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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 04:55

(4.05)



barry-white.jpg


Au début de l’été dernier, je fus estomaqué en lisant dans le journal que cela faisait déjà quatre ans que Barry White nous a quittés. Voyons-nous vraiment le temps passer, et comme il défile ? Quel colosse, quelle voix !

Barry White, je crois que je l’ai découvert dans les années 80, au cours d’une émission de télévision de variétés comme on en produisait encore à l’époque, Lahaye d’honneur. Rien à voir avec Brigitte (l’ancêtre de Charlène Lopez, en moins belle et moins classe) mais plutôt avec Jean-Luc, pseudo-rocker des années 80 qui s’est voulu animateur pour TF1 et qui depuis a sombré dans l’oubli comme un certain Michel Qui.

La biographie de Barry White m’apprend qu’il est né à Galveston. C’est une petite ville du Texas qui a donné le titre d’une ballade romantique en pleine guerre du Vietnam.


Comme pour mon précédent « J’aime les crooners », je vais à présent introduire les chansons de l’artiste en vedette comme une déclaration d’amour à l’homme de ma vie (ne comptez pas sur moi pour vous dire dès à présent si c’est du lard ou du cochon).

Mais avant toute chose, il faut laisser la musique jouer et nous faire danser toute la nuit…


Tu es mon premier et mon dernier amour, mon tout, et la réponse à tous mes rêves. 


[J'ajoute la version Ally McBeal où John Cage est vraiment le jumeau de Zanzi, inversement et réciproquement. Note de Daniel C. Hall]


Certes, l’auteur de la chanson suivante est Billy Joel, mais écoutez l’interprétation qu’en donne Barry dans son costume blanc. Nul doute qu’il doit ravir les anges avec ses sérénades et sa voix chaude et bienfaisante comme le lait et le miel de Canaan. Tandis que je reprends ces mots à mon compte et que je te dis que je t’aime… tel que tu es.


Mon chéri, je n’en ai jamais assez de ton amour !!! Et je ne sais pas pourquoi…


Une petite touche de tristesse… s’embrasser et se dire adieu. Barry White est parti, mais sa voix est restée. Curieusement, en écoutant tous ces clips, je me suis aperçu que je connais un jeune homme au Maroc qui lui ressemble vraiment beaucoup. Même sourire, même yeux… mes des dizaines de kilos en moins ! (Ne comptez pas sur moi pour vous montrer sa photo, vous n’avez qu’à me croire sur parole)



Je chante pour Mika, ou je chante pour toi… mais qui es-tu, au fait ? Et où es-tu ? Depuis longtemps que je te cherche à travers le monde, ne t’ai-je pas encore trouvé ? Reviens-moi, rejoins-moi, je n’attends que toi… 


[Et pour la bonne bouche, je rajoute l'extrait d'une émission où Zanzimel Debout rencontre l'immense Barry White ! Note de Daniel C. Hall]



Pour lire le précédent épisode, cliquez ici.
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 03:20
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mercredi 5 décembre 3 05 /12 /Déc 07:24
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 3 décembre 1 03 /12 /Déc 08:34
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Dimanche 2 décembre 7 02 /12 /Déc 04:44
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Samedi 1 décembre 6 01 /12 /Déc 11:50
beursappart.jpg

BEURS APPART
(sortie en DVD le 23  novembre 2007)

http://beursappart.blogspot.com/

Un joyeux délire
(Têtu)

Un film complètement (dé?)culotté et déjanté !
(13e Festival de films gays et lesbiens de Paris)



Interviews (extraits)

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Samedi 1 décembre 6 01 /12 /Déc 01:08
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
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Vendredi 30 novembre 5 30 /11 /Nov 09:12
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Vendredi 30 novembre 5 30 /11 /Nov 01:22

(4.04)


Cap-Pel--.JPG Zanzi sur la plage de Cap-Pelé le 14 octobre 2007 (photo prise par sa mammarazzi)

 


Au bout de mon premier trimestre en terre cariboulandaise, je peux dresser un premier bilan.

Au positif :

1. je n’ai plus à prendre les transports en commun pour aller au bureau. D’ailleurs, là où je vis, ils sont quasi inexistants. C’est donc de loin que j’ai vécu les dernières grèves qui ont importuné les Français (ceux qui prennent le train), et les parisiens (usagers usagés du métro overbondé). Une photo du malheur de mes compatriotes, aperçu dans le Globe & Mail, m’a remémoré des scènes d’horreur que j’espère ne plus jamais vivre : l’attente interminable, la bousculade, l’agressivité des gens et leur transpiration puante. Anonyme noyé dans une foule d’anonymes, je pense que j’aurais opté pour le Vé’lib ou la marche. Quarante-cinq minutes, ce n’est pas la mer à boire… Tout au contraire, à Moncton, je me déplace en voiture, cheveux au vent (mais là plus avant le retour du printemps), écoutant la musique à fond sans gêner personne. Et personne ne me gêne : les 240 km de bouchons sur le périph’ m’ont semblé figurer un lointain cauchemar irréalisable à Moncton. Tandis que les franciliens perdaient des heures dans les embouteillages, le trafic sur mon « wheeler boulevard » était d’une fluidité limpide…

2. je vis dans une grande maison non mitoyenne et, de l’étage, je peux voir la couleur du ciel. Adieu mon petit studio de 28 m2, garçonnière de mes jeunes années, dont on peut faire le tour en dix secondes. Ma demeure d’ici est huit fois plus grande, et ce n’est que le début de mon nouveau parcours résidentiel. Pas de voisins aussi bruyants qu’inconnus, pas de concierge ni d’interphone. Je peux partir toute la journée sans « barrer » la porte ; par ici il n’y a pas de vol. Pas de fientes de pigeons dans ma cour, mais des écureuils qui se promènent sous mes fenêtres. Je vis dans une sorte de havre de paix et de tranquilité.

Au négatif : j’ai importé avec moi mes mauvaises habitudes : sens inné du désordre, heures perdues en masse sur Internet pour tromper le vague à l’âme qui a suivi mes bagages, absence totale d’organisation pratique. Je vis seul et me sens démuni pour faire face au quotidien. Comme à Paris, je regarde le film de ma vie se dérouler devant mes yeux, plus spectateur qu’acteur. Et encore… cela fait deux mois que je n’ai plus mis les pieds dans une salle de cinéma.

Qu’ai-je donc fait de ma vie depuis trois mois ? Pas grand-chose. J’ai reçu mes parents début octobre, en ressentant leur visite comme une épreuve et une intrusion à un moment où je campais encore dans mon salon et n’était pas prêt à les recevoir décemment. Un mois et demi plus tard, je ne suis pas davantage mieux installé. Je suis victime de vraies-fausses difficultés financières. Mon écrin serait décoré si les magasins d’ameublement voulaient bien m’accorder un paiement étalé sur 24 mois, mais n’ayant pas d’historique de crédit à Caribouland je suis inéligible à cette faveur et doit donc tout acheter cash. Comme j’ai reversé à des œuvres de charité la somme astronomique que Daniel m’a offerte pour cette laborieuse saison 4, vous comprenez ma gêne… De fait, j’ai perdu le goût de faire les magasins pour m’acheter des fournitures. Et j’habite un grand ensemble vide.


vive-le-luxe.jpg Vive le luxe !

 

Je me console en allant dans les hôtels de luxe. Ayant passé mes dix premières nuits canadiennes au Crowne Plaza, j’ai pris goût aux chambres avec lit king size. Récemment, j’ai séjourné au Hilton de Saint-Jean du Nouveau-Brunswick. J’y ai cependant mal dormi, non que le lit soit inconfortable, mais parce qu’il est peut-être néfaste pour la qualité du sommeil de passer la nuit seul dans un lit où 3 ou 4 personnes peuvent prendre place ensemble. N’y eût-il eut qu’une deuxième personne pour me tenir compagnie que ma danse avec Morphée s’en fût trouvé apaisée. Hélas, personne. Même topo quelques semaines plus tôt à l’hôtel Marriott Courtyard de Halifax. J’avais concocté un programme sympa, à l’abri des bourrasques impétueuses de l’ouragan Noël qui nous remontait des Caraïbes où il venait de semer la mort et la désolation. Mon invité m’a fait faux bond. Tout simplement. Tout cela avait un air de déjà-vu. C’est un scénario qui peut se répéter à l’infini avec des interprètes différents.

L’avantage de séjourner dans des hôtels de luxe, c’est que la solitude y est moins pesante que dans les motels minables. Lové dans un environnement raffiné, je peux regarder le verre et me dire qu’au lieu d’être à moitié vide, il est à moitié plein. Alors je décide d’en profiter, et je savoure en prenant des bains, des douches (et tant pis pour mon empreinte écologique), en vidant le minibar, en piquant une tête dans la piscine et en me décontractant dans le spa… je me donne un air de fête avec un peu de faste et dès lors, il m’arrive même de prendre en pitié ceux qui n’ont pas voulu prendre part à ce banquet plus hédoniste que platonicien.

Je ne trompe personne en fin de compte, et surtout pas la solitude qui est depuis toujours ma plus vieille compagne. Je pense à toi, mon précieux, qui m’avoues tes sentiments à demi-mots mais qui trompes ton ennui dans les bras de quelqu’un d’autre. La réciprocité a failli se produire ici. Je pense au prochain Noël que je passerai seul, en terre étrangère, dans le froid, loin de ma famille, loin de mes amis, loin de mon Paris. Vanessa Paradis a allumé les Champs Elysées et, on dirait un fait exprès, les lumières de la ville ne m’ont jamais semblé plus belles que cette année. Et je ne pourrai pas les voir de près…

Suis-je donc satisfait de ma solitude ? On pourrait le croire. J’aurais trop honte de recevoir qui que soit dans une maison vide. Je préfère encore rester seul. Et maître absolu chez moi. Ma chère maman en sait quelque chose, qui s’est imprudemment avisée de se mêler de mes affaires (ce dont je la remercie, ça peut sembler paradoxal, mais elle n’était pas ici pour rester et tout régenter à sa manière).

Alors… better alone que mal accompagné ? Assurément. Quoi qu’il puisse m’en coûter au tréfonds de mon âme, je ne veux plus perdre une seule minute avec des gens qui n’en valent pas la peine. En définitive, les échecs me font moins mal qu’autrefois. Je ne les rumine pas. Ça ne va pas marcher ? Je prends le téléphone, je zappe et me coule dans un bain chaud et moussant minimum 4 étoiles. Dans l’eau bienfaisante, je philosophe : la vie est-elle faite de rendez-vous manqués ? Suis-je en retard ou en avance sur l’horaire, moi qui aime être ponctuel ? Le Piper Heidsick est-il meilleur que le Moët et Chandon ? Qu’importe, pour le réveillon je m’achèterai une bouteille de Dom Pérignon que je boirai… seul.



Pour lire l'épisode précédent, cliquez ici.

 

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Jeudi 29 novembre 4 29 /11 /Nov 12:54
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Jeudi 29 novembre 4 29 /11 /Nov 03:11
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Fiche technique :
Avec Pauline Acquart, Adèle Haenel, Louise Blachère, Warren Jacquin, Serge Brincat, Jérémie Steib et Christophe Van de Velde. Réalisation : Céline Sciamma. Scénario : Céline Sciamma. Directeur de la photographie : Crystel Fournier. Compositeur : Para One (Jean-Baptiste de Laubier).
Durée : 85 mn. Disponible en VF.



Résumé :

L'été quand on a 15 ans. Rien à faire si ce n'est regarder le plafond. Elles sont trois : Marie, Anne, Floriane. Dans le secret des vestiaires leurs destins se croisent et le désir surgit. Si les premières fois sont inoubliables c'est parce qu'elles n'ont pas de lois.


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L'avis de
Chori :

A priori pas trop pour moi : une histoire de filles, avec que des filles, des adolescentes, des qui s'aiment et d'autres pas, des premiers émois, des djeunz, de la natation synchronisée, du gel et des paillettes, des petits dessous (non non rassurez-vous on n'est pas chez David Hamilton...) bref je craignais de bailler au bout de cinq minutes et de m'enfuir au bout du quart d'heure. Pas du tout. Marie, Floriane et Anne. Environ 45 ans à elles trois. La plate, la belle et la dodue, pour résumer trivialement les choses. L'une est amoureuse de l'autre et copine avec la troisième, qui convoite un mec de l'équipe de water-polo qui lui est attiré par la belle en question (comme visiblement tous les mâles du coin). Car l'originalité du film est de présenter les mecs de loin, comme des organismes étranges et étrangers, des quéquettes à pattes, des joyeux bourrins juste bons à ahaner, à sentir la sueur, à faire les cons avec leur maillot sur la tête ou à ricaner en bande. Pas idyllique comme vision, mais plutôt... réaliste, non ?
Serait-ce alors comme l'envers du film de Lou Doillon (Et toi t'es sur qui ?) où il était aussi question de copines qui voulaient le faire. La tchatche et la verve en moins. Mais une intensité poétique indéniable. Un regard juste sur la confusion des sentiments. On aime, mais on ne sait pas exactement ce que ça veut dire. Le corps et le cœur, le cul et les sentiments, à cet âge-là, c'est compliqué, c'est embrouillé. On ne sait pas sur quel pied danser. L'une veut passer pour une salope, mais ne couche pas, l'autre est amoureuse mais ne parvient pas à l'exprimer, et la troisième voudrait qu'on l'aime mais se débat dans sa solitude.
Et avec tout ça, il faut en plus se débrouiller seule(s). Car si le film est focalisé sur ces demoiselles, les adultes n'y existent quasiment pas, les parents en sont tout à fait absents, abstraits. C'est un autre monde. Et son centre est la piscine, un univers idéalement géométrique et désincarné, où justement les troubles et les désirs vont idéalement prendre corps. Que ce soit dans l'eau, lors des compétitons, dans les vestiaires, sous les douches, c'est là, au milieu des carrelages humides, que ça se noue, que ça se joue.


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J'aime ces frémissements, ces maladresses touchantes de faons, ces frôlements, (un regard qu'on croise, une main qu'on cherche, un baiser ébauché) ces espoirs flous, ces égarements, ces attentes, ces déceptions (où le contenu d'un sac poubelle jeté par l'autre sera conservé comme une preuve d'amour puis jeté à nouveau, où le mec qu'on convoitait vient finalement à vous, mais juste parce qu'il n'a pas pu faire son affaire avec l'autre, où le baiser reçu, pourtant tant attendu, sera finalement lavé et effacé à l'eau chlorée de la piscine, où un bijou volé
dans la bouche ! aura un curieux itinéraire circulaire...)
Les friselis électroniques de la bande-son (par le groupe Para One dont je n'avais jamais entendu parler jusque là je dois l'avouer mais dont il serait bien de bientôt reparler) viennent idéalement parfois accompagner, parfois envelopper et parfois juste chatouiller la narration, contrepoint sonore d'une idéale finesse (tristesse ?).
Et, contrairement à certains ces derniers temps (pas mal de réalisateurs à vrai dire), je ne dirais, non pas que ça finit bien, mais plutôt que la réalisatrice le finit bien. Oui, Céline Sciamma sait boucler parfaitement son affaire. La dernière scène est l'aboutissement logique, le point d'orgue. Et montrée comme telle. Tout y est, le rythme du montage, la force des contrastes, la précision, la musique. On en sort quasiment chaviré. Troublant...

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L’avis de Dr Orlof :
A priori, rien de nouveau sous le soleil. Naissance des pieuvres se présente comme une de ces chroniques intimistes qu’affectionne particulièrement le cinéma français. La cinéaste décrit avec minutie les états d’âme de trois jeunes adolescentes confrontées à leurs corps, à leurs désirs et à la sexualité. Pourtant, certains détails nous mettent la puce à l’oreille. Que l’univers du film soit, par exemple, totalement débarrassé de la présence des adultes. Le spectateur se dit alors que ce n’est pas le côté « sociologique » (un film sur la « jeunesse » d’aujourd’hui) de la chose qui intéresse Sciamma et c’est une bonne nouvelle. De la même manière, on appréciera que les personnages n’aient jamais recours au téléphone portable, ce fléau des temps modernes, et qu’ils aient recours à des stratagèmes hors d’âge pour sortir et voir leurs petits amis (demander à la copine de passer à la maison et de faire le planton pendant que le couple batifole). Naissance des pieuvres n’hésite donc pas à rompre avec le naturalisme pour présenter une vision stylisée du monde dont la métaphore (très bonne idée) serait la piscine.
C’est effectivement au cours d’un gala de natation synchronisée que Marie, la jeune héroïne du film, développe une fascination irrésistible pour cette discipline et ses rites. Elle s’attache à Floriane, une nageuse plantureuse dont toutes les filles sont jalouses (on la considère comme la « salope » du groupe, comme celle qui couche avec tout le monde) et s’éloigne de la fidèle Anne, dotée a contrario d’un physique plus ingrat…

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La première partie du film frappe par sa justesse et Céline Sciamma déroule habilement le fil de sa métaphore en montrant cette piscine et ses vestiaires comme le lieu où entrent en conflit l’individu et le groupe. Le passage de l’adolescence est ce moment où il faut intégrer les normes du groupe et synchroniser ses mouvements à ceux des autres. La cinéaste filme parfaitement bien ces corps engoncés dans leurs imperfections (le moment où Anne se fait surprendre nue par un garçon), et la difficulté de les assumer sous les regards des autres ou, inversement, l’arrogance et les privilèges que confèrent la beauté (Floriane et ses regards hautains sur un monde dont elle sait être le centre) dans cette univers.
Ce monde de la natation est un univers violemment normatif (c’est notre monde !), comme le prouve cette scène absolument glaçante (peut-être une des plus fortes du film) où l’entraîneuse de l’équipe « inspecte » les aisselles des nageuses et repère le moindre poil qui dépasse en réprimandant la fautive. Rien de plus caractéristique de ce délire hygiéniste qui caractérise notre époque et il y aurait long à écrire sur cette phobie du poil qui la caractérise, comme si cette dernière trace du vivant était le plus grand crime envisageable (Pascal Thomas dans son délicieux et résistant Le grand appartement l’avait fort bien compris et avait, à juste titre, interdit à Laetitia Casta de s’épiler sous les bras…)
Comme dans le récent Douches froides de Cordier, la cinéaste force l’intérêt par la manière qu’elle a d’inscrire ces corps juvéniles dans le cadre et de les faire exister à l’écran.

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Mais une fois les personnages présentés, il faut en faire quelque chose et c’est là, à mon sens, que le bât blesse. Car au milieu du film (j’ai regardé ma montre parce que la rupture est manifeste), il se produit une cassure où un discours sous-jacent vient malheureusement enrober la réalité de ces corps.
Ce moment, vous me pardonnerez de le déflorer (« l’histoire » n’est pas ce qui importe le plus dans ce film), c’est celui où la belle Floriane avoue justement à Marie qu’elle ne l’a jamais été (déflorée !). En faisant cette révélation, ce beau personnage hautain et dédaigneux devient soudain une « victime ». En fait, la belle est pure et vierge mais si tout le monde la prend pour la «Marie-couche-toi-là » du club, c’est parce que son physique avantageux amène tout le monde à le penser et attire tous les regards. Les coupables, sont donc, bien entendu, les hommes qui gravitent autour d’elle comme les guêpes autour d’un pot de miel !
Le film, qui jusqu’à présent se focalisait assez justement sur une réalité précise, dévie finalement vers l’acceptation de ce monde et de sa nouvelle donne : féminisation à outrance (je disais que les adultes étaient évincés mais c’est la même chose des garçons), disparition du sexuel (nous allons y venir) et victimisation outrancière.
Alors que Floriane a pour elle la beauté, qui est l’arme la plus absolue pour réussir dans les affaires du monde aujourd’hui et le plus grand vecteur d’inégalités, la réalisatrice a le culot d’en faire une victime de tous ces sales bonhommes qui veulent jouir de ladite beauté (voir la scène la plus ratée du film, celle où les deux lolitas – mange Google, mange ! – éconduisent et punissent un « vieux » (au moins la trentaine !) dragueur Soralien à la sortie d’une boite de nuit).
Floriane est donc la victime désignée du regard que portent sur elle les hommes. Et pour être conforme à cette image, elle désire perdre sa virginité avant de coucher avec le garçon avec qui elle flirte. Et c’est là que le film déploie son discours qui, à mon sens, est le plus antipathique ; lorsque la jeune fille, après avoir fait une croix sur le plan « mon premier sera un vieux rencontré en boite » décide de confier cette délicate tâche à… Marie, son amie.

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Outre que la scène est, là encore, assez ratée (qu’on songe, par comparaison, au fameux « fondu au rouge » des Deux anglaises et le continent de Truffaut ou à 36 fillette de Breillat : y a pas photo !), c’est ce qu’elle sous-tend qui effraie : dans notre monde matriarcal, la violence et l’altérité qui naissent de l’acte sexuel peuvent être évincées au profit d’un « petit arrangement entre copines » ne prêtant plus à conséquence.
Bien sûr, les choses sont plus compliquées que ça et Céline Sciamma a le talent d’être plus nuancée (son film est intéressant, je le répète). Cette histoire entre Marie et Floriane peut aussi se lire comme le récit d’une « amitié particulière » à quoi je n’ai rien à reprocher.
Mais on ne m’ôtera pas de la tête qu’il s’agit, dans Naissance des pieuvres, d’en découdre avec le sexuel (en tant qu’il différencie l’homme et la femme) et les hommes qui en sont porteurs (1).
Pour conclure, nous dirons donc que Naissance des pieuvres est un film juste, au deux sens du terme. Juste dans la manière qu’il a de présenter un monde odieusement normatif et prophylactique. Juste dans la manière dont la cinéaste parvient à donner naissance à de jeunes corps et dans la manière qu’ont les trois actrices (parfaites sans exception et étonnamment justes) de les incarner à l’écran.
Juste par contre dans les limites que la mise en scène ne parvient pas à transcender : limites d’un discours sous-jacent assez convenu, limites d’un film qui ne parvient pas à s’élever au-dessus de notre époque et qui finalement semble accepter ses contours de plus en plus fuyants, à l’image de ces deux gamines flottant à la surface d’un grand bain amniotique final.
Ces trois gamines et leur désir de régression sont le monde d’aujourd’hui : infantile, débarrassé du sexuel et outrageusement « féminin ».
Pas sûr qu’il faille s’en réjouir…

(1)
On va dire que j’ergote pour des détails mais il est intéressant de voir comment la cinéaste « déshabille » ses actrices. A celle dont le physique est un peu plus ingrat que les deux autres (tout est relatif), elle offre quelques scènes de nu comme si c’était un droit : puisque vous ne la regarderiez pas en temps normal, je vous « force » à la contempler. C’est presque une mesure anti-discriminatoire (tout comme elle aura droit à une scène d’amour physique). Par contre, les deux autres sont plus jolies et il n’est donc pas question de révéler une seule parcelle de leur nudité : manquerait plus que des « vieux porcs » (c’est ainsi qu’est traité notre dragueur Soralien !) viennent jouir de ce spectacle !

L’avis de Matoo :
Comment ne pas être conquis par un film qui dès les premières images montrent le magnifique théâtre (violet et vert pétant) de mon Cergy natal. Et encore plus, lorsque j’ai réalisé que la piscine qui est montrée (celle du parvis de la préf) est la piscine où j’ai aussi vécu quelques heures (tristes) de mon adolescence. Donc ces passages dans les vestiaires et le bassin et cette ambiance adolescente m’ont particulièrement impressionné de leur authenticité. Et puis je reconnaissais aussi les moindres plans de la ville, des plus connus (comme les colonnes de Saint Christophe) aux plus anonymes (parvis, lotissement de brique, passerelles du boulevard de l’Oise etc.).
Mais ce n’est pas tout car le film de Céline Sciamma possède bien des qualités, et aussi des maladresses, il faut l’avouer. Car oui c’est bien un film un peu marqué : premier film d’une tout juste sortie de la Fémis, et la réalisation est somme toute très classique et convenue. On peut donc lui reprocher d’avoir un peu trop glaner du côté « ciné français intello » et de s’attarder parfois un peu trop sur certaines scènes. Un film aussi intelligent et sensible aurait mérité un traitement un peu moins académique peut-être.
Mais je n’en boude pas moins mon plaisir, car j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. Evidemment, un film qui évoque l’homosexualité chez des gamines de 15 ans, c’est déjà pas mal. Et la prouesse là est de le faire avec une vérité, une simplicité et une clairvoyance qui m’ont vraiment frappé. En outre, les trois comédiennes Pauline Acquart (Marie), Louise Blachère (Anne) et Adèle Haenel (Floriane) sont épatantes et convaincantes dans ces rôles très délicats.
Marie est amie avec Anne. Cette dernière est un peu la grosse adolescente classique qui fait de la natation, tandis que Marie est étrangement attirée par une autre fille de la piscine : la capitaine de l’équipe de nage synchronisée, Floriane. On suit donc les trois filles, avec leurs problèmes, leurs émois, leurs petites vacheries et autres souffrances adolescentes. Floriane est une « fausse salope », Anne donne son corps faute de mieux, et Marie essaie de voir clair dans ce qu’elle ressent…
Les parents sont totalement absents du film, mais je pense que ce n’est pas tant pour marquer un renoncement que pour ancrer le film dans un univers totalement adolescent. Et en effet, j’ai trouvé que ça fonctionnait très bien, on se retrouve vraiment dans une atmosphère et des codes que nous avons tous connus, et qui n’ont pas bien changé à vrai dire. Le scénario est à ce niveau là particulièrement brillant, dans les intrigues, l’épaisseur psychologique des personnages ou bien les dialogues, il y a énormément de choses qui sonnent très justes, et font mouche.
Le film du coup n’est pas tant une œuvre qui parle d’homosexualité, mais plutôt de femmes et de leur entrée dans la vie adulte. Certaines scènes sont très agréablement soulignées par une bande son originale particulièrement belle et efficace, signée Para One. L’ensemble donne vraiment à cette œuvre beaucoup de charmes et de qualités, et viennent facilement estomper les quelques défauts qu’on pourrait y trouver.

Pour plus d’informations :

 

Par Chori, Dr Orlof & Matoo - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 28 novembre 3 28 /11 /Nov 00:34
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mardi 27 novembre 2 27 /11 /Nov 10:07

 

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Les humeurs apériodiques de Bernard Alapetite



Remarque préalable : toutes les images de cette chronique sont cliquables pour être agrandies.


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autoportraitcadmus30018_Paul_Cadmus_bioPaul Cadmus est avec Edward Hopper, le plus grand peintre figuratif américain du XXe siècle. Pourtant il est quasi inconnu en Europe et n’a pas encore complètement la place qu’il mérite en Amérique. Il est né à New York en 1904, au coin de la 103e rue et d'Amsterdam Avenue, dans une famille d’artistes pauvres, son père est lithographe et sa mère illustre des livres pour enfants. Ils l’encourageront dans son aspiration à devenir peintre, lorsqu’il aura abandonné une brève carrière dans la publicité.
Cadmus a étudié les arts plastiques en Amérique. Mais c’est un long périple dans toute l'Europe au début des années 1930 qui sera décisif pour l’accomplissement de sa vocation. Il est accompagné dans son voyage par son amant, le peintre américain Jared French (1905-1988). Dans les musées des grandes capitales européennes, il se frotte aux grands maîtres de la peinture classique. Il s’en souviendra pour élaborer un style qui n’appartient qu’à lui, dont le trait dominant est peut-être à la fois de détourner et de transcender le classicisme pour l’appliquer à des sujets quotidiens particulièrement triviaux travaillés par ses fantasmes homosexuels.



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Toute sa vie, il s’intéressera à l’histoire de la peinture. Il sera un grand admirateur de la peinture de la renaissance italienne dont l’influence est immédiatement perceptible dans un bon nombre de ses œuvres. Mais il admirait également des peintres comme Gérôme et Eakins. Sa connaissance de la peinture figurative de son temps, que ce soit l’expressionnisme allemand ou le réalisme-socialiste, se retrouve dans ses tableaux. Il n’ignore pas non plus les créations des artistes de son pays ou celles des muralistes mexicains.

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À son retour aux États-Unis, il est employé et financé par le gouvernement américain dans le cadre du PWAP, une structure mise en place par Roosevelt, dans l’esprit du new deal pour aider les artistes américains pendant la grande crise des années 30. De cette commande naît sa série, la plus fameuse, sur les marins où l’on voit des matelots en goguette avec des prostituées... mais ceux-ci semblent souvent préférer s’amuser entre eux !

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La toile “The Fleet's In” n’est pas du goût de l’amiral Hugh Rodman qui ordonne que les tableaux de Cadmus soient retirés de l'exposition de peintures parrainée par le gouvernement à la Corcoran Gallery of Art, où, cinquante ans plus tard, les photos de Mappelthorpe subiront la même indignité. L’affaire fait les gros titres des journaux, mais la plupart des critiques soutiennent l’artiste !

 

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180px_Paul_CadmusDans une de ses dernières interviews, Cadmus se souvenait de sa fascination pour les marins : « J'ai été fasciné par les marins, et j'avais l'habitude de m'asseoir sur un banc et de les regarder durant des heures. En fait, Riverside Park autour de la 96e rue était un excellent terrain de drague dans les années 1930, en grande partie parce que c'était là où les navires de guerre étaient amarrés. Les uniformes étaient tellement serrés et leur forme ajustée qu'ils étaient une source d'inspiration. J'étais assez jeune pour que les marins me fassent des propositions, qu’ils m’invitent à me ramener sur leur bateau, mais je n'y suis jamais allé. Ils étaient trop peu attrayants, ou peut-être que j'ai été trop timide. Je ne sais pas. »


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Coney Island


"Coney Island" est la première peinture que Cadmus fait après qu'il ait cessé de travailler pour le PWAP. Elle est typique de ses peintures de cette période, par le thème et la forme. Cadmus a regardé prosaïquement l'activité des baigneurs sur une plage. Il retranscrit la scène en poussant tout à l’extrême vers une caricature dévastatrice. Cette peinture évoque irrésistiblement une description de Céline... Il pousse l'amusement des plaisirs insouciants des plagistes jusqu’à l’absurde. Cadmus accumule un assortiment de bizarreries, de gestes grotesques, de corps brûlés... Les baigneurs sont inconscients de leur ridicule et de leur grossièreté. Ils recouvrent toute la plage, leurs corps sont étrangement entrelacés, leurs bouches sourient béatement. Tout y est exagéré. Il y a à la fois du Breughel et du Dubout dans ce tableau ! Peint par petites touches, cette manière donne une qualité clignotante à la surface du tableau, qui intensifie l'impression que les figures sont constamment en mouvement.


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Image_8Comme beaucoup d'utopistes, Cadmus a exprimé son sentiment de perte à travers la satire. Il juxtappose l'idéal pastoral du corps au repos de sa jeunesse avec le grotesque du vieillissement, de l’obésité ; cette dégénérescence est plus que la perte de la beauté, elle indique surtout la perte de l’innocence.  Cadmus a toujours déclaré que son intention n'était pas d'être scandaleux, mais quand la peinture a été exposée au Whitney muséum, elle a souffert de la même réception hostile que quelque temps plus tôt celle qu’avaient connu ses tableaux de marins ! Un groupe de commerçants locaux dénonça la peinture comme une injure faite à Coney Island. Ces habitants menacèrent de faire un procès en diffamation si la peinture n'était pas enlevée de l'exposition. En 1935, Cadmus réalisa une gravure à l'eau-forte à partir du tableau (les figures se trouvent ainsi inversées par rapport à l’original). Il fit de même avec sa toile sur le polo.
Les aspects ludiques de l’activité humaine attirent particulièrement, en ces années-là, sa verve satirique ; en témoignent ses toiles sur le golf, la pêche, le polo... Sur ces
œuvres, le grouillement humain couvre toute la toile. Les couleurs sont volontairement criardes et vulgaires, en contradiction avec les activités élégantes qu’elles illustrent.

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cadmus_the_lidC’est le mouvement qui caractérise ces images. Elles contrastent radicalement avec les tableaux précédents, généralement statiques. Sa première tentative pour introduire une action dans sa peinture se trouve dans les pêcheurs Mallorcan, la scène est quelque peu artificielle. Bien qu'il y ait une charge sexuelle indubitable dans l'image. Dans la série des scènes de plein air, Cadmus montre qu'il peut capter l'action avec succès. Mais apparemment il n’aime pas beaucoup cela. Pour le restant de sa carrière, ses images tendront vers un certain statisme d’une qualité presque sculpturale. Pour réaliser ces tableaux compliqués, il commençait par faire plusieurs croquis préparatoires. Alors il faisait la peinture. Enfin, il faisait une gravure à l'eau-forte qui était imprimée dans un tirage de 75 à 100 copies. Pour les toiles, dans cette période, Cadmus employait une technique mixte impliquant la peinture à l'huile et la tempera à l'œuf.

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Sa fresque murale pour Washington, Pocahontas et John Smith (1938) fit également scandale. Elle est refusée car ses commanditaires trouvent qu’elle souligne trop les fesses et les parties génitales des indiens et ne met pas assez en évidence le sujet qui est la délivrance de John Smith.
En 1937, la notoriété de Cadmus attire plus de 7.000 visiteurs à son exposition à la Midtown gallery à New York. L’homoérotisme de ses
œuvres n’est pas étranger à ce succès, à un moment où il était pratiquement invisible dans la sphère publique de la peinture américaine.

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Image_7La force de la peinture de Cadmus est qu’elle se nourrit de l’antagonisme entre l’homoérotisme et la satire. Dans ses compositions, les échanges significatifs de regards signalent le désir ardent et la disponibilité sexuelle, souvent au milieu même d’activités mondaines... Il est bon de regarder très attentivement les toiles de l’artiste pour en tirer tout le suc. Certaines de cette époque évoquent l’expessionnisme allemand de la décennie précédente. Cadmus a toujours déploré qu’on taxe ses tableaux de pornographiques ; il répondait que pour lui « le pénis n’est pas l'organe qui m’importe le plus, le plus important dans mon corps, ce sont mes yeux. »

 

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YMCA Vestiaire


Ayant eu la chance de vivre et de continuer à produire jusque très âgé, Paul Cadmus a pu mesurer l’apport documentaire de sa peinture. Cadmus joue un rôle remarquable pour l’émergence et la visibilité de la vie gay entre la Première guerre mondiale et la Seconde. Son “YMCA Vestiaire” (1933) signale l'existence d’espaces marquant la volonté des hommes d’être entre eux, qui en même temps s'appuie sur une tradition de la célébration du corps masculin et du désir qu’il génère.

 

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Image_9Image_10Cadmus n’a pas seulement été influencé par la peinture. Les photographies de George Platt Lynes (1907-1955) ont été prépondérantes dans l’évolution de l’art de Cadmus. Lorsque le peintre rencontre Platt Lyne, ce dernier est un jeune photographe de mode déjà célèbre. Il est gay et a vécu avec le romancier Glenway Wescott (1901-1987). Il gagne beaucoup d’argent avec ses photos, mais il en dépense beaucoup aussi. À côté de son travail, il photographie des modèles et ses amis nus, c’est ainsi qu’il a photographié Cadmus nu plusieurs fois. Le peintre était fasciné par les nus masculins de Platt Lyne. Ces images ne pouvaient être commercialisées d’aucune façon. L’homophobie était forte alors aux USA. Il n'y avait aucun débouché pour ce genre d'art. Paul Cadmus a connu le photographe par l'intermédiaire de son ami George Tichenor qui travaillait pour Lynes en tant qu'assistant. Platt Lyne deviendra rapidement le photographe officiel du New York City Ballet, co-fondé par Kirstein, le beau-frère de Cadmus. L'influence de Platt Lynes sur Cadmus ne devrait pas être sous-estimée. Lynes était résolu dans son admiration du corps masculin et a conforté Cadmus dans la beauté de celui-ci. Il l’a également marqué dans les poses à faire prendre aux modèles. C’est pendant la période où leur amitié a été la plus forte que Cadmus a fait, par exemple, les dessins de baigneurs.

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Portrait de Paul Cadmus par Platt Lynes


cadmus1979L'acte de dessiner le mâle comme un objet d'art était un changement important pour Cadmus ; peut-être pas un changement d'intérêt, mais certainement un changement de la façon de considérer son travail. Le groupe de Lynes/Wheeler/Wescott étaient le groupe social qui alors gravitait autour de Cadmus. Il a fait le portrait de tous, ainsi que des parents de Wescott, et de la mère de Platt Lynes. Ces images sont presque toutes dans des collections privées et les reproductions de ces œuvres n’existent pas. Fire Island près de Long Island, célèbre alors pour ses plages nudistes et ses lieux de drague gay, devint leur destination commune pour les vacances d'été... L’essai de David Leddick, Intimate Companions : A Triography Of George Platte Lynes, Paul Cadmus, Lincoln Kristin (Stonewall edition) revient sur cette période de la vie de Cadmus et de son cercle d’amis.

 

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Portrait de Platt Lyne par Paul Cadmus


Image_16Image_14Image_15À la fin des années 40, Cadmus est très marqué par l'essai d'E.M. Forster dans lequel le romancier exprime sa foi dans des relations personnelles et son concept d'une aristocratie spirituelle « du sensible, du prévenant, unis avec le courageux ». Ses membres doivent être trouvés dans toutes les nations, dans toutes les classes, et appartenir à tous les âges. Il doit ainsi se former une fraternité secrète entre les membres quand ils se réunissent. Ils représentent le véritable état humain, une victoire permanente de la raison et du sensible sur la cruauté et le chaos. C’est à cette période qu’il réalise sa série "les sept péchés capitaux" qui est inspirée par Giotto, Bosh et Breughel. Elle veut unir les terreurs médiévales aux apocalypses modernes que sont Hiroshima et Auschwitz.



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En 1949, Cadmus fait un voyage en France et en Italie accompagné par un jeune peintre, George Tooker. Ce dernier subira dans son travail l’influence de son aîné. Mais plus tard, il donnera une représentation de Coney Island bien éloignée de celle de son maître. Cadmus en rapporte une vision très personnelle du Finistère.

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Le Finistère


Dans les années 50, il n’aura rien perdu de sa causticité ravageuse pour brosser une scène de bar italien qu’il aurait du titrer "le pugilat".

 

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L'inventeur


Il sera plus apaisé la même année dans “l'inventeur”. Pour cette toile, il utilise son ami Platt Lyne comme modèle. D’autres tableaux inspirés par l’Italie relèvent plus de l’hommage aux maîtres de la renaissance comme la "Nuit à Bologne", peinte en 1958, qu’il considérait comme l’acmée de son travail et dans laquelle l'influence de Piranèse est évidente. Ses peintures italiennes sont souvent le reflet de la diversité et d’une sexualité polymorphe où la beauté contraste avec la laideur...


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Nuit à Bologne


La conception de Cadmus de la forme humaine, de sa masse, de sa musculature, de sa mobilité, de la torsion des corps, est inspirée par des artistes de la Renaissance italienne tels que Luca Signorelli, Andrea Mantegna ou Marcantonio Raimondi, des artistes qui eux-mêmes reprenaient les formes et les thèmes classiques de l'antiquité gréco-romaine.


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Pourtant, le travail de Cadmus n'est jamais un emprunt simple aux peintres de la Renaissance. Au lieu de cela, il mêle des formes de la Renaissance avec celles de la satire contemporaine, créant un dialogue imagé entre le classicisme et la culture vernaculaire américaine.

 

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Dans plusieurs œuvres, vers 1950, il prend pour sujet l’intimité entre hommes, des images de la vie de couple comme dans le "Bath" (1951). Cadmus illustre le bonheur de la vie à deux. Ces peintures touchent, par l'ordinaire des scènes peintes. Si aujourd'hui elles peuvent passer pour presque banales par leur thème, la vie domestique d'un couple formé par deux personnes de même sexe était alors révolutionnaire et profondément choquant pour le quidam moyen américain (et européen).

 

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Bath


Un peu après les scènes domestiques, il attaque une nouvelle série sur la danse. Elle est aussi homoérotique que celle sur les marins vingt ans auparavant.


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La palette de Paul Cadmus est plus large qu'un rapide survol de son œuvre pourrait le faire penser, ainsi il a peint plusieurs tableaux où l'érotisme se dispute au symbolisme. Il s'est même essayer à la nature morte, elle aussi non dénuée de sensualité.


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CadmuslargeVers 1965, Cadmus attaque une série d’œuvres en rupture avec son style et ses thématiques précédentes où dominait des scènes urbaines, des scènes de genre ayant parfois un rapport avec son amour de la mer ou de la danse et... surtout des marins et des danseurs. Le foisonnement des corps sur la toile (Cadmus a le rare talent de pouvoir faire « vivre » plusieurs individus dans un même tableau) est remplacé par un modèle unique comme figé dans une méditation mélancolique. Le style se fait plus doux et moins agressif, moins coloré. Il se consacre alors surtout au dessin de grands nus masculins extrêmement sensibles faisant ressortir à la fois la douceur et la force virile de son modèle, qui est souvent Jon Anderson, son compagnon. C’est à cette période qu’il produit ses plus beaux dessins. L’artiste maîtrise parfaitement tous les outils du dessinateur, craies grasses, fusains, crayons de couleur, pastels, plumes, encres... tout lui est bon pour produire des œuvres de tailles très variables allant de celle d’une page de carnet à la représentation humaine à taille réelle.

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Le portrait est une autre facette de son activité. Il croque ainsi ses amis, aussi nombreux que prestigieux, W. H. Auden, Christopher Isherwood, George Balanchine, George Platt Lynes, George Tooker, Lincoln Kirstein (longtemps directeur du ballet de New York City, et mari de la sœur du peintre), et E. M. Forster qui, tout en posant pour son portrait, lisait à haute voix pour le peintre, son roman Maurice qui ne paraîtra qu’après la mort de l’écrivain.

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Au début des années 50, "le réalisme magique", école à laquelle on a un peu abusivement rattaché Cadmus, connaît la désaffection de la critique. La réputation du peintre décline, bien qu’il continue à exposer. C’est pourtant dans cette période de relative obscurité qu’il est le plus productif. Tout change lorsque à la fin de sa vie, la communauté gay s’aperçoit que Cadmus est un pionnier dont le travail homoérotique est une référence pour des peintres et des photographes gays comme David Hockney, Robert Mappelthorpe ou Tom de Finlande. Un grand regain d’intéret naît, grâce à la communauté gay, pour son travail. C’est la parution en 1984 de la biographie illustrée de l’artiste, écrite par Lincoln Kirstein, qui a donné l’impulsion à ce réveil.


videocadmus621735ekeqImage_6En 1985, la vie et la carrière de Cadmus sont le sujet d'un documentaire réalisé par David Sutherland, Paul Cadmus, Enfant terrible à 80 ans. En 1989, les dessins de Paul Cadmus, avec une introduction de Guy Davenport, sont édités. En 1996, Cadmus a eu deux expositions à New York, une au musée  Whitney et l'autre chez D.C. Moore Gallery. Plus récemment, la réputation de Cadmus a été fortifiée par le champs des études gays et lesbiennes et par l’attention que l’université porte à l'histoire et à la représentation de homosexualité. À un journaliste qui l’interrogeait sur l’homosexualité dans son travail il répondit ceci : « Mon travail n'a jamais été dans le placard pour les personnes ayant des yeux pour voir. Mais dans les années 30 j'imagine, les gens étaient beaucoup plus naïfs sur le sujet. Le mot homosexualité n'a jamais été utilisé, mais seulement on disait "c’est un artiste." Et on pardonne beaucoup aux artistes. En fait, il est beaucoup plus intelligent d'être un artiste que d'être un simple citoyen. Les gens vous pardonne une “excentricité” qu'ils ne toléreraient pas à un homme d’affaire. »

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cadmus_photo1aBien qu'il ait arrêté la peinture vers la fin de sa vie, Cadmus a continué à dessiner dans sa maison de Weston, dans le Connecticut, en particulier des portraits et des études d'Andersson, son modèle préféré et son compagnon de 35 ans de vie. Dans un de ses derniers dessins, image très émouvante, Paul Cadmus s'est représenté se faisant couper les cheveux par son ami. Jon Andersson avait 27 ans lorsqu’il rencontra Paul Cadmus qui avait alors 59 ans. Leur histoire d’amour, l’attitude à la fois courageuse mais pas tapageuse que Cadmus a eu envers l’homosexualité, considérant que la sienne allait de soi, en fait un modèle pour la communauté gay. Son intransigeance artistique qui allait de paire avec son ouverture d’esprit et la grande connaissance qu’il avait des autres peintres en font un modèle pour les jeunes artistes.

 

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En près de soixante dix ans de carrière, Paul Cadmus aura peint 190 toiles et d’innombrable dessins. Les œuvres de Paul Cadmus sont exposées dans de très nombreux musées américains.

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[Ajout :]


Sous la signature commune de PAJAMA, qui correspond au deux premières lettres de leur prénom, Paul Cadmus, Jared French et Margaret French ont réalisé des photographies d'eux même et surtout de leurs amis tels que George Platt Lyne, Lincoln Kirstein, Monroe Wheleer, Tennessee Williams (cul nu !), George Tooker... Les éditions Hardcover les ont réunies en un volume.

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Tennessee Williams, 1950

Par Bernard Alapetite - Publié dans : MERCI BERNARD
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Mardi 27 novembre 2 27 /11 /Nov 08:45
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 26 novembre 1 26 /11 /Nov 19:56


Fiche technique :
Avec Josh Barclay Caras, Donald Eric Cumming, Billy Price, David Tennent, Alex Tourmayan et Eleonore Hendricks. Réalisation : Carter Smith. Scénario : Carter Smith, d’après la nouvelle de Scott Treleaven. Directeur de la photographie : Darren Lew. Son : Eric Nagy.
Durée : 34 mn. Disponible en VO (USA) et VOST (VOD Arte).




Résumé :
Grand prix du jury à Sundance 2006

Dans une cité provinciale américaine désincarnée, Ben, adolescent solitaire au visage d'ange, tente de se construire une identité, entre persistantes tâches de rousseur et premières cigarettes. Lorsque Grant, nouvel élève aux sombres secrets, arrive dans son lycée, Ben force sa timidité pour l'approcher. Une amitié naissante qui bascule bientôt dans une aventure initiatique terrifiante.


Josh Barclay Caras (Ben)


L’avis de Kim :
L’année dernière, j’étais allé, comme quasiment chaque année, au festival du film gay et lesbien de Paris. Malheureusement, comme de plus en plus, je suis sorti relativement déçu par la production que j’ai pu voir à ce festival.


Donald Eric Cumming (Grant)


La production de films gays et lesbiens est en effet de plus en plus formatée pour correspondre aux attentes d’un public gay et lesbien, ce qui fait que désormais les scénarios se répètent et perdent leur valeur d’œuvres « universelles » ou « novatrices ». La création d’une niche cinématographique ciblée sur les thèmes LGBT a eu son heure de gloire, mais désormais, cette niche est en pleine crise, faute de renouvellement des idées et thèmes gays et lesbiens. Fini donc le temps de l’extase devant Maurice, Torch song trilogy, Les Roseaux sauvages, Beautiful thing, Priscillia folle du désert


Eleonore Hendricks (Amber) & Billy Price (Tim)


Si la fin des années 1980 et les années 1990 nous ont laissé quelques chefs-d’œuvre impérissables, les années 2000 nous ont laissé surtout des clones pratiquement destinés à n’être rentabilisé qu’au marché du DVD, ce qui explique la segmentation/formatage de ces films qui ne seront achetés quasiment que par des gays et des lesbiennes. Nous avons eu donc droit à des films clones sur le « coming of age » (sur l’adolescence donc), sur les bandes de potes, sur les histoires d’amour romantique, sur le sida, sur l’homophobie, etc. Oh, certes, parmi ces clones, nous avons eu droit à quelques très bons films, mais aucun n’a percé comme leurs prédécesseurs dans l’inconscient collectif. Bref, le genre peine à se renouveler. Seuls quelques rares films ont su renouveler le genre, comme Brokeback mountain, Tu marcheras sur l’eau ou Mysterious skin, qui ont chacun su traverser le sentier du formatage en explorant des sentiers inconnus.


David Tennent (Shannon) & Alex Tourmayan (Keith)


Et bien justement, lors de ce festival, un court métrage a marqué les esprits. On peut même dire que cela était la seule œuvre vraiment importante du festival qui l’a sauvé d’un ennui mortel. Certains diront qu’il surfe sur la vague des nouveaux films d’horreur/fantastique gays. Sauf que, pour l’instant, excusez-moi l’expression, nous n’avons eu que des œuvres bas de gamme qui ne risquaient de bousculer le podium des meilleurs films du genre. Et puis, enfin, Bugcrush est arrivé…


Cela commence comme une bleuette adolescente : on se dit « Tiens, encore une histoire où un jeune gay tombe sous le charme d'un autre mec dont il va falloir savoir justement s'il est gay ou pas ». Une sorte de film « coming of age », du déjà vu donc. Et bien pas du tout. Car lentement le film glisse vers l'angoisse. Une angoisse oppressante où on se demande dans quelle galère Ben a bien pu se fourrer. Car on ne peut pas franchement dire que Grant soit toujours très rassurant, malgré la séduction qu’il opère auprès de Ben. Puis s’opère un basculement encore plus rapide car on tombe dans le fantastique/horreur. Heureusement que l'on ne nous montre pas tout d'ailleurs. Sans vous révéler l'histoire (cela serait gâcher le plaisir), voici une intrigue rondement menée par une réalisation intelligente : particulièrement innovante ! On comprend le titre en voyant les dernières minutes du court-métrage. Woaw ! Si seulement on pouvait espérer que cette histoire continue, car on aimerait connaître la suite !

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Ce court métrage est l’exemple même d’œuvre qui échappe à toute classification simpliste. C’est ce qui fait sa force et son originalité, d’autant plus qu’il pénètre dans des sphères jamais véritablement explorées auparavant de cette façon.
Alors, vous allez me dire : « Où voir ce court-métrage ? »
Guettez la télévision. Il a été diffusé sur Arte le 29 août 2007 à 2h15 du matin (donc quasiment personne ne l’a vu). Qui sait ? Il pourrait il y avoir une rediffusion ? Il y a quand même intérêt à guetter la grille des programmes de manière minutieuse, vu les horaires de la précédente diffusion.

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Sinon, il y a la VOD, sur le site d'ArteVOD. C’est un peu cher, mais honnêtement cela vaut le coup. D’autant que là vous pourrez le voir en VOST en un seul morceau, tandis que sur les sites de partage de vidéos (quand on le trouve), c’est en VO non sous-titrée et découpé en plusieurs parties, ce qui gâche franchement la montée crescendo de l’angoisse (à éviter donc).
Enfin, espérons qu’Antiprod, l’éditeur qui propose sur le marché DVD la collection « Courts mais gay », ait la bonne idée et la possibilité d’en obtenir les droits pour une diffusion en France. Le court métrage a en tout cas déjà été édité dans la collection dvd US « Boys life 6 » (zone 1).

Aaaaaargh… !!!!!
Mais que peut-il bien se passer ensuite ? Ben !?! Réponds-nous !

Pour plus d’informations :

Par Kim - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 26 novembre 1 26 /11 /Nov 12:11

« Condamnée en première instance et en appel pour avoir insinué que j'étais pédophile, Joëlle Ceccaldi-Raynaud dit avoir agi par "principe de précaution" ! Me reprochant de prendre des photos des manifestations locales, elle a signé un arrêté municipal interdisant de prendre des photos d'enfants, expliquant qu'il s'agissait d'un "moyen d'approche dangereux" ! Dans le journal municipal, elle ajoute, après sa double condamnation, qu'elle n'agira pas autrement à l'avenir... "Je continuerai dans cette voie", a-t-elle lancé lors d'un récent conseil municipal. Bref, aucun regret, aucune excuse. Au contraire, l'odieux sous entendu est pleinement maintenu : un homosexuel serait un danger potentiel pour les enfants. » Christophe Grébert de MonPuteaux.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 25 novembre 7 25 /11 /Nov 00:17

Pour en savoir plus sur Pierre et Gilles, lire la chronique de Bernard Alapetite.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Samedi 24 novembre 6 24 /11 /Nov 00:12

Pour en savoir plus sur Pierre et Gilles, lire la chronique de Bernard Alapetite.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Vendredi 23 novembre 5 23 /11 /Nov 08:31
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Vendredi 23 novembre 5 23 /11 /Nov 04:13


Un GayCliqueur a envoyé un mail à GayClic.com pour leur dire qu'il avait trouvé un jeu vidéo en ligne particulièrement violent... et homophobe. Après avoir consulté le site en question, ils ont en effet constaté que ce « jeu » n'avait rien d'amusant. La règle est simple : un chasseur doit tirer sur un homme nu qui se dirige vers lui. S'il rate sa cible, il se fera sodomiser... mais s'il l'atteint, il décapitera son « agresseur » dans un bain de sang et pourra passer au niveau supérieur... (voir les images ci-dessus).
GayClic.com a contacté SOS Homophobie pour leur faire part de l'existence de ce jeu. L'association leur a répondu qu'elle allait s'occuper de ce dossier et les tenir informés. Une affaire à suivre donc...
Vous comprendrez qu'on ne vous donne pas le lien de ce site Internet... Il ne manquerait plus que GayClic.com et Les Toiles Roses lui fassent de la publicité !
Par GayClic.com - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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