crois). Sérieusement, vous pouvez jeter un coup d’œil sans risque, c’est plutôt du genre vidéo gag mais cela vous donnera une idée de ce qui vous attend si vous avez le courage d’aller plus loin.

Commençons par une pauvre grand-mère dont la vie est désormais scrapée :

 
Admirons à présent un beau garçon saisi d’un irrépressible hoquet :

 
Fort heureusement, il y en a que ça fait marrer :

 
D’autres, en revanche, n’ont pas cette résistance :

 
Même le célèbre Kermit la Grenouille a vu cette vidéo !

 

L’événement a d’ores et déjà fait l’objet d’une chanson (Jon Lajoie est talentueux, séduisant et a une belle voix, ce qui ne gâte rien) :

 
Ça vous a mis l’eau à la bouche ? Voulez-vous voir de quoi il s’agit ? Êtes-vous curieux comme cette jeune femme qui se laisse hypnotiser par cette vision écœurante ?

 

 


ATTENTION : IL S’AGIT D’IMAGES METTANT EN SCÈNE UNE FORME DE RELATION SEXUELLE VRAIMENT CHOQUANTE ET DÉGOÛTANTE. SI VOUS ÊTES SENSIBLE, QUE VOTRE ESTOMAC EST FRAGILE ET QUE VOIR DEUX FEMMES SE LIVRER À LA PLUS GRANDE DEPRAVATION QUI SOIT VOUS OFFENSE, NE CLIQUEZ PAS SUR LE LIEN SUIVANT :


[Note de Daniel C. Hall] : Après une intense et longue réflexion, j'ai décidé de ne pas mettre
directement en ligne le lien que Zanzi avait prévu. Comme il le dit plus bas pour un autre lien, vous êtes suffisamment grands pour faire une recherche Google avec comme requête "2 girls 1 cup" ou liez le tout et ajoutez-y un ".com". Oui, désolé Zanzi, je suis lâche.


Malgré tout, la curiosité est la plus forte, n’est-ce pas ? Eh bien sachez que ce n’est pas fini. Cette immonde cochonnerie a donné des idées à d’autres personnes qui se sont emparées du concept pour le décliner autrement. En pire ! Beaucoup plus pire… Et les réactions sont à la hauteur de l’exploit.

Celle-ci avait déjà vu 2 girls 1 cup, elle savait pourtant à quoi s’en tenir.

 
Lui aussi, y avait déjà goûté une fois, je me demande vraiment ce qui pousse les gens à se rincer l’œil avec de la merde. Est-ce pour sauter comme un cabri sur sa chaise ?

 
Mon préféré, mon nouveau chouchou, c’est ce garçon si mignon que j’ai envie de bibliquer dans les buissons (il fera reparler de lui dans mon prochain billet !).

 
Je ne vous donne pas le lien de 2 girls 1 finger, vous savez très bien comment trouver cette curiosité par vous-même si l’envie vous pousse à sautiller et à gesticuler sur votre canapé en vous bandant les yeux avec vos mains. Quoi qu’il en soit, après ces révélations étronnantes, je me demande si Charlène Lopez, qui a déjà été victime d’un cul pas propre, signera encore ses billets d’un « lick sur l’anus » ! Pour ma part, quand il m’est arrivé de lécher un cul, ce n’était pas pour le laver car il était déjà propre et net. Stimuler la rondelle d’un beau mec avec sa langue est un plaisir qui ne doit pas être gâché par les reliefs du repas. Heureusement pour moi, il ne l’a jamais été.

Je termine en vous déconseillant de vous livrer aux pratiques montrées dans ces films amateurs. Elles ne sont pas bonnes pour la santé, tant mentale que physique. Prenez plutôt une tartine de Nutella pour votre 4 heures, ou un Finger de Cadburry, ça le fera aussi.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mardi 18 décembre 2 18 /12 /Déc 11:26

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Fiche technique :

Avec Lionel Baier, Natacha Koutchoumov, Alicja Bachleda-Curus, Stéphane Rentznik, Bernabé Rico, Luc Andrié, Anne-Lise Tobagi, Lech Dyblik et Michal Rudnicki. Réalisation : Lionel Baier. Scénario : Lionel Baier. Directeur de la photographie : Séverine Barde. Compositeur : Maurice Ravel. Interprète : Dominique Dalcan.
Durée : 112 mn. Actuellement en salles.




Résumé :
Un couple s’enfonce dans la nuit au volant d’une voiture «empruntée» à la Radio Suisse, comme des voleurs. C’est Lucie et son frère Lionel, enfants d’un pasteur vaudois, et potentiellement descendants directs d’une famille polonaise. Mais rien n’est moins sûr. Ce qui est sûr, c’est la course-poursuite en Slovaquie, les usines désaffectées de Silésie, la voiture volée, le mariage blanc, l’étudiant de Cracovie, les faux passeports, les vrais ennuis, la route pour Varsovie, l’aventure, enfin. Et quelque part en Pologne un cheval qui se noie, nuit après nuit.

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L’avis de Arnaud Hée du site Critikat.com :
Comme des voleurs (à l’Est) est le premier volet d’une tétralogie consacrée aux quatre points cardinaux et à l’Europe, elle s’avère aussi prometteuse que le jeune réalisateur suisse qui l’entreprend. Omniprésent mais essentiellement hors champ dans son précédent film (Garçon stupide), Lionel Baier endosse cette fois sans complexe l’habit du cinéaste-acteur-personnage et embarque le spectateur dans une aventure où l’emboîtement complexe des identités et la difficile construction des individus se mêlent aux relations entre un frère et une sœur.

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Première des nombreuses bonnes nouvelles, Comme des voleurs (à l’Est), histoire d’identités individuelles, collectives et familiales, ne se présente pas sous la forme d’un pensum moralisateur ou plombant. Il s’agit plutôt d’un réjouissant et fantaisiste jeu de piste, finement écrit et interprété par des acteurs dont l’adhésion au projet et au propos crève joyeusement les yeux. Le dispositif de mise en scène est ici moins sophistiqué que dans Garçon stupide. Dans ce dernier, Lionel Baier se maintenait, dans la scène finale mise à part, hors champ, à la fois partie prenante de l’histoire et sorte d’interviewer distancié. Il se recentre ici sur un récit qui s’apparente à une aventure tout à fait assumée. Et la présence de réalisateur en tant qu’acteur et personnage (son homonyme) à l’écran dicte ici, en quelque sorte, la mise en scène. De ces choix, il résulte un alliage de simplicité et de spontanéité maîtrisées au service de la précision, de l’efficacité et de beaux moments de comédie, rares si rares sur les écrans.

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Lionel, 30 ans, journaliste lunaire à la radio suisse romande, est bouleversé d’apprendre qu’une partie de sa famille est originaire de Pologne. Il se lance alors, entraînant en même temps qu’il est entraîné par sa sœur Lucie, à la poursuite trépidante de son identité. Ce mouvement centrifuge travaillait déjà le film précédent, mais il est ici encore plus affirmé, et surtout le décentrement géographique se réalise. Cette quête se fait sous le patronage de L ‘Or de l’écrivain franco-suisse Blaise Cendras que le personnage a toujours sous la main et qui se termine ainsi : « Qui veut de l’or ? Qui veut de l’or ? ». Lionel bien sûr. Ce dernier vit la chose par le fantasme et l’imaginaire, notamment par l’intermédiaire de cet ouvrage. Sa soeur Lucie, plus pragmatique, n’a de cesse de le tirer en dehors de ce rapport fictionnel au réel.
Un peu à la manière de poupées russes, le cinéaste organise une sorte d’emboîtement des identités. D’abord celle de Lionel Baier-personnage et de Lionel Baier-cinéaste, mais aussi celles de sa sœur, de sa famille, de la Suisse et de l’Europe. Aimant « qu’un personnage soit la rencontre de deux entités : une créature fictionnelle et un être bien réel », c’est avec un culot certain que le jeune réalisateur endosse ce statut de cinéaste-acteur-personnage. Mais la remarque vaut pour les autres personnages qu’il parvient à faire exister à l’écran. Outre le patronyme du héros, la dimension autobiographique pointe puisqu’il faut souligner la ténuité du lien de parenté entre le personnage et le cinéaste qui partagent un grand-père polonais et le fait d’être le fils d’un pasteur. Lionel Baier fait de cette permanente ambiguïté un jeu de piste, n’excluant pas le spectateur, au contraire le conviant toujours habilement et généreusement, laissant à celui-ci le soin et la possibilité de déambuler dans les tours et détours de la fiction.

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Cette découverte de ses origines polonaises est pour Lionel l’occasion de se réinventer une identité. Épousant la Pologne, il s’invente littéralement, devient autre : du point de vue vestimentaire et linguistique, aussi en supporter de l’équipe nationale. Mais surtout, surprenant son monde, un nouveau genre sexuel s’impose à lui : il annonce son « mariage d’amour arrangé » avec Ewa, belle et jeune fille au pair, travailleuse clandestine exploitée. Autour de ces questions, Lionel Baier flirte avec un joyeux politiquement incorrect lorsque son personnage joue avec les pires clichés nationaux (fameux couple de hooligans slovaques !) ou interroge son entourage quant à son type physique : une forme des yeux et du crâne qui feraient de lui un slave. Aussi, à mesure que son personnage et le film s’éloignent de la Suisse, il est aussi évident que le propos s’en rapproche. D’où ce double mouvement, à la fois centrifuge (le départ) et centripète, qui traverse le film. Notamment une dénonciation, subtile car jamais formulée en tant que telle, du raidissement identitaire helvète qui a résonné dans les urnes en octobre dernier. Le paradis helvète reçoit ainsi quelques coups de griffe bien sentis : lorsque Lionel demande à ses parents s’ils ont bien des origines polonaises, on lui répond qu’il vient du canton de Vaud...

Comme des voleurs (à l’Est), par le biais de ces jeunes adultes que sont Lionel et Lucie, est aussi une superbe évocation du rapport entre un frère et une soeur. Au tiers du film, le réalisateur se recentre sur cette relation qui prend la forme d’une échappé belle façon road-movie à travers l’Europe centrale avant d’aboutir en Pologne. L’hétérosexualité « retrouvée » et le mariage à venir arrangent les parents, tout heureux de ce retour à la norme du fiston. Lionel Baier prolonge ainsi sa réflexion sur ce thème, n’oublions pas que papa est pasteur et que l’on se trouve en Suisse. Seule Lucie, dont le couple est en échec, y voit une sorte de trahison matinée de jalousie. Troubles et ambigus sentiments fraternels. C’est en tous les cas à ce moment que se produit le pétaradant départ, en contrebandiers de l’identité plus qu’en voleurs. Cette échappée entre frère et sœur est l’occasion, peut-être la dernière, d’écrire, enfin, sa propre histoire et de s’inventer un futur. Les personnages saisissent cette chance au vol, celle d’être à part entière. Dans le roman de Blaise Cendrars, Johann August Suter, dans un premier temps richissime pionnier américain, vit une chute tragique. Au terme de Comme des voleurs (à l’Est), c’est plutôt Lucie qui fait fortune. Mais Lionel, dépouillé de tout, notamment de ses illusions, n’est pas perdant pour autant.

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L’interview de Lionel Baier par Arnaud Hée :
A l’occasion de la sortie de Comme des voleurs (à l’est)
À 32 ans le lausannois Lionel Baier n’a pas perdu de temps. Après La Parade (2001) et Garçon stupide (2004), son troisième long métrage, Comme des voleurs (à l’Est), sort en France le 5 décembre 2007. Il est également chef du Département cinéma de l’École Cantonnale d’Art de Lausanne depuis 2002. Une rencontre avec Lionel Baier est l’occasion de saisir toute l’acuité d’un regard sur son propre travail de réalisateur, mais aussi sur le cinéma, la Suisse et le monde.

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Vous dites aimer qu’un personnage soit la rencontre d’une créature fictionnelle et d’un être bien réel. Or, après votre omniprésence, mais essentiellement hors champ dans Garçon stupide, dans Comme des voleurs (à l’Est) vous endossez complètement l’habit du réalisateur-acteur-personnage, ce dernier s’appelle Lionel Baier. Comment ce statut s’est-il imposé à vous ?

Il était présent dès l’écriture avec Marina de Van, coscénariste, en sachant que j’allais le jouer. Les situations ont été millimétrées pour que je puisse les faire. La narration a donc été pensée et organisée en le sachant. Le fait que le personnage principal porte mon nom, et que ce soit moi qui l’incarne, permet d’aller beaucoup plus vite sur des éléments fictionnels habituels. Notamment d’apprendre que je suis polonais, ce qui dans un film normal, avec un autre acteur, demanderait à être justifié : pourquoi maintenant ? Comment cela se fait que cela lui ait été caché ? Le fait que ce soit moi et en mon nom donne une sorte de vérité documentaire : le spectateur adhère plus vite et plus facilement à cette idée. Si je prends la scène de discussion entre Lionel et son ami : est-ce que je ressemble à un Polonais ou pas ? Est-ce que j’ai une tête de polonais ou pas ? Cette séquence fonctionne parce que c’est moi qui suis à l’image et non un acteur qui aurait été choisi parce qu’il ressemblerait à un Polonais. Ce qui m’amusait et m’intéressait, c’est que la limite ou le vertige entre la réalité et la fiction soit poussée encore un peu plus loin, tout ça devient encore un peu plus opaque. Étonnamment, je crois que ça aide la fiction à exister, ce que lui permet d’aller plus vite que si on devait créer complètement un personnage qui m’était extrêmement différent.

Y a t il des références cinématographiques en la matière qui auraient pu vous mettre sur cette voie ?

La personne dont je me sens le plus proche sans qu’il y ait une volonté d’imitation, de pastiche ou autre, est peut-être Nanni Moretti, même si dans la plupart de ses films son personnage se nomme Michele Apicella. Mais dans Caro Diario et Aprile, il joue son propre rôle et en son nom. Toutefois, je n’ai pas réfléchi ma présence en ces termes, je ne voulais pas que le personnage soit réalisateur ou ait une profession directement liée au cinéma, imposant alors une mise en abyme de la création cinématographique. On peut penser aussi à François Truffaut, particulièrement à Ferrand qu’il incarne dans La Nuit Américaine, ce n’est pas lui mais ils se ressemblent par certains aspects. Le titre, Comme des voleurs, est d’ailleurs tiré de ce film puisque « partir la nuit comme des voleurs » est une phrase qui est prononcée dans le film-support, Je vous présente Pamela, que Ferrand tourne. C’est un clin d’œil et un hommage à François Truffaut.

Le travail d’écriture est manifestement important dans Garçon stupide et Comme des voleurs (à l’Est), vous obtenez pourtant une très grande spontanéité dans ce qui est rendu à l’écran. Comment procédez-vous à l’étape du scénario et des dialogues ?

Ce sont deux scénarii un peu atypiques. Quand les acteurs le reçoivent, il n’y a pas les dialogues. C’est une sorte de grosse bible, comme pour une série de télévision, qui détaille toutes les caractéristiques des personnages, les choses qui leur sont possibles ainsi que celles qui leur sont interdites. Puis il y a un grand séquencier détaillant les scènes à jouer, avec des indications, les intentions de jeu et de mise en scène. C’est donc là-dessus que l’on se base d’abord. Un jour ou deux avant de jouer, ils reçoivent le texte cette fois dialogué, mais ne doivent surtout pas l’apprendre par cœur. On le lit ensemble, puis on le répète plusieurs fois, texte en main, jusqu’à ce que certaines phrases disparaissent et que d’autres soient trouvées. On stabilise alors en se disant qu’on jouera à peu près ça. Souvent je m’empare de beaucoup de choses qui appartiennent aux acteurs, ça m’intéresse de retravailler les personnages à partir des comédiens que j’ai trouvés et choisis. J’aime beaucoup passer du temps avec eux, faire du sport, aller au restaurant, au théâtre, pour les entendre parler, afin de mieux savoir ce qu’ils peuvent donner aux personnages et ce que je vais pouvoir leur mettre dans la bouche.

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Vous nourrissez donc la fiction de ce rapport ainsi noué dans le réel...

Je m’intéresse à ce qu’ils sont au-delà même de leur métier d’acteur, s’ils ont des passions, des habitudes. Et souvent ça me donne beaucoup d’idées. Par exemple dans Comme des voleurs, le personnage dont la représentation à l’image est la plus redevable de cette méthode est Stanislaw, l’étudiant polonais que mon personnage rencontre à son arrivée. Dans le scénario, c’est un personnage beaucoup plus baroque, un type qui écoute de l’électro, qui va dans des raves au fond de mines désaffectées. Et en rencontrant l’acteur, un non professionnel, qui allait jouer le rôle, on a vraiment adapté à ce qu’il était : quelqu’un de plus sage, plus retenu, davantage cinéphile que fêtard.

Votre triple casquette sur ce film a-t-elle compliqué votre action de metteur en scène et de directeur d’acteur ?

Objectivement, c’était vraiment compliqué. Sur le moment, le plus difficile était de ne pas voir les acteurs jouer. Si vous êtes bon, si vous êtes sincère dans ce que vous représentez à l’image, on ne voit pas ceux à côté de vous, vous n’avez pas conscience de ce qu’ils sont en train de faire. Il fallait donc repasser de l’autre côté de la caméra, regarder sur le combo ce qui avait été tourné, pour comprendre ce qu’ils avaient fait et ce que j’avais fait, pour éventuellement retourner et corriger la scène. Le lendemain, j’essayais de corriger ce qui avait été fait la veille, comme si j’avais constamment une guerre de retard. Cela a peut-être aussi créé de bonnes surprises, des choses intéressantes qui m’ont échappé et qui sont ensuite réapparues au montage. Je pense qu’il faut faire confiance aux techniciens et aux comédiens qu’on a en face de soi pour pouvoir se laisser aller à du jeu d’acteur pur pendant les prises. Mais je trouve ça physiquement fatigant, plus que mentalement. J’étais crevé, vraiment, avec l’impression de faire deux journées à la fois. Mais je l’ai cherché...

Est-ce que cela a modifié votre rapport à la mise en scène ? Le dispositif de mise en scène de Garçon stupide s’avère plus complexe que celui de Comme des voleurs, l’ancrage documentaire encore présent dans le précédent s’estompe...

Oui et non. Je vois très bien ce que vous voulez dire par rapport à l’absence de combinaisons entre des éléments dits documentaires et fictionnels. Malgré tout, je pense que Comme des voleurs est plus compliqué pour un réalisateur, car il y a beaucoup de matériel fictionnel, beaucoup d’interactions entre les personnages. Alors que Garçon stupide était assez simple dans le sens où toutes les relations se jouaient sur un mode binaire : entre Loïc et un autre, que ce soit le personnage de Marie, moi-même hors champ ou bien un de ses multiples partenaires sexuels. Il s’agissait toujours d’un rapport bilatéral alors qu’ici le rapport est tripartite voire davantage. C’était donc plus complexe en matière de mise en scène, disons au moins au moment du découpage.

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Faut-il y voir le positionnement d’un cinéaste davantage axé sur le récit et l’envie de raconter une histoire tout simplement ou même une aventure, car Comme des voleurs en est une authentique ?

C’est un film qui est plus traditionnel, qui a une narration plus linéaire. C’est le genre qui le veut, puisqu’il s’agit d’un road-movie. J’avais envie de cette linéarité assez classique. Le fait que ce soit moins « collage » que dans Garçon stupide est tout à fait assumé.

Après La Salamandre d’Alain Tanner dans Garçon stupide, Comme des voleurs se fait, en quelque sorte, sous le patronage de L’Or de Blaise Cendrars, ressentez-vous le besoin d’une sorte de parrain, dans les deux cas suisse, dans vos films ?

Tiens c’est vrai... Il y a toutefois dans Comme des voleurs une scène coupée qui contredit cela. Dans un motel en Allemagne, Lucie et Lionel regardent un extrait de La Troisième génération de Fassbinder, donc un non suisse. On y retrouve d’ailleurs Bulle Ogier. Ce qui m’intéressait dans Garçon stupide, c’est le fait que quelqu’un de non cinéphile, qui ne soit pas connaisseur des films d’Alain Tanner, puisse avoir accès à ce film alors qu’il est lui-même ouvrier. J’aime cette espèce de retour d’un produit culturel sur le public. L’ouvrier qu’est Loïc commence à rire car la scène est cocasse (N.B. : il s’agit de l’extraordinaire scène où l’héroïne remplit mécaniquement des boyaux de chair à saucisses). Mais comme la scène dure, il arrête de rire et se rend compte que c’est son miroir, qu’il s’agit de lui, de sa vie. C’est un moment très émouvant, que j’aime beaucoup. Dans Comme des voleurs, je pense que ça s’explique par le besoin très fort du personnage principal de s’appuyer sur des éléments littéraires, ce qu’il pense comme étant la vie. Il dit lui-même à la fin du film qu’il a l’impression d’être dans un roman, alors que sa sœur, plus ancrée dans le réel, l’extirpe de cette attitude. Comme il a une connaissance livresque de tout et qu’il ne connaît réellement rien, le fait d’avoir recours à l’exotisme de L’Or était intéressant. D’abord par rapport à la vie de Blaise Cendrars lui-même, très étonnante et romanesque, il change de nom, part en France. Je pense aussi que le rapport à L’Or est lié aussi à mon enfance en Suisse. À l’école, on fait systématiquement lire vers 14 ou 15 ans, quand on est trop jeune, un bouquin de Cendrars, et souvent L’Or. Je ne l’ai pas bien compris quand je l’ai lu, j’ai juste été fasciné par le personnage de Johann August Suter qui part de Suisse pour faire fortune en Californie, avant de perdre tout son argent. Je me souviens que la prof nous a expliqué, avec un ton un peu menaçant : voilà ce qui arrive à ceux qui partent, qui s’imaginent, comme atteint de bovarysme, un destin plus grand. Moi j’étais fasciné par cet anti-héros en me disant qu’il avait bien fait d’essayer. Pour moi, c’était l’exemple inverse de Guillaume Tell, le héros national labellisé : un héros fasciste, réactionnaire, protectionniste, qui est resté pour défendre les siens. Je me suis senti très proche de ce type qui était parti, abandonnant les siens, essayant de découvrir d’autres choses.

On peut penser, d’une certaine manière, que la trajectoire de votre personnage suit, sentimentalement et du point de vue de la construction son l’identité, celle de Johann August Suter. D’abord très riche lorsqu’il découvre ses origines polonaises, on le retrouve en quelque sorte ruiné à son départ de Pologne...

Le livre de Cendrars s’arrête effectivement sur la chute du héros, il meurt sur les marches du Congrès américain. Le mien a perdu ce qu’il avait gagné et imaginé de la Pologne, mais il obtient une relation sincère avec sa sœur, ce qui est le but caché du film. Mais aussi une nouvelle relation à la réalité, puisqu’il est sorti d’un savoir livresque pour parvenir à appréhender le réel. Je pense qu’il gagne beaucoup en perdant. Il a fallu qu’il soit dépouillé au sens propre comme au sens figuré pour regagner quelque chose. C’est un arc assez traditionnel dans le cinéma.

Des dynamiques centrifuges marquent profondément vos personnages, le garçon stupide évoque un assez vague désir de départ, ce qu’il ne fera pas en recentrant finalement son regard sur son environnement direct. Par contre, ce départ vers d’autres contrées est effectif pour Lionel et Lucie dans "Comme des voleurs". Pourquoi cette tendance dans votre cinéma ? Qu’est-ce qui la motive ?

Cela est sans doute très lié à un helvétisme dans le sens où si on a un tant soit peu d’ambition... Comment dire ?... En Suisse, on vit dans un espace qui est incroyablement protégé, sans doute formidable pour élever des enfants ou que sais-je, mais, c’est un peu idiot à dire, mais ce n’est pas vraiment la vie, ce n’est pas le monde. On le voit avec la situation en Europe, il s’agit d’une île, d’un espace protégé de tout, qui a un repli constant sur des valeurs dites suisses, même si je ne sais pas ce que ça veut dire. Quand on a 20 ans, on ne peut avoir qu’une envie, c’est d’en partir, de se barrer. Il n’est pas logique que quelqu’un d’intelligent reste dans ce pays toute sa vie, parce que c’est trop petit, trop confortable. Je pense que ce sentiment est celui du personnage de Lionel, issu d’une famille bourgeoise et qui se pose une question d’enfant gâté : est-ce que je n’aurais pas envie d’être polonais ? Pour les autres pays, certains en souffrent beaucoup, l’appartenance nationale est une réalité intangible. Ce mouvement est une manière pour moi de sauver les personnages. Ils ont tout mais se mettent en danger en partant à la rencontre d’un ailleurs. Or partir à la rencontre, c’est un mouvement que la Suisse ne fait pas depuis longtemps, c’est un pays de repli et qui sert de repli pour plein de personnes. Ce n’est pas du tout ainsi que j’envisage ma vie et ni celle des personnages que je fantasme. Ces derniers ne peuvent avoir envie que de partir, de bouger. J’aime l’idée du road movie, que les personnages soient toujours dans l’action, en mouvement...Moi même, l’idée de rester plus de 5 ou 6 jours au même endroit m’angoisse.

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Mais, les dynamiques sont aussi centripètes, vous parlez beaucoup dans vos films de ce pays marqué par une identité complexe qu’est la Suisse. Vous semblez très travaillé par votre pays...

(il hésite)...c’est le mien, celui dans lequel j’ai un passeport, même si je n’ai pas l’impression d’être suisse, je me sens par contre très lausannois. Chaque fois que je passe un poste frontière, et même à l’intérieur de la Suisse on en passe encore, je sors ma carte d’identité sur laquelle il y a un drapeau à croix blanche. Et à chaque fois ça m’interroge, parce que j’ai vraiment honte, mais vraiment ! J’aimerais bien pouvoir la cacher, mais je ne sais pas tout à fait pourquoi... Peut être par réaction. Mon grand père polonais disait que la seule chose qu’il ait fait de bien était de prendre la nationalité suisse, moi ça me terrifie plutôt. Et comme la Suisse est entourée de pays et de douanes, j’ai un vrai problème... Sur la Suisse elle même, je ne saurais pas dire grand chose sur le pays dans son ensemble... J’aurais de la peine à faire un film sur LA Suisse. Même si le fait que les personnages soient suisses détermine forcément beaucoup de choses. S’ils étaient parisiens, le rapport à l’étranger, et même à la province, serait très différent. En France, un cinéaste parisien qui ne tournerait qu’à Paris avec des acteurs et techniciens parisiens sur des thématiques parisiennes, est complètement intégré. C’est d’ailleurs ce que font beaucoup de mes collègues, mais aussi beaucoup de français dans leur vie de tous les jours, et au fond c’est normal. En étant suisse, c’est impossible de ne pas avoir un rapport à l’étranger, ou alors vous vendez du macramé dans une boutique au bord de la Nationale, et encore... Le fait de se poser la question de savoir où est-on par rapport aux autres s’impose, elle est presque obligatoire.

Comme des voleurs est aussi l’histoire du rapport d’un frère et d’une sœur, vous êtes visiblement très attaché à l’enfance, une période de la vie qu’il ne faut pas trahir. Est-ce de la nostalgie ? Est-ce la peur de grandir, d’être adulte ?

Surtout pas, surtout pas, tout l’inverse ! Je suis très pointilleux à ne pas trahir l’enfance pour ne surtout pas oublier l’horreur que c’était. J’ai pourtant eu des parents aimants, on m’a donné tout ce qu’on pouvait me donner, culture et ouverture sur le monde, mais je pense que c’est une période d’une violence absolue. On parlait de Truffaut tout à l’heure, c’est le seul, peut être avec Doillon, qui a parlé de cette violence dans des films noirs, très durs et désabusés, comme Les 400 coups ou L’Argent de poche. Je n’ai donc pas du tout le syndrome de Peter Pan, surtout pas. J’ai l’impression que les rapports frères-sœurs sont monstrueux dans le cadre de l’enfance. Je me suis battu avec mon frère et ma sœur, je crois comme dans toutes les familles saines, pendant toutes ces années. Avant de les redécouvrir à l’âge adulte et maintenant j’ai une vraie relation avec eux. Mais jamais j’aurais envie de les revoir enfants et moi de le redevenir. Par contre, il y a des choses à rattraper, réussir son âge adulte, c’est aussi vivre mieux son enfance.

Vous évoquez dans votre film une peur des « enfants qui pompent les idées comme des moustiques géants », pourquoi cette peur alors ?

C’est surtout celle du personnage... Même si je peux partager avec lui un certain nombre de choses. Il y a en effet de la part des enfants en bas âge une sorte d’omniscience qui est assez troublante. Ils semblent comprendre et capter des choses de l’ordre de l’indicible. Je suis très intéressé par ce qui est de l’ordre de la communication non verbale. L’histoire du cheval dans le film renvoie à cela : le frère et la sœur semblent avoir eu la même idée sans en avoir parler entre eux. J’ai l’impression que les enfants, les très petits, sont très au courant de tout ça, très éveillés à ce genre de communication. Les enfants m’angoissent assez...

Comme des voleurs ressemble un peu à un jeu de piste, avec ses emboîtements d’identités complexes.

J’aime envisager les films comme des mille-feuilles, sur lesquels il y a plusieurs couches. On peut les manger d’un coup sans se demander ce qui le compose, ou, au contraire, s’amuser à les détailler en se demandant ce qui fait le glaçage, les différentes strates de crème et de pâte. J’aime quand ça fonctionne comme ça, quand le film fait des tours et détours, revient en arrière, donne un indice, en retire un autre. Cela permet au spectateur de cheminer à l’intérieur de celui-ci. J’aime imaginer que le spectateur est intelligent, qu’il va se mettre en relation avec le film, prendre des pistes et pas d’autres. Je déteste le cinéma figé où il n’y a qu’une voie à suivre et à comprendre, ce qui est d’ailleurs plus le cas du film d’auteur que des films commerciaux...

...où il n’y a pas d’espaces de liberté...

...oui tout à fait, où il n’y a pas de sens multiple. Ou bien un sens multiple tellement évident que cela lui ôte tout intérêt, et c’est régulièrement le cas du cinéma européen. Alors que le cinéma commercial dominant, notamment américain, par sa complexité industrielle et sa nécessité de plaire au plus grand nombre, au contraire, stratifie beaucoup plus. On a souvent des niveaux de conscience et de compréhension plus forts et dynamiques que dans un film d’auteur où le type se serait fait plaisir en le réalisant.

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Par rapport à votre documentaire La Parade et Garçon stupide, la question de l’identité sexuelle et de l’homosexualité, toujours présente dans votre dernier film, est toutefois reléguée au second plan, un sujet parmi d’autres, cela a-t-il une signification particulière ? Est-ce le signe d’une évolution ?

Je n’ai jamais eu l’impression que l’homosexualité soit un thème, pas dans mes films en tous cas. Je pense que La Parade, un film qui parle de l’organisation d’une gay pride, s’intéresse surtout au militantisme, à propos duquel j’étais plutôt dubitatif. J’avais envie de tester de l’intérieur, de savoir comment fonctionnait ce militantisme. Garçon stupide non plus, même si évidemment le personnage est homosexuel et se pose la question de son homosexualité. Mais j’ai l’impression que c’est très transversal à toutes les pratiques sexuelles. Quand on a 18, 19 ou 20 ans, on se demande si on a envie de s’envoyer en l’air avec tout le monde, si on doit coucher avec quelqu’un avant le mariage, si on croit à la fidélité... C’est une question que tout le monde se pose : qu’est-ce que je fais de mon corps ? Mon prochain film met en scène un couple hétérosexuel ; sensuellement, il est pourtant le plus proche de ce que je suis. Je n’ai donc pas l’impression que ce soit un thème, mais il se faufile au travers de mes films. Je ne sais pas s’il s’agit d’une évolution, mais j’aurais de la peine à déterminer, dans un de mes films, une thématique qui ne serait qu’homosexuelle.

Il s’agit donc avant tout d’une réflexion sur la norme...

C’est peut-être ça, sans doute... Suivre la voie de ses parents ou pas, la vraie grande question de l’homosexualité est celle-là : prendre la décision de ne pas reproduire le modèle. C’est la première dissension qui se vit pour beaucoup de gens, parfois très tôt. Cela permet de réinventer quelque chose, c’est un peu ce que font les personnages à la fin du film. Ils dessinent leur arbre généalogique pour montrer d’où ils viennent, mais décident que ça commence là. Le passé est réglé, maintenant j’en invente ce que je veux. C’est un peu lacanien : la réalité objective des faits importe moins que ce que je peux en raconter. J’ai l’impression que l’homosexualité est un peu la même chose pour le personnage de Lionel.

Vous êtes présent dans de nombreux festivals internationaux, la liste est longue, les choses semblent donc bien marcher pour vous...

Je dois répondre oui ?! (rires)

Sauf si la réponse est non...

Non, oui oui oui ! Mais au-delà des festivals et de la sortie des films, j’ai la chance de vivre de ce que j’aime, d’exercer ma passion. Je pense que le premier jour où j’ai fait une image puis reçu un salaire pour elle à la fin du mois, je m’estime le roi du monde. Je trouve que les choses commencent de là.

Vous avez évoqué un projet en cours, Comme des voleurs est le premier volet d’une tétralogie, comptez-vous la poursuivre dès maintenant ?

Je suis pour l’instant en train de terminer un film qui ne fait pas partie de cette tétralogie. Un tout petit film tourné très vite en noir et blanc l’hiver dernier. Il a neigé la semaine dernière en Suisse, on a retourné des choses dont j’avais besoin. Ce film se déroule dans le milieu du journalisme et reprend la thématique de Bel ami. On suit un journaliste qui parvient à comprendre et à faire connaissance avec la complexité des différentes classes sociales. Et ceci non par sa plume ou ses qualités intellectuelles, mais plutôt par sa capacité d’intrigue et de séduction.

C’est un long métrage ?

Oui. J’ai fait la caméra comme pour Garçon stupide, il y a très très peu d’acteurs, mais toujours Natacha Koutchoumov. C’est un tout petit film... J’écris aussi le deuxième volet de la tétralogie. Rien d’aimable (au Sud) se déroule dans le sud de l’Italie, mais n’a rien à voir avec Comme des voleurs. Ce n’est pas une comédie, il s’avère même plutôt sombre et s’inspire d’un fait divers. Concernant cette tétralogie, l’idée est qu’à travers quatre films qui ne sont pas joints par des thématiques communes, on arrive à tracer une sorte de cartographie affective des européens entre eux. Je mène cela avec l’idée que l’Europe existe en dehors de l’euro, du conseil de l’Europe, et on en sait quelque chose en Suisse puisque nous ne faisons part de rien. Je m’intéresse aux liens que les européens ont tissé entre eux et continuent de tisser. Modestement, je m’attache à faire une sorte d’instantané, au début du XXIe siècle, du continent sur lequel je vis et qui m’est cher.

Propos recueillis par Arnaud Hée, à Paris le 18 novembre 2007.
Un grand merci à Arnaud pour sa gentillesse et son autorisation.

Pour plus d’informations :

Par Arnaud Hée - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 18 décembre 2 18 /12 /Déc 09:34
L'archevêque Desmond Tutu a présenté, hier, ses excuses aux gays du monde entier pour la façon dont ils ont été traités par l'Eglise.

« Je tiens à présenter mes excuses, à vous et à tous ceux que nous, dans l'Eglise, avons persécutés. Je suis désolé que nous ayons pris part à la persécution d'un groupe particulier. Pour moi, c'est totalement contraire au Christ et, pour cette raison, c'est inacceptable... Peut être que, même en tant qu'archevêque à la retraite, j'ai probablement, dans une certaine mesure, une sorte d'autorité, mais en dehors de tout ça, permettez-moi de dire en mon nom et au nom de tous ceux qui désirent se joindre à moi, que je suis désolé. Je suis désolé pour le mal, pour le rejet, pour l'angoisse que nous vous avons causé. »


Desmond Tutu, lundi 17 décembre 2007, dans une interview exclusive accordée à Ashley Byrne pour l'émision « The Gay hour » sur la BBC Radio Manchester.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 18 décembre 2 18 /12 /Déc 09:20
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Milan, la nuit (c) D.R.

Fiche technique :

Avec Patrick Lavallé et Jean-François Garsi. Réalisation : Jean-François Garsi. Scénario : Jean-François Garsi. Chef opérateur : Patrick Paolo & Jérôme de Missolz. Chef monteur : Dominique Greussay. Compositeur : Milly.
Durée : 20 mn. Indisponible. Interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie en 1980.
Résumé :
À Milan, dans une chambre d'hôtel, deux homosexuels s'aiment. Dehors, la ville bruyante les cerne de ses paysages bleus.
L’avis et les informations de Jean Yves :
L'histoire de deux hommes se retrouvant à Milan, pour 48 heures, après s'être rencontrés ailleurs une première fois : la voix off parle de ce premier week-end, les images montrent le second.
Un film qui dit la passion entre le porno (ce court métrage n'a pas été classé X) et l'histoire de quai de gare, parsemé d'éléments-hommages, notamment à Pasolini et à David Hockney.
Une ville. Quelques heures. Deux hommes. Milan, un jour, un aéroport. Milan, quelques heures, deux hommes. Milan la brume. Milan la bleue. Deux jours à vivre, une seconde rencontre...
Retrouver en quelques instants, sans autre histoire que ce présent, cette intensité amoureuse déjà vécue la première fois. Retrouver le corps, le goût de la sueur, du sperme. Retrouver l'égarement des étreintes. De la tendresse.
Le film est découpé en vingt séquences, chacune pouvant correspondre à vingt photos « polaroid », supposées avoir été prises durant cette fin de semaine milanaise. Le film unit et outrepasse ces deux moments, en évoquant une ville et une passion. Cette ville est d'ailleurs présente en tant que personnage essentiel. Milan, petits matins blafards, Milan, soleil éclatant.
Alternance des images. Figées et mouvantes à la fois. De pierres, de corps. Rues de la ville, immeubles, flots de voitures, cités désertes des fins de nuit. Rails luisants des trolleybus gravant dans les chaussées - aux pierres identiques accolées - les blessures d'un trafic insensé.
Des courbes de ton corps, de ses méandres. Ma bouche, ma langue - insatiables - s'obstinent à en saisir partout la substance, à faire naître en chaque endroit la folie. Milan, nos corps affolés à en vouloir saisir toute l'étendue. Découvrir chaque recoin de peau. Ne rien en omettre. Le parcourir dans sa totalité, comme ces rues dévoreuses découpant la cité. « De Milan, je n'ai rien vu, comme cette autre à Hiroshima. »
Milan bleu, quelques instants-photos-souvenirs où les lieux, les heures se brouillent dans l'enchevêtrement des corps et des parcours. Et toujours les caresses. Décomptées par la course du temps. Milan des larmes, du cri silencieux de la déchirure. Derniers regards. L'enfance s'enfuit un peu comme au terme de chaque passion.
« Dans tes bras, je retrouverai mes dix ans. »
Ce qu’en disait Jean-François Garsi, le réalisateur :
« En dépit de l'état avancé du libéralisme régnant subsistent encore quelques statuts qui font encore scorie dans ce paysage idyllique. L'homosexualité en est une. Si le vécu homosexuel est chose plus aisée que naguère (?), encore faut-il préciser que les lieux et les temps lui sont d'avance désignés : le ghetto/la nuit (cf. Nighthawks de Ron Peck), et il n'en demeure pas moins vrai que le discours homosexuel reste un acte militant ; en ce sens les films de Lionel Soukaz de Boy friend n°1 à Race d'Ep sont l'expression cinématographique de la militance « gay ».
Il s'agit de combattre une idéologie jugée rétrograde, dangereuse, etc., de tenter de la détruire pour lui substituer de nouvelles valeurs : « normalité de la chose », ou encore d'informer, de donner des éléments pour faire comprendre, faire admettre, etc.
Au contraire, Milan bleu fonctionne comme si « le problème était réglé », non pas pour faire l'économie d'un débat mais pour débarrasser le terrain de vaines interrogations. Le film fait question dans la mesure où il refuse de les poser. Que voit-on ? Une ville et une évidence passionnelle. De la ville on ne voit que quelques rues, quelques murs ; et de la passion, quelques gestes. Peu de chose, donc, mais chaque élément constitutif du film, chaque scène, chaque plan, chaque son exaspère cette proposition : ils vivent, et ils vivent « comme ça ».
C'est cette évidence qui fonde l'aspect provoquant de Milan bleu. Le refus de l'ancrage social a souvent été reproché au film. Il est de fait que si l'on voit ce que font les deux personnages on ne sait pas qui ils sont. Ce refus délibéré de dire, bien que l'appartement où les vêtements portés soient des signes très lisibles, tient au fait que le film se déroule comme une parole tranquille qui viserait l'essentiel : la violence de la passion. Il ne s'agit plus de justifier mais de subvertir, et la subversion ne peut s'inscrire qu'en porte à faux dans le champ idéologique. Alors que la justification emprunte le armes et la démarche du discours « d'en face », se vouant d'emblée à la stérilité, l'injection du passionnel dans la politique vise à créer une faille. L'image et le son de Milan bleu sont de facture très classique. Taxé par certain « d'hollywoodisme », il semble alors paradoxal de dire que le film est expérimental ; et pourtant Milan bleu est un film expérimental si l'on daigne, pour une fois, vider cet adjectif de son sens restrictif: expérimentation formelle.
Le film tente de mettre en œuvre les mécanismes du souvenir et, pour ce faire, opte pour une démarche visuelle très statique : emploi du plan fixe et caméra à hauteur d'homme ; le mouvement naissant au montage et plus tard avec l'adjonction de la voix off, à l'auditorium. Par mouvement, il faut entendre celui qui naît cinématographiquement de la rencontre des images et des sons.
Narratif, le film l'est incontestablement, mais la juxtaposition des moments, visualisés ou dits, brise la narration linéaire pour y substituer un temps et un espace spécifiques. Faire Milan bleu ne signifiait pas raconter une histoire, mais plus difficilement, faire un film.
Film inclassable... si ce n'est par la « Commission de contrôle », puisque celle-ci l'a interdit aux mineurs ; classement par l'exclusion : le retour à la normale. »

Jean-François Garsi

in CinémAction numéro 15, sous la direction de J-F Garsi, Editions Papyrus, 1983, ISBN : 286541048X, pp.125-126
Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 17 décembre 1 17 /12 /Déc 13:01
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Photo : (c) D.R.
 
Julien tient le blog I Love Juju. Ses longs posts politiques ou sociétaux (au milieu d’innombrables potacheries queer d'un mauvais goût jubilatoire) sont, à chaque fois, des claques. Approuvant à 100 % ses analyses, nous avons décidé de publier dans cette rubrique les plus dérangeants. Les 4 vérités de Juju, ce sont aussi celles de ce blog…







On m’a dit que la gauche, ça ne vaut pas grand chose,
Elle passe l’arme à droite comme fanent les roses.
On dit qu’la politique est affaire de salauds

et que de leurs vieilles peaux il s’en fait des manteaux

Pourtant quelqu’un m’a dit…
 
{Refrain:}
Que j’avais une chance,
C’est quelqu’un qui m’a dit que j’avais ma chance.

Serait-ce possible alors ?
 
On me dit que le destin se moque bien de nous
J’ai pris le petit train et je vous le promets
Moi j’ai vu qu’le bonheur est à portée de main,

Avec Minnie, Donald, Pluto et Mickey

Pourtant quelqu’un m’a dit …

{Refrain:}

Mais qui est ce qui m’a dit je pense qu’il t’aimerait ?
Je ne me souviens plus c’était tard dans la nuit,
J’avais trop picolé, je ne vois plus ses traits

“Il vous aime, c’est secret, lui dites pas que j’vous l’ai dit”
 
Tu vois quelqu’un m’a dit…
 
Que j’avais une chance, me l’a t’on vraiment dit…

Que j’avais ma chance, serait-ce possible alors ?
 
On dirait que ma vie s’est métamorphosée,
Juste après Space Mountain tout est dev’nu si beau
Mes tristesses envolées dans les bras de Nico,

Et mon joli futur là-bas à l’Elysée…
 
Pourtant quelqu’un m’a dit que…
 
{Refrain:}


sarkobruni
Keystone/AP | Le président Sarkozy semble avoir trouvé en Carla Bruni sa nouvelle muse.

 

 

Par Juju
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